La variole identifiée dans des corps gelés de Sibérie du 18e siècle

l’analyse de séquences d’ADN de la variole identifiée dans un des corps ouvre de nombreuses perspectives pour l’analyse de la vitesse d’évolution des virus.

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Fouille d’une momie par l’équipe franco-iakoute d’anthropologues, d’archéologues et de médecin légiste de la Mission Archéologique Française en Sibérie Orientale

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La variole identifiée dans des corps gelés de Sibérie du 18e siècle

Publié le 26 novembre 2012
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Suite à cette découverte des chercheurs des universités du Nord-Est à Iakoutsk, de Toulouse III – Paul Sabatier, d’Aix-Marseille et du CNRS, l‘analyse de séquences d’ADN de la variole identifiée dans un des corps ouvre de nombreuses perspectives pour l’analyse de la vitesse d’évolution des virus.

Par la rédaction de Contrepoints.

Fouille d’une momie par l’équipe franco-iakoute d’anthropologues, d’archéologues et de médecin légiste de la Mission Archéologique Française en Sibérie Orientale

Le virus de la variole (connue aussi comme la petite vérole) a été identifié dans des corps gelés datant des années 1730 en Sibérie. Une découverte qui devrait permettre à la science d’avancer sur la connaissance des origines et modes de propagation du virus, officiellement éradiqué mais qui reste peu connu. On suppose qu’elle serait apparue il y a 4000 ans en Egypte, au Moyen-Orient ou encore dans la vallée de l’Indus. Toutefois, l’absence de souches anciennes limitaient la recherche possible. Les plus anciennes souches étaient celles isolées au début des années 1950 sur des patients vivants.

La compréhension du mode de propagation du virus est essentielle pour la science puisque ce virus a été l’un des plus grands tueurs de l’histoire de l’humanité. Sur les deux derniers siècles on estime qu’il a fait plusieurs centaines de millions de morts. Présente dans le monde entier à partir du XVIIIe siècle, la variole est responsable de la disparition de nombre de populations autochtones en Amérique, en Afrique et en Asie. Elle se manifeste par l’apparition d’un véritable « mouchetage de pustules » sur le corps.

Grâce aux progrès de la science et à la généralisation de la vaccination, entamée dès le début du XIXe siècle par le médecin anglais Jenner, elle a pu être considérée comme éradiquée par l’Organisation mondiale de la santé en 1979. Seuls deux laboratoires, un russe et un américain, en gardent des souches afin de pouvoir lutter contre le bioterrorisme.

La compréhension de l’évolution du virus et du mode de propagation sera désormais possible grâce à cette découverte réalisée en 2004 dans le nord sibérien par une équipe de chercheurs des universités du Nord-Est à Iakoutsk, Toulouse III – Paul Sabatier, Aix-Marseille et du CNRS. Suite à la découverte d’une riche sépulture du début du XVIIIe siècle, les chercheurs ont pu, au prix de longues années d’efforts, isoler des séquences de l’ADN du virus dans une des cinq momies retrouvées. Grâce à l’informatique, une partie du code génétique du virus a pu être reconstitué, avec des leçons intéressantes : si une partie de l’information génétique n’a guère changé entre le XVIIIe et aujourd’hui, la souche identifiée présente des différences nettes avec celles connues jusque là. Ces différences « permettent de reconsidérer l’histoire de l’évolution de la maladie et les données obtenues permettent aussi d’évaluer les vitesses d’évolution des virus, élément d’importance lors de la mise au point de vaccins contre les agents viraux » selon le communiqué de l’université Paul Sabatier.

Les chercheurs espèrent pouvoir assembler informatiquement l’ensemble des morceaux de l’ADN du virus.

Référence de l’article : Biagini P.,Thèves C., Balaresque P., Géraut A., Cannet C., Keyser C., Nikolaeva D., Gérard P., Duchesne S., Orlando L., Willerslev E., Alekseev A.N., de Micco P., Ludes B., Crubézy E. 2012., Variola Virus in a 300-Year-Old Siberian Mummy, N Engl J Med 367;21, 2057-2059. DOI: 10.1056/NEJMc1208124.

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