Cliché : le libéralisme, c’est la propriété contre les pauvres !

Le respect du Droit naturel de propriété n’est pas la cause de la pauvreté, c’est le contraire : c’est sa violation permanente, constante à travers les époques et les lieux qui est responsable de la pauvreté

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Cliché : le libéralisme, c’est la propriété contre les pauvres !

Publié le 25 novembre 2012
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Le respect du Droit naturel de propriété n’est pas la cause de la pauvreté, c’est le contraire : c’est sa violation permanente qui en est responsable.

Par Daniel Tourre.

Le droit de propriété a mauvaise presse. Il ne serait qu’un prétexte pour protéger les puissants d’une juste distribution des biens. Le droit de propriété serait le mur en barbelés qui empêche la saine justice socialiste contre les puissants en faveur des pauvres.

Comme le droit de propriété est un des droits naturels défendus par le libéralisme, l’étape suivante coule de source : le libéralisme, c’est une idéologie au service des puissants pour justifier les inégalités matérielles.

Le fait que ce message soit martelé à longueur d’antenne n’en fait pas une vérité. En réalité, le droit de propriété est surtout important pour les faibles. Les puissants n’ont jamais eu besoin de personne pour défendre leur propriété.

La possession – même légale – d’un bien ne coïncide pas toujours avec la propriété légitime. Une propriété légitime d’un point de vue libéral est le fruit du travail ou d’un échange librement consenti. Or entre le vol, la corruption étatique, la captation oligarchique ou les manipulations de la monnaie, le droit de propriété libéral est loin d’être respecté. Une partie des reproches faits au droit de propriété sont ainsi paradoxalement le fruit de violations du droit de propriété.

J’affirme que les misères et les iniquités dont l’humanité n’a cessé de souffrir ne viennent point de la propriété ; j’affirme qu’elles viennent d’infractions particulières ou générales, temporaires ou permanentes, légales ou illégales, commises au principe de la propriété.

J’affirme que si la propriété avait été, dès l’origine du monde, religieusement respectée, l’humanité aurait constamment joui du maximum de bien-être que comportait, à chaque époque, l’état d’avancement des arts et des sciences, comme aussi d’une entière Justice.

Gustave de Molinari (1819-1912), Les soirées de la gare Saint Lazare.

Les puissants protègent très bien leur propriété

Les puissants n’ont jamais eu de difficultés pour défendre leur propriété. Du Soudan pendant la guerre civile aux guerriers du Moyen Âge, ceux qui usent de la violence n’ont aucun problème pour disposer et jouir de leur propriété.

Ils la défendent eux-mêmes avec beaucoup d’efficacité – et volent d’ailleurs aussi parfois celle des autres. Après une nuit d’émeute, ce n’est jamais la voiture de luxe avec des vitres fumées que l’on retrouve calcinée sur le parking d’une cité. C’est la voiture bas de gamme d’occasion.

Sous l’emprise d’une mafia, la propriété du parrain local est bien respectée, celle du petit commerçant ou de l’industriel beaucoup moins.

Dans les dictatures corrompues, la propriété des proches du pouvoir ne craint rien, celle du peuple est par contre à la merci d’une confiscation ou d’un détournement. La défense du droit de propriété n’est pas un truc de puissant, c’est un combat fondamental en faveur des plus faibles.

Extrait de Pulp Libéralisme, la tradition libérale pour les débutants, Éditions Tulys.

Le droit de propriété ne se traduit hélas pas forcément par un titre de propriété légal

Dans de nombreux pays du tiers monde, une large partie des individus (en général les plus pauvres) n’ont aucun titre de propriété légal sur la terre qu’ils cultivent, sur leur habitation ou sur le petit commerce qu’ils ont lancé. Cette absence de titre de propriété légal a plusieurs conséquences néfastes.

D’abord, la spoliation. Ils sont à la merci de n’importe quel bureaucrate, n’importe quelle mafia qui peut les expulser par la force.

Ensuite la difficulté dans les transactions. Ils ont de grosses difficultés à louer, vendre, épargner ou transmettre leur propriété. Le développement économique ne pouvant se faire qu’à travers des échanges, cette vitrification des transactions les empêche de sortir de la misère.

Enfin l’impossibilité d’emprunter. Sans titres de propriété légaux, il n’y a pas de garantie pour emprunter afin de se lancer dans un petit commerce ou une petite industrie. Le crédit devient inaccessible à ceux qui en ont le plus besoin : les pauvres qui disposent de leur capacité de travail mais pas de capitaux. Le prix Nobel Muhammad Yunus, avec son initiative en faveur du micro-crédit, tente de contourner ce problème de l’économie informelle. Le respect du Droit naturel de propriété n’est pas la cause de la pauvreté, c’est le contraire : c’est sa violation permanente, constante à travers les époques et les lieux qui est responsable de la pauvreté.

Aux pays sous-développés les conservateurs américains prêchent surtout la vertu de l’investissement étranger privé et la nécessité d’un climat sans risque politique pour accueillir les investissements des pays avancés. On ne saurait mieux dire, mais cela prend souvent des airs d’irréalité pour les peuples sous-développés parce que les conservateurs s’entêtent à ne pas faire la distinction entre l’investissement étranger légitime qui provient du marché libre et l’investissement assis sur des privilèges de monopole et d’immenses concessions foncières attribués dans ces pays par les hommes des États.

Dans la mesure où l’investissement étranger se fonde sur le monopole des terres et l’agression contre la paysannerie, les capitalistes étrangers font figure de seigneurs féodaux, et méritent bien d’être traités comme tels.

Murray Rothbard, (1926-1995), Éthique de la liberté.

A contrario, des titres de propriété sont parfois illégitimes au regard des libéraux. Les fondements de la propriété légitime sont le travail, l’échange libre ou le don. Il y a donc (parfois) une différence entre le Droit naturel et la loi.

Posséder, même légalement, quelque chose ne veut pas dire que l’on en est le propriétaire légitime au regard du Droit naturel. Si le bien a été acquis par la corruption, par des privilèges étatiques, par un échange forcé, par le vol, par le pillage pur et simple d’un despote, sa possession n’est pas légitime au regard du Droit naturel, même si le pillard a un petit bout de papier d’un État qui dit que le bien est à lui.

Il se murmure par exemple que des milliardaires russes, des dictateurs africains, des propriétaires terriens d’Amérique du Sud n’ont pas bâti leur fortune immense sur leur seul talent, leur travail ou des échanges libres avec leurs concitoyens… et que des exemples similaires se trouvent aussi chez nous pour des messieurs bien sous tous rapports en costumes trois pièces.

Mais que ce principe funeste vienne à s’introduire, que, sous prétexte d’organisation, de réglementation, de protection, d’encouragement, la Loi puisse prendre aux uns pour donner aux autres, puiser dans la richesse acquise par toutes les classes pour augmenter celle d’une classe ; tantôt celle des agriculteurs, tantôt celle des manufacturiers, des négociants, des armateurs, des artistes, des comédiens ; oh ! certes, en ce cas, il n’y a pas de classe qui ne prétende, avec raison, mettre, elle aussi, la main sur la Loi ; qui ne revendique avec fureur son droit d’élection et d’éligibilité ; qui ne bouleverse la société plutôt que de ne pas l’obtenir.

Frédéric Bastiat (1801-1850), La loi.

L’État moderne est l’un des plus grands adversaires actuel du droit de propriété.

L’objet de l’État est de protéger les droits naturels des individus. Cette protection a un coût que l’État peut financer à travers l’impôt. Mais sous l’influence des étatistes, il s’est transformé en immense machine à violer le droit de propriété.

Le droit de propriété fonde sa légitimité sur le travail, l’échange consenti ou le don. Les propriétés acquises par des privilèges accordés par l’État, des subventions, des aides, les connivences ou les distorsions monétaires ne sont pas légitimes d’un point de vue libéral. Et elles ne sont pas au service des pauvres ou de l’économie quoiqu’en dise la classe politique au pouvoir grandissant.

Extrait de Pulp Libéralisme, la tradition libérale pour les débutants, Éditions Tulys.

L’article 2 de la Déclaration des droits de l’Homme de 1789 stipule que le but de l’État est de protéger la liberté, la propriété et la sûreté. Rien de plus. Sous l’influence des socialistes et des conservateurs politiques, l’État s’est peu à peu autoproclamé responsable de la répartition de la propriété dans la société. En plus du travail, de l’échange consenti et du don, la propriété aurait donc une nouvelle source de légitimité : le bon vouloir de la classe politique. Pour cela, l’État s’équipe d’une lourde bureaucratie chargée de capter des ressources acquises légitimement par les individus, puis de les redistribuer.

Pour les libéraux, ces politiques publiques sont du vol pur et simple. L’État n’est pas au-dessus du Droit naturel. Les individus n’ont pas le droit de voler, c’est-à-dire d’acquérir des biens en dehors de l’échange consenti, du don ou du travail. L’État ne peut pas disposer d’un droit – le droit de voler – dont ne disposent pas les individus.

De plus ces politiques publiques, malgré des titres ronflants, n’aident pas les pauvres. Elles se substituent à des initiatives associatives privées – mutuelles, caisses de chômage, de santé – plus performantes que celles de l’État, y compris pour les plus pauvres. Elles alimentent l’hypertrophie de l’État sans pour autant réduire la pauvreté. Les ressources sont rapidement captées par les groupes les plus influents au sein du pouvoir politique, pas par ceux qui en auraient le plus besoin.

La redistribution implique que les richesses ont été distribuées une première fois (mal) et que l’État se substitue à une divinité mal inspirée. Or les richesses ne sont pas distribuées, elles sont créées par le travail, l’échange ou le don. Pour aider les pauvres, l’État ferait mieux d’assurer correctement sa mission première : protéger le droit de propriété, y compris des plus faibles face aux puissants et faire en sorte que les titres de propriété soient légitimes au regard de ce droit.

—-
Extrait de Pulp Libéralisme, la tradition libérale pour les débutants, Éditions Tulys, Chapitre 9.

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  • Excellent article qui résume bien la cause principale empêchant encore l’humanité entière de profiter des avancés scientifiques et de la richesse créé et échangée dans le monde.

    On voit bien où mène la violation de ce droit: il suffit de regarder l’histoire des indiens d’amérique et des indigène d’australie.

    Une question quand-même: concrètement, comment peut se faire la transition entre les terres détenus par l’état vers le privé sans forcément passer par la case « corruption-camaraderie-renvoi d’ascenseur »?

  • « Comme le droit de propriété est un des droits naturels défendus par le libéralisme, l’étape suivante coule de source : le libéralisme, c’est une idéologie au service des puissants pour justifier les inégalités matérielles. »

    Il est certain qu’une majorité d’individus considèrent que le libéralisme défend ceux qui possèdent ( par héritage, par connivence…) au dépend de ceux qui naissent avec leur seuls talents, c’est même à mon avis la question essentielle qu’ils se posent. D’ailleurs l’article lui même dénonce cette connivence qui a générée une distribution des terres et des ressources sans pour autant y apporter le moindre remède. Car la réalité c’est que nous en somme là aujourd’hui, donc que feront les libéraux demain pour compenser cette dérive ?

    La question de Koris est donc essentielle, les premiers colons américains proposaient d’imposer l’héritage pour éviter les concentrations de patrimoine. Les libéraux doivent être clair sur ce point, par exemple certains évoquent un « revenu de vie » pour compenser le fait qu’il n’y ait plus d’accès aux ressources, et permettre ainsi aux individus de se constituer un capital qui leur permettra de s’affranchir de la dépendance d’un banquier ou d’un rentier.

    .

    • @Jean-Charles

      Effectivement, comment le libéralisme peut-il éviter de glisser, avec le temps et ses connivences, vers un pseudo-libéralisme et un authentique conesrvatisme non avoué ?

      • Bonne question, Citoyen!

      • CITOYEN: « Effectivement, comment le libéralisme peut-il éviter de glisser, avec le temps et ses connivences, vers un pseudo-libéralisme et un authentique conesrvatisme non avoué ? »

        Démocratie directe ou semi-directe.

        Les pays les plus libéraux au monde qui ont de plus une bonne tenue sociale une dette et un état relativement maitrisée sont aussi les meilleures démocraties dans le sens véritable démocratie: le choix du peuple sur de vraies décisions économiques ou sociale.

        Le fait est que le peuple tant à limiter naturellement ce qui lui nuit ça inclus les monopoles ou des états trop couteux et envahissant.

        La démocratie n’inclus évidemment pas la France avec son choix blanc bonnet/bonnet blanc tout les cinq ans et les élites y sont même farouchement opposée ce qui est la dernière preuve, si besoin était, que c’est un véritable contre-pouvoir qui marche:

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_d%C3%A9mocratie

  • Deuxième tentative de réponse à l’article, la première ayant été apparemment censurée. Est-ce parce que des liens y figuraient ?

    « J’affirme que les misères et les iniquités dont l’humanité n’a cessé de souffrir ne viennent point de la propriété ; j’affirme qu’elles viennent d’infractions particulières ou générales, temporaires ou permanentes, légales ou illégales, commises au principe de la propriété.
    J’affirme que si la propriété avait été, dès l’origine du monde, religieusement respectée, l’humanité aurait constamment joui du maximum de bien-être que comportait, à chaque époque, l’état d’avancement des arts et des sciences, comme aussi d’une entière Justice. »
    Gustave de Molinari (1819-1912), Les soirées de la gare Saint Lazare.

    Affirmation radicalement FAUSSE

    Les misères et les iniquités dont l’humanité n’a cessé de souffrir viennent de sa structure hiérarchisée et pyramidale. La propriété n’est que l’un des signes de la richesse qui distingue les différents niveaux de cette pyramide sociale.
    Le respect ou le non respect de la propriété n’auraient rien changé au bien-être de l’humanité ni à cette structure, incontournable, à la base de laquelle le sort loge ceux qui, par définition, ne possèdent rien.

    Richesse et pauvreté existent l’une par l’autre et sont des notions relatives qui n’ont de signification sociale qu’à partir du moment où apparaît une autre notion, concrète, chiffrable et n’ayant rien de relatif celle-la, qui est celle de minimum vital. Pour un être humain, ce minimum vital s’entend comme ce qui lui permet de se nourrir, de s’abriter, de se vêtir et de s’instruire, même s’il a d’autres besoins, tels que ceux de vivre dignement et en sécurité, par exemple.

    Les misères et les iniquités dont souffre l’humanité tiennent à l’ignorance de ces besoins vitaux et à l’insuffisance des moyens consacrés à leur satisfaction. La planète forme un tout dont l’humanitée en tant qu’espèce s’est collectivement arrogé la propriété, et le fait que certains s’en soit historiquement approprié une part pour en faire leur propriété privée n’y change rien. Il importe par contre que cette propriété ou richesse privée n’empiète pas sur la richesse collective et que celle-ci soit, dans l’intérêt humaniste de tous, employée à des fins humanitaires.

    Voir à ce sujet :
     » La Pyramide sociale – Monstrueux défi »
    lisible en pdf (gratuitement chez Amazon) ou édition papier

    À partir de données connues, cet ouvrage fait état d’une situation et de son évolution au cours du temps, dans des termes que les milieux autorisés répugnent visiblement à employer. Pourtant, agnostique et apolitique ; aussi peu spéculative qu’intuitive, la simple observation d’une réalité démographique, mise en relation avec les inégalités sociales et l’écologie, laisse à chacun la liberté d’en prendre la part qu’il jugera compatible avec ses propres convictions, aussi bien religieuses que politiques.
    Voir aussi le blog « abominable pyramide sociale ».

    • Un pauvre n’est pauvre que parce qu’il y a un riche a coté de lui ?
      Les hommes de Néanderthal devaient être tellement riche 🙂
      Vous vous rendez compte de la stupidité de ce que vous dite ? Les richesses d’une personne est l’ensemble des choses qui lui rende la vie plus agréable.
      Partant de la, en quoi la quête de richesse est moralement répréhensible ? En quoi le fait qu’il existe quelqu’un de plus riche me rend moins heureux ?
      La seule réponse pour maintenir votre argumentation est la jalousie : vous ne voulez pas que quelqu’un réussisse mieux que vous, et vous préféreriez conduire une société à sa ruine plutôt que d’admettre qu’il existe des gens plus aptes que vous.
      C’est triste

    • Claudec: « à la base de laquelle le sort loge ceux qui, par définition, ne possèdent rien. »

      Toute personne ou famille tend à s’enrichir c’est dans l’histoire et dans les faits puisqu’ils produisent des richesses pour les tyrans. Ce qui est dans l’histoire aussi c’est que le maintien dans la pauvreté ne ce fait QUE par le biais de la spoliation que ces tyrans exercent sur les biens des pauvres.

      C’est bien la négation du droit de propriété et des droits fondamentaux. Permettez aux serf de devenir propriétaires et d’avoir leurs pleine liberté et en deux générations maximum vous avez une famille riche.

      Claudec: « Les misères et les iniquités dont souffre l’humanité tiennent à l’ignorance de ces besoins vitaux et à l’insuffisance des moyens consacrés à leur satisfaction. »

      Personne ne peut savoir ce dont les gens ont besoin ou envie c’est aussi une théorie libérale vous avec bien raison. Comme on ne sait pas, personne ne peut « consacrer de moyens » si ce n’est les gens eux-même qui savent très bien, eux, ce dont ils ont besoin ou envie pour eux.

      Foutez la paix au gens en garantissant leurs droit fondamentaux et leurs libertés ils s’occupent très bien de coopérer ensemble d’une manière mutuellement profitable plutôt que d’engraisser des parasites. Il faut un état régalien qui garantisse leurs droits c’est tout ce que l’humanité à besoin.

      • « Il faut un état régalien qui garantisse leurs droits c’est tout ce que l’humanité à besoin. »

        Et surtout pas une brochette de crétins idéologique qui prétendent détenir les clés du bonheur et qui de fait ce transforment toujours en tyrans qui appauvrissent le peuple en créant une véritable oligarchie qui détient la propriété, les biens et les décisions.

        Quand on taxe au trois quart, que les gens n’ont plus aucun vrai pouvoir de décision et qu’on les exproprie à des fin électoraliste c’est qu’on est en bonne voie et ça fini toujours pareil: l’appauvrissement.

        90% de dette, 165eme pays pour les taxes, un choix bonnet blanc/blanc bonnet tout les cinq ans.

      • Il y a quelque chose qui cloche dans votre raisonnement :
        1 – Les tyrans ne peuvent spolier les pauvres puisque par définition ces derniers ne possèdent rien. Quant à les maintenir dans leur pauvreté, reste à savoir ceux qui font quelque chose en ce sens et si tous ont véritablement envie de changer de condition.
        2 – « Personne ne peut savoir ce dont les gens ont besoin ou envie » Peut-être vrai pour l’envie (comme souligné ci-dessus) mais pour le besoin : au minimum, nourriture, vêtement, logement, culture. C’est simple affaire d’humanité

        • Claudec, vos deux arguments sont risibles…

          1. Les pauvres dont vous parlez n’ont rien parce qu’ils sont spoliés.
          2. « Pour le besoin : au minimum, nourriture, vêtement, logement, culture. C’est simple affaire d’humanité » Soit. Mais justement, autant reconnaître les droits de propriété des pauvres et leur permettre ainsi de satisfaire ces besoins.

        • Claudec: « 1 – Les tyrans ne peuvent spolier les pauvres puisque par définition ces derniers ne possèdent rien.  »

          Forcément tout ce qu’ils pouvaient accumuler était volé par le pouvoir et ils n’avaient (ça diffère suivant les époques) aucun droit de propriété ni même (encore suivant les époques) le droit de partir des terres seigneuriales. (qu’ils ont parfois cultivé pendant de générations sans être plus riche pour autant)

          Je sais bien que l’enseignement de l’EDNAT est devenue misérable en histoire mais vous n’avez vraiment aucune idée de la condition paysanne à travers les âges ?

          Vous pensez que les seigneurs étaient riche parce qu’ils avaient la pierre philosophale ?

          Dès que les droit de propriété sont garanti (Et pas seulement les droits des oligarques accotés au pouvoir) les gens s’enrichissent.

          • C’est là où le bât blesse à mon avis.

            Comment constituer un groupe de gens qui vont garantir le droit de propriété sans que ces derniers, bénéficiaires d’un pouvoir important, n’en profitent?

            En effet, pour protéger le droit de propriété (contre l’intérieur, mais aussi contre l’extérieur), il est nécessaire d’avoir un recours possible à la force, qui nécessite lui même un investissement.
            Pour protéger les gens, il est alors indispensable de recourir à un prélèvement mutuel et raisonnable qui financera la protection.

            Evidemment, si tout le monde respectait la propriété privée, tout se passerait bien. Le fait est que ce n’est pas le cas, que faire?

  • Les commentaires sont fermés.

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