Vers la fin du socialisme keynésien ?

Que retenir du discours de François Hollande que nous ne sachions déjà ? Une chose et une seule : le changement de cap vers le « socialisme de l’offre », comme on a dit.

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Vers la fin du socialisme keynésien ?

Publié le 22 novembre 2012
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Que retenir du discours de François Hollande que nous ne sachions déjà ? Une chose et une seule : le changement de cap vers le « socialisme de l’offre », comme on a dit.

Cela n’a pas échappé aux commentateurs, les uns s’en lamentent, les autres montent en épingle les zig-zag du Président : la relance par la politique du pouvoir d’achat, le déficit des finances publiques, ne sont pas propices à la croissance. C’est vers les entreprises qu’il faut désormais se tourner pour qu’elles embauchent et créent de la richesse.

La loi de Say, l’économie de l’offre, s’impose désormais aux dépens de la loi de Malthus, prolongée par Marx et Keynes, l’économie de la demande.

Il faut dire que l’on avait tellement tapé sur les entreprises depuis quelques mois que les experts en communication ont réagi. Si demeurent toujours les vilains faucons du CAC 40, les PME ont droit désormais à tous les égards. Après les avoir accusées de créer le chômage, on veut bien admettre qu’elles créent des emplois.

Ce faisant, François Hollande rompt non seulement avec ses ministres, dont l’ineffable Michel Sapin, ministre du travail, keynésien sectaire, mais aussi avec Madame Lagarde, le FMI, et toute la troupe qui clame depuis des mois que « l’austérité » tue la croissance. Notre Président a peut-être pris des leçons de politique économique chez la Chancelière, il a peut-être réagi aux violentes critiques de Gerhard Schröder.

Cette rupture sera-t-elle verbale ou durable ? Il est trop tôt pour le dire. Chez les socialistes, il y a toujours un décalage entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font. Le projet de budget de 2013 n’a pas été modifié, or il n’est pas particulièrement favorable pour ceux qui entreprennent et réussissent. Y aura-t-il des amendements « libéraux » pour rendre enfin aux entrepreneurs justice et espoir ? Par exemple le « crédit d’impôt » n’a convaincu personne à ce jour.

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  • Le socialisme de l’offre ? Quésaco ? Un nouvel avatar du colbertisme mercantiliste pour tenter de sauver ce qui reste de la fameuse « Entreprise France » ? Si c’est bien de cela qu’il s’agit, l’échec est assuré : ce qui a lamentablement échoué hier n’a aucune chance de réussir aujourd’hui, les mêmes causes produisant invariablement les mêmes effets.

  • La présence d’une politique de l’offre en France est une pure forfaiture propagé par les journalistes. La seule chose que contenait le discours de Hollande est une vague reconnaissance que la politique de la demande ne peut fonctionner. Par contre, dans le même temps, le gouvernement mène une active politique de la demande !!! En effet, il augmente massivement les impôts en conservant toutes les mesures dans ce sens du gouvernement précédent, en ajoute de nouvelles sur la fin 2012 et de très nombreuses en 2013. En parallèle, l’annonce du partage « juste » de l’effort est une fumisterie cachant une hausse de 1 milliards des dépenses en 2013 contre 20 milliards de hausse d’impôts. Les promesses pour une amélioration de la compétitivité française sont des leures :
    – elles sont prévues en 2014
    – elles ne sont pas décrites précisément
    – elles passeront par un crédit d’impôts et une usine à gaz donc les entreprises ne pourront pas compter dessus dans leurs budgets
    – elles seront largement inférieures aux augmentations de taxes/charges de 2013/2013

    FH pratique donc son double langage habituel. En racontant de manière vague tout et son contraire, il amène ses interlocuteurs à voir ce qu’ils désirent dans des actions futures et hypothétiques. C’est juste de l’enfumage qui camoufle du clientélisme et de l’Etatisme forcené au détriment de l’intérêt général des français …

  • Surprenant de lire des âneries pareilles sur Contrepoints…

  • richesse.

    La loi de Say, l’économie de l’offre, s’impose désormais aux dépens de la loi de Malthus, prolongée par Marx et Keynes, l’économie de la demande

    n’importe quoi. prendre un jeune lyonnais qui a 19 ans va en angleterre rencontré des classiques et en faire une pensée . c’est être ignorant des théories éco postérieures

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