Sauver l’industrie ? Vraiment ?

Quelques mesures pourraient sauver l’industrie française. Mais ne comptez pas sur ce gouvernement pour les appliquer.

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Sauver l’industrie ? Vraiment ?

Publié le 15 novembre 2012
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Dans une intéressante question posée sur son blog, l’Hérétique cherche à savoir quelles pourraient être les mesures que prendrait un ministre fraîchement nommé à l’Industrie et dont Bercy dépendrait, notamment si celui-ci était libéral pur sucre. Cité dans la liste de ceux dont il voudrait lire la proposition de réponse, je me vois contraint — mais heureux — d’y réfléchir. Je croque donc un champi hallucinogène et je réponds.

champis qui font rirePlaçons nous donc dans l’hypothèse où un ministre solidement libéral et très légèrement inconscient prendrait la place de Moscovici. Il faut bien comprendre que le postulat de base est particulièrement couillu puisque le libéralisme n’a effectivement jamais été tenté en France sur les quarante dernières années, à la parenthèse microscopique, peut-être, de la période Madelin qui fut révolue très vite (on pouffe d’ailleurs à l’idée des baveux gauchistes qui voient l’ultra, le néo ou le turbolibéralisme partout dans la confusion mentale qui préside à ce qui passe pour leurs réflexions et on aimerait qu’ils nous expliquent, s’ils en ont encore les moyens, comment tout le monde peut avoir un discours dominant anti-libéral et voir du libéralisme partout…) Et le postulat va plus loin puisqu’il suppose que ce libéral arriverait à la place d’un Moscovici dont tout indique pourtant qu’il va continuer à glandouiller à Bercy encore de longs mois, pendant que la tempête fera rage. Mais baste, ce n’est pas grave : moyennant quelques psychotropes puissants, poussons l’hypothèse au bout.

Eh bien en réalité, j’ai déjà répondu dans un précédent billet à la question posée : les mesures urgentes à prendre, pour sauver ce qui peut l’être, sont résumées ici, et le titre rappelle que ces mesures ne seront de toutes façons jamais appliquées, la France ayant déjà choisi sa destinée confirmée par les médiocres borborygmes évasifs de Hollande à la présidence.

Et si l’on se concentre sur les mesures immédiates à appliquer dans ce pays de momies, contentons-nous des premières évoquées dans le billet : une libéralisation des domaines les plus encroûtés et une refonte des codes du travail et de la fiscalité.

La libéralisation devra porter sur un maximum de domaines, à commencer par les transports comme l’explique fort bien Vincent Bénard dans un récent billet. Les habituels gauchistes, perdus dans les dédales complexes de leurs pensées foutraques, m’objecteront que cette libéralisation va être horrible car mettre à mal le service public. L’usager des transports collectivistes français sera alors prié d’imaginer pire transports que ceux qui existent actuellement (grèves, retards, services pourris, maintenance foireuse, tarifs prohibitifs ou ridicules et surtout payés par tous les contribuables, qu’ils prennent les transports ou pas). L’usager sera prié de s’accrocher au système existant en refusant catégoriquement l’apparition de taxis libres, plus nombreux et moins chers, de transports de bus et de cars simples et peu coûteux pour des destinations standard actuellement peu ou pas desservies par une SNCF en déficit chronique de tout sauf d’ennuis mécaniques. L’usager, notamment francilien, sera prié de continuer à partir en retard pour arriver à une heure inconnue sur des transports qui puent, sont sales et remplis de resquilleurs, avec le sourire, merci. Et l’usager devra alors imaginer que cette libéralisation sera – évidemment – une malédiction.

Si on libéralise les transports, on devra le faire pour l’énergie, avec, pour rire, une autorisation d’exploitation des gaz de schistes, histoire de faire des trous abominables et très très polluants au milieu de nulle part, ce qui provoquera l’abomination des emplois, la catastrophe de l’indépendance énergétique, l’ignominie d’une expérience exportable dans le monde, bref, l’horreur d’une baisse du chômage. Corrine Lepage s’en fout, elle, elle a déjà un job douillet bien au chaud (et ce n’est pas elle qui paye la facture de chauffage).

Taxis démotivants

Dans la foulée, la libéralisation de toutes les professions protégées fera bien évidemment grincer des millions de quenottes. Mais en réjouiront des dizaines de millions d’autres.

Et puis tant qu’on y est, on devra aussi libéraliser les couvertures sociales (santé, emploi, retraite). Attention : il ne s’agit pas ici de dire « Allez, zou, on supprime la Sécurité Sociale. » Que nenni. Il s’agit simplement de permettre à chaque individu de choisir lui-même s’il reste affilié à l’ensemble des usines à gaz collectivistes vouées à la faillite branches de notre système que le monde nous envie (mais se garde bien de copier) ou si au contraire, il préfère cotiser, directement, à telle ou telle entreprise d’assurance privée dont la gestion interne permet un minimum de pérennité sous peine de carafer. On peut même envisager que les patrons versent alors aux individus qui le décident, directement, leur salaire complet. Les autres salariés (les solidaires, les gentils, les « de gauche » avec le cœur sur la main), bien évidemment, sont libres de rester exactement comme en l’état actuel et d’abonder généreusement au tonneau des Danaïdes aux caisses habituelles.

Pour donner une petite idée de ce que cela donnerait, j’ai réalisé un petit tableau qui montre salaire net, salaire brut (charges salariales incluses, donc) et salaire superbrut, i.e. le coût employeur. Vous me pardonnerez l’exactitude moyenne des chiffres (il peut y avoir quelques euros en plus ou en moins en fonction des innombrables paramètres qui déterminent la feuille de paye et le coût patronal d’un salarié, magie d’un code du travail et de la fiscalité de plusieurs milliers d’articles illisibles). Ça donne ceci :

salaires nets, bruts, superbruts

Ce qui veut dire qu’un smicard toucherait, s’il désire sortir de la Sécu, un salaire d’un peu plus de 1900 euros. Avec ces 860 euros supplémentaires, il peut alors, s’il le désire, s’assurer chez une société privée. En allant voir ce qui existe, comme IHI, DKV ou Amariz, on sait déjà que les rangs de prix tournent à 4000€ par an (334 euros par mois) pour une couverture supérieure à l’actuelle Sécurité sociale. L’ouverture de la concurrence sur un tel marché provoquerait inévitablement l’entrée sur le marché de très gros assureurs existants (notamment les actuelles complémentaires santé, bien positionnées) qui feront encore baisser ce tarif.

Avec les 500 euros restants, le Smicard peut alors choisir de mettre un peu de côté dans une infernale retraite par capitalisation, ou une assurance chômage, ou les deux. Il peut aussi choisir, notamment en début de carrière, de dépenser cet argent ou en faire autre chose (épargne pour un logement, etc…) Cela fait tout de même 6000 euros de plus à la fin de l’année, ce qui, pour un Smicard ou n’importe qui de normal, est loin d’être négligeable. Les retombées de ce nouveau pouvoir d’achat sont donc difficilement calculables, mais on imagine assez mal que la liberté retrouvée se traduirait exclusivement par un marasme économique (et il n’y a que nos habituels humanistes forcenés de gauche qui y trouveront à redire : l’égalité ne se conçoit que dans le malheur, hein).

Et les autres salariés bénéficieraient eux aussi d’une légère amélioration de leur sort. On peut comprendre qu’avec 7.000 à 20.000 euros de plus par an, les classes moyennes, martyrisées par Sarkozy puis Hollande, retrouveraient certainement le goût de la consommation de façon autrement plus efficace qu’avec une pluie d’impôt suivie du brouillard diaphane de redistribution passagère servi comme excuse au matraquage fiscal.

Au passage, ces libéralisations ne coûtent pas un rond à l’État, du contraire même puisque les soultes et autres transferts monstrueux des impôts vers les comptes sociaux disparaîtraient d’office.
Et qu'on ne me sorte pas les chouinements sur une éventuelle faillite consécutive de la SNCF ou de la Sécu : soit on considère que ces entités sont géniales (et dans ce cas, elles n'auront pas de problèmes à conserver des clients), soit, gérées par les syndicats, elles feront fuir les usagés et se retrouveront cul nu. Dans ce cas, l'humaniste de gauche ne peut évidemment pas souhaiter faire perdurer ces entités si mal gérées puisqu'il a le bien collectif à cœur, et qu'une faillite par fuite de clients signifie à l'évidence que le collectif ne veut plus de ces vieux coucous pourris.

Et puisque nous évoquions les impôpotames, il semble évident qu’une diminution franche des taxes (comme ce qu’a récemment décidé Genève, en Suisse), permettrait d’améliorer grandement la trésorerie générale des Français et de leurs entreprises. L’effet Laffer suite à l’instauration d’une flat tax, par exemple, permettra même, si le taux de cette flat tax est correctement calculée (je l’estime à 15%, à la grosse louche) de conserver l’Etat à flot. La simplification drastique du code fiscal s’ensuivant permettra aussi aux entreprises et aux particuliers de sortir de la spirale stupide d’incertitude fiscale dans laquelle tout le monde baigne en France actuellement.

Ces quelques mesures provoqueraient, pour le coup, un vrai choc (et pas que de compétitivité). Ce choc serait d’ailleurs d’autant plus fort qu’il impacterait toute la société française dans ses scléroses, ses vices et ses corruptions fondamentales, et provoquerait plus que probablement de vastes mouvements sociaux des parasites qui ne vivent qu’avec l’Etat et ses subsides comme horizon. Le passage par de nombreux référendums semblerait la seule voie possible pour faire passer ces quelques mesures simples, mais … Mais …

Mais l’effet des champis rigolos s’estompe. Il faut revenir à la réalité : la France est un vieux pays. Sa population vieillit, doucement. Les jeunes, aussi nombreux soient-ils, sont déjà vieux dans leurs têtes et, gavés d’égalitarisme, entouré du cocon douillet et abêtissant de l’EdNat, ne voudront jamais entendre parler de ces nouveautés qui représentent un si grand risque. Les vieux savent ce qu’ils ont à perdre (sans pouvoir imaginer ce qu’ils ont à gagner). Et les ni-vieux ni-jeunes sont, de toute façon, bien trop occupés à pédaler pour faire tourner la machine qu’ils ne s’intéresseront à la déchéance française que lorsque les pédaliers sur lesquels ils poussent tomberont en morceaux. Personne ne voudra de ces réformes. Personne ne voudra changer, et tout le monde voudra même plus de ce qui n’a démontré que sa capacité de nuisance et d’échec…

Dès lors, en un mot comme en cent, ministre libéral ou pas à la tête de l’économie, ce pays est foutu.
—-
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  • En attendant, selon l’INSEE, tout va très bien. Il n’ y pas de récession, le PIB au troisième trimestre a progressé de 0,2 %. Comme quoi, la crise était bien du à l’ultra-libéralisme de Nicolas Sarkozy, voyons…. :_)

  •  » Avec ces 860 euros supplémentaires  »
    .
    Comment peut-on affirmer que le salarié smicard va pouvoir récupérer plus de 800 euros. enfumage complet

    Alors qu’il ne cotise qu’à 0.75% sur son salaire brut soit une retenue d’une dizaine d’euros pour l’assurer lui et toute sa famille pour la maladie

    taux officiel des retenues pour assurance maladie

    http://www.urssaf.fr/employeurs/baremes/baremes/taux_des_cotisations_du_regime_general_01.html

    Et qu’on ne parle pas de la recup de la part patronale .
    D’abord elle n’est que de 13,10% (donc pas si élévée que ça)
    et les entreprises n’ont aucune intention de la reverser aux salariés.

    D’autre part, le salarié au chomage continuera de payer 0.75% de son « salaire de chomage » pour continuer d’être assuré.
    Un salarié au chomage…. il la recupère comment la fameuse part patronale hein ??
    Comment une société d’assurance serait assez folle pour se lancer sur ce marché.
    Quand on voit qu’actuellement les mutuelles complémentaires qui remboursent assez peu finalement puisque leur champ d’action se limite à la petite part que ne rembourse pas la secu (sur certains actes seulement et sur la pharmacie) et ne remboursent pas les depassements d’honoraires dans leurs tarifs de base
    Avec des tarifs de base (option 1) qui tournent autour de 120 euros par mois (homme seul de 50 ans) .

    • « Comment une société d’assurance serait assez folle pour se lancer sur ce marché. »

      Les 90 assurances privée suisse trouveraient ce marché tout à fait juteux.

      Mais bon, comme en France les règles du jeux changent tout les quatre jeudi c’est effectivement impossible. Vous êtes foutu.

    • « et les entreprises n’ont aucune intention de la reverser aux salariés. »
      Évidement, ce sont de méchant capitaliste qui ne seront heureux que lorsque que tout le monde sera pauvre. C’est bien connu que le but d’une entreprise est de prendre par la force toute la richesse possible des gentils salariés exploité par la finance internationale apatride, non ?

      • « C’est bien connu que le but d’une entreprise est de prendre par la force toute la richesse possible des gentils salariés exploité par la finance internationale apatride, non ? »

        D’ailleurs les employés sont tout content de déployer tout leurs talents pour trois clopinettes, ils ne vont pas du tout saboter leurs travail ni y mettre de la mauvaise volonté non non.

      • ben le but des entreprises c’est de faire un max de profits aujourd’hui.si on lui permet de prendre l’argent par la force elle le fera:c’est le cas de gdf,total,véolia etc..observe bien le cac 40:combien d’entreprises qui se servent directement ou indirectement avec l’appui des politiques qu’elles ont grassement payés a travers le lobbying et les renvois d’ascenseur?ok il y a des boites comme lvmh ou l’oréal qui sont obligées de se dépatouiller toutes seules mais sinon…

    • « Alors qu’il ne cotise qu’à 0.75% sur son salaire brut soit une retenue d’une dizaine d’euros pour l’assurer lui et toute sa famille pour la maladie »

      Vous oubliez les 1700 milliards d’euro de dette.

      Moi aussi j’offre un poney à toutes les petites filles du monde à crédit, ça ne leur coutera qu’un euro.

      Votez pour moi !

      • J’ai eu une « discussion » avec ma belle soeur instit à ce sujet. Pour elle, la politique de Hollande est un grand succès : il y a un nouvel instit dans son école avec une nouvelle classe.
        Les gens ne comprennent pas que l’argent n’est pas crée par l’état. Je pense sincèrement que le jour ou la France fait faillite, des millions de personnes mourrons exactement comme les vaches d’une exploitation agricole abandonnée : la moitié mourra de faim, l’autre mourra d’absence de traite (parce qu’on a beau dire, je suis convaincu que le jour ou la sécu ne sera plus obligatoire, des gens vont venir pleurer parce qu’ils ont choisi de ne pas s’assurer et se retrouve avec un cancer et pas de compte en banque pour payer les centaines de milliers d’euros de soin …)

        •  » je suis convaincu que le jour ou la sécu ne sera plus obligatoire, des gens vont venir pleurer parce qu’ils ont choisi de ne pas s’assurer et se retrouvent avec un cancer et pas de compte en banque pour payer les centaines de milliers d’euros de soin …)  »

          C’est évident.
          Et c’est bien pour cela que la sécu est obligatoire.
          Rendre la secu non obligatoire serait une sorte de non-assistance (de la part de l’Etat) à personnes en danger..
          Sur le plan de l’éthique, supprimer la secu est inenvisageable et je ne comprend même pas l’obstination de ceux qui, à l’aide d’argumentaires comptables foireux, pensent qu’ils vont avoir une quelconque influence dans un débat …..qui n’existe même pas.

          • Hors sujet inutile ! Il ne faut pas confondre sécu obligatoire, tout du moins a minima, et sécu monopolistique gérée par des syndicalistes incompétents. Ces deux sujets n’ont strictement rien à voir l’un avec l’autre.

          • « un débat …..qui n’existe même pas » : c’est pourtant exactement le coeur du débat. Vos réactions apeurées pour défendre l’indéfendable le prouvent amplement. De quoi avez-vous peur, d’ailleurs, puisque vous êtes persuadé de la supériorité de votre système collectiviste ? Personne ne souhaite ici vous empêcher de rester dans ce système. Nous demandons simplement de ne plus être contraints d’y participer. Est-ce trop demander de laisser le libre choix à ceux qui le souhaitent ?

  • Très bonne démonstration de h16 : la fin du monopole de la sécurité sociale ne sera sûrement pas la fin du monde que nous promettent les socialistes et autres trafiquants de peurs. On peut même aller plus loin dans le raisonnement.

    Avec les 500 euros supplémentaires disponibles, en faisant l’hypothèse parfaitement improbable où il resterait toute sa vie limité au smic, le smicard qui voudrait se constituer une retraite confortable épargnera un capital de plus de 550 000 euros au terme de 45 ans d’épargne (avec un taux d’intérêt annuel de seulement 3%). S’il a une espérance de vie de 30 ans en prenant sa retraite vers 70 ans, le smicard disposera alors d’une rente de 18000 euros par an (1500 euros par mois). Il va sans dire que le capital épargné par le smicard sera investi dans l’économie, ce qui créera des emplois d’abord pour lui-même, tout en garantissant un taux de rémunération plus élevé pour son capital.

    Le cercle vertueux ainsi engagé est à l’opposé du système actuel de répartition forcée qui détruit inexorablement tout ce qu’il engloutit et participe au chômage de masse, avec pour effet notable l’exclusion des jeunes (et des moins jeunes) du marché du travail.

    • le smicard qui voudrait se constituer une retraite confortable ….. (1500 euros par mois).

      C’est vachement moins interessant qu’avec le système actuel
      Car d’après vous combien un smicard (à supposer qu’il reste au smic toute sa carrière) peu espérer toucher comme retraite (secu + arrco) dès l’agede 62 ans (et non pas à 70 ans comme dans vos calculs) et s’il a commencé à travailler et cotiser à 22 ans ?
      Vous ne le savez pas ?
      et bien renseignez-vous auprès de la CNAV des CARSAT et des caisses complementaires ARRCO avant de dire des aneries..

      • Vous n’avez visiblement aucune idée du niveau des retraites effectivement versées aux Français, smicards ou pas. Observez donc la réalité telle qu’elle est au lieu de vous obstiner dans des présupposés erronés : http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATCCF04564.

        Comme on peut le constater puisqu’il s’agit de moyennes, de très nombreux retraités (notamment les femmes) touchent actuellement bien moins que 1500 euros, montant qui seraient pourtant le minimum dans l’hypothèse de la capitalisation.

        En quoi est-ce un problème de partir à la retraite à 70 ans, dès lors que l’on commence à travailler à 25 ans et que l’espérance de vie est de 100 ans (soit les hypothèses de la démonstration ci-dessus) ?

        •  » de très nombreux retraités (notamment les femmes) touchent actuellement bien moins que 1500 euros, »

          Evidemment si ces gens n’ont pas eu des carrières complètes c’est à dire au moins 40 années de travail (sans interruption) ils ne peuvent prétendre à avoir des retraites décentes..

          « En quoi est-ce un problème de partir à la retraite à 70 ans, ? »
          1) pour raison de santé on ne profite pas de sa retraite au-delà de 70 ans alors qu’entre 60 et 70 ans c’est une periode idéale pour le loisir et les voyages
          2) la probabilité de se retrouver au chomage à partir de 55 ans est très importante (inadaptation aux nouvelles façons de travailler, manque de dynanisme, etc…) et le risque d’une fin de carrière « galère » entre 55 et 70 (soit 15 ans ! ! !) trop important pour croire à une generalisation du depart à 70 ans pour tous..

          • La retraite, ce n’est pas fait pour en « profiter » mais pour avoir un moyen de subsistance quand on ne peut plus travailler. La société des loisirs, c’est terminé ! Même votre président, tout neuneu qu’il est, l’a compris ! C’est dire…

            La probabilité de se retrouver au chômage est élevée en partie à cause du gouffre financier des retraites par répartition. Le taux d’inactivité des seniors français est l’un des plus élevé au monde ! CQFD.

            Décidément, non seulement vous racontez n’importe quoi mais, malgré vos tentatives désespérées de sortir du sujet, tous vos arguments font pschitt. Rendez-vous un fier service : taisez-vous, ça vous laissera du temps pour réfléchir !

          • C’est consternant qu’un type comme vous, pétri à la fois de certitude et d’incohérence, puisse ainsi balancer d’aussi énormes stupidités sans tomber raide mort de ridicule.

            Entre la sécu absolument géniale mais qu’on doit rendre obligatoire sinon tout le monde la fuirait, et les affirmations péremptoires sur les niveaux de retraites ou le reste, on constate qu’en réalité, vous n’y connaissez rien.

            Bon troll, ceci dit. Divertissant à lire.

        • « La retraite, ce n’est pas fait pour en « profiter » »suis d’accord avec les arguments de bubulle la dessus,ça tient la route.par contre tu gaches tout avec ton « taisez vous ».si t’étais intelligent bubulle ,tu admettrais que d’autres aient des points de vue différents tu devrais prendre le temps de « réfléchir » la dessus toi aussi

  • juste un ou deux bemol, plus de revenus net dit plus d’impots , dans le cas du smicard anviron 150 €par mois pour 850 nets.
    Et puis il y a l’assurance chomage, si on veut comparer ce qui est comparable, il faut bien connaitre le montant d’une assurance privée. Meme si celle ci est 20% ,30%, 40 % moins cher qu’une assurance pole emploi, elle a quand meme un cout.

    Meme chose pour la retraite, elle est comprise dans les charges sociales, une fois retiré les impots de 150 € sur les 500 restants, et l’assurance chomage (disons 50 € par mois), il nous reste 300 € à investir en retraite, et en reprenant les calculs de bubulle, ça donne une retraite au 3/5 eme des 1500 soit 900 € nets (on doit pas etre si loin de la retraite actuelle).

    En plus il faut compter l’assurance maladie pour les enfants, en prenant un couple avec 2 enfants, et en admettant que les 2 adultes travaillent, il reste une assurance privée pour une enfant qui doit bien etre à 2000 € par enfant par an.
    Et plus de cotisation sociale, donc plus d’alloc familiale soit 100 € en moins par mois.
    Et j’imagine qu’il y aura de toutes façons une part de la population qui ne voudra pas s’assurer ou que les assurances privées ne voudront pas prendre (qui va assurer un clandestin, un clodo, un handicapé de naissance, un type qui a 60 ans se rend compte qu’il n’a jamais cotisé de sa vie au moment où il a une grosse douleur dans la poitrine..) il va falloir leur payer une « secu », ça va augmenter les taxes de notre smicard.
    est ce que pour le smicard , c’est vraiment intérressant?

    • @FDA
      Le smicard serait, bien entendu, perdant.
      Le prétendu « gain de pouvoir d’achat » mentionné par l’auteur de l’article ne repose sur aucune données sérieuses.Seuls les taux de retenues salariales fournis par l’URSSAF sont valables.
      L’hypothèse selon laquelle des assureurs privés européens, remplaçant la securité sociale, proposeraient des tarifs compétitifs est risible.
      D’abord, n’ayant aucune volonté de dépenser de l’argent pour controler les honoraires des praticiens comme le fait l’assurance maladie, ceux ci seraient libres et deriveraient de manière très dangereuse.
      Cela permettrait aux assureurs privés de proposer un très large choix d’option d’assurance santé allant de l’option basique remboursant trois fois rien, à des tarifs « confort » haut de gamme pour quelques clients friqués.
      Cette palette de choix (de se faire entuber de différentes manières) seduira seulement les liberaux qui ont une aversion à ne pas pouvoir choisir, mais pas le smicard qui sera niqué.
      D’autant plus, que question pouvoir d’achat, il devra acquitter un impot nouveau de solidarité pour subvenir aux soins de tous ceux (très nombreux) qui seront exclus du nouveau système

      Pour la retraite à 70 ans.
      Pourquoi vouloir imposer aux gens qui aspirent à profiter de temps libre et de loisirs, à bosser comme des cons jusqu’au seuil de la mort.
      (l’espérance de vie fixée à 100 ans mise en argument par un forumeur , est une anerie consternante de bétise)
      Seules des stakhano-fascistes sont à même de vouloir modifier la société dans cette direction.

      • @gallup Les gens qui aspirent à des loisirs doivent se les payer sans compter sur l’argent des autres. Est-ce si difficile à admettre ?

    • @FDA.

      Compte tenu du retour au plein emploi qu’impliquent ces réformes, l’assurance chômage serait bien inférieure à ce qu’elle coûte actuellement. Il faut plutôt tabler sur un coût d’assurance de l’ordre de 10 euros par mois, probablement pris en charge par de nombreux employeurs pour attirer du personnel.

      Les impôts n’augmenteront pas comme vous le décrivez. Au contraire, la baisse sensible des dépenses étatiques est à prévoir puisque les interventions sociales de l’Etat seront moins nécessaires. Ainsi, le financement des allocations familiales et sociales au sens large pourraient être fiscalisées à travers des dispositifs du type impôt négatif pour un supplément fiscal nul.

      Donc, non seulement le smicard pourra épargner 500 euros par mois pour sa retraite mais il y a en plus une forte probabilité que son pouvoir d’achat augmentera à salaire égal.

  • @Fergunil

    Pour avoir bosser dans des salles de marché, ce que tu dis est à peine caricaturé, pour les avoir vu, je peux dire que des gars de Goldman ou de JPM seraient prêt à se faire descendre pour leur boite, pas pour leur drapeau et c’est pas juste un mythe.

    Sinon bien que je ne suis pas contre la mise en concurrence de certaines entreprises publiques avec le privé (Ratp pour n’en citer qu’une) cependant je reste profondément contre la libéralisation de l’énergie, et du système d’aide social, pour l’énergie, je considère que seul l’Etat doit avoir le droit d’en distribuer, c’est un simple problème de souveraineté, l’Energie et sa distribution est un secteur trop primordiale pour que des interêts privées en soit responsable, les forces de Lobby d’une telle entreprise serait trop grande. Concernant la SECU, d’une part la retraite par capitalisation créé d’énorme problèmes de risques (Combien de fond de pensions se sont envolés après 2008) et pour la santé on se retrouve avec le même problème qu’aux USA : les personnes à risque seront délaissé par les assurances, et ces seuls personnes à risque (qui couteront donc plus cher) feront encore plus de mal à la SECU qui se devra (et c’est bien normal) de les accepter : le rapport global risque/cotisation devient intenable. Ainsi, contrairement à ce qui est dit, tu draines le cash publique vers le privé (en profitant des « sans risque » qui permettent à la SECU actuellement de ne pas plonger plus : tu laisses les privées se tailler la part du lion à moins que tu considères que quelqu’un ayant de trop gros risques sur sa santé n’ait pas le droit de s’assurer à un prix décent et tu supprimes la SECU).

    Enfin pour finir de manière plus global, les sujets traités dans contrepoints sont toujours assez sérieux est soulève de vrai problèmes mais j’ai toujours eu du mal avec cette argumentation qui repose sur le fait que parce que la théorie libéral est conspué par des « idiots » (ce que je n’appuie pas), elle est forcement la vérité qu’on veut nous cacher. En gros, Contrepoint à tendance à justifier ses arguments en prétextant que les opinions contraires sont incohérents et absurdes

    • Ok, pour moi les secteurs qui doivent rester au sein de l’Etat sont la culture des radis (sinon les exploitants s’arrangeront pour ne vendre que les creux, un mauvais radis en chasse un bon) et la collecte des champignons (il y en a tellement qui sont toxique, c’est stratégique d’y faire attention
      Que chacun ici liste les choses que l’état doit faire, et l’état fera tout.
      Tu vois le problème ?
      Pourquoi tes domaines à protéger sont ceux des autres ?
      Comment justifier le fait que l’énergie (y compris la fabrication des batteires de laptop ?) soit nationalisé et pas la production de nourriture ? Perso, si je dois choisir entre me passer d’énergie et me passer de nourriture, je me passe d’énergie.

      Pour la diatribe sur la sécu, les riches sans risques et les gentils pauvres que personne ne veut assurer, c’est du grand n’importe quoi : il existe même des assurances auto spéciale chauffard, qui assure les gens que personne ne veut assurer. La raison est simple : quand tu t’assures, tu couvres un risque. Si ta santé est fragile, c’est plus couteux de la protéger, mais il y a toujours un prix, soumis à concurrence et donc tiré vers le bas.
      « Et les gens à la santé fragile et pauvre, on ne les assurent pas ? » te demandes-tu, mais je te pose la question inverse : si un smicard pouvait choisir entre assurer sa santé et faire autre chose de son argent, et décide de faire autre chose de son argent, en quoi cela te concerne-t-il ? Si il considère qu’il préfère vivre 60 bonnes années que 60 ans de pauvreté puis 30 ans d’hospice, est-ce que cela à un impact sur ta vie ?

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Les milieux financiers découvrent tardivement les faiblesses du modèle chinois, pourtant perceptibles depuis une décennie. C’était prévisible pour tout observateur de la démographie, des mécanismes de développement et du communisme.

On peut penser notamment aux dettes souscrites en contrepartie de faux actifs, par exemple pour la construction de logements, alors qu’il y a de moins en moins de jeunes pour les occuper ou d’infrastructures redondantes, faisant momentanément la joie des bâtisseurs. Je me doutais bien que ces dettes sortira... Poursuivre la lecture

Le service des douanes vient de faire connaître le résultat de notre commerce extérieur pour 2023 : à nouveau un solde négatif important de 99,6 milliards d’euros. Certes, c’est mieux que l’année précédente où le déficit avait été supérieur à cause de l’envolée des prix de l’énergie causée par la guerre en Ukraine, mais le solde est négatif, une fois de plus.

La balance du commerce extérieur français est donc régulièrement déficitaire depuis 2005, c'est-à-dire depuis maintenant une vingtaine d’années. Ce solde négatif a plutôt tendance... Poursuivre la lecture

Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal a annoncé deux milliards d’euros de baisses d’impôts pour les classes moyennes, financées par la solidarité nationale.

En langage courant, cela signifie payé par les riches. Les classes moyennes ne devraient pas se réjouir trop tôt : François Hollande avait déjà opéré ce type de transfert fiscal au début de son quinquennat et pour lui, être riche commençait à 4000 euros par mois. Le jeune Gabriel Attal était à cette époque membre du cabinet de Marisol Touraine. Le fruit ne tombe... Poursuivre la lecture

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