Et hop ! Une jolie usine à gaz sociale

Les mesures annoncées par Ayrault seront l’occasion de créer une splendide usine à gaz. S’agira-t-il d’un choc de compétitivité ou d’un choc de complexité ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Et hop ! Une jolie usine à gaz sociale

Publié le 8 novembre 2012
- A +

Les mesures annoncées par Ayrault seront l’occasion de créer une splendide usine à gaz. S’agira-t-il d’un choc de compétitivité ou d’un choc de complexité ?

Par Pierre Chappaz.

Résumé des annonces d’Ayrault sur la « baisse des charges »:

Comment baisser les charges sans baisser les charges, en baissant les impôts de 20 milliards, après les avoir augmentés de 20 milliards.

Vous n’avez pas tout compris ?

En décortiquant les annonces de mardi suite au rapport Gallois, on constate que le niveau des charges sociales restera inchangé. Simplement, une baisse d’impôt – égale à la hausse récente de 20 milliards – sera accordée aux entreprises.

Les mesures annoncées sont l’occasion de créer une splendide usine à gaz comme savent les fabriquer les créatifs de Bercy : les charges sociales resteront payées plein pot aux taux actuels, et une partie sera remboursée par la suite sous forme de « crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi » encore obscur. Les nouveaux effets de seuils pour le calcul des remboursements de charges vont égayer la vie des comptables dans les entreprises, impatients de connaître les formules de calcul du crédit d’impôt qui devrait être plus ou moins important jusqu’à 2,5 fois le smic (rien au-delà). S’agira-t-il d’un choc de compétitivité ou d’un choc de complexité ?

J’ai une suggestion pour le gouvernement français : créer un nouveau « crédit d’impôt pour financer l’embauche d’un énarque dans chaque PME ». Un énarque, ça doit pouvoir s’y retrouver dans les 3200 pages du Code du travail français, non ?

—-
Sur le web.

Voir les commentaires (4)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (4)
  • Ceci fera le bonheur des avocats en tout genre : fiscaliste, spécialisés en droit social et ‘en passe. Décidément, j’ai bien peur que les mesures annoncées ne soient un choc de contre compétitivité !

  • Mais pourquoi diable ceci ne saute aux yeux de personne ? Le commun des commentateurs laisse penser que plus c’est compliqué, plus ça a été réfléchi, donc meilleurs seront les résultats. Quelle absurdité ! Je crois que cette complexité sert surtout à, comme disait Colbert, « plumer l’oie sans qu’elle ne criaille »…
    http://www.contrepoints.org/2012/08/12/93441-petrole-la-grande-hypocrisie-de-la-transparence

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal a annoncé deux milliards d’euros de baisses d’impôts pour les classes moyennes, financées par la solidarité nationale.

En langage courant, cela signifie payé par les riches. Les classes moyennes ne devraient pas se réjouir trop tôt : François Hollande avait déjà opéré ce type de transfert fiscal au début de son quinquennat et pour lui, être riche commençait à 4000 euros par mois. Le jeune Gabriel Attal était à cette époque membre du cabinet de Marisol Touraine. Le fruit ne tombe... Poursuivre la lecture

travail chomage
4
Sauvegarder cet article

Par Jacques Garello

Même si le mois de septembre a enregistré une baisse importante du taux de chômage, ce qui a enthousiasmé les médias et le gouvernement, le chômage reste un problème endémique pour la France et un échec de la politique menée par François Hollande : depuis son élection en mai 2012, le ministère du Travail a recensé 617 000 chômeurs supplémentaires en catégorie A.

Alors qu'approche l'année électorale 2017, la question du chômage, qu'il monte ou qu'il baisse selon les catégories dont on parle ou qu'on ignore, se... Poursuivre la lecture

impôt équitable indemnités de licenciement
2
Sauvegarder cet article

Par Laurence M. Vance. Un article du Mises Institute

Le représentant John Linder (élu républicain de Géorgie) s'est retiré du Congrès et l'animateur de talk-show Neal Boortz est silencieux depuis des années, mais leur plan fiscal ne veut tout simplement pas mourir.

Dans le New York Sun, John W. Childs, homme d'affaires milliardaire et donateur du parti républicain, plaide en faveur du remplacement du système actuel d'impôt sur le revenu par une taxe de vente (sales tax) nationale. Il écrit :

Il existe une meilleure soluti... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles