L’UE se vote une hausse de budget de 6,8%

Pour les États membres et leurs habitants, « ceinture » recommandent les eurocrates. Mais pour eux-mêmes, grosse augmentation de moyens, ça va de soi. Les budgets de l’UE en forte hausse.

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L’UE se vote une hausse de budget de 6,8%

Publié le 25 octobre 2012
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Pour les États membres et leurs habitants, « ceinture » recommandent les eurocrates. Mais pour eux-mêmes, une grosse augmentation de moyens va de soi. Les budgets de l’UE en forte hausse.

Par Open Europe, depuis Londres, Royaume Uni.

M. Schultz, président du PE, réclame toujours plus.

Les discussions sur le budget de l’UE s’échauffent, les États membres étant toujours incapables de se mettre d’accord sur la taille du prochain budget à long terme, qui courra de 2014 à 2020.

Les chefs de l’UE vont essayer d’aplanir leurs différences lors d’un sommet les 21 et 22 novembre. Dans l’état actuel des choses, un accord semble improbable, avec David Cameron dans une situation particulièrement délicate (pour voir à quel point, regardez ici). Aujourd’hui, nous avons eu un avant-goût de ce qui se prépare : les autorités ont lancé une attaque en 3 mouvements contre le bon sens économique.

  • Le parlement européen a voté une augmentation de 6,8% du budget européen pour 2013 (qui est sujet à un vote à la majorité qualifiée et à une codécision entre les ministres nationaux et les eurodéputés) rejetant ainsi le compromis des États membres, de 2,79%, et se rangeant dans le camp de la commission.
  • Dans un rapport, le parlement européen a aussi endossé une augmentation de 5% du budget à long terme (et une augmentation bien plus grande, si l’on inclut les éléments hors-bilan), en ligne avec la proposition de départ de la commission européenne. Cette proposition a été rejetée par tous les États membres contributeurs nets (ce qui ne veut pas dire que les contributeurs nets soient d’accord entre eux).
  • Enfin, la Commission a déclaré aujourd’hui qu’elle avait besoin de modifier le budget 2012 de l’UE, comme il n’y a plus assez d’argent disponible. Si vous êtes un gouvernement avec un programme d’austérité forcé par l’UE, ou un ménage, vous êtes forcés de fixer des priorités et de trouver des économies quand il n’y a plus assez d’argent en caisse. Si vous êtes une institution de l’Union Européenne, vous demandez neuf milliards d’euros supplémentaires (dont environ 1,3 milliards en amendes collées aux États membres, ce qui signifie que les gouvernements nationaux devront alimenter 5,9 milliards du total).

Hourra pour tout cela.

Si la proposition du parlement européen et de la commission pour 2012 – 2013 passe, ce qui ne sera probablement pas le cas (on reviendra au budget à long terme), les contribuables britanniques seraient obligés de se fendre d’encore deux milliards de livres sterling en plus, environ (1,3 milliards d’augmentation pour 2013, plus 700 millions de fonds supplémentaires pour l’année en cours), qui dépendra un peu du taux de change utilisé et de la part du Royaume-Uni du budget de l’ UE avant rabais (les deux varient).

Et ceux qui veulent que le Royaume-Uni quitte l’UE viennent juste de se voir fournir des outils qui tuent, dont ils peuvent jouer pour leurs campagnes.

Bien joué Bruxelles.

—-
Sur le web.

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  • Vous ne pensez tout de même pas que l’ex-libraire allemand (un affidé du SPD devenu président de ce cénacle) refuserait cette aumône de 6,8 % à ses pôvres troupes ! Soit parait-il 752 Z-élus troupiers, au lieu des 736 de naguère).
    La spirale d’indexation de salaires tant revendiquée par les syndicats socialistes chez le voisin Belgique se régaleraient de pouvoir arroser leurs affiliés avec une même largesse que celle politico-européenne.

    Faut dire que là où passent leurs méthodes socialistes, on tond le peuple sans rouge honte !

  • L’air est bien connu: on explique que les nouvelles règles sont nécessaires pour préserver l’indépendance des décisions et les premières qui sont prises sont d’augmenter la puissance de feu de l’institution (que ce soit financièrement, en termes de domaine d’intervention etc.).
    Au final: on prend aux gens l’argent pour ne leur en redonner une partie qu’en échange de concessions et de l’acceptation du nouveau leadership. Ceux qui jouent le jeu se retrouvent rapidement possesseurs de nouveaux pouvoirs miraculeux puisqu’ils seront eux-mêmes investis du pouvoir de « faciliter » le sort des autres… ça ne vous rappelle rien?

  • Les commentaires sont fermés.

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