Les « Petroplus » victimes des assauts haineux de l’État

La guerre de nos autorités contre l’industrie du raffinage ne fait que continuer, avec comme conséquences, cette fois-ci, les Petroplus qui se retrouvent à la rue, les mains vides.

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Les « Petroplus » victimes des assauts haineux de l’État

Publié le 21 octobre 2012
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Il y a plus de deux ans, j’écrivais ce billet au sujet de la fermeture de la Raffinerie Total de Dunkerque. Tristement, et il y a de quoi être en colère, la guerre de nos autorités contre l’industrie du raffinage ne fait que continuer, avec comme conséquences, cette fois-ci, les Petroplus qui se retrouvent à la rue, les mains vides. Quand s’arrêtera le massacre de l’emploi par l’État en France ? Remplacez Total Dunkerque par Petroplus Petit-Couronne dans le texte. À qui le tour ?

Par Nick de Cusa, depuis Bruxelles.

Alors que les employés, cadres et ouvriers de la Raffinerie Total de Dunkerque sont confrontés à l’angoisse d’un futur incertain pour eux et leurs familles, la recherche de coupables se tourne avec une monotonie mécanique vers « les patrons » et « les capitalistes » qui font des économies alors même que leur entreprise fait des profits.Bien sûr, c’est là la preuve d’une inimaginable inculture économique, les profits étant une bonne chose, à sauvegarder avec soin puisqu’ils récompensent les investisseurs pour leur prise de risque, mais aussi, qu’ils sont le signe de la viabilité de l’entreprise. Une entreprise qui cesse durablement d’en faire n’en a plus pour longtemps.Mais le plus dommage dans ce mode « pilote automatique » bêta de désignation des coupables, c’est qu’il rate une cause réelle et, elle, plus qu’inquiétante, de ce tragique accident industriel : l’acharnement inouï et persistant de l’État et de la loi contre les raffineries de pétrole.En effet, cela fait des décennies que la France fait tout pour minimiser la consommation de leurs produits. En premier lieu, bien sûr, ils sont parmi les produits les plus taxés qui soient. Leur prix à la pompe est principalement constitué de taxes, en strates multiples, sur lesquelles on ajoute bien sûr une bonne couche de TVA pour faire bonne mesure.Cela réduit naturellement la demande pour ces produits, et donc le besoin de production, et donc le besoin de travail et d’usines. Cela met particulièrement la pression sur les raffineries les plus petites, dont le rendement ne peut atteindre celui des géantes comme, dans le cas de Total, le complexe du Havre ou celui d’Anvers. La demande des produits des raffineries baisse d’année en année. Ce n’est pas une fatalité : c’est le résultat d’un choix aussi irresponsable que destructeur de la part des pouvoirs publics.

Comme si cela ne suffisait pas, la détestation ne s’arrête pas là : non seulement on favorise le chauffage électrique pour justifier les investissements massifs du pays dans le nucléaire, au détriment du mazout qui vient des raffineries, mais encore on invente tout un tas de mesures prohibitives contre l’achat de voitures consommant un peu plus que le minimum, que ce fût la vignette en son temps, ou désormais le bonus malus pseudo écologique. Pseudo, car en effet, le CO2 qu’on pénalise est une émission entièrement inoffensive, non seulement aujourd’hui mais aussi dans 30 ans, et dans 100 ans. En attendant, tous ces emplois détruits ne reviendront pas, et on aura d’autant augmenté la misère.

Ne croyez pas pour autant que les dégâts causés à cette industrie par un État inconscient s’arrêtent là. Ainsi, en distordant le marché par pur caprice et en pénalisant moins punitivement – tout est relatif – le diesel que le super, on supprime pour ainsi dire le marché pour un des dérivés du brut que la raffinerie n’a pas de choix que de produire, cette fraction étant de toutes façons présente dans le pétrole brut. Le raffinage français se retrouve donc obligé et de devoir trouver des débouchés d’export outre océan pour son super, alors qu’au contraire on a du mal à fournir la demande en gasoil, et qu’il faut même en importer.

De plus, les raffineurs ont fait des investissements gigantesques pour être en conformité avec les réductions sur l’absence de soufre. Dans ce cas-ci, là règlementation n’est pas dépourvue de sens, contrairement aux délires sur le CO2, la présence de soufre dans les carburants pouvant endommager les pots d’échappement catalytique, ce qui serait un problème de pollution bien réel. Néanmoins, cette évolution a représenté pour l’industrie un coût dont aura du mal à se rendre compte.

Ayant personnellement travaillé longtemps dans les pétroles, ce que je précise ici dans l’intérêt de la plus grande transparence, j’ai pu constater de façon répétée à quel point, quand on parle d’ouvriers en ce qui concerne une raffinerie, on utilise un terme qui est loin de rendre justice à ceux qui le portent, sauf à bien comprendre le contenu vraiment noble du mot. Le grand public ne se rend certainement pas tout à fait compte que chacun de ces hommes et femmes a nécessairement dans son travail des responsabilités liées au fait de porter à de très hautes températures et de très hautes pressions des produits inflammables, voire explosifs, et souvent toxiques. Ajoutons à cela que le risque existe de fuites de gaz mortels tels l’hydrogène sulfurée ou le BF3.

Raffinerie Petroplus

Bien sûr, la règlementation, les ingénieurs et le management mettent en place des équipements et des procédures pour éviter toute tragédie. Mais ce dont on se rend difficilement compte, sauf à y avoir passé assez de temps, c’est à quel point ces équipements et procédures reposent sur la prise de responsabilité de la part de tous sur un site, du directeur à chaque opérateur. Chaque ouvrier veille chaque jour, et sans pouvoir se permettre de baisser sa garde, non seulement à ne jamais se blesser, pour ne pas en subir les conséquences ou les en faire subir à sa famille, mais en plus, et c’est d’une importance capitale, veille aussi en permanence à la sécurité des collègues de son équipe. C’est cet œil bienveillant mutuel de tous qui permet le miracle trop peu loué de toutes les innombrables heures sans accidents, dans un environnement, rappelons le une fois de plus, parmi les plus dangereux et les plus potentiellement hostiles qui soient.

Si j’ai réussi à faire monter un tant soit peu en vous un sentiment d’admiration pour ceux qui sont souvent des héros trop peu reconnus, j’ajouterai juste qu’une raffinerie est naturellement un outil industriel qu’on ne peut pas arrêter et redémarrer, sauf nécessité. En effet, la métallurgie des unités souffrirait trop de refroidissements et réchauffements, et de variations de pressions, trop fréquents. En conséquence, le travail dont j’ai essayé de vous donner un aperçu doit continuer 24 heures sur 24, 365 jours par an sauf arrêts pour maintenance ou réparations, et les équipes font donc des quarts, les opérateurs pratiquant donc régulièrement le travail de nuit.

Pourquoi donc, dès lors, attaquer ainsi, incessamment, ces hommes, par les brimades intolérables qu’on fait porter aux produits de leur travail ? De nos jours, on justifie cela par des peurs irrationnelles sur le réchauffement ou, pire encore, sur le grotesque « changement » climatique, comme si le climat n’avait pas toujours changé.

Bien sûr, on m’objectera, à raison, que l’absence de cet empilement d’agressions contre les raffineries n’aurait pas garanti la survie du site Total de Dunkerque. Mais la réponse à cette objection, on ne l’aura, du coup,  jamais, et elle n’enlève rien au fait que de pénaliser au maximum un site un tant soit peu vulnérable ne va en aucun cas l’aider à survivre aux périodes de vaches maigres, qui reviennent régulièrement dans cette industrie au plus haut point cyclique.

En direction des ouvriers eux-mêmes, du pétrole et même de l’industrie en général, j’aurais enfin ces mots : négociez avec vos employeurs sans concessions pour obtenir le meilleur salaire pour vos compétences, qui sont souvent plus grandes qu’on ne l’imagine. Mais pourquoi ne pas aussi défendre votre industrie contre les attaques sauvages et incessantes de la part de l’État pour la rendre toujours moins compétitive et moins viable, et ce sous couvert de justifications aussi ahurissantes qu’irrationnelles comme le fameux réchauffement climatique ? Plus on regarde de près aux données censées le prouver, ce fameux réchauffement, et moins on le trouve évident.

Et que font vos syndicats pour vous défendre ou sauver vos entreprises et donc vos emplois ? Ils tapent sur vos managers, ils tapent sur des entités abstraites comme les « capitalistes », mais pourquoi leur silence assourdissant quand il s’agit de ceux qui font à votre industrie un tort clair, immédiat et irréversible, et qui la menacent sans raison valable, en tuant ses débouchés, les taxeurs débridés en tous genres ?

—-

Les Dunkerque victimes des assauts de l’État.

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  • J’ai un grave problème de fond avec cet article. La thèse que sous-tend l’auteur dans cet article consiste à dire que le fait que l’on cherche à consommer moins de pétrole en France, et à le remplacer par des ressources énergétiques alternatives est une grave erreur sur le plan économique. Certes sur le cours terme, cela touche directement la facture du consommateur lambda. Mais d’un autre coté, c’est cette politique qui a poussé la plupart des grands constructeurs européens à créer des voitures extrêmement économique sur le plan énergétique.
    De plus, l’auteur oublie un point essentiel: le principal frein au développement économique du monde occidental depuis le milieu des années 70, c’est l’extrême dépendance de nos économies vis-à-vis du pétrole. Et le jour où cette ressource viendra ou à manquer, ou à couter tellement cher qu’elle paralysera inéluctablement notre économie, que feront nous? Quel est l’intérêt aujourd’hui de vouloir consommer toujours plus de pétrole dans un tel contexte? L’état peut orienter le développement énergétique de notre pays vers une source autre que le pétrole. Grand bien lui en fasse. Car une vision purement capitaliste, c’est voir court terme, un profit fait sur 1, 2 voir 3 ans aujourd’hui. Consommer plus de pétrole aujourd’hui pourrait être bénéfique sur le court terme pour l’économie française. Mais quand on sait pertinemment ce qui nous attends d’ici 10 voire 20 ans, je n’ai pas envie de voir mon pays décrocher simplement parce qu’un type a fait un bête comparatif de TRI une décennie auparavant.

    • Il me semblent au contraire que les pays qui font moins que nous pour démolir la consommation de pétrole, connaissent une croissance plus forte, et non pas plus faible. Ergo, la consommation de pétrole comme frein au développement économique du monde, une thèse dépourvue de tout fondement. Au plaisir de lire les études qui vous permettent d’affirmer le contraire.

      • Une étude:
        http://www.abcbourse.com/analyses/chronique-quel_impact_du_cours_du_petrole_sur_la_croissance_mondiale_en_2011_-668.aspx
        Un peu de bon sens maintenant: le pétrole, utilisé comme ressource énergétique est importé en France. Autrement dit, une hausse du prix du baril, viendra inéluctablement impacter le prix de l’essence ou des prix de consommation nécessitant l’utilisation du pétrole.
        Il ne faut pas mettre l’échec économique uniquement sur le dos d’un système économique poussif. C’est un élément non-négligeable, mais ça n’est pas le seul.

        • bonjour jean dupont
          La politique de la france a été catastrophique.
          Surcapacité en nucléaire depuis 1970, pendant que le pétrole était bon marché de 1985 à 2002. Maintenant que le pétrole redeviens cher on veux fermer les centrales nucléaires. Cherchez l’erreur.
          De toute façon ce n’est pas la politique française qui va influencer les prix du pétrole 🙂

        • Je ne pense pas que la causalité entre le cours du pétrole et la croissance soit aussi évidente que cela. Si on regarde le cours du pétrole en or, on a quasiment une ligne plate.
          On peut donc conclure que c’est la dévalorisation de la monnaie qui est responsable de la baisse de la croissance tout simplement la baisse des placements qui augmente le cours des matières premières en tant que valeurs refuges.

        • Raison de plus pour arrêter les brimades régulatoires et la rage taxatoire, n’est-ce pas ? De toutes façon, il faut être cohérent, si on tue la demande, on fiche des milliers de gens au chômage. Quand ils s’en sont pris aux pétroles, je n’ai rien dit : je n’étais pas dans les pétroles.

    • «  » »Mais d’un autre coté, c’est cette politique qui a poussé la plupart des grands constructeurs européens à créer des voitures extrêmement économique sur le plan énergétique. » » »
      Et si c’était surtout la concurrence entre les constructeurs qui avait conduit à ces moteurs moins gourmands en essence ?

      • Les gens ne prendraient pas forcément ces modèles si le prix du carburant n’étaient pas plus que doublés, par cet incroyable empilement d’abus de pouvoir des autorités. Et ne nous leurrons pas, ce sont de modèles qui coûtent plus chers : moteurs diesel, injection directe, rampe commune à 2000 bars, suralimentation, stop-start, pneus basse friction, huiles 5W- (voire 0W-), etc. Tous ces éléments rajoutent au prix.

        Un détail que vous ne lirez nulle part : ça pénalise encore surtout les pauvres. (1° pas mal de gens à revenus modestes perdent leur emploi du fait de la guerre faite à leur industrie et 2°, deuxième lame, un nécessité de la vie leur est rendue inaccessible par les abus de la règlementation et de la taxation. Vlan.)

        Il serait bon que les gens réflechissent un minimum.

    • Jean Dupont : « Mais d’un autre coté, c’est cette politique qui a poussé la plupart des grands constructeurs européens à créer des voitures extrêmement économique sur le plan énergétique. »
      ———————————————-
      Ca c’est la fable racontée par les étatistes. Les constructeurs européens ne font pas des voitures économiques sur le plan énergétique, ils font des PETITES voitures, nuance. En terme rendement énergétique en poids transporté/km/litre, une voiture américaine fait pareil qu’une voiture européenne. Les véhicules utilitaires américains par exemple, n’ont rien à envier à ceux en Europe en matière de conso, à tonnage identique.

      D’ailleurs, on pourrait faire des voitures qui consomment encore bien moins s’il n’y avait pas des normes à la pelle qui font consommer plus, comme les filtres anti-pollution aux exigences grotesques (au moins 5% de conso en plus), les normes de crash-test (qui obligent à renforcer les petites bagnoles au lieu de laisser construire des grosses bagnoles, cherchez l’erreur…), l’obligation d’avoir un certain pourcentage de matériau recyclable par la norme Euro 4 qui a freiné les progrès et l’usage généralisé des composites qui auraient pu diviser le poids des véhicules par deux, etc, etc…

      Cette fable est d’autant plus grotesque qu’on voit tout autour de nous une foule d’améliorations sans nécessiter la moindre intervention de l’Etat : les PC ou les téléphones portables n’ont pas besoin de l’Etat pour se miniaturiser ou consommer moins (au contraire, il n’y a qu’à voir le beau travail de l’Etat avec le minitel !), les micro-processeurs n’ont pas besoin de l’Etat pour se miniaturiser, les pharmas n’ont pas besoin de l’Etat pour sortir de nouvelles drogues …

      • Je ne me lancerai pas sur un débat sur le rendement des modèles européens vis-à-vis de leur homologues américains, parce que je n’y connais rien. Maintenant, est-ce que c’est réellement nécessaire de se balader en cross-over en ville, voire dans un énorme 4X4. Maintenant, quand aux normes, avec ce genre de logiques, on aurait jamais interdit l’essence avec plomb responsable d’un nombre important de cas de saturnisme. Je sais que je suis sur un site à tendance libertarienne, mais le zèle a ses limites.

        • La remarque sur les crossovers est ridicule. La plupart des SUV ou 4×4 récents consomment autant que les petites voitures en ville, la forte consommation des véhicules ne dépendant pas de leur taille mais des bouchons artificiels créés par les politiques haineuses anti-voiture. Surtout, les ralentisseurs himalayens sont en ville, pas à la campagne. Pour les passer sans avoir besoin de ralentir, sans même s’en rendre compte, un SUV en ville se justifie plus que jamais.

        • Renseignez vous sur le saturnisme avant de reprendre bêtement les fadaises étatique….Faut pas gober bêtement tout ce qu’on dit au 20H….

      • « En terme rendement énergétique en poids transporté/km/litre, une voiture américaine fait pareil qu’une voiture européenne. Les véhicules utilitaires américains par exemple, n’ont rien à envier à ceux en Europe en matière de conso, à tonnage identique. »

        source ?

  • L´importation de produit pétrolier coûte déjà 60 Milliards d´euros, en premier lieu égalisons le prix du gasoil et de l´essence du point de vue énergétique et ainsi les raffineries serons mieux gérées, obligeons Renault et PSA à fabriquer une 2 CV moderne de 500Kgs et 1,5l/100Km avec une bonne prime à la casse, ça peu aussi améliorer nos exportations. Augmenter la TIPP pour compenser la perte de recette de l´état avec la diminution de la consommation, vous faites ainsi trois choses fondamentales, diminution des dettes internes et externes et augmentation de l´emploi et accessoirement de la pollution.
    Quant au nucléaire. Il vaut mieux ne pas détruire un patrimoine (centrales nucléaires) de 75 Milliards d´euros, Nous importons par an 8000 t de minerai d´uranium à un coût de 600 Millions €, transformé en France en 2 Milliards € de produits utilisables dans les centrales. Le remplacement par de l´éolien + gaz ou charbon, augmenterait nos importations en 20 milliards d´euros en produits fossiles, sans parler de l´investissement initial. Regardez le surcoût (6 Milliards €) du gaz en Espagne avec ses 20.000MW d´éoliens ainsi que le déficit de la balance commercial dû à l´importation de gaz au Japon après Fukushima. L´Allemagne remplace le nucléaire par du charbon et lignite (350 ans de réserve) en saccageant un territoire immense. Le stock d´uranium en France peut durer des années alors que le pétrole ne passe pas de 3 mois, en cas de crise…..Ce n´est pas le chauffage électrique (moins de pétrole) qui augmente mais tout le reste, l´électrodomestique, audio, TV, ascenseur, climatiseur etc…

    • Pt1, « égalisons, obligeons, augmentons »… on dirait un vrai commissaire du Gosplan soviétique !

      • C’est plutôt une gross usine à gaz lol

      • Et ces ignares de Toyota, VW, Ford, GM, Hyundai, qui ne voient même pas la géante demande mondiale pour une 2CV de 500 kg (qui va donc « améliorer nos exportations »). Heureusement il y a Roberton.

        • Quelqu’un parlait de frein au developpement economique du a la dependance vis a vis des importations de petrole. Mais si le fuel n’etait pas taxé à 200% peut-etre que ca mettrait moins de batons dans les roues au developpement economique non? (ah on me murmure que ce n’est pas envisageable car cela « rapporte » 40 milliards d’impots de TIPP par an a l’etat pour l’achat d’electeurs)

          • C’est moi ou j’ai l’impression de parler à une série de murs? J’ai précisé qu’à court terme, ça pourrait peut-être faire du bien au consommateur lambda. Mais quid dans 30 ans? Cette ressource est amenée à se raréfier, voire à disparaître. Je défends la position selon laquelle d’autres sources d’énergie sont aujourd’hui disponibles, et que diriger privilégier une source d’énergie comme le nucléaire au détriment du pétrole, en jouant sur les impôts dans ce cas précis, permettra de protéger le pays sur le long terme, vis-à-vis d’une dépendance énergétique. Sérieusement, la voiture électrique arrive. De même, pour répondre à la remarque sur les cross-over, qui consommeraient autant qu’une petite citadine,j’attends de voir pour des voitures de génération équivalente. Et même au-delà, à bas les voitures en métropole. Elles foutent en l’air la qualité de l’air au quotidien, et sont responsables d’un nombre important de maladies/cancers. Tout le monde serait gagnant à prendre des transports en commun, sur la facture, et sur le temps de trajet. Je vis en suisse, et le système de transport en commun est tellement développé qu’il rend la voiture quasi-obsolète, hormis peut-être pour se balader en montagne. Il faudrait peut-être faire évoluer les mentalités. La voiture, hormis en province, ça n’est peut-être plus nécessaire.

          • Mr J Dupont
            Tout votre discours est un discours constructiviste, donc anti-libéral.
            Quel sera le prix du pétrole dans 30 ans, (la prévision est un art difficile surtout quand s’agit de l’avenir)
            En 1974 crise général, plus de pétrole dans 10 ans dixit les experts. En 1985 le baril à moins de 20 $.
            En admettant l’état et ses experts honnêtes (L’Etat n’est plus qu’une machine à conserver l’Etat-Revel-Ni marx ni jesus), le futur est tjs imprévisible et les faits retors à toute manipulation.

          • Jean Dupont: « Sérieusement, la voiture électrique arrive. »

            Génial et on va l’alimenter avec quoi ?
            Comme vous n’avez l’air de rien savoir pour info les renouvelables sont inenvisageable en l’état. Donc Atome mais comme plus personne n’en veux…. pétrole, charbon ou gaz.

            « Cette ressource est amenée à se raréfier, voire à disparaître. »

            Tout est voué à disparaitre, même la Terre. ça fait 100 ans qu’on nous prédit la disparition des énergies et 100 ans qu’on en trouve toujours de nouvelles.

            « Tout le monde serait gagnant à prendre des transports en commun, sur la facture, et sur le temps de trajet. Je vis en suisse, et le système de transport en commun est tellement développé qu’il rend la voiture quasi-obsolète »

            Génial pour vous qui devez habiter en ville à deux pâtés de votre boulot mais c’est cher, lent, peu pratique et peu confortable.

  • @Nick
    Comme toujours je ne suis pas d´accord sur votre diagnostique, voyez ce que dit Total :
    http://petrole.blog.lemonde.fr/2012/08/21/pic-petrolier-deux-vice-presid

    Sur oil drum:
    http://www.theoildrum.com/node/9547

    Sur european energie review :
    http://www.europeanenergyreview.eu/site/pagina.php?id=3891#artikel_3891

    Sur Le financial Post:
    http://business.financialpost.com/2012/10/17/halliburton-profit-falls-as

    Sur l´ASPO:
    http://www.aspo2012.at/speakers/#hirsch

    Le clube de Rome:
    http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/1972-2012-le-clu

    La conversation est bien différente de celle des spécialistes financiers par rapport aux entreprises et géologues qui travaillent dans le pétrole.

    Depuis un peu plus de 50 ans nous avons passé le pic des découvertes de pétrole et depuis 30 ans nous en consommons plus que nous en trouvons, aujourd´hui dans le rapport 1/6. Dans les 10 dernières années 70 Gb trouvés pour 300 Gb consommés, en 2000 la consommation mondiale était de 75 Mb/j et maintenant 90 Mb/j. Il nous reste de fait 40 ans de réserve, mais s´il faut 100 ans pour l´exploiter, alors nous avons un gros problème. L´important ce n´est pas la taille du réservoir, mais du robinet. Voyez le Brésil avec déjà plus de 1Mb/j de moins par rapport aux prévisions de 2009 ou le Vénézuela qui a perdu 30% de sa production dans les 10 dernières années.
    L´AIE nous a informé que le pic de production de pétrole conventionnel a eu lieu en 2006 et que maintenant les 2/3 des pays producteurs en dehors de L´OPEP sont en déplétion comme Mexique, GB, Norvège etc..En 2020 tous les pays serons en déplétion. La prévision pour 2025 est que les pays producteurs ne vendrons plus de pétrole, ils garderons leurs dernières réserves pour leur propre consommation.
    Une petite couche supplémentaire sur les énergies fossiles non-conventionnelles aux USA
    http://aspofrance.viabloga.com/files/JL_comPGI1818juin2012.pdf

    • « La prévision pour 2025 est que les pays producteurs ne vendrons plus de pétrole, ils garderons leurs dernières réserves pour leur propre consommation. »

      Sans oublier la famine de 1985 qui va tuer 4 milliards de gens. (Paul Ehrlich – 1970)

      Le coup de la catastrophe « de dans 15 ans » ça fait depuis la fin du 19eme qu’on nous la fait tout les dix ans.

      Non seulement on en à encore tout autour du ventre mais avec le gaz de schiste on a encore largement de quoi voir venir. Le temps d’améliorer la technologie, de produire plus avec moins et de trouver de nouvelles sources (rendue possible par la technologie etc. etc.).

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