Aux armes citoyens ! Plaidoyer pour l’autodéfense : Un citoyen libre est un citoyen armé

Aux Armes citoyens !, le pamphlet de Paul Lycurgues défend l’idée de nous réapproprier la question sécuritaire directement sans passer par l’établissement d’un État policier.

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Aux armes citoyens ! Plaidoyer pour l’autodéfense : Un citoyen libre est un citoyen armé

Publié le 12 octobre 2012
- A +

Par Frédéric Mas.

Pas une journée ne se passe sans que la presse ne se fasse l’écho d’un nouvel acte de violence gratuite opposant délinquants ensauvagés et citoyens désarmés.

Pas une journée ne se passe sans qu’un politicien ne prenne la parole pour condamner fermement – mais toujours verbalement – l’intensification des heurts ordinaires entre bandes de prédateurs.

Pas une journée ne se passe sans que nos éditorialistes et autres pseudo experts es criminalité ne réclament plus d’effectifs ou de moyens pour la police, la justice ou la politique de la ville pour endiguer une maladie sociale qui progresse maintenant, presque inexorablement, depuis plus de 30 ans.

 

Aux armes !

Dans un pays où le problème semble confisqué par des professionnels de la parole creuse et subventionnée, l’essai de Paul Lycurgues Aux armes citoyens ! Plaidoyer pour l’autodéfense apparaît comme une bouffée d’air frais.

Sans prétendre clore le débat sur la criminalité, le pamphlet défend une idée qui peut paraître neuve aux oreilles de nos concitoyens : à savoir l’urgence de nous réapproprier la question sécuritaire directement sans passer par l’établissement d’un État policier ou le pourrissement anarchique de la situation :

« Aux armes… suggère une troisième voie, la seule selon l’auteur à pouvoir juguler cette insécurité endémique et à prévenir l’émergence d’une véritable dictature de l’ordre. Cette troisième voie est celle de l’autodéfense, et de la responsabilité du peuple français : ce dernier doit exercer son droit, et assumer son devoir de peuple libre, à reconquérir les armes qui lui ont été dérobées, et à restaurer en France un ordre naturel fondé sur le respect que se doivent des citoyens libres et armés. » (p. 9).

 

En France ? Et puis quoi encore ?

Le message serait presque anodin s’il était adressé à nos voisins suisses ou à nos presque voisins nord-américains.

Mais en France ?

Le droit de porter une arme paraît incongru, voire totalement irresponsable. Comme par enchantement, à écouter nos édiles qui décidément s’occupent de nous comme autant de tuteurs bienveillants, ce qui se fait ailleurs se transforme nécessairement en instrument de guerre civile sous nos latitudes. C’est folie que d’envisager des citoyens français armés et même, à entendre certains, contraire au génie propre de notre pays, qui n’a jamais connu une telle situation.

 

Contre les fausses évidences

Paul Lycurgues examine et répond patiemment à toutes ces objections courantes, observant ainsi que le port d’arme fut le corollaire révolutionnaire au droit de résistance contre l’oppression gagné en 1789, droit qui n’est remis en cause que dans les années 1930, sous l’influence d’un décret loi inspiré par Pierre Laval. Cette règlementation inaugurera la législation répressive en matière d’autodéfense que nous connaissons aujourd’hui.

Lycurgues rappelle ensuite que la corrélation souvent invoquée entre possession d’arme et criminalité ne repose sur aucune base scientifique, et que les divers arguments pacifistes pour réclamer le désarmement des populations civiles ne tiennent pas, sauf à travestir la réalité pour la rendre plus belle qu’elle n’est.

Dans un style argumentatif concis, volontiers provocateur, Paul Lycurgues réussit en une trentaine de pages à décentrer l’éternel débat entre droite et gauche sur la sécurité vers la question de la responsabilité individuelle. Qu’on soit sceptique ou convaincu, son pamphlet a le mérite d’emprunter la voie étroite qui est celle du libéralisme politique le plus conséquent.

– Paul Lycurgues, Aux Armes citoyens ! Plaidoyer pour l’autodéfense, Paris, éditions Mordicus, 30 pages, 4,95 euros.

 

Voir les commentaires (22)

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  • Oui cet essai fait mouche tant il est concis et solide.

    Mais l’auteur est visiblement très (trop?) préoccupé par l’envie de rendre le sujet moins tabou, par exemple en insistant sur de prétendues racines spécifiquement françaises du droit à porter les armes ; il s’efforce d’inscrire les armes et leur usage dans notre histoire, non sans malice, mais je n’ai pas pu m’empêcher de trouver le procédé un poil artificiel….

    quand on voit l’abrutissement général sur ce sujet, l’horreur que suscite aujourd’hui l’idée même de se défendre si on l’évoque au cours d’un diner, les regards affolés lorsqu’on se dit plus en sécurité avec une arme, etc., n’est-ce pas là faire preuve de pas mal de mauvaise foi ?

  • Ahhh la bonne vieille antienne auto-défense de certains libéraux. Cela faisait au moins une paire de semaine qu’on avait pas eu un article sur le sujet.

    Hormis la nauséabonde entrée en matière (oh mon dieu une partie du peuple est violent !). Vous remarquerez que ces armes à feux sont principalement utilisées par le banditisme ou la drogue, les autres agressions étant le fait du nombre et/ou de molestions physiques.

    Pour vous voir venir à l’avance sur la défense de son domicile, il est tout à fait permis en France d’en conserver une chez soi si on est inscrit dans un club de tir.

    Et soit dit en passant la France est le 12ème pays mondial en arme par habitant… Sous-armée vous avez dit ?

    • Qui doit bien entendu être replacée dans un contexte d’indépendance nouvellement acquis par un peuple face à une armée d’Angleterre professionnelle. Et que la citation concerne la sécurité de l’État et non de l’individu en lui même (le modèle Suisse d’aujourd’hui en somme).

      Le but étant, pour ce point étant accomplit aujourd’hui, qu’un envahisseur du pays aurait immédiatement une levé de résistance venant de toutes parts. Un pays qui voudrait aujourd’hui conquérir par la force les US subirait de terrible perte par la défense possible par toutes les armes à feu du pays.

      Pour être tout à fait complet dans vos propos.

      • Tout à fait :-).

        Malheureusement il me semble que le pouvoir américain glisse lentement vers une douce tyrannie de contrôle de la population. Ce qu’une frange très minime de cette dernière semble prendre conscience (le constat pourrait être valable à une moindre échelle dans d’autres pays occidentaux)…

    • « la France est le 12ème pays mondial en arme par habitant »
      Et mis à part Marseille (et quelques banlieues de Lille) on ne s’y tue pas gaiement à la rafale de kalachnikov. Ce qui veut dire qu’assouplir la législation sur la détention et le port d’armes ne provoquerait pas le chaos que certains nous promettent (sans nous expliquer pourquoi au Canada, en Suisse ou ailleurs, il n’a pas lieu).

      • Brillante démonstration du bien fondé du statut quo. Ne tentons pas le diable en permettant un accès plus facile aux armes.

        Bien joué H16.

        • Eagle : « Pour vous voir venir à l’avance sur la défense de son domicile, il est tout à fait permis en France d’en conserver une chez soi si on est inscrit dans un club de tir.  »
          ———————————
          Pour certaines armes de défense, pas besoin d’être inscrit dans un club de tir, une simple déclaration suffit.

          Mais il s’agit juste de défendre son domicile, ce qui loin de couvrir les cas « d’incivilité » les plus courants. Sans parler du fait que la justice vous dissuade sévèrement de shooter un malfrat.

          • Tout à fait d’accord, la loi sur l’auto-défense est un peu trop restrictive en France et mériterait d’être ajustée. De là à une liberté d’armes à feu il y a un pas très grands.

      • Aie, informez vous le port d’arme au Canada n’est en aucune maniére libre, malheureusement.

        Le Canada n’est pas un exemple libéral en la matière,

    • Résistance à une législation liberticide (Version française d’un article publié dans The Gazette, 16 juin 2004).

      Les armes ne sont pas « faites pour tuer » : si elle l’étaient, elle ne seraient pas permises aux policiers, qui n’ont pas de permis de tuer. Les armes existent pour la légitime défense et pour protéger la liberté

  • Décidément, la libre circulation de ce genre d’ouvrages prônant la libre circulation de tout et n’importe quoi ne fait que renforcer ma profonde conviction que la création d’un ministère de la censure est nécessaire.

    troll

  • Cela fait un point commun de plus avec les électeurs du front nationaL

    troll

  • oui ça c’est une évidence, sauf pour le bobo veau.

    d’ailleurs statistiquement le port d’arme réduit les agressions.

    Si qq avait été armé face à Brevnik, yaurait pas eu 77 morts.

    Les massacres aux usa ot lieu ds les universités car les armes y sont interdites

    les suisses sont tous armés (arme de service militaire) et ya pas de massacre

    Mais le suisse n’est pas le benêt, il a l’initiative et vote pour des lois par pour une caste

  • Le droit pour le simple citoyen de posséder et de porter des armes avait été reconnu autant par la Common Law britannique que par le droit révolutionnaire français. Il a toujours marqué la distinction entre l’homme libre et l’esclave[1]. Une loi de Virginie de 1779 (ch. 51), typique des lois sudistes de l’époque, l’exprime a contrario :

    « Un esclave ne peut avoir en sa possession ni transporter quelque arme que ce soit, si ce n’est avec des ordres écrits de son maître ou employeur, ou en sa compagnie[2]. »

    Que les gens acceptent — que dis-je? réclament — d’être traités ainsi par le Prince confirme ce que disait Georges Ripert: « L’homme vivant sous la servitude des lois prend sans s’en douter une âme d’esclave[3]. »

    1. Voir Pierre Lemieux, Le droit de porter des armes, Paris, Belles-Lettres, 1993. [Retour au texte]

    2. « No slaves shall keep any arms whatever, nor pass, unless with written orders from his master or employer, or in his company, with arms from one place to another. » (A Bill Concerning Slaves, reproduit dans The Essential Jefferson, sous la direction de Albert Fried, Collier Books, 1963, p. 140). [Retour au texte]

    3. Georges Ripert, Le Déclin du Droit, Paris, LGDJ, 1949.

    (pierre lemieux)

  • Vous me faites rire, vraiment, tous les commentaire que j’ai pu lire mon fais penser à des vieux pépé qui s’affole au sujet des armes . l’auteur de l’article veut simplement nous faire comprendre qu’il est important de pouvoir se défendre. Et « Eagle  » c’est bien parce que les bandits possèdes des armes qu’ils sont dangereux et non la pauvre femme qui vient de faire violer.
    On est le 12eme pays à avoir des armes?

    ça fait vachement vague comme réponse, déjà je réponds « deux guerres mondiales » ensuite une simple carabine a air comprimé et considéré comme une arme, un aérosol, une grosse bague masculine (considérer comme poing Americains par les policiers) donc non cette réponse n’est pas valable .

  • Les commentaires sont fermés.

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