BHL, le fat europhile

Pour Bernard-Henry Lévy, si l’Europe politique ne se fait pas, l’euro disparaîtra. Entre délire de grandeur et incompréhension des notions de nation et de monnaie, le philosophe propose une analyse erronée. Explication de texte.

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Bernard-Henri Lévy (BHL) à l'ambassade de France à Washington DC (Crédits : French Embassy in the U.S., licence CC-BY-NC 2.0)

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BHL, le fat europhile

Publié le 23 septembre 2012
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Pour Bernard-Henry Lévy, si l’Europe politique ne se fait pas, l’euro disparaîtra. Entre délire de grandeur et incompréhension des notions de nation et de monnaie, le philosophe propose une analyse erronée. Explication de texte.

Par Charles Gave.

Mes lecteurs se souviennent sans doute de Thomas Sowell, ce grand économiste noir, ancien officier des marines US (l’équivalent de notre légion), patriote autant que libéral, qui a mis au point cette merveilleuse notion d’« Oint du Seigneur ».

Les Oints du Seigneur sont des gens qui n’ont jamais exercé aucune responsabilité dans la vie réelle, sévissent dans les médias ou les universités et dont la spécialité est de repérer des problèmes qui en général n’existent pas pour proposer des solutions qui ne marcheront pas puisqu’elles impliquent toujours une intervention accrue des pouvoirs publics, ce qui ne les empêche pas une fois que la situation s’est bien détériorée, à cause des solutions qu’ils avaient proposées et qui avaient été mises en œuvre, de proposer de nouvelles solutions aux problèmes qu’ils ont créés, qui ne marcheront pas plus que les précédentes, ce qui les amènera à en proposer de nouvelles et ainsi de suite, ad infinitum

En France, nous avons une classe d’Oints du Seigneur particulièrement active (certains prétendent même que le concept d’Oints du Seigneur a son origine chez nous), bien sûr solidement ancrée à gauche et qui a comme caractéristique principale de « chasser en meute », en partant du principe que s’ils hurlent tous en même temps, cela donnera aux pouvoirs publics l’impression qu’il y a un fort mouvement d’opinion allant dans le sens de leurs hurlements. Donc, de temps en temps, je ne peux m’empêcher de penser qu’un « mot d’ordre » a été donné aux principaux « porte paroles » de ces chers Oints du Seigneur, tant d’un seul coup plusieurs d’entre eux  se mettent à taper sur le même tambour avec beaucoup d’allégresse et de synchronisation. (Qui a donné le mot d’ordre me demandera le lecteur ? Aucune idée, dois-je répondre, tant je ne peux croire que de tels grands esprits prendraient des ordres de qui que ce soit…)

Et c’est un peu ce qui est en train de se passer sur l’euro où nous venons de voir passer « successivement » (j’oublie sûrement une dizaine de papiers de Duhamel sur le sujet, qu’il veuille bien m’excuser) toute une série d’articles signés par Guy Sorman, Manuel Barroso (l’ancien chef des jeunesses maoïstes portugaises, aujourd’hui à la tête de la Commission) et par notre BHL national dans la dernière livraison du magazine La règle du Jeu. Il est intéressant de constater que le plan de chacun des articles est toujours similaire. Prenons l’article de BHL comme exemple et faisons un peu d’explication de texte.

Tout commence par la constatation que l’Europe est dans une crise économique profonde, ce qui bien sûr n’est pas vrai. Certains pays qui sont dans l’euro ont de gros problèmes (Espagne, Italie, Portugal, France), d’autres aucun (Autriche Allemagne, Finlande, voire Pays-Bas). Qui plus est il y a 10 pays qui font partie de la Communauté européenne sans faire partie de l’euro et qui se portent plutôt mieux. Donc l’article commence en général par un faux diagnostic, ce que BHL ne manque pas de faire.

Poursuivons.

À aucun moment dans l’article n’est expliqué pourquoi certains pays dans l’euro sont en crise. Il y a 12 ans, tous nos Oints du Seigneur signaient des deux mains pétitions sur pétitions pour inviter tout un chacun à voter « oui » à l’euro qui allait nous amener à une prodigieuse prospérité, accompagnée par une convergence des différentes économies, une hausse de l’emploi partout, une harmonisation des législations sociales au niveau le plus élevé, bref, le Paradis sur terre. Douze ou treize ans plus tard nous avons ce que j’avais parfaitement décrit comme inévitable dans des Lions menés par des Ânes, trop de maisons en Espagne, trop de fonctionnaires en France et trop d’usines en Allemagne, le chômage qui explose, nos systèmes bancaires en faillite…

Nos Oints du Seigneurs sont bien forcés de constater le désastre mais j’attire l’attention du lecteur sur le fait qu’ils ne fournissent aucune explication, jamais, à ce désastre qui était pourtant parfaitement prévisible.  

Mais après tout, ils n’en ont pas besoin puisqu’ils ont la solution à un problème dont ils ne comprennent pas l’origine et qu’ils n’ont pas vu arriver.

Et la solution, c’est la vieille solution de tout bon marxiste qui se respecte : le communisme est parfaitement viable, simplement ceux qui ont essayé ne se sont jamais vraiment donné les moyens de réussir… Donc ce dont nous avons besoin c’est de plus de fonctionnaires à Bruxelles, plus de fédéralisme, plus de solidarité européenne, plus de transferts et donc plus de technocratie et bien sûr moins de souveraineté nationale.

Mais leur totale incompréhension ne les empêche pas de prévoir que si par malheur cette expérience venait à échouer, alors l’Europe s’écroulerait et ce serait la fin de l’Europe politique.

Outre que leur capacité à prévoir quoi que ce soit apparaisse très limitée, il me faut rappeler ici que c’est l’une des plus vieilles astuces de tout clergé : dire au peuple que s’il cesse de croire, il ira en enfer… Pas bien honorable comme procédé, à mon humble avis, mais fort utile quand on veut ramener les moutons dans les rangs

Et c’est en lisant cet article qu’un aimable lecteur m’avait envoyé que j’ai compris beaucoup de choses à propos de nos Oints du Seigneur.

Ils ne comprennent rien à la notion de nation, voire ils la détestent et veulent la détruire pour la remplacer par « l’Europe ». Or, pour Renan, une nation c’était une volonté de vivre ensemble. La France, l’Allemagne, l’Italie, la Grande Bretagne, la Pologne etc. sont des nations car il y a volonté de vivre ensemble. Et pour Jean Paul II, la liberté, la responsabilité et la solidarité s’exerçaient dans le cadre de la nation au travers d’institutions démocratiques.

L’ennui c’est que l’Europe n’est pas une nation c’est une civilisation, ce qui est complètement différent.

Ils ne comprennent rien à la notion de monnaie et en particulier ils ne comprennent rien à la convergence totale entre monnaie et nation. À chaque nation sa monnaie et à chaque monnaie sa nation puisque la dette du pays a comme contrepartie les impôts que la population paiera pour l’honorer. BHL nous fait part dans son article du fait qu’un certain nombre d’unions monétaires ont réussi dans le passé tandis que d’autres échouaient, et il ne remarque même pas que celles qui ont réussi ont uni une nation au travers de la volonté d’un peuple alors que toute celles qui ont échoué étaient des constructions artificielles sorties toutes armées de la tête de quelque politicien, comme l’euro l’est aujourd’hui.

– Nous avons droit aussi à l’argument que seuls les grands ensembles ont droit à la parole dans le concert des nations et qu’il nous faut une Europe puissante et unie (derrière un chef bien aimé ? comme Louis XIV, Napoléon ou Hitler ?) et nos Oints du Seigneur ne se rendent même pas compte que ce qui a fait et continue de faire l’incroyable attrait de l’Europe c’est sa diversité et non pas une union contrainte et forcée dont pas un peuple ne veut. Sur les dix niveaux de vie les plus élevés du monde, neuf se rencontrent dans des nations de moins de 10 millions d’habitants… Être heureux ou permettre à BHL de se prendre pour Malraux, telle est la question, comme aurait pu le dire Hamlet.

Ayant achevé cet article, je n’ai pu m’empêcher de penser à ma jeunesse où il y avait peu d’Oints du Seigneur et beaucoup de grands esprits. Quand je cherchais à comprendre, je pouvais lire Camus, Jouvenel, Raymond Aron,  J.-F. Revel, Mauriac et bien d’autres, qui étaient tous en vie et qui ne cherchaient pas à me dire quoi penser mais comment penser en me dirigeant vers la lecture de Benjamin Constant, Bastiat ou Tocqueville… Ma gratitude à ces hommes est infinie.

Mais qu’est-il arrivé à mon pays pour qu’en quarante ans nous n’ayons plus un seul grand intellectuel et que partout ils aient été supplantés par de médiocres Oints du Seigneur ? Voila la vraie question ! Je n’ai pas de réponse, mais voilà le vrai drame français. Il précède et de loin les désastres économiques et financiers qui font la première page des journaux.

Il paraît que quand il n’y aura plus d’abeilles, nos jours seront comptés.

—-
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  • « Ils ne comprennent rien à la notion de monnaie et en particulier ils ne comprennent rien à la convergence totale entre monnaie et nation. À chaque nation sa monnaie et à chaque monnaie sa nation puisque la dette du pays a comme contrepartie les impôts que la population paiera pour l’honorer. »

    Je ne suis pas un partisan de l’Euro pour autant, mais cette supposition, par exemple, me semble fausse. La monnaie européenne n’empêche pas le fait que la dette française soit financée par les impôts français. Il y a une convergence importante. Le problème est bien plutôt la solidarité financière bricolée entre les Etats partageant la même monnaie qui est problématique (FESF), mais assez peu, il me semble, ce concept de « convergence monnaie-nation ».

    Il n’y a en matière monétaire pas de dogme absolu du style une nation, une monnaie, comme vous le supposez dans cet article. La coexistence de plusieurs monnaie au sein d’une nation est de l’ordre de l’existé et de l’existant et favorise par exemple la compétition entre monnaie. Il faudrait donc mieux prouver votre argument principal que vous ne faites que poser comme une évidence.
    Il y a dans cet article un coté « c’était mieux avant », à l’époque des grands auteurs du passé, qui empêche de se projeter avec créativité vers demain.
    La petitesse de perspective que vous proposez dans cet article est diamétralement opposé à votre grandeur de vue dont vous vous targuez quand vous dites « Douze ou treize ans plus tard nous avons ce que j’avais parfaitement décrit comme inévitable dans des Lions menés par des Ânes, trop de maisons en Espagne, trop de fonctionnaires en France et trop d’usines en Allemagne, le chômage qui explose, nos systèmes bancaires en faillite… »
    Pour un grand devin comme vous, on en reste bouche bée que vous concluiez sur une note si stérilisante. Je vous rassure, ce n’est pas parce que BHL amène sa bobine partout dans les médias qu’il s’agit de notre unique intellectuel.

    • Oui, super !

      Comme il n’y a pas de certitudes, lançons nous dans les grandes expériences constructivistes, faisons de la société un laboratoire pour nos apprentis-sorciers éclairés qui ont autant compris l’univers que les aveugles qui cherchent à identifier un éléphant par le toucher…

      Puisqu’on n’a pas la preuve que faire n’importe quoi n’aboutira pas à la catastrophe ou que cela apportera quelque chose, faisons-le !

      «favorise par exemple la compétition entre monnaie.»

      Parce que l’état protègerait mieux de l’arbitraire que la libre-concurrence ? N’est-ce pas là un des arguments principaux du marxisme ?

    • « la dette française soit financée par les impôts français »

      C’est le remboursement de la dette qui est financé par les impôts.

    • Kamai, vous avez sans doute raison quand vous remarquez:
      « La monnaie européenne n’empêche pas le fait que la dette française soit financée par les impôts français. »
      Cependant, les évolutions courantes laissent à penser que l’étanchéité prévue initialement est en train d’être outrepassée et que nous allons tout droit vers une mutualisation des dettes des pays du sud de l’Europe.
      Cela tend à prouver que le « projet » euro avait des vices de conception assez rédhibitoires.
      Le choix aujourd’hui est assez clair:
      Nous pouvons passer cette construction par perte et profit (perte, en fait) ou bien nous nous trouvons contraints à une fuite en avant qui nous pousse vers une Europe fédérale.
      Le prix de l’éclatement de l’Euro est certes effrayant, mais il est de court terme, en comparaison au chaos et au ressentiment généré par la naissance dans un total viol des peuples d’une Europe fédérale.

  • Jean-François Revel, dans ses Mémoires, évoquait l’hypothèse d’un avenir sombre dans lequel BHL serait regardé comme un vieux sage.
    Ce temps funeste est hélas! arrivé.
    Pauvres de nous…

    • C’est drôle, je pensais que BHL faisait plutôt l’unanimité à gauche et à droite pour sa tartuferie. Je traine peut-être sur des espaces médiatiques particuliers et ignore ceux où on penserait que BHL est un sage. Où avez vous vu que BHL serait un sage?

  • excellent article.
    Karmai doit être un futur Oint du seigneur.
    quand on veut prendre part à des explications, il faut un minimum de connaissances , autres que de la rhétorique.
    lisez ou relisez l’histoire , cela n’empêche en aucun cas d’être créatif pour trouver la solution; mais après avoir assimilé les expériences des autres.

    • Votre attaque ad hominem est franchement basse.

      « Les Oints du Seigneur sont des gens qui n’ont jamais exercé aucune responsabilité dans la vie réelle, sévissent dans les médias ou les universités et dont la spécialité est de repérer des problèmes qui en général n’existent pas pour proposer des solutions qui ne marcheront pas puisqu’elles impliquent toujours une intervention accrue des pouvoirs publics, ce qui ne les empêche pas une fois que la situation s’est bien détériorée, à cause des solutions qu’ils avaient proposées et qui avaient été mises en œuvre, de proposer de nouvelles solutions aux problèmes qu’ils ont créés, qui ne marcheront pas plus que les précédentes, ce qui les amènera à en proposer de nouvelles et ainsi de suite, ad infinitum… »

      Je ne travaille ni dans les médias ni dans une université et je suis opposé à nombreuses interventions étatiques… Qui est un rhéteur ici?

  • bhl ( sans majuscule pour ce petit être ), ne sera jamais un vieux sage ; en revanche , coté imbécilité , il est au top ; il suffit qu’il ramène sa grande gueule puante de mensonges et qu’il fourre ses mains dans les affaires de l’état , pour que ça finisse mal ;qu’il se contente de mettre des bigoudis dans sa tignasse et qu’il se mèle de ses affaires ; parce que si lui se dit phylosophe hé ben moi je suis la reine d’angleterre ;

  • Manuel Barroso (l’ancien chef des jeunesses maoïstes portugaises, aujourd’hui à la tête de la Commission) Hahaha, sacrés européens lol Tout baigne…

  • Bien plus qu’une crise économique, monétaire ou politique, je pense qu’on traverse surtout une crise idéologique ; la crise d’un mode de pensée simpliste que l’on croyait cohérent et réaliste ; un mode de pensée et de valeurs qui permettaient de croire que l’on pouvait résoudre des problèmes complexes par des solutions simples, claires, politiques ; une croyance comme quoi la politique pourrait faire l’impossible, faire des miracles, serait capable de soulever des montagnes, résoudre la pauvreté et sauver la planète du terrible changement climatique…

    C’est surtout la grande désillusion qui arrive. Mais où celle-ci va-t-elle mener ?

  • On n’en veut pas de cette Europe politique sioniste, si elle ne se fait pas ce sera une bonne chose…

  • Excellent papier. Clair, net, précis et en prime, drôle !

  • Ah ! Monsieur Gvave ! J’ai déjà lu vos torchons comme « Des lions menés par des ânes  » ou « L’Etat est mort, vive l’Etat ! ». Une chose est certaine : vos arguments ne sont basés que sur la haine que vous dévouez aux fonctionnaires et aux « parasites » qui ont besoin d’aides sociales, car exclu de votre système capitalistique basé uniquement sur l’égoïsme et la cupidité de certaines personnes comme vous ! D’ailleurs, être libéral, n’est ce pas ceci : défendre des intérêts personnels de manière immorale en écrasant les plus faibles ?

    • Fake.

      Un communiste ne lis pas ce genre de bouquins. Un communiste, ça lit Marx, Hegel, Engels… Et encore, seulement les intellectuels les plus avisés, pas les idiot-utiles…

      • Mais justement, un communiste peut lire également les livres de ses opposants pour mieux étayer ses arguments contre eux, bien que je préfère lire des auteurs comme Engels ou Marx en effet. Sans doute une preuve de plus que les communistes sont d’une qualité intellectuelle supérieure aux libéraux comme vous !

        • Les communistes sont d’une très grande qualité culturelle, d’une façon générale. Ecoutons ce chanteur officiel du Front de Gauche.

          http://www.dailymotion.com/video/xj3n9c_aujourd-hui-je-ne-vais-pas-travailler-langoureau-gilles_music

        • Qualité intellectuelle supérieure démontrée par le fait qu’ils ont toujours fini par imposer leur vision par la terreur et en exterminant leurs opposants. Oo

        • La supériorité d’une société libérale sur n’importe quelle auttre société, c’est la possibilité de vivre comme chacun l’entend. Rien ne vous empêche de mettre en application vos precepts marxistes dasn une société libre. Je vais vous donner une idée : créez une association dont le but sera la redistribution à parts égales de tous les revenus de ses membres. Ainsi, tous ceux qui veulent vivre comme vous seront contents et le autres qui ne le veulent pas n’en seront pas affectés. Le bonheur, pour tous! je tiens tout de même à vous avertir que cette idée n’a rien d’originale. D’autres que moi y ont pensé et l’ont réalisé un temps. Un temps seulement, car elles ont fini par disparaître peu à peu. Faute d’adhérents, sans doute! Les phalanstères de Charles Fourier, çà vous parle?

        • Franchement, cher Vive le communisme, je ne vous comprends pas, je m’explique :

          Vous prétendez être supérieurement intelligent par rapport à nous. Eh bien, figurez-vous que je veux bien vous croire. Soit. Mais, dans ce cas, dites-moi, que venez-vous faire sur ce site de dégénérés ? Vous avez l’ambition de nous convertir au communisme ? Vous savez, nous ne sommes pas très intelligents, alors nous avons notre petit site à nous. Qui convient à notre intellect atrophié. Lequel intellect atrophié ne nous permet pas -hélas !- de saisir toute la subtilité du communisme et de ses 100 millions de morts à travers l’Histoire.

          Auriez-vous à ce point besoin d’adhérents/sympathisants/militants pour venir faire du racolage sur notre site ? N’avez-vous pas déjà les subventions de l’Etat pour vivre ?

          Par ailleurs, quel besoin avez-vous d’affirmer votre supériorité intellectuelle (si tel est le cas) ?

          Mais je vous aime bien, vous savez : bien que n’ayant pas -et de loin !- votre niveau intellectuel, vous me faites rire tous les jours. Alors, de grâce, continuez vos imbécillités, parce que, voyez-vous, j’adore rire. Et je vous en remercie.

  • C’est assez drôle de constater que les libéraux considèrent que seul eux seraient habilités les auteurs libéraux. Eux qui se disent si ouverts d’esprit, les voici prendre le chemin du sectarisme et du totalitarisme. Au demeurant, si on devait compter les morts dont sont responsables les occidentaux qui ont exporté ce modèle économique acerbe qu’est le libéralisme économique (et le plus souvent avec l’aide des curés bouffeurs de petits garçons, une honte de plus….), il est probable que nous arrivions à plus de 200 millions de morts durant toute l’Histoire de l’Humanité. Je pense donc que vous êtes très mal placés pour donner des leçons de moral à la terre entière.

    • On cherche toujours les arguments dans votre prose…

      Non, les ad hominem et les délires paranoïaques n’en sont pas.

    • Vive le communisme : « si on devait compter les morts… il est probable que nous arrivions à … »
      ———————————–
      Si les cochons avaient des ailes, il est probable qu’ils arriveraient à voler.

    • @ Vive le communisme

      Un libéral pourrait être sectaire, mais pas totalitaire, car sinon ce n’est plus un libéral par définition.

      Les occidentaux ne sont plus libéraux depuis longtemps. Ils sont socialistes (tous les pays occidentaux ont un État social), mais un socialisme modéré, qui laisse encore une place plus ou moins grande suivant les pays à l’économie de marché.

      Marx et Engels étaient des révolutionnaires, ce qui veut dire qu’ils étaient favorables à la guerre et aux morts. C’est d’ailleurs au nom de leur révolution que l’on a justifié les 100 millions de morts et les camps de concentration.

      Les penseurs libéraux ne prônent l’usage de la force qu’en cas de légitime défense (cf Bastiat). Ils sont opposés par conséquent à une guerre offensive, comme l’est la révolution ou l’invasion d’un pays. Voilà pourquoi toutes les dernières guerres menées par les USA ont été condamnés par les libéraux (avec Ron Paul en chef de file). Et un des seuls pays d’Europe à être neutre depuis deux siècles est la Suisse, qui est aussi un des moins socialistes…

      Enfin, toutes les guerres ont été l’œuvre des États, pas des entreprises.

      Les libéraux qui dénoncent l’État depuis au moins 200 ans sont donc bien placés pour donner des leçons de pacifisme…

  • Pourquoi nous infliger la prose sentencieuse de ce petit financier qui se prend pour un intellectuel ? Charles Gave finance contrepoints, ou quoi ?

    • « ce petit financier »

      Pure discrimination. Pour moi être petit et financier n’est pas incompatible avec intelligent et moral.

  • Je suis 100 % d’accord avec ce texte mais je ne comprends pas que l’on puisse mettre Louis XIV et Napoleon sur la même ligne qu’Hitler.
    Lous XIV est un roi puissant qui faisait la guerre à d’autres rois. Napoleon a d’abord subi l’attaque de l’étranger avant de contre attaquer. Il est devenu un empereur se battant contre d’autres empires (leurs soldats n’étaient pas plus ni moins cruels que les nôtres).
    Aucun des deux n’a fait ni même imaginé ce qu’a fait Hitler.

    • Je pense qu’il fait un parallèle sur la tentative d’union politique de l’Europe entière. Il aurait pu ajouter Charlemagne, par exemple, qui (comme Napoléon ?) aurait tenté de recréer la « grande Rome », première ‘union européenne’ approximative et qui a laissé un souvenir collectif d’ère de paix et de prospérité.

      Non pas que je cautionne ces interprétations de l’Histoire, j’essaie juste d’expliquer.

    • Napoléon a semé la mort dans toute l’Europe pour se couvrir de gloire. En ce qui me concerne, il n’est pas mieux qu’Hitler. Parce qu’il est français et qu’il a laissé un certaine héritage culturel et intellectuel on devrait lui pardonner çà?.

  • BHL est un ingare au niveau finance et monétarisme. Comme d’ailleurs nos élites qui ont toujours rien compris.
    Le souci est à plusieurs niveaux.
    A l’époque ou chaque pays avait sa propre monnaie elel pouvait être ajustée à l’économie globale par la dévaluation.
    AUjourd’hui on a voulu créer une monnaie commune avec des économies divergentes, pensant qu’elles se compenseraient. Certes. C’est grâce d’ailleurs à ce phénomène que l’euro est encore en vie , mais…. car il y a un mais.
    Regarder la balance commerciale, de la France, c’est une catastrophe, on en parle peu, car les gens ne comprennent pas le réel intérêt de ces chiffres. LEs balances commerciales déficitaires en zone euro sont compensées par les balances exédentaires par transfert financiers.
    Une solution dont on a entendu parler à plusieurs reprises est la création d’une zone à deux euros. On règlerait partiellement le problème.
    Il faudrait actuellement plutot réfléchir à la valeur des monnaies en cas d’une sortie de la zone Euro. Ce sont les Spreads qui permettront de calculer ces valeurs.
    Pour un cours de monétarisme froid et sans analyse macro économique liée vous avez ce site:
    http://chevallier.biz/

    Pour l’analyse des marchés vous avez ce site:
    http://www.zerohedge.com/

    Ce ne sont pas les impots qui paient la dette… c’est la productivité !!!!
    C’est la croissance qui peut permettre une baisse des impots… donc…
    La croissance est actuellement calculée au travers du PIB.
    JE pourrais continuer à expliquer mais il y a des sources intéressantes dans les deux liens, qui permettent de bein comprendre l’économie, et non pas ce que raconte les médias traditionnels qui sont des ignares en matière économique et monétaire.

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