La désastreuse perversité des régulateurs bancaires

On dénonce la dérégulation de la finance comme étant la cause majeure de la crise financière, et impute aux banques la responsabilité de ce phénomène. Il s’agit là d’une double tromperie aux désastreuses conséquences, qui occulte la responsabilité des régulateurs bancaires.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Etat en faillite

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La désastreuse perversité des régulateurs bancaires

Publié le 19 septembre 2012
- A +

On dénonce la dérégulation de la finance comme étant la cause majeure de la crise financière, et impute aux banques la responsabilité de ce phénomène. Il s’agit là d’une double tromperie aux désastreuses conséquences, qui occulte la responsabilité des régulateurs bancaires.

Par Alain Gauvin (*).

Article paru sur Le Cercle Les Echos, extraits.

L’opinion publique, stimulée, pour ne pas dire hystérisée par d’impuissants pouvoirs publics, dénonce la dérégulation de la finance comme étant la cause majeure de la crise financière, et impute aux banques la responsabilité de ce phénomène. Il s’agit là d’une double tromperie aux désastreuses conséquences.

Tromperie car la banque est l’activité la plus réglementée qui soit. Connaît-on beaucoup d’entreprises dont l’activité est soumise à l’agrément et au contrôle permanent de l’administration ? Agrément dont l’octroi est subordonné à l’honorabilité des dirigeants, à l’élaboration d’un solide « business plan » contribuant à l’intérêt général et à des contraintes en fonds propres dont l’objet supposé n’est pas seulement de protéger les créanciers, mais aussi la place bancaire tout entière, donc l’économie du pays et, en définitive, la société.

Tromperie, car c’est encore mentir que de soutenir que rien n’a été fait depuis cinq ans alors que des mesures réglementaires ont bien été prises. De fait, le problème n’est pas l’immobilisme réglementaire, mais l’inadéquation des réformes prises, leur empilement irréfléchi, leur inefficacité, pis, leur perversité.

Lire la suite

(*)Avocat associé Lefèvre Pelletier & associés

Voir les commentaires (3)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (3)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Dans le cadre de l’examen du projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique, le Haut Conseil à l’Égalité (HCE) a publié un rapport sur la pornocriminalité.

Il dénonce une industrie « qui prospère sur la haine et la violence misogynes », un « système pornocriminel qui broie les femmes » dans lequel elles sont « humiliées, objectifiées, déshumanisées, violentées, torturées... ».

Parmi ses recommandations, on trouve l’extension du pouvoir de police administrative de l’Autorité de régulation de la communication audio... Poursuivre la lecture

Les profits exceptionnels réalisés par les banques, en particulier américaines, posent de réelles questions. La voie commode de la taxation leur apporte de fausses réponses.

 

Une économie sous influence

Le vocabulaire employé est un signe parlant de l’inquiétude que suscite outre-Atlantique la concentration du pouvoir financier aux mains d’un nombre très restreint de très gros établissements.

Les huit premiers d’entre eux sont couramment qualifiés par les médias de « seigneurs de Wall Street » mais aussi de « géants... Poursuivre la lecture

Par Antti Takala.

Lorsque l'idée d'un marché totalement libre est évoquée à l'occasion d'un débat économique, une critique largement admise est souvent liée à la question de savoir comment les biens et les services pourraient être garantis sûrs pour la consommation. Après tout, sans un gouvernement envoyant des inspecteurs et décrétant des normes de sécurité pour les produits, on suppose souvent que dans leur quête perpétuelle de profits sans pitié, les entreprises n'auraient aucune raison de ne pas vendre ce qui rapporte le plus d'arg... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles