Drones : Souriez au ciel vous êtes filmés

Est-ce vraiment le moment pour la police de s’acheter de nouveaux jouets pour nous espionner à plusieurs centaines de mètres dans le ciel ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Drones : Souriez au ciel vous êtes filmés

Publié le 19 septembre 2012
- A +

Est-ce vraiment le moment pour la police de s’acheter de nouveaux jouets pour nous espionner à plusieurs centaines de mètres dans le ciel ?

Un article de Big Brother Watch, depuis le Royaume Uni.

The Telegraph a signalé que des véhicules volants automatiques (UAV en anglais, plus connus sous le nom de drones) pouvaient être utilisés au dessus des villes ou de grands événements comme Glastonbury, selon un directeur du Service Aérien de la Police Nationale.

L’utilisation de drones durant les Jeux Olympiques a été évoquée mais l’idée rejetée de par sa non rentabilité.

Durant une présentation faite à l’industrie de la défense, le Superintendant Richard Watson a indiqué : « Je pense que nous avons manqué une opportunité durant les JO. Mais nous avons l’opportunité de faire les choses différemment. Jusqu’à ce que nous commencions à poser les questions, nous penserons toujours de la même façon. »

« Je vois les systèmes automatiques comme faisant partie du futur. Il y a en permanence un aéronef survolant Londres – tous les jours, renvoyant des images. Pourquoi faudrait-il que cela soit un hélicoptère couteux ? »

Le Superintendant Watson ajoute que la police devait s’assurer que les drones seraient rentables afin de convaincre le public de leurs usages contre la peur d’un État « Big Brother ».

Dans une période où les budgets de la police sont soumis à une grande pression et que le public voient de moins en moins d’agents sur le terrain, est-ce vraiment le moment pour la police de s’acheter de nouveaux jouets pour nous espionner à plusieurs centaines de mètres dans le ciel ? Le Superintendant Watson semble volontairement ignorer toutes les preuves montrant l’inefficacité des caméras de surveillance à éviter les crimes et les sérieuses questions sur les libertés civiles et l’utilisation abusive qui peut être faite de ces machines.

La régulation des drones semble particulièrement laxiste là où elles ne pèsent pas assez pour être couvertes par les règles aériennes de base, défaut que les institutions vendant les drones semblent promptes à exploiter. Nous avons besoin de règles claires qui dictent ce que les drones peuvent faire, et pourquoi, avant de voir nos ciels couverts de caméras volantes.

Et pourtant nous voyons encore des équipements militaires re-conçus pour être utilisés dans l’environnement civil alors qu’il n’existe aucune raison urgente de le faire, autre que le profit des entreprises impliquées.

—-
Sur le web. Traduction : Virginie Ngo/Contrepoints.

Voir les commentaires (6)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (6)
  • « Big Brother Watch » ? KESEKSA ?
    Qui s’y dissimule vraiment en arrière-plan ; dans quel intérêt +- sombre ?

    L’insécurité civile est évidente, partout en Europe. Réalités de terrain obligent à agir. Seuls les aveugles y verront l’ignorance de faits sordides.
    Les agitateurs (notamment et surtout islamistes) y sont omniprésents. La G-B en compte par milliers. Et quid en France – Belgique – Hollande ?
    Des cas d’abus sont fréquents et divers (vols, excès routiers, …)

    Dès lors, pourquoi devrions-nous nous priver de cette technologie, efficace et moins coûteuse qu’un hélico et deux membres d’équipage (éventuellement vulnérables à des tirs sol-air) ?
    Alors oui, sans complexes, allons-y pour l’usage de ces outils.

    Ceux du profil (douteux) à-la-Big Brother Watch, n’ont qu’à se dire ceci : « seuls s’émeuvent les tordus qui auraient qqchose à se reprocher et craignent de s’en voir dévoilés » !

    Salutations peu flatteuses à la clique des « Big Brother Watch » (et à la traductrice de connivence ?).

    • Évidemment si on a rien à se reprocher alors on peut faire confiance à l’état. L’histoire et l’actualité le montre bien.

    • « seuls s’émeuvent les tordus qui auraient qqchose à se reprocher et craignent de s’en voir dévoilés »

      Qu’on commence déjà par appliquer cela dans les affaires de l’état et puis on en reparle.

    • Rassurez moi en me disant que c’est ironique ce propos ?

  • « seuls s’émeuvent les tordus qui auraient qqchose à se reprocher et craignent de s’en voir dévoilés »

    « Réflexion » d’une stupidité sans nom. Imaginez les murs de votre maison obligatoirement transparents et des gens en permanence en train de vous observer. Mais comme vous n’avez rien à vous reprocher, la situation ne vous gêne pas, n’est-ce pas?

    On vous observe aux toilettes, en train de vous curer le nez, de faire l’amour, etc. Mais rien de grave n’est-ce pas?

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les autorités redoutent un attentat d’ici la fin de l’année. Elles l’ont d’ailleurs très médiatiquement fait savoir, tant du côté européen que du côté français, afin que toute la population soit correctement saisie d’inquiétude et de méfiance pour la période des fêtes.

Et donc, que ce soit le résultat d’une action préparée de longue date restée discrète voire secrète au point d’échapper aux renseignements policiers, ou qu’il s’agisse d’un événement quasiment improvisé, selon toute vraisemblance, les prochaines semaines ou, plus probabl... Poursuivre la lecture

Article disponible en podcast ici.

Jadis, seuls les criminels se retrouvaient sur écoute. La traque du citoyen par les bureaucrates était une exception. Les surveillances de masse étaient réservées aux régimes totalitaires, impensables dans nos démocraties.

Or depuis le 11 septembre, nos gouvernements nous considèrent tous comme des potentiels criminels qu’il faut espionner constamment. Et toute comparaison aux régimes totalitaires fera glousser nos fonctionnaires devant une telle allusion.

J’ai déjà longuement commenté... Poursuivre la lecture

Samedi soir, un terroriste islamiste a semé la mort au pied de la Tour Eiffel. Armand Rajabpour-Miyandoab avait déjà été condamné en 2018 pour association de malfaiteurs terroristes, condamnation qui lui a valu d'être fiché S.

Ce n’est pas le premier terroriste à être passé à l’acte en France alors qu’il était déjà suivi pour ses accointances avec l’islamisme et l’entreprise terroriste. Cette répétition doit évidemment nous interroger sur l’efficacité de notre système de surveillance des individus dangereux, et en particulier des isla... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles