Logement, transport, temps de travail : un seul problème ?

Bloquer les loyers comme le propose Cécile Duflot est typique de la fausse bonne idée fondée sur une vision parcellaire des problèmes de logement.

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Logement, transport, temps de travail : un seul problème ?

Publié le 16 septembre 2012
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Bloquer les loyers comme le propose Cécile Duflot est typique de la fausse bonne idée, fondée sur une vision parcellaire des problèmes de logement. Comprendre ces derniers dans leurs relations avec les questions de transport et de temps de travail permet de proposer des solutions autrement plus réalistes.

Par Aster.

On regarde souvent les problèmes un par un, on évite relativement souvent de considérer une situation dans sa globalité, ce qui peut faciliter l’action, mais parfois çempêcher de comprendre un système dans son tout, « the big picture ».

Énonçons donc factuellement et rapidement les sujets évoqués en titre et leur situation en France :

  • Le logement est cher, trop cher ? Oui, je dirais que oui. Disons au moins que à Paris et en proche banlieue, on trouve des studios à l’achat entre 180 000 et 268 000 euros, côté location entre 580 euros et 800 euros par mois (je suis sûr qu’on peut trouver une fourchette plus large, surtout à son extrémité supérieure). Regardons, une autre ville, Bordeaux, entre 80 000 et 110 000 euros pour un achat et entre 380 et 500 euros un loyer. Vous pouvez aller sur SeLoger.com pour vous informer un peu sur les prix.
  • Le transport est un problème pour la plupart des grosses agglomérations, j’aimerais trouver quelques chiffres, quelques données, mais ce n’est pas facile. Je pense que ceux qui prennent régulièrement leur voiture pour aller travailler ne contestent pas trop le problème d’encombrement majeur que l’on constate sur les routes. Pour ceux qui prennent les transports en commun, même hors période de grève les wagons sont bondés.
  • Le temps de travail est un large sujet. En quelques mots, une partie pense que l’on travaille trop, appuyant l’idée que l’évolution de la civilisation devrait donner davantage de place aux loisirs et que cela permettrait à davantage de personnes de travailler grâce à une production individuelle moindre. L’autre partie pense qu’il s’agit d’un faux débat et d’un faux problème.

Donne-moi ta main lecteur ! Je t’emmène. Nous allons faire un tour du côté du logement, pour commencer.

Pour les besoins de la démonstration, j’ai fait venir Jean-Mokhtar le Français médian (par son salaire). Jean-Mokhtar est un Français un peu particulier puisqu’il perçoit le salaire médian, c’est-à-dire que la moitié des habitants salariés du pays touchent moins que lui et l’autre moitié plus.

Salaire médian en France : environ 1653 euros, retirons les charges pour avoir une idée de ce que perçoit un vaillant travailleur (son vrai salaire en quelque sorte) 1 287 euros, retirons 1160 euros par an soit 99 euros mensuels, soit 5,3 % du salaire brut pour payer les impôts sur le revenu 1. Il reste donc à notre Français médian 1188 euros chaque mois. Il n’a pas d’allocation logement à ma connaissance. Il doit également encore payer une belle armée de taxes : taxe d’habitation, redevance audiovisuelle, etc. On le met à 1050 euros d’argent disponible pour manger, dormir, s’habiller et aller au travail… S’il en reste un peu on pensera aux loisirs, mais à vue de nez, notre Français médian ne va pas être amateur de call-girls à 500 euros l’heure de discussion licencieuse ; pour lui c’est télé-foot le dimanche et les mots croisés de 20 minutes en semaine.

Les propriétaires (par contraintes légales il me semble) ne sont pas censés louer pour un loyer charges comprises supérieur à 33 % du salaire brut du locataire, ce qui fait pour nous 551 euros… Déjà pour se loger à Paris c’est mort, Jean-Mokhtar, tu as beau gagner mieux ta vie que la moitié des salariés du pays, tu vas libérer un peu l’espace si tu veux bien ! ». Pour un achat, les biens en bas de ma fourchette parisienne représente environ 15 ans d’argent disponible (15 ans sans manger donc, un peu dur).

Stop : à ce point, engageons une petite réflexion. Considérant que se loger à Paris relève pratiquement du fantasme pour le Français médian, Delanoë serait-il principalement élu par des riches ?

Retour à nos moutons : le logement c’est cher, et si ce n’est peut-être pas vrai partout en France, ça peut l’être au moins pour 10 millions de Franciliens (dont beaucoup travaillent à Paris).

Construire davantage de logements est possible dans beaucoup d’endroits, même en banlieue. Cependant à Paris ce n’est pas le cas. On ne peut pas agir du côté de l’offre de logement, demandons-nous alors ce qui rend la demande si forte.

Pourquoi être à Paris ?

  • l’activité économique est à Paris, l’emploi quoi !
  • travailler à Paris et vivre en banlieue signifie beaucoup de transport, vivre à Paris, c’est tout simplement maximiser « son temps loisir ».
  • Paris est un centre culturel important et que c’est toujours un peu plus agréable que les banlieues dortoirs environnantes.

Les deux premiers points étant liés à l’activité économique ou au travail, posons-nous une nouvelle question. Pourquoi les entreprises se concentrent-elles à Paris ?

  1. un point de business important, on peut y rencontrer de nombreux partenaires, des clients et des fournisseurs, on peut s’y rencontrer dans l’heure.
  2. un lieu prestigieux.
  3. un vivier de compétences, il est plus facile de demander à un salarié de faire banlieue-Paris que Paris-banlieue, ou pire banlieue-banlieue (chose qui peut même devenir impossible quotidiennement).

Si l’on considère les raisons 1, 2 et 3 des travailleurs et 1 et 3 des entreprises, on trouve des problèmes liés au simple besoin d’interaction physique, de rencontre, de transport tout simplement. Reconnaissons le problème, le simple fait de se déplacer en région parisienne est un problème, pas un petit problème, mais un gros problème. C’est bêtement un problème de saturation, car même en envisageant que les pouvoirs publics fassent leur travail, je vois mal comment on pourrait doubler le débit des systèmes de transports existants. Les gens font la queue pour avoir le droit d’attendre leur RER/métro suivant, les routes traversant les ghettos Paris/banlieue sont bouchées de 7 h à 10 h du matin quand on a de la chance.

Au-delà de cela, on pourrait évoquer également le fait que dire « je vais aller travailler en transport » signifie « je vais confier une partie de ma performance professionnelle à la CGT « . Soyons clair, quand le syndicaliste moyen doit emmerder 4 millions de personnes pour avoir une prime de 50 euros, il ne cille pas, il agit.

Si je considère ce point du transport, j’aurais tendance à dire que le transport n’est pas une fin en lui-même. On ne se déplace généralement pas pour le plaisir, il y a d’ailleurs un autre mot pour ça : se balader ou se promener en voiture, en revanche généralement pas en métro.

Les gens cherchent généralement à faire maison-travail de manière efficace. Du point de vue de beaucoup d’entre eux, le temps de travail est calculé comme étant le temps hors loisirs de la journée, et on le calcule comme suit : temps pour aller au travail + temps de travail du matin + temps de déjeuner + temps pour rentrer du travail. Ce qui, pour 8 h de temps de travail demandé par l’employeur, revient à une journée de travail d’environ 10 à 12 h investie par le salarié.

Ceci nous amène au troisième point évoqué dans le titre de l’article : le temps de travail. Du point de vue de l’entreprise, on attend une production que l’on peut mesurer en termes d’heures de travail effectuées (mesure un peu bidon à mon goût, mais mesure admise comme valable). L’entreprise n’a aucun intérêt à voir ses salariés écouter RTL dans leurs voitures pendant une heure aller et une heure retour.

Ainsi réduire le problème du logement signifie également réduire celui des transports et cela influera également sur un des objectifs de la réduction du temps de travail : dégager du temps de loisir.

Quelques idées en vrac si l’on souhaitait se pencher sur le problème avec autres choses que les idées idiotes du DAL (Droit Au Logement) 2 :

  1. Paris est une des capitales les plus petites et les plus denses du monde, pourquoi ne pas l’agrandir et y inclure toutes les villes environnantes qui ne sont plus que des subdivisions administratives qui ne correspondent pas à un découpage urbain réel ? Peut-être que cela signifie même aller jusqu’à inclure la quasi totalité de l’Ile-de-France ? Cela pourrait peut-être forcer la gestion des routes à ne pas être faite par des élus de piétons. De manière générale, l’échelon de réflexion correspondrait à une réalité urbaine, et pourrait justifier des extensions de métro ainsi que des réflexions plus globales sur les transports. Sur un plan économique, des zones qui sont actuellement des zones qui vivent en tant que périphéries de la capitale à devenir de vraies zones économiques, basées à Paris et qui mériteraient une desserte entre elles digne d’une mégalopole. Je note qu’il est plus rapide de faire Paris-Lyon que de rejoindre deux points éloignés en banlieue. Cette idée est celle du grand Paris en un peu plus ambitieux à ce que l’on m’a dit.
  2. Cesser toute logique urbaniste visant à éloigner les entreprises de certaines zones, pour les grouper dans d’autres. Si cela avait un sens à l’époque industrielle, ça ne l’est plus et au-delà des considérations morales liées au dirigisme urbain, penser un territoire en tant que découpage entreprise/habitation/commerce/éducation, c’est institutionnaliser le besoin du transport et les problèmes de temps/logistique qui y sont inhérents.
  3. Cesser la logique du permis de construire telle que nous la connaissons. Le principal problème de beaucoup de projets immobiliers est le permis. Si on ne peut construire à Paris, on peut envisager de construire en banlieue. Une législation moins sujette à l’arbitraire sur la construction permettrait de développer celle-ci, et permettre son développement par d’autres que les grands groupes de BTP qui sont de plus en plus seuls à pouvoir s’offrir le lobbying (la corruption légale) qui permet de convaincre les élus.
  4. Minimiser les besoins de déplacement physique pour l’accès aux services publics, ce qui aurait pour effet de diminuer le gain créé par le fait d’habiter près d’un grand centre urbain.
  5. Faire tourner les transports publics 24/24 pour en faire une vraie alternative à la voiture.
  6. Supprimer les contraintes légales en termes d’horaires de travail pour profiter au maximum du point précédent, et permettre un étalement des flux sur les routes et dans les transports en commun.

Les décisions publiques étant généralement en retard de 2 à 4 décennies, voici quelques points d’actions décentralisées qui pourraient s’avérer utiles :

  1. L’utilisation de nouveaux moyens de transports se superposant à ceux déjà évoqués dans l’article. Ce qui est déjà le cas avec le scooter, on pourrait aussi y penser mais je pense que le covoiturage « journalier » est à exclure, il représente un gain purement financier très limité quand on le compare aux problèmes d’organisation qu’il crée.
  2. Le développement de moyens de logement alternatifs : oui, la colocation, mais aussi le couch surfing ou l’échange de logement pour les vacances, qui sont encore des approches de contournement liées au coût important du logement.
  3. Le développement du travail à domicile, ce qui implique d’avoir un certains nombres d’outils techniques ou organisationnels. Ce concept est déjà une réalité pour beaucoup de cadres en période de grève voire de manière quotidienne. On peut en revanche difficilement l’étendre sur une gamme très importante de métiers.
  4. La fuite de la région parisienne à tout prix quand l’activité professionnelle le permet. Point qui sera de plus en plus valable pour tous les business en ligne ou les entreprises qui n’ont pas de besoins importants d’interactions avec le monde extérieur : faible besoin de main d’œuvre, faible besoin de partenaires, faible besoin d’interactions client ou fournisseur direct

 

—-
Sur le web.

Notes :

  1. Voir le calculateur « simplifié » fourni par l’État
  2. Idées qui consistent dans l’esprit à geindre couché au sol en maudissant la propriété privée et en répétant sans cesse que c’est la faute des riches
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  • Excellent article . Il serait également interessant de savoir ce qui fait monter les prix de l’immobilier à Paris et sa proche banlieue. Manifestement ce n’est pas le salaire de Jean Mokhtar ni des 9 premiers déciles . Quelle est la part de haut fonctionnaires et élus habitant ou ayant un logement a Paris ? . Si l’on réduit leurs indemnités et avantages , on réduit certainement la dette publique et peut etre le cout de l’immobilier parisien .

    • Tout à fait pertinent !

    • On ne peut pas effacer facilement 200 ans de jacobinisme !
      Un (peu de) décentralisation a été tenté mais les levées de boucliers sont immédiates : comment ? habiter en province ? vous n’y pensez pas !
      Les centres de décision sont à Paris (un village, comme l’appelle Challenge) et y resteront encore longtemps.

  • Je tiens à ajouter que l’un des problèmes de Paris, c’est son histoire, une ville a du mal à concilier :
    -utilité
    -identité historique

    Il faut délocaliser le centre politique ailleurs

  • Il y a quand même un problème, sur le transport.

    Plus vous améliorez le trafic, plus vous augmentez la capacité des transports en commun, et plus vous incitez à rouler, à se déplacer loin. Un peu comme l’efficacité énergétique qui se traduit souvent non par une diminution de la consommation mais par une augmentation de l’utilisation d’appareils électriques, avec au final une augmentation de la consommation globale.

    Alors, faciliter le transport sauverait-il réellement la situation, ou au contraire rendrait-il encore plus attractive la capitale ?

  • Aster passe un peu vite sur un point essentiel à l’origine des difficultés de transport dans l’Ile-de-france : depuis quelques années, la haine anti-automobile des khmers verts de Paris et de sa banlieue a conduit à la démultiplication insensée mais volontaire des bouchons dans toute la région, les bouchons ayant été instrumentalisés pour disqualifier artificiellement la voiture comme moyen de transport efficace.

    Quelques exemples d’aménagements (qui ont été financés par une montagne de dettes) : réduction « à la hache » de la voirie consacrée à la circulation automobile, concentration forcée de la circulation sur quelques boulevards rendus étroits, multiplication des feux ou des rues à sens unique, laxisme en matière de stationnement « sauvage », élargissement hors de raison des trottoirs et des voies de bus désespérément vides, ralentisseurs himalayens pratiquement réservés aux 4×4, limitations de vitesse absurdes, plan de circulation labyrinthique, anarchie de la signalisation, etc. N’oublions pas également les piétons dont on a encouragé l’incivilité par l’irresponsabilité ou les cyclistes jetés à contresens dans la circulation.

    Il n’y a même pas une vingtaine d’années, on pouvait circuler efficacement dans Paris. Quand ça bouchonnait, il était possible de contourner la difficulté car les itinéraires bis étaient nombreux pour qui connaissait bien Paris. A l’époque, seul le périph bouchonnait vraiment : c’était le piège pour les provinciaux qui n’osaient pas « affronter » la circulation parisienne. Depuis, la circulation automobile est restée globalement la même et, hormis les artifices vicieux des politiciens, rien ne justifie l’engorgement de la capitale et de la banlieue que nous pouvons constater quotidiennement. Un ami étranger en visite à Paris me disait récemment à propos des transports : « C’est le tiers-monde, ici !? »

    Si tout a été fait pour dégoûter les franciliens de la voiture, en revanche rien n’a été fait pour proposer une alternative viable, utile, efficace, rapide, confortable, propre, sécurisée, ou simplement humaine. Et cela pour une bonne raison : il n’y en a pas. Aucun mode de transport n’est plus efficient que l’automobile pour transporter les individus dans une région comme l’Ile-de-France ou même une ville comme Paris.

  • Et si on prenait acte de la minuscule surface de Paris et que l’on décentralise les administrations (pléthoriques) dans quelques villes moyennes de province et le politique dans une capitale ad hoc en Ile de France ?

    • En fait, cette proposition de bon sens rejoint la toute première d’Esteld: coupons les vivres aux innombrables élus / conseillers / hauts-foncitonnaires en tout genre, et ils seront bien obligés de se reloger pour moins cher… en emportant leur fonction avec eux.

      • Tu rêves. leur réflexe sera d’imposer un plafond de loyer qui s’imposera à tous, pas de se barrer.
        C’est la fausse bonne du même genre que « yaka les payer au SMIC » : leur réflexe serait de faire gonfler le SMIC dans des proportions démente.

  • Il faut aussi noter que tel une hydre incapable de coordonner ses têtes, nos chers politiciens mènent des actions contradictoires sur l’immobilier. En parallèle de leurs actions pour faire baisser les prix et les loyers, une grande partie de leurs actions mènent indirectement au contraire.
    – Donner des aides à la location ou à l’achat dans des zones où c’est l’offre qui manque ne peut que mener à une hausse équivalente à l’augmentation des moyens disponibles.
    – Idem, l’augmentation régulière des régulations sur la construction se retrouve dans le prix du neuf et donc indirectement dans l’ancien (isolation thermique, ascenseurs, retrait par rapport à la voie, hauteur, …)
    – l’aménagement du territoire et les régulations limitent aussi fortement la surface constructible. L’exemple classique est celui des grands immeubles qui ont tellement de retrait par rapport à la voie et d’espace entre eux qu’au final, ils mènent à une densité moindre qu’un centre-ville. Pour limiter les charges causés par les ascenseurs luxueux maintenant obligatoire, on limite souvent les immeubles modernes à 3 étages avec des duplexes en haut car la législation permet alors de se passer d’ascenseurs …

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