À l’issue de la deuxième journée de la convention démocrate, Barack Obama et Bill Clinton se sont donnés l’accolade. Pourtant les deux hommes ont mené des politiques de dépenses publiques opposées.
Par Steve H. Hanke, depuis les États-Unis.
Publié en collaboration avec le Cato Institute.
Lors de la Convention démocrate à Charlotte, Bill Clinton est venu soutenir le président Barack Obama pour son investiture à la course présidentielle. Il s’est donné beaucoup de mal pour souligner leurs similitudes, mais a oublié d’indiquer leurs divergences de vue concernant la taille que doit avoir l’État fédéral.
Quand le président Clinton a pris ses fonctions en 1993, les dépenses publiques représentaient 22,1% du PIB, et quand il a cédé sa place en 2000, la part de l’État fédéral dans l’économie était descendue à 18,2%. Comme le tableau ci-dessous le montre, durant les années Clinton, les dépenses du gouvernement fédéral en pourcentage du PIB ont chuté de 3,9%. Aucun autre président moderne n’a égalé cette performance.
Mais ce n’est pas tout. Au cours des trois dernières années du second mandat de l’ancien président, le gouvernement fédéral a généré des excédents budgétaires. Dans son discours sur l’état de l’Union de Janvier 1996, Clinton était suffisamment confiant pour affirmer avec audace que « l’ère du Big Government [était] terminée. »
Lorsqu’il s’agit d’apprécier l’action des présidents modernes sur la taille de l’État fédéral, Clinton et Obama se situent à des pôles radicalement opposés.
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Sur le web.
Traduction : Raphaël Marfaux pour Contrepoints.
ce qu’il faut savoir sur les « bons points » de Clinton (moins d’état, budget équilibré) c’est que c’était surtout du à une majorité républicaine qui mettait son veto à toutes ses propositions
sinon lui est bien un keynésien socialiste, ce n’est pas un hasard s’il soutient Obama et Barrett.
Parler des baisses relatives n’est pas très pertinent.
Les républicains et Newt Gingrich lui ont mis pleins de bâtons dans les roues pour contrer ses dépenses, et il a aussi bénéficié de la fin de la guerre froide pour baisser les dépenses et a bénéficié de la bulle dotcom.
Non Clinton n’est pas un socialiste.
Si Clinton est socialiste d’ailleurs son discourt l’illustre, de 1992 à 1994 sa politique était typiquement socialiste.
Il est vrai que les Républicains ont contribué aux redressement du déficit des USA durant l’ère Clinton, mais ce dernier en bon opportuniste a su aller dans leur sens pour en récolter les lauriers.
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