Libertarien, pourquoi je choisis la voie politique ?

Le Parti Libertarien belge vient d’être lancé avec succès. Son fondateur s’explique sur les raisons qui l’ont poussé à choisir cette voie politique.

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Libertarien, pourquoi je choisis la voie politique ?

Publié le 6 septembre 2012
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Le Parti Libertarien belge vient d’être lancé avec succès. Son fondateur s’explique sur les raisons qui l’ont poussé à choisir cette voie politique.

Par Patrick Smets, depuis Bruxelles, Belgique.

Je m’appelle Patrick Smets et j’aurais préféré rester anonyme.

Comme tant de libertariens, je crois que pour vivre heureux, il faut vivre caché. Dans ce monde social-démocrate, il ne fait pas bon s’afficher trop ouvertement pour la liberté individuelle et pour le capitalisme. Il est plus prudent de se construire un petit trou à l’abri des idiots, des méchants et du fisc, et d’agir undercover sous la protection d’un pseudonyme. Pourtant, il nous a semblé indispensable, à quelques associés et à moi-même, de sacrifier le confort de notre anonymat et de fonder le Parti Libertarien.

Depuis 15 ans que je milite sur le net, j’ai pu voir le développement remarquable des idéaux libertariens. Le groupuscule des débuts est devenu un vaste mouvement mondial qui séduit de plus en plus la jeune génération. Sur internet, nous sommes désormais présents à peu près partout, on parle de nous sur tous les forums et dans tous les blogs, nous disposons de nombreux militants, de think tanks, d’associations multiples et même depuis peu du journal on-line Contrepoints.

Mais malheureusement, nos idées ne semblent pas percer au-dehors, dans la “vie réelle” (comme si internet ne faisait pas partie de la vie réelle !). Si nous gagnons chaque jour dans la sphère cybernétique, nous restons désespérément coupé de l’Agora. Nos opinions, nos propositions, nos commentaires sont systématiquement perçus comme l’expression privée d’une personne privée, sans lien avec la vie publique. Nombreux sont les internautes qui sont prêts à nous donner raison dans cet étrange colloque singulier à plusieurs que représentent les débats sur internet, puis, de retour au bureau, au bistrot ou en public, les mêmes se remettent à débiter les poncifs de l’État-providence et de ses médias pour sous-doués. Et à chaque discussion, nous voilà obliger de repartir à zéro, de redéfinir les principes, de reprendre tout le raisonnement. Rien ne semble sédimenter par absence de représentation dans la sphère publique.

Je pense qu’il est temps de conquérir la part d’espace public qui nous revient légitimement et, au royaume du tout-politique, cela ne peut passer que par un parti politique. Dans nos contrées, les partis politiques sont entourés d’une mystique particulière et d’un relent de tribalisme que seuls les clubs de football parviennent à dépasser. Le peuple est ainsi fait qu’il se fiche des think tanks les plus prestigieux mais s’enthousiasme pour les drapeaux, les slogans, et les luttes de clans. C’est donc cette voie que nous emprunterons.

Le Parti Libertarien se fixe des objectifs ambitieux. Nous allons bien entendu réaffirmer publiquement et partout où c’est possible nos valeurs de liberté radicale mais nous nous engageons également à traduire celles-ci en un programme complet et cohérent de sortie du socialisme. Nous organiserons une présence politique tant en Wallonie qu’à Bruxelles pour y combattre les 4 partis socialistes actuels et nous visons concrètement une entrée dans les différents parlements du Royaume afin de dénoncer, à la source, les innombrables absurdités législatives qui s’y préparent.

Enfin, à long terme, nous espérons fonder une structure stable qui puisse servir de référent dans le débat public. Nous souhaitons que nos alliés comme nos adversaires puissent avoir une structure identifiée à laquelle se référer pour s’en réclamer, pour s’en distancier, voire pour l’attaquer. Mais qu’enfin, nos idéaux deviennent incontournables dans l’agora.


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