Les musulmans sont de plus en plus protestants

Les « nouveaux » médias accélèrent la « protestantisation » des musulmans, avec son progrès intellectuel et ses guerres de religion.

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Islam (Crédits : zbigphotpgraphy, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.

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Les musulmans sont de plus en plus protestants

Publié le 3 septembre 2012
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Les « nouveaux » médias accélèrent la « protestantisation » des musulmans, avec son progrès intellectuel et ses guerres de religion.

Par Yves Montenay.

Rapprocher « protestants » et « musulmans » soulève des remous. Et pourtant !

Il faudrait en fait parler de « protestantisation », en référence à la Renaissance européenne, avec l’accès aux textes religieux de base non plus en latin, mais en allemand, français… donc compréhensibles par tous, et sa conséquence : le débat intellectuel, la fragmentation en églises protestantes d’une partie de la chrétienté et la contre-réforme catholique dans une autre partie.

Dans les pays arabes, une première étape a commencé il y a en gros une trentaine d’années avec la généralisation de l’alphabétisation en arabe standard qui permet aux jeunes un accès direct aux textes religieux de base.

La deuxième étape est une accélération brutale de la connaissance et des débats avec l’arrivée du satellite, et notamment d’Al Jézira, et la diffusion d’Internet, elle-même encore accélérée par l’arrivée « smartphones ».

Outre l’accélération du processus de protestantisation, cela peut avoir des conséquences sur l’unification du monde arabe, voire du monde musulman.

Tout cela est exposé et assorti d’exemples sur http://lecercle.lesechos.fr/node/52809/.

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  • Les protestants ont toujours ete musulmans quelque part car leur interpretation de la religion chretienne est en bien des points semblable aux principaux preceptes du Coran.

  • Un protestant est bien plus pres d’un musulman dans sa vision de « Dieu », que d’un Catholique soumis aux dogmes de « l’Eglise Unniverselle ».

    • Non, même pas. En faite maintenant que l’église catholique déconne moins on pourrait même envisagé des réconciliation sous 50 ans. La concurrence ayant fait sont oeuvre.

  • Eh bien voila, c’était prévisible, ceux qui nous balancé le spectre de l’islam radical l’on dans l’os et plutôt que prévus. Le métier de marchand de peur n’est pas un travail d’avenir, du moins il faut qu’ils renouvellent sans cesse leurs fonds de commerces.

    • As-tu lu l’article mis en lien ? Il est très intéressant.

      M. Montenay explique que le phénomène de « protestantisation » (pardon pour cette horreur, mais il est difficile de parler de protestation) dans l’Islam à travers l’alphabétisation de masse et les nouveaux réseaux arabophones (ou non d’ailleurs, mais touchant les muzz ) ne débouchera pas forcément sur la concorde, mais à l’instar des cathos vs protestants lors de la Réforme, peut très bien faciliter les guerres fratricides dans les pays musulmans comme les révolutions arabes et les conflits au moyen Orient semblent le démontrer.
      Bien évidemment, tout le monde souhaite, schisme(s) ou pas, que cette tendance débouche sur un apaisement, faits de dialogues plus ou moins houleux mais sans violence.

      Le seul point où l’analogie avec le christianisme est bancale réside dans la croyance que le protestantisme est une émulation populaire, alors que la réussite du protestantisme est due à la protection de certains princes qui voyait là une belle occasion de reprendre un contrôle sur le pouvoir spirituel. Les musulmans n’ayant pas de pape (dixit M. Montenay) l’analogie en devient bancale, bien que le sens commun permette de comprendre ce qui est entendu par « protestantisme musulman ».

  • À ma connaissance tous les espoirs d’une évolution de l’islam vers le libéralisme et un renoncement à l’exercice du pouvoir (sur le modèle chrétien) pour imposer la charia reposent sur deux changements, seuls ou combinés :
    – le rejet de certains passages du coran et de la sunna, voire l’abandon de tout ce qui est postérieur à l’Hégire;
    – la création d’un clergé sur le modèle catholique, ayant un magistère sur l’interprétation.

    C’est généralement à ce point du raisonnement qu’on cite la Réforme, à contresens complet: La Bible ne fut pas modifiée d’un iota, au contraire elle fut encore plus figée du fait de sa diffusion; et le principe d’un clergé hiérarchisé fut rejeté.

    Cette analogie absurde correspond aussi avec les préjugés modernes à l’encontre du Moyen-Âge, que l’oligarchie gauchiste continue de répandre par anticléricalisme, démontrant que l’obscurantisme n’est en rien incompatible avec l’athéisme.
    Les travaux des historiens a montré que cette période en fut une de grands progrès d’où émergèrent les idées libérales et démocratiques, et, ce qui n’est selon moi pas sans rapport, où il y eut véritablement séparation entre Dieu et César (c’était avant que la monarchie absolue ne se mêle de la nomination de la hiérarchie catholique)

    La diffusion du Coran et de la Sunna à la faveur de l’alphabétisation des musulmans et des technologies modernes ne modère en rien mons islamopessimisme.
    Il y aurait lieu trouver de l’espoir si les travers de l’islam (charia etc.) étaient exogènes et pouvaient être contrés par un retour aux sources.
    Or la réalité est à l’opposé: La charia est bel et bien fondée sur les sources, et c’est par l’influence exogène que l’islam a pu être un peu libéralisé.
    La tradution n’est d’aucun secours: « Celui ou celle qui fornique, fouettez-le 100 fois » ne peut pas être interprété autrement que comme le commandement d’imposer un ordre théocratique, quand bien même le châtiment serait adouci (hélas l’interprétation conduit plus souvent à le durcir, puisque c’est la lapidation qui s’applique en réalité, parfois commuée, par humanité, en exécution par balle).

    Il ne peut faire aucun doute à la lecture de la sunna que Mohamed voulait imposer son pouvoir théocratique pour appliquer la charia, et enjoint les musulmans à suivre son modèle. Toute remise en cause de cela ne peut être qu’exogène à l’islam, donc aggravé par un meilleur accès aux sources.

    • Je crois que vous sous-estimez à la fois la capacité élastique de distorsion de toute interprétation humaine, même de textes figés simples, et d’autre part la capacité à retenir sélectivement les textes.

  • Les commentaires sont fermés.

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