La crise de l’Euro n’a pas disparu pendant l’été

Les médias ont préféré parler vacances que crise de l'Euro, mais cela n'aura pas suffi pour faire disparaître celle-ci. Les temps qui viennent s'annoncent difficiles.
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Explosion zone Euro

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La crise de l’Euro n’a pas disparu pendant l’été

Publié le 2 septembre 2012
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Les médias ont préféré parler vacances que crise de l’Euro, mais cela n’aura pas suffi pour faire disparaître celle-ci. Les temps qui viennent s’annoncent difficiles.

Par Charles Sannat.

L’été touche à sa fin, les vacances se terminent et il est grand temps pour tout le monde de retrouver le train-train de la crise au quotidien. On s’y attendait, les Français ont relativement été épargnés par les médias pendant la période estivale : Ceux-ci ont préféré réaliser de pertinents micros-trottoirs de touristes pataugeant dans l’eau qu’aborder la superflue crise de la zone euro. Un choix éditorial intéressant.

Bref, inutile de se voiler la face, on a beau être de retour de vacances, la crise que traverse la monnaie unique, elle, n’a pas pris de congés. On va donc pouvoir tranquillement continuer à s’endetter, mais cette fois-ci avec le teint hâlé, ouf ! Pour le reste donc, la formule reste la même : les politiques s’accrochent mais la monnaie unique décroche. Encore aujourd’hui, François Hollande et le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, ont renouvelé leur soutien à l’euro (ça lui fait une belle jambe…) : « ni l’Euro, ni le marché unique, ni l’Union ne reviendront en arrière » ont-ils déclaré. C’est bien beau de ne pas faire marche arrière, mais sachant qu’on n’avance pas non plus, on fait quoi alors ? Et bien on stagne. De la procrastination généralisée ?

En fait c’est cela, il ne se passe rien, absolument rien : il n’y a aucune solution pour sortir la zone euro de là. Pire, toutes celles qui ont été envisagées ont échoué. Donc on renouvelle sa confiance à chaque déclaration, histoire d’essayer de rassurer les marchés. Mais sincèrement, ce n’est qu’un spectacle d’illusionnistes qui ne dupe personne… Pour l’instant on maintient l’euro en vie artificielle, on se refuse à le débrancher, on sait jamais : il va peut-être se réveiller ?

Oui, mais non. Tous les docteurs en économie s’accordent à dire que c’est fini, les dommages sont irréversibles. On ne fait que repousser l’échéance : à l’image de François Hollande qui demande « des réponses structurelles » afin de résoudre la crise au mois d’octobre, le journal Les Echos rapporte ainsi la déclaration du Président Français : «C’est au Conseil Européen du 18 et 19 octobre que nous aurons à prendre des décisions durables sur la zone euro. Cela fait trop longtemps que nous repoussons un certain nombre de choix et que nous laissons les doutes s’installer ». Sincèrement, on ne sait pas si les politiques croient eux-mêmes à ce qu’ils énoncent… Il est évident que repousser la résolution de la crise au prochain Conseil européen au mois d’octobre (« allez, cette fois c’est sûr hein : on arrête la crise ! ») n’apportera rien. Tout comme le sommet européen de juin 2012 n’a rien apporté si ce n’est un sursaut pour l’Espagne, on va en fait de sommet « décisif » en sommet « décisif » (rappelez-vous déjà en 2011…: Le prochain sommet européen sera décisif), ca en devient navrant. Personne n’ose réellement pointer le système bancaire du doigt et proposer une restructuration globale. On est définitivement prisonnier d’un système qui se mange de l’intérieur et on a tout l’air de filer vers l’oeil du vortex.

Vu le contexte mieux vaut ne pas attendre la panique générale (on y est pas encore, certains refusent de voir venir la vague d’inflation… et pourtant…), il est fortement conseillé de se préparer en se débarrassant de ses actifs financiers pour se tourner vers des valeurs qui sauront garantir le niveau de votre épargne en toute circonstance. On pense évidemment à l’or dans ce cas, car après tout, c’est ce que font les banques centrales en ce moment non ?

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  • Marrant de lire des « statements » franco-espagnols dans le style ampoulé :
    [[ « ni l’Euro, ni le marché unique, ni l’Union ne reviendront en arrière » ]]
    Probablement l’ont-il énoncé en regardant dans un rétroviseur embué ?

    Car en France, nous n’observons que des reculades pour assoupir les fureurs potentielles (et légitimes) de plus d’une moitié des compatriotes qui n’acceptaient pas de diktats perspectifs ! Ceux qui votèrent aveuglément « rouges » bercés de vaines illusions en seront-ils quittes pour énoncer leur mea culpa ?
    Reculades hexagonales accompagnées d’un « n’en faisons pas trop en matière de vrais changements ». A quoi s’ajoute l’usage devenu lénifiant de l’adjectif « durable », pour faire comme les Verts de nos marsiens terrestres ?
    Décidément, le pays est devenu celui des Lumières ….éteintes !

    L’Europe (Eurozone) est telle un Titanic : pleine de compartiments qui prennent l’eau ; heureusement dotée d’un bloc de compartiments encore assez étanches. Si la Grèce en constitue la proue écrasée sous le choc de leurs abus et malversations, la France en est un gros compartiment tout juste jointif.
    Resteront la quille et la poupe avec gouvernail et moteurs, ceux-là n’ont qu’à vite chercher un port de réparation sans les tronçons constitués par de vieilles baignoires trouées ! Sorry d’être aussi abrupt.

  • Il est un peu trop tard pour penser à l’or maintenant…

    • Non, il n’est pas trop tard, loin de là. Il est peut être trop tard pour faire une grande plus valus (et encore) mais il ne sera jamais trop tard pour éviter de se retrouver avec un tas de billet tout juste bon à allumer le feu…

  • mes billets ne serviront pas à allumer un feu , je vais les refiler aux grandes surfaces contre de la nourriture entre autre choses importantes ;

  • Les commentaires sont fermés.

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