Les œuvres d’art quittent la France !

Délit d’initié ? Notre devoir est de vous en faire profiter…

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
joconde

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les œuvres d’art quittent la France !

Publié le 30 août 2012
- A +

Délit d’initié ? Notre devoir est de vous en faire profiter…

Par Thibault Doidy de Kerguelen.

La douane a publié début août son rapport semestriel sur le commerce extérieur. Pas d’une lecture agréable, ce document permet de voir par le détail les exportations et les importations, d’en tirer un enseignement sur l’état de notre outil de production et les points sur lesquels nous sommes en permanence en perte de compétitivité.

Néanmoins, ce n’est pas de cela dont je vous parlerai dans cet article. Non, j’ai l’intention d’attirer votre attention sur la deuxième phrase de la colonne de droite de la troisième page: « Par ailleurs, on enregistre un déplacement inhabituel d’œuvres d’art notamment vers la Suisse, d’une valeur proche de 300 millions d’euros. »

Juste une petite phrase, comme cela, entre la bagagerie et la pharmacie… Une petite phrase qui peut être sujette à bien des interprétations. Certains y verront la confirmation que les départs s’accélèrent et que le patrimoine transférable et négociable prend les devants. D’autres évoqueront tel ou tel potentat africain qui, voyant la jurisprudence évoluer, se mettrait tout à coup à exfiltrer les biens que l’administration française, prise d’une frénésie de blanchitude, serait susceptible de saisir, d’autres vous évoqueront les conséquences de la modification de la convention franco-suisse sur les successions.

Et si c’était tout autre chose ? Et si, nous étions tout bonnement en face d’un bon gros délit d’initié ? Notre ministre Cahuzac n’a-t-il pas annoncé qu’il menait une réflexion sur la redéfinition des contours de l’assiette de l’ISF, évoquant l’intégration de tout ou partie des biens professionnels, les pactes Dutreil, les impatriés (faut dire qu’ils ne risquent pas d’être très nombreux dans les années qui viennent), l’abattement de 30% sur la résidence principale, évoquant la réduction de la déduction accordée dans le cadre de l’investissement dans les PME (tiens, encore une mesure qui va favoriser la relance et la création d’entreprises, donc d’emplois…), la réduction pour enfants à charge et évoquant enfin… la prise en compte des œuvres d’art, dont nous savons tous dans quelles conditions et sous quelles amicales pressions elles furent exclues ? Après tout, la réintégration de ces œuvres dans l’assiette de calcul de l’ISF ne soulèverait certainement pas la colère populaire. Il n’est donc pas impossible que quelques « collectionneurs » bien informés soient en train de mettre leurs œuvres à l’abri… Pas sûr, mais possible.

En tous cas, il n’y a pas que les riches, les entrepreneurs, les jeunes diplômés qui quittent la France, les œuvres d’art semblent aussi bien décidées aussi à se faire… la malle !

—-
Sur le web.

Voir les commentaires (6)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (6)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Une « étude » du groupe écologiste du Parlement européen propose un impôt sur le capital de l’ensemble des 27 pays de l’Union d’un niveau de 0,5 % des actifs des personnes les plus riches.

Selon les chiffres complètement farfelus de cette œuvre des plus majeures depuis Das Kapital, cet impôt rapporterait 213 milliards d’euros par an de recettes fiscales.

 

Maths modernes

Comme à l’accoutumée, ce genre d’exercice saugrenu fait appel aux élucubrations des trois habituels compères Gabriel Zucman, Emmanuel Saez et Thomas... Poursuivre la lecture

Dans un rapport de France Stratégie remis à la Première ministre le 22 mai 2023, et intitulé « Les incidences économiques de l’action pour le climat », Jean Pisani-Ferry, économiste proche du président Macron, et l’inspectrice générale des finances, Selma Mahfouz, tirent la sonnette d’alarme sur la nécessité de s’attaquer véritablement à la question de la transition climatique : « Il va nous falloir faire en dix ans ce que nous avons eu de la peine à faire en trente ans[1. Jean Pisany-Ferry, Selma Mahfouz, Les incidences économiques de l’acti... Poursuivre la lecture

La publication du rapport de France Stratégie sur les incidences économiques de l'action pour le climat est une étape importante de la prise de conscience nécessaire des voies et moyens associés à la transition énergétique.

Malgré les incertitudes sous-jacentes, on peut le résumer ainsi : il faut investir massivement pour substituer aux modes de production et de consommation fossiles actuels des modes moins émetteurs de gaz à effet de serre (GES) : de l'ordre de deux points de PIB supplémentaires par an (67 milliards d'euros).

D... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles