Steve Jobs contre les syndicats de l’éducation nationale

Dans la biographie de Steve Jobs écrite par Walter Isaacson qui vient de sortir aux États-Unis, le fondateur d’Apple critique vivement le système éducatif des États-Unis d’Amérique, en affirmant qu’il est « paralysé par des règles syndicales ».

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Steve Jobs contre les syndicats de l’éducation nationale

Publié le 27 août 2012
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Dans la biographie de Steve Jobs écrite par Walter Isaacson qui vient de sortir aux États-Unis, le fondateur d’Apple critique vivement le système éducatif des États-Unis d’Amérique, en affirmant qu’il est « paralysé par des règles syndicales ».

Par Jean-Baptiste Noé.

Le site « Pour une école libre au Québec » publie des passages de la biographie de Steve Jobs où celui-ci se prononce en faveur du bon scolaire ou chèque éducation.

On notera également que le fondateur d’Apple ne croit pas que l’informatique puisse résoudre les problèmes d’éducation.

« Dans la biographie de Steve Jobs écrite par Walter Isaacson qui vient de sortir aux États-Unis, le fondateur d’Apple critique vivement le système éducatif des États-Unis d’Amérique, en affirmant qu’il est « paralysé par des règles syndicales ».

« Tant qu’on n’aura pas brisé les reins des syndicats d’enseignants, il n’y avait presque aucun espoir de réforme dans l’éducation. » Jobs proposait que les directeurs d’écoles puissent embaucher et licencier les enseignants en fonction de leur mérite et que les écoles restent ouvertes jusqu’à 18 heures, 11 mois par an. »

Pour réaliser cette biographie, Walter Isaacson a vu Steve Jobs pour la dernière fois quelques semaines avant sa mort. En tout, il se sera entretenu avec lui plus de 40 fois pendant deux ans. Selon l’auteur, le visionnaire de l’informatique a accepté d’aborder tous les sujets et n’a d’aucune façon voulu contrôler le contenu de l’ouvrage. M. Isaacson a, en outre, rencontré plus de cent amis, membres de la famille, collègues et concurrents du fondateur d’Apple.

Steve Jobs avait déjà indiqué dans un autre entretien que, bien qu’il ait pensé à une époque que l’informatique pourrait améliorer l’éducation, il en était revenu : « J’ai probablement été le fer de lance sur la planète dans le don de matériel informatique aux écoles. Mais j’ai été forcé d’admettre que le problème n’en est pas un que l’informatique pourrait résoudre. Ce qui cloche avec l’éducation ne peut être corrigé avec la technologie. »

Pour Steve Job, la cause des problèmes actuels dans l’enseignement aux États-Unis était de nature socio-politique : « Le problème ce sont les syndicats. Si vous tracez côté-à-côte la croissance de l’AEN [National Education Association, un syndicat d’enseignants] et les résultats aux tests SAT des étudiants, vous remarquerez qu’ils sont inversement proportionnels. Les problèmes, ce sont les syndicats dans les écoles. Le problème, c’est la bureaucratie. Je suis une de ces personnes qui croient que la meilleure chose que nous puissions faire est de mettre en place un système de bons scolaires. »

Suite.

 

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  • « Steve jobs, vous faites le jeu du front national! »

    Steve jobs a bien evidement raison. Mais en France, c’est impossible. L’education nationale est aussi puissante en France que la religion catholique en Espagne au XVIeme siecle.

    Pourquoi renonceraient ils a leurs avantages?
    Qui va les combattre (qui n’a pas de prof dans sa famille elargie)?

  • Putain, le jour ou un politique de droite en place d’être élu parlera comme ça tout sera possible.
    Mais bon, Madelin a mal fini, alors tous à droite (ceux ayant des chances d’être élu) se mentent et racontent du n’importe quoi…
    Alors que le pays le plus en phase AU MONDE avec ce que dit jobs est la France…

    • « Putain, le jour ou un politique de droite en place d’être élu parlera comme ça tout sera possible. » ce jour viendra.

      • Oui, ce jour est connu. Lorsque l’Etat sera officiellement/officieusement en faillite totale, ce genre de discours sera certainement le seul à être encore entendu ET soutenu par la population.

        En attendant, continuons d’envoyer nos enfants au bagne National

  • Mais non !
    L’éducation nationale n’est pas un bagne ! C’est un socle primaire de connaissances dûment validée par les directeurs des programmes ayant encore (il en reste) leur carte au PCF.
    Plus tard, si on continue d’apprendre, on se rend compte de l’embrigadement dont on a été victime pendant toutes ces années.

    • « Plus tard, si on continue d’apprendre, on se rend compte de l’embrigadement dont on a été victime pendant toutes ces années. »

      Apprendre? Bof. Réfléchir, c’est mieux 😉

      • Réfléchir, c’est mieux, mais pour ce faire, il faut des bases solides, constituées patiemment en lisant (pas seulement wikipédia qui est souvent alimentée par ceux qui ont le temps, les enseignants de l’educnat) et de préférence des livres, dont leurs auteurs ont au minimum approfondi leur sujet pour être publie.

  • Mouais… Même si j’aimerais bien que Mr. Steve soit encore parmi nous (j’ai peur que l’iphone 6 soit bien pâle sans lui), je ne lui confierais certainement pas le ministère de l’éducation.

    Il y a au moins un exemple au monde ou le monde syndical est un soutien précieux de l’excellence éducative : l’OAJ, syndicat quasi unique des enseignants finlandais (je n’ai pas vérifié, mais il se dit que 98% des enseignants de ce pays y adhèrent). Ce que je sais est en revanche que ce syndicat est l’interlocuteur N° 1 des pouvoirs publics et que ça semble se passer très bien.

    Rappel : la Finlande est régulièrement 1ère ou 2eme au classement PISA des systèmes éducatifs. C’est un système « plus public tu meurs » (prise en charge intégrale des enfants, cantine comprise).

    Bien entendu il ne suffit pas d’avoir un syndicat puissant pour qu’il y ait excellence. Le système finlandais repose sur un ensemble de bases sociétales, économiques et politiques très solides, et la syndicalisation élevée n’est qu’une des composantes du succès.

    De même, l’indigence du système éducatif américain vient d’un nombre incalculable d’erreurs accumulées. Les syndicats ont joué un rôle dans cette bérézina, mais les pouvoirs publics fédéraux et des Etats n’ont pas aidé, … Et les puissances religieuses, les psys et même les associations de parents, n’ont pas aidé non plus. La politique éducative des Etats-Unis est un grand n’importe quoi depuis bien longtemps, du primaire aux universités. C’est presque aussi désastreux que chez nous, et les écarts entre établissements sont galactiques. (l’Ivy League et le circuit des universités de prestige est le brin d’herbe qui cache la forêt calcinée).

    M. Jobs est un créateur de génie, mais il nous sort une diatribe d’un niveau « café du commerce ». Croire que, dans un problème aussi complexe que l’éducation aux US, il suffit de donner un Voucher aux familles et de pendre des syndiqués pour que tout aille pour le mieux, c’est à mon sens de la foutaise.

    Je ne vois pas en quoi briser les syndicats suffirait à : (liste non limitative)
    – rehausser la rémunération des enseignants (Plus de la moitié, il semble, sont obligés de cumuler deux emplois tellement c’est mal payé. Alors qu’en Finlande, même la formation initiale est rémunérée…
    – mettre fin à la calamiteuse gestion de l’équilibre privé / public (illustration : un pote expat a mis fin à son contrat dans une ville moyenne uniquement parce qu’il avait le choix entre des écoles privées tenues par des bigots tarés, et une école publique qui était un abattoir).
    – A creuser aussi le dossier des « for profit » collèges, qui distribuent des diplomes bidons à prix d’or.
    – le dossier de la dette des étudiants…. (j’avais un stagiaire super il y a quelques temps qui m’a dit avoir sérieusement songé à aller travailler au Venezuela pour éviter d’avoir à rembourser un prêt étudiant monstrueux, je ne sais toujours pas s’il blaguait).

    … Tout cela en préservant ce qui marche (car il y a des choses qui marchent très bien dans l’éducation Etatzunienne).

    • Armand Losserant : « Croire que, dans un problème aussi complexe que l’éducation aux US, il suffit de donner un Voucher aux familles et de pendre des syndiqués pour que tout aille pour le mieux, c’est à mon sens de la foutaise.  »
      ———————————-
      J’ai beau relire l’article, je ne vois nulle part où il était question que « tout aille pour le mieux ».
      Je conclus donc que votre rhétorique à 2 balles est à mettre à la poubelle.
      CQFD.

      • « je ne vois nulle part où il était question que « tout aille pour le mieux ». »

        Si, l’article dit exactement ça.  » Le problème ce sont les syndicats. »

        CQFD

        • « Si, l’article dit exactement ça.  » Le problème ce sont les syndicats. » »
          ——————————–
          NON, l’article dit que le problème ce sont sont les syndicats qui bloquent tout « espoir de réforme ». Ce qui signifie que pour espérer que ça aille mieux (ce qui n’a rien à voir avec « tout aille mieux »), il faut d’abord enlever les syndicats puis réformer (sans garantie que ça aille mieux).

          Enlever le problème ne signifie donc pas que « TOUT aille pour le mieux », rien à voir ! Vous êtes trop abruti pour comprendre une logique aussi élémentaire ou vous êtes incapable de lire jusqu’au bout sans déformer un texte simple ?

          • 1) restez poli, je fais l’effort assez surhumain de l’être avec vous. Donc pas de « abruti » dans vos diatribes.
            2) Le texte est très, très clairement orienté dans ce sens : le seul point de blocage est syndical. Or je vois au moins une dizaine d’autres points de blocages de toute réforme allant dans un bon sens. Le titre lui même met l’accent sur le syndical. Si vous niez cette évidence je ne peux rien pour vous.

    • Armand, vous parlez de l’exemple finlandais, mais il est étonnant que vous passiez complètement sous silence sa première caractéristique, avant sa syndicalisation, avant son caractère public, avant tout le reste.

      En Finlande, les établissements scolaires sont totalement autonomes. Les chefs d’établissements embauchent à peu près qui ils veulent quand ils veulent, les enseignants ont une latitude immense dans l’exercice de leur profession, les parents scolarisent leurs enfants dans l’école de leur choix (pour peu que le chef d’établissement accepte leur rejeton), et je soupçonne les établissements d’être financés non sur des enveloppes fixes, mais sur le nombre d’élèves qu’ils accueillent.

      Un fonctionnement parfaitement assimilable à celui du chèque-éducation, en somme. Et ce que Jobs reproche aux syndicats n’est pas leur existence, mais les privilèges qu’ils se sont octroyés (notamment un monopole du recrutement que tous les vrais amis de la liberté trouvent odieux).

      • Vous faites très bien de rappeler que le système finlandais est un ensemble, et la grande subsidiarité qui règne dans sa gestion (et qu’on retrouve souvent en Finlande, j’en ai bien l’impression). Vous jugez que c’est l’essentiel, grand bien vous fasse. Ce n’est pourtant pas ce qui a motivé la grande réforme de l’enseignement dans ce pays : ce qui les a motivé semble un mélange de désir d’équité, d’égalité, de gratuité et d’efficacité.

        Mais vous avez raison de souligner que la subsidiarité est aussi une condition de succès : tout le monde, parents d’élèves, enseignants (grace au syndicat, dont la structure est elle aussi très décentralisée), ont un réel pouvoir d’influence sur la manière dont l’école est gérée.

        Le choix de l’école importe assez peu au finlandais moyen, tant le niveau des établissements est comparable. On choisit donc la plus proche de chez soi.

        Il y a je crois assez peu d’écoles privées, et elles n’ont pas le droit de faire payer de frais d’admission : elles sont payées directement sur fonds publics selon les mêmes règles et donc sur un pied d »égalité complet avec les établissements publics.

        Je ne pense pas qu’il soit possible, comme vous le prétendez, qu’un chef d’établissement de choisir ses élèves (les écoles privées ont interdiction de le faire), mais à vérifier.

        Donc très, très différent du chèque éducation. C’est du 100% public, mais bien géré, et au bon niveau de décision.

        • Le modèle finlandais n’est pas exempt de critique. Il produirait peu d’ingénieurs et tous ne vont pas au lycée. Bref, je ne suis pas un expert, mais autant laisser les gens choisir l’école de leur choix via les Vouchers. Vous pourrez toujours mettre vos enfants dans le public si vous le souhaitez.

          • Je ne connais aucun modèle d’aucune activité et d’aucun pays au monde qui soit parfait. Je constate juste que le modèle Finlandais, entièrement financé par le public, produit de meilleurs résultats en maths, en lecture, math et sciences, que les US et la France.

            Surtout, il semble bien que les Finlandais aient le choix de l’école : c’est juste que les différences de qualité entre l’école A et l’école B ne valent pas la peine qu’on s’y arrête. Je ne trouve pas de trace d’une carte scolaire. Le principe d’équité a visiblement structuré le système, mais en bien (alors qu’en France il est une fiction destructrice).

            Ah, pour compléter le tableau : les enseignants sont bien payés, très nombreux, et surtout très, très bien formés avec des études hyper sélectives.

          • Armand Losserant : « Ah, pour compléter le tableau : les enseignants sont bien payés, très nombreux, et surtout très, très bien formés avec des études hyper sélectives. »
            ————————————-
            blah blah blaaaa.
            Le budget par élève en Finlande est inférieur à celui en France, et largement inférieur à celui aux USA: http://www.linternaute.com/actualite/monde/les-pays-champions-de-l-education/cout-par-eleve.shtml

            Mais ça n’empêche nullement Armand Losserant de continuer dans son blah blah blaaaa.
            égalité en Finlande blah blah blaaaa.
            équité en Finlande blah blah blaaaa.
            qualité en Finlande blah blah blaaaa.

          • Bon je ne vais pas m’énerver contre vous, parce que votre message m’a fait redécouvrir une étude de Mc Kinsey sur le sujet qui insiste sur le fait que le succès a probablement pour clé la qualité des enseignants (filière très sélective qui prend les meilleurs des meilleurs) et le statut très respecté des enseignants. Un cercle vertueux.

            Pour vous répondre, je pense que si le budget par élève est inférieur, et les salaires des enseignants bien dans les normes (des salaires finnois s’entend, qui ont une pyramide plus plate que la notre), et tout ça avec des résultats supérieurs et un taux d’encadrement meilleur, c’est donc que, exactement comme je l’énonçais plus haut, l’argent public est probablement mieux géré chez les Finlandais et que les frais de structure sont bien tenus.

            Il y a donc indiscutablement un pays qui, avec un système complètement public, re-fondé sur l’équité et l’égalité des chances, et pas sur la compétition, a réussi a avoir des résultats PISA dramatiquement meilleurs que les autres (genre 30% meilleurs aux scores PISA, pas quelques dixiemes). Ca ne fait pas de la Finlande le paradis sur terre et ça ne doit pas être la fin du monde pour vous.

            Si ça peut vous rassurer, le système éducatif finlandais est ex-aequo aux études PISA avec la Corée du Sud, dont le système éducatif a l’air symétriquement inverse : ultra compétitif et ultra couteux pour les parents.

        • Armand, malgré vos efforts désespérés pour tenter de prouver votre point de vue, je ne vois pas grand chose qui empêche d’analyser le système d’instruction publique finlandais comme obéissant aux principes du chèque-éducation.

          Subsidiarité très élevée ? C’est une condition impérative. Choix de l’école ? Dans la pratique, il existe, même si les parents choisissent la plus proche ; ils peuvent aller ailleurs, puisque vous rappelez qu’il n’y a pas de carte scolaire.

          Quasi-absence de privé ? Peu importe, il est financé de la même manière que le public, à proportion des élèves scolarisés. Après tout, un établissement public autonome en Finlande a sans aucun doute une plus grande latitude dans sa gestion qu’une école privée sous contrat en France, et c’est ce qui compte en termes d’efficacité..

          Quant au motif d’équité, dois-je rappeler que le motif de construction d’un système n’a généralement pas grand chose à voir avec son fonctionnement réel ? La liberté de choisir l’instruction de ses enfants est bien plus équitable que les forteresses syndicales reposant sur des privilèges qui feraient presque passer l’Ancien Régime pour juste.

          • Armand, la clef du succès, dans le domaine éducatif comme dans d’autres domaines, tient en un mot: li-ber-té. Liberté pour les parents de choisir l’école de leurs enfants, liberté pour les directeur d’embaucher les profs qu’ils veulent et non pas ceux qui leur sont imposés, bons ou mauvais, au salaire qu’ils veulent (à vérifier), liberté pour les profs d’appliquer la méthode de leur choix etc.
            Au final, le système est proche de celui des vouchers (la différence étant l’impossibilité pour les établissements de fixer les prix).

            Alors ce n’est pas du 100% libéral pur sucre, mais ça s’en rapproche fortement. Et le système marche beaucoup mieux que le système ultra-collectiviste et liberticide français. Comme par hasard…

          • Enfin, la conséquence de cette liberté c’est l’émulation entre établissements, donc l’augmentation de la qualité du service. En espérant que le mot « émulation » ne soit pas aussi détestable pour vous que le mot « concurrence » 😉

          • « Quasi-absence de privé ? Peu importe, il est financé de la même manière que le public, à proportion des élèves scolarisés. »

             » vous rappelez qu’il n’y a pas de carte scolaire. »

            En fait j’ai dis que je n’en trouvais pas trace. Je me demande si je n’avais pas confondu avec le danemark. Je crois que je deviens trop vieux pour citer quoi que ce soit de mémoire.

            Du coup j’ai regardé sur un doc de l’OCDE, et en fait, manque de pôt, il y a une carte scolaire géographique en Finlande, assez rigide, et une école vous est attribuée. Vous pouvez y déroger, mais il y a des conditions.

            J’ai re-regardé ce doc de l’OCDE (page 13, vers le bas à gauche) http://search.oecd.org/officialdocuments/displaydocumentpdf/?cote=EDU/WKP%282012%293&docLanguage=En

            Et quand bien même les parents auraient le choix, le même doc de l’OCDE me révèle que de toutes manières, plus de 40% des élèves n’ont aucun choix possible (il n’y a aucune autre école autour d’eux), et seuls 45% ont le choix entre plus de 2 écoles.

            Et malgré cette rigidité, seuls 5% des élèves vont dans le privé conventionné (en France : 20%) et aucun dans le privé tout court (ca n’existe pas). Leurs résultats PISA sont exactement les mêmes que dans le public, ni mieux ni moins bien.

            Du coup, « financé à proportion » des élèves ?. Je n’en sais plus rien, je me demande si là, ce n’est pas vous qui confondez avec la Suède.

            Je ne vois donc vraiment pas le lien avec des « vouchers ». Le « voucher » s’il existait en Finlande consisterait à donner une meme somme d’argent par enfant à tous les parents, pour qu’ils aillent la donner eux même à un établissement qui leur est assigné et qui a interdiction d’accepter moins ou plus que ladite somme d’argent…

            Rien qu’en dépenses de structure, c’est plus économe de répartir l’argent directement vers les établissements, et les finlandais ont l’air de gens économes.

  • « oui mais lui c’est un riche, il comprend pas les besoins de la classe moyenne… taxons-le posthume »

    – réponse type du « liberal » américain

  • @Armand Losserant

    Au niveau de la Finlande, les bons résultats au test PISA s’explique aussi par une langue très simple. Il serait impossible de faire des fautes d’orthographe en finnois, vu que tout s’écrit comme ça se prononce. Pour les math, ça serait un bachotage intensif. On retrouve peu d’ingénieur finlandais. Même Nokia a décidé de virer ses usines faute de techniciens spécialisés. Bref un modèle pas si rose que ça. La Corée du Sud est à surveiller mais ça semble difficilement applicable.

    Pour ce qui est de la situation américaine, tout d’abord elle dépend vraiment de l’Etat où l’on vit. Je ne pense pas que les politiques éducatives soient dans le budget fédéral. Ensuite, les universités ont tendance à réduire l’écart qui s’est creusé au niveau du secondaire. Pour ce qui est des coûts pour les étudiants, Thomas Sowell a écrit un très bon livre sur le sujet. Les subventions étatiques seraient les principales coupables (un peu comme notre système d’APL).

    Enfin, il y a peu de système éducatif plus élitiste que le système français. Relativement l’Ivy League accueille plus d’américain que nos ENS et autres Grandes Ecoles qui ont un budget assez important.

    • 1) vous dites
      « Au niveau de la Finlande, les bons résultats au test PISA s’explique aussi par une langue très simple. Il serait impossible de faire des fautes d’orthographe en finnois, vu que tout s’écrit comme ça se prononce. »

      Désolé, mais les tests Pisa portent sur la lecture, pas l’écriture, l’orthographe n’a pas grand chose à voir…

      2) « Les subventions étatiques »
      Le financement éducatif finlandais repose sur un mix de local et de national, mais avec un bon contrôle par les contribuables. Effet sans doute de masse (plus facile de gérer ça à l’échelon d’un pays de 5 millions d’habitants qu’un de plusieurs centaines de million).

  • A propos de l’influence néfaste des syndicats sur l’école, un jeune m’a récemment parlé de l’obsolescence programmée, notion apprise en option STI suivie en seconde. J’ai dû passer plus d’une heure à déconstruire ce que l’enseignant coupable avait fourré dans le crâne de ce pauvre jeune.

    Indubitablement, il est nécessaire de briser les reins des syndicats politisés et des enseignants complices qui ont fait de l’EdNat leur jouet favori pour manipuler les enfants.

    • « Un jeune m’a récemment parlé de l’obsolescence programmée, notion apprise en option STI suivie en seconde. »

      WTF??? C’est sérieux? S’agit-il vraiment d’un élément du programme ou est-ce une initiative isolée d’un fan de Mélancon & co?

      • L’Ed nat est une usine de lobotomie socialiste; bientôt, si ce n’est déjà le cas, on donnera le bac aux socialos, on fera tout pour gâcher l’avenir des autres. Bien-sûr, il y a l’émigration.

  • Quelques conseils de lecture sur l’école en France :
    – Philippe Nemo : Pourquoi ont-ils tué Jules Ferry ? et Le chaos pédagogique
    – Marc Le Bris : Et vos enfants ne sauront pas lire… ni compter!
    – Colette Ouzilou : Dyslexie, une vraie-fausse épidémie

    En lisant ces ouvrages et d’autres, la conclusion est claire : fuir à tout prix l’enseignement public, accepter le privé comme un moindre mal, chercher si on le peut son salut dans le privé hors contrat – le privé sous contrat est en partie contraint par les programmes et les méthodes d’enseignement débiles.

    Jeune père de famille, l’école me paraît être un motif d’expatriation raison aussi important que l’économie.

    • Ce sont des bons ouvrages mais ils ont le défaut de terroriser le lecteur puisqu’ils se concentre nécessairement sur les problèmes ; or rester lucide, ce n’est pas seulement pointer les (graves) défauts du système, mais aussi les béquilles et les palliatifs qui le font plus ou moins fonctionner quand même.

      En pratique et d’expérience j’ai trouver dans le privé (sous contrat) une solution qui me donne satisfaction, notamment parce que les enseignants y travaillent avec les parents (et non contre eux) et que les inspecteurs envoyés par l’ed nat ont une influence quasi nulle par construction du système, ce qui fait que les enseignants font ce qui leur semble le meilleur et non ce qui est prescrit par le politburo.

      • « Ce sont des bons ouvrages mais ils ont le défaut de terroriser le lecteur puisqu’ils se concentre nécessairement sur les problèmes ; or rester lucide, ce n’est pas seulement pointer les (graves) défauts du système, mais aussi les béquilles et les palliatifs qui le font plus ou moins fonctionner quand même. »

        + 1

      • « les inspecteurs envoyés par l’ed nat ont une influence quasi nulle par construction du système, ce qui fait que les enseignants font ce qui leur semble le meilleur et non ce qui est prescrit par le politburo. »

        Vous identifiez bien un des aspects du succès du modèle finlandais : le gouvernement central fout la paix aux enseignants, en les laissant à leur responsabilité.

  • Comme le souligne justement un intervenant, les syndicats d’enseignants sont l’Eglise Catholique au XIXème siècle. Pour avoir fréquenté le milieu, primaire et secondaire depuis 40 ans je sais que le problème de l’enseignement c’est les enseignants, vaches sacrées qui meuglent décennies après décennies « manque de moyensmeuhhh ». tant en refusant critique et autocritique sur les personnels.
    Au risque de choquer: 25% sont incompétents définitivement; 25% sont à remettre à niveau, 25% font correctement ,25% le font très bien. Ces statistiques perso sont très proches de la réalité de terrain. Mais les bons ne peuvent rattraper les ratages des mauvais. En soulignant que ce sont les enseignants qui forment les enseignants et qui notent leur travail. Le tout étant encadré par leurs clergé syndical…
    Devinette: qui peut vous dire qui fait les programmes de l’EN,?

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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