Harcelé, il s’immole par le feu à la CAF

On se souvient du fait que la Révolution de Tunisie a débuté le 17 décembre 2010, le jour où Mohamed Bouazizi, un vendeur ambulant de fruits et légumes à Sidi Bouzid, dans le centre-ouest de la Tunisie, s’est immolé par le feu. Question : alors que la France entre officiellement en récession, alors que le chomage explose et que les comptes sociaux sont dans le rouge, que va faire Hollande ?

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Harcelé, il s’immole par le feu à la CAF

Publié le 11 août 2012
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Un article du Parisien Libéral.

En effet, que s’est-il passé ? Un homme, âgé de 51 ans, originaire de la commune voisine de Mantes-la-Ville, s’était présenté dans les bureaux de la Caf, situés dans la cité du Val-Fourré, peu avant 10h. Au cours d’un entretien en tête-à-tête, un conseiller lui a alors appris que le RSA venait de lui être suspendu pour le mois de mai. Il s’agissait, selon la CAF, d’une suspension provisoire, en raison d’un manque de pièces justificatives.

Ça fait des années que les libéraux dénoncent ce système à bout de souffle, qui vit à crédit. En effet, si la CAF et l’Assurance Chômage suspendent tant de gens, c’est bien parce que chaque euro gagné est un euro en moins à emprunter.

Lire : Mais comment croire au modèle social français ?, un billet du 3 août 2012.

Que proposent les libéraux ? Un système qui privilégie l’emploi, même mal payé, et où chacun bénéficie du fruit de son travail :

  • le salaire complet  pour que chaque travailleur touche sa rémunération brute, charges sociales incluses, libre à lui de se payer un régime assurantiel,
  • le revenu universel,
  • la suppression des barrières à l’emploi que sont le SMIC et autres minima (elles empêchent les moins qualifiés de trouver du travail),
  • la baisse de la dépense publique pour alléger le coût du travail, durablement.

Car si cet homme s’est immolé par le feu, c’est bien parce qu’il sait qu’il est non seulement dépendant de ses prestations sociales mais aussi parce qu’il sait qu’il vit dans un pays où, passé 50 ans, il est dur voire impossible de retrouver du travail.

Maintenant, on se souvient du fait que la Révolution de Tunisie a débuté le 17 décembre 2010, le jour où Mohamed Bouazizi, un vendeur ambulant de fruits et légumes à Sidi Bouzid, dans le centre-ouest de la Tunisie, s’est immolé par le feu. Question : alors que la France entre officiellement en récession, alors que le chômage explose et que les comptes sociaux sont dans le rouge, que va faire Hollande ? Continuer à faire mumuse à Brégançon ?

Nos condoléances à cet homme. Qu’il sache que vivre dans un pays socialiste ne signifie pas vivre dans un pays social.

—-
Sur le web.

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  • Sans salaire minimum, salaires plus bas qu’aujourd’hui. Sans argent personne ne se paiera de sécu, alors la durée de vie des pauvres baissera. Sans système social dedié, vous aurez beaucoup de pauvres à enjamber dans la rue, il faudra trouver où les cacher.

    • Absolument, en Allemagne et au Danemark, pays sans salaires minimum et même sans protections sociales, on y aménage de grands charniers pour les pauvres que les grands capitalistes ne daignent pas dévorer.

      Il est probable que les salaires baissent dans un premier temps, au moins le temps d’absorber la masse de chômeurs. Mais quand le vivier de main d’oeuvre se sera restreint, je ne suis pas certain que les salaires iront en baissant.

    • Des mots, tout ça. Un salaire plus bas que le RSA ça va être très dur. Et sans système social, beaucoup moins de prélèvements, d’où salaires bien plus élevés.

      Pour ce qui est des pauvres, il y’en a déjà un paquet, et c’est en grande partie à cause de notre système social.

      • Un salaire plus bas que le RSA permet de vivre confortablement… partout où le coût de la vie est bien plus bas qu’en France !

        Car c’est ce qu’oublient un peu vite les défenseurs de cette grande arnaque de la « redistribution »: prendre de l’argent d’un côté, en garder la moitié pour soi (il faut bien que l’état vive) et filer l’autre moitié à un pauvre, ce n’est pas lui rendre service, c’est le rendre plus pauvre encore puisque cela ne fera qu’augmenter son coût de la vie encore plus que vous n’augmentez ses revenus.

        « la suppression des barrières à l’emploi que sont le SMIC et autres minima (elles empèchent les moins qualifiés de trouver du travail) »

        Et encore, s’il n’y a avait que ça… elles empêchent aussi les plus sous-évalués des travailleurs, ceux qui sont considérés comme « à risques » et minorité ethniques, de trouver un travail à autres conditions égales.

        • Je prenais en compte le pouvoir d’achat, mon cher Jesrad. Dit autrement, un salaire permettant un niveau de vie moins élevé que le RSA, ça va être dur.

  • certains appellent ça couper les pompes aspirantes a l’immigration…

  • Très mauvaise idee le revenu universel, les gens ne s’orienteront plus vers des métiers manuels mais se consacreront à de l’oisiveté puisque meme sans rien faire ils gagneront de l’argent. On peut donc être certain que la productivité baissera et que des biens fondamentaux ne seront plus produits comme en URSS.

  • Cela ressemble un peu aux idées de Margaret Thatcher en son temps , Libéralisme oui mais avec intelligence. Que l’état cesse de vouloir jouer les mères poules à crédit dont on sera tous les victimes un jour. Mais le droit du travail ne doit pas ouvrir la porte à toutes les dérives néolibérales.

  • Que vaut-il mieux ?

    Une personnes qui touche des allocations payées par les contribuables et qui est oisive, ou bien une personne qui touche un salaire payé par une entreprise qui lui donne du travail ?

    Autrement dit, vaut-il mieux une personne entretenue par la société ou rémunérée par une entreprise ?

    Pour ma part, la réponse est évidente … Je choisis la seconde alternative : la personne touche un salaire (même bas) à la charge de l’entreprise et non pas à la charge de la communauté.

  • En ce qui concerne le revenu universel, j’ai cru comprendre que seule une minorité de libéraux y était favorable..

  • Les commentaires sont fermés.

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