La croissance assassinée

Dans le monde occidental, et particulièrement en France, la rage taxatoire tue l’économie. La solution pour un retour à la croissance passe donc par un gel fiscal total.

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La croissance assassinée

Publié le 23 juillet 2012
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Dans le monde occidental, et particulièrement en France, la rage taxatoire tue l’économie. La solution pour un retour à la croissance passe donc par un gel fiscal total.

Par Michel de Poncins.

Les politiques dans le monde occidental versent des larmes sur la croissance perdue. Tout en pleurant, ils font  le nécessaire pour la tuer. En France, cette situation ubuesque se traduit par le Tsunami fiscal en préparation, comme si le nouveau pouvoir voulait se tirer une balle dans le pied.

Les détails remplissent les journaux : la chasse contre les riches, les entreprises et, aussi, les pauvres est ouverte perpétuellement, avec 7 milliards et sans doute bien plus. La destruction de l’économie est aggravée par deux faits. Cela dure depuis de longs mois. Le candidat Hollande, suivant d’ailleurs en cela  les pratiques du  président Sarkozy, n’a pas caché sa volonté super taxative. Il s’est ajouté un autre fait : l’évolution permanente  de la menace. Dans les médias, tous les jours cela bouge. L’idée de taxer les entreprises qui auraient l’audace de verser des dividendes a été lancée ! La bougeotte fiscale détruit l’économie depuis longtemps, il vient maintenant s’ajouter la bougeotte dans les idées, le tout annonçant de formidables usines à gaz administratives.

Nous affirmons tranquillement qu’il y a une solution que nous  nommons : le gel fiscal total (GFT).

Le plus tôt possible, le président annoncerait que la fiscalité française est gelée en l’état, quel qu’il soit, pour tout impôt quel qu’il soit, provenant de toute autorité que ce soit. Plus rien ne devrait bouger. Ceci pour  un an et peut-être davantage.

Le terme de « total » a beaucoup d’importance. Très nombreux sont ceux qui veulent réformer la fiscalité comme s’il existait de  bons et de mauvais impôts et comme si cette forêt vierge était réformable. Tous les impôts sont mauvais : si  l’on touche au moindre détail, sous la pression d’untel ou d’untel, on rencontre une tâche impossible.

Les effets

Le premier résultat immédiat et fulgurant serait le démarrage de la croissance. Cette croissance que l’on prétend à tort chercher puisqu’on l’assassine, apparaîtrait enfin. Les entreprises qui stoppaient toute évolution dans l’attente terrifiée du Tsunami pourraient recommencer à investir et à embaucher. Certes, elles devraient supporter encore le poids de la fiscalité antérieure et des charges sociales et s’accommoder des multiples entraves des kilos de papier du code du travail. L’observation permet de penser que les entreprises qui n’ont pas été détruites par les pouvoirs précédents ou chassées hors de France ont montré leurs qualités intrinsèques. Il est plus que probable que le GFT sera un moyen fabuleux de reprendre leur ascension dans la stabilité du côté  de la fiscalité

L’effet s’étendrait inévitablement aux personnes privées, paralysées aussi par le Tsunami approchant qui les menace cruellement dans leurs futurs investissements et leurs successions. Certes, les plus riches ne reviendront pas. Toutefois le mouvement qui, depuis des mois, fait le délice des paradis fiscaux serait considérablement freiné et peut-être inversé. Les jeunes talentueux qui, trop souvent, ont tendance à partir n’auraient plus de raison de le faire.

Sur le plan international, le nouveau pouvoir, hormis de belles photos, a été accueilli avec perplexité. Alors que tant de pays se réforment, il n’a pas caché son intention de gaspiller l’argent qu’il n’a pas : les voisins rient sous cape en attendant qu’il se plante d’une façon ridicule. Si, malgré toutes les difficultés que nous allons évoquer, il proclamait et réalisait le GFT, il atteindrait  d’un coup la stature internationale qui lui manque à présent.

Les opposants

Ils seront nombreux, tant le sont les personnes droguées à la dépense publique et aux impôts qu’elle implique. Dans cette occurrence, le président, indépendamment de ses qualités propres qui sont grandes, a une  arme de dissuasion massive : il dispose de la totalité des pouvoirs, ce qui est très rare. Il faudrait aussi expliquer que la croissance vigoureuse attendue serait telle qu’elle pourrait parvenir à payer les folies habituelles, comme le train de vie fastueux des 38 ministres et de leur suite.

Il est une catégorie d’opposants sur lesquels il faut nous attarder, ce sont les dirigeants de l’UE. Cette bureaucratie est devenue non par vocation mais dans les faits, une machinerie gigantesque orientée uniquement vers la satisfaction matérielle de ses membres. Elle a créé au fil du temps un carcan juridique capable de stopper tout ce qui déplaît aux dirigeants. Les arguments aussi ne manqueront pas pour la faire fléchir car l’échec économique de l’UE est patent et tragique pour les populations.

Les économies

Pas question évidemment de proclamer le GFT sans faire des économies.

Saluons pourtant au passage l’effet Laffer, du nom de cet économiste qui avait remarqué que trop d’impôt tue l’impôt. Toutefois,  il serait déraisonnable de compter uniquement sur  lui. Remarquons cependant que l’observation de l’effet Laffer est une confirmation de ce qui pourrait se nommer l’effet GFT : tout allègement d’impôt crée de la richesse laquelle améliore les recettes fiscales des impôts restants.

Il importe  donc bien que le pouvoir engage des économies. Celles-ci doivent être massives et  auront des conséquences positives et immédiates sur la trésorerie de l’État.

Par les soins successifs des gouvernements depuis des décennies, l’État remplit 70% de la sphère économique. Ils ont créé d’innombrables administrations inutiles et amplement subventionnées. Si le  pouvoir manque d’idées pour inverser totalement la tendance, il existe dans la sphère privée de nombreux experts à ce sujet.

L’urgence est telle qu’il n’est jamais trop tard pour éviter la catastrophe inévitable et qui commence à se mettre en place. Le capitaine a voulu et obtenu étonnamment la totalité du pouvoir. Il est seul à la barre. Saura-t-il se hisser à un niveau supérieur ce qui veut dire en fait, saura-t-il échapper à la pensée unique et tout miser sur les entreprises seules capables de créer un ouragan de richesses pour tous ? Le proche avenir nous le dira.

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  • encore un article qui ignore (volontairement ou non) les travaux de mirrless, de la nouvelle économie géographique.

    les études économétriques démontrent l’inverse de ce qui est dit; (l’effet revenu est ignoré par laffer qui ne prend en compte que l’effet substitution)

    un imposable n’est pas un contribuable. par l’impôt on construit de la cohésion sociale. relisez tocqueville

    navrant de perdre son temps à lire de telles contrevérités

    • J’avoue ne pas etre un familier de mirrless mais des trucs du genre: « par l’impôt on construit de la cohésion sociale » me font marrer:
      L’impot est de l’argent preleve sous menace d’intervention policiere pour saisir vos biens et creances. En somme c’est la bourse ou la vie. En quoi le fait que ce soit l’Etat rend t’il cette extorsion plus creatrice de cohesion sociale que l’impot revolutionnaire du FLNC ou le rackett de Don Vito Corleone?

      • Tout à fait d’accord avec toi: Bercy, c’est la bourse ou la vie.
        La cohésion sociale se joue au niveau de nos dirigeants. Pour eux, il y a une vraie cohésion dans le partage du gâteau. Eux ne craignent aucunement le fisc et ses contrôles fiscaux.
        Ça c’est de la vraie cohésion.
        Emmanuel de témoignagefiscal.com

  • Tocqueville constatait que « les Français préfèrent l’égalité dans la misère à la prospérité dans l’inégalité ».

    « Il n’y a qu’une seule façon de tuer le capitalisme : des impôts, des impôts, et toujours plus d’impôts » (Karl Marx). C’est une éternelle question que de savoir combien l’État peut prélever sur les uns, a priori « les riches » pour donner aux autres, « les pauvres ». S’il n’y avait pas de limite à la redistribution, celle-ci devrait être maximale, et chacun devrait avoir le même revenu, et aussi le même patrimoine. Il faut souligner qu’une société à ce point égalitaire, c’est-à-dire où il n’y aurait aucune limite à la redistribution, serait nécessairement figée et ne progresserait jamais, parce que personne n’accomplirait d’efforts pour améliorer sa condition. On cite alors régulièrement l’exemple des pays communistes.

    • c’est faux. le taux maximum d’impôt aux usa pendant les 30 glorieuses était de 90%. cela n’a pas empêché de réaliser de la croissance.

      la courbe de laffer ignore l’effet revenu.

      vous ne pouvez pas à priori inférer du comportement d’un individu

      la phrase de tocqueville est approximative

      • Pffff, quand la mauvaise foi fait perdre tout sens commun.
        Les USA avaient une tranche max élevée avec un océan de niches fiscales. Dans la pratique le taux de prélèvement /PIB restait bien faible et de moitié inférieur au notre qui lui ne cesse de croître et s’abat sur toute la population. Et la baisse de ce taux après l’arrivée de Reagan a augmenté les recettes fiscales à court-moyen terme.(2 -3 ans)

        D’autre part l’article parle de la fiscalité en général, de la folie taxatoire des gouvernements successifs et non spécifiquement de la tranche supérieure de l’impôt qui représente une part infime de l’ensemble des prélèvements.
        Le message keynesien tient de l’homme de paille bien baveux.

        Bref, achtung troll

        • vous ne maîtrisez pas le sens de la définition de prélèvements obligatoires. Ce ne sont pas des prélèvements, ces sommes sont redistribuées. De plus vous ne distinguez pas les prélèvements consolidés et non consolidés.

          • Sie sollten Ihren wirtschaftlichen Ideen, weil das, was Sie sagen, scheint sich über einen Kandidaten zu Nordkorea auswandern sein – der Arbeiter das Paradies.Vous devriez réviser vos idées économiques, car ce que vous dites semble être les propos d’un candidat pour émigrer dans la Corée du nord – le paradis des travailleurs.

          • Quel foutu rapport entre le fait que ce soit redistribué et le fait que ce soit un prélèvement?

            Vous c’est la logique que vous ne maîtrisez pas.

            Chacune de vos interventions est une insulte à l’économie, ma parole!

    • j’aime bien vos propos nuancés. c’est le signe d’une pensée adolescente immature qui ne voit le monde qu’en noir ou blanc.

      être adulte c’est être dans la nuance

      • Non. Etre adulte c’est vivre dans la réalité et cesser de prendre ses fantasmes pour la la vérité.

        Vous en êtes encore très loin, mon ami.

        • vivre dans la réalité est un pléonasme. si vous faisiez un peu d’économie vous comprendriez les anticipations rationnelles chères à lucas et d’autres

          • Vivre dans la réalité n’a rien d’un pléonasme.

            Ça devrait en être un, mais quand je vois le nombre de gens pour qui ce n’est pas vrai, au premier rang desquels, vous-même…

            Vous vivez dans vos rêves, c’est pour ça que vous défendez les théories Keynesiennes. La réalité n’a aucune prise sur vous, quand elle se présente, vous la rejetez pour continuer de vous complaire dans vos théories.

            Ce que vous faites à l’économie ressemble plus à du viol avec actes de barbarie qu’à autre chose.

          • Nous parler des anticipations rationnelles quand toute votre prose suppose que vous lisez la courbe de Philips comme Philips, c’est du foutage de gueule.

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