82% des Français n’ont pas voté PS (ou UMP)

Les vrais scores du premier tour des élections législatives 2012 ne sont pas du tout ceux que l’on présente habituellement. Ils vont même beaucoup vous surprendre.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
législatives 2012

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

82% des Français n’ont pas voté PS (ou UMP)

Publié le 11 juin 2012
- A +

Par la rédaction de Contrepoints.

Législatives 2012 : les résultats ne sont pas ceux que l'on attend
Parti Socialiste-Assemblée nationale (CC BY-NC-ND 2.0)

Le vrai score du premier tour des législatives 2012.

La démocratie reposant sur le principe de la volonté populaire, pour connaitre les scores des candidats, il convient de les calculer par rapport à la totalité des citoyens ayant le droit de vote.

Cela signifie : la proportion de cette population ayant effectivement voté pour chaque parti. Pour ce faire, il faut tenir compte des non-inscrits, qui augmentent d’année en année, et représentent environ 8% de la population. Nous comptons sur l’INSEE pour affiner ce chiffre si important pour notre démocratie. De plus, il faut également tenir compte des abstentionnistes et des électeurs ayant voté blanc ou nul, les fameux « non exprimés », qui s’expriment pourtant bel et bien, puisqu’ils font l’effort et le déplacement, pour dire précisément : tous ces candidats ne me conviennent pas. Si on n’appelle pas ça s’exprimer, alors quoi ?

Voici donc, en exclusivité pour Contrepoints, les vrais scores des partis au premier tour des législatives 2012, sur la base des chiffres officiels :

PS et affiliés : 17,8% (82,2% des électeurs n’ont pas choisi le PS et ses affiliés, qui pourtant pourraient obtenir une « majorité absolue »)

UMP et affiliés : 17,7% (82,3% des électeurs n’ont pas choisi l’UMP et ses affiliés)

FN : 7.1% (92.9% des électeurs n’ont pas choisi le FN)

FdG et extrême gauche : 4.1% (95,9% des électeurs n’ont pas choisi le FdG et l’extrême gauche)

Écologie : 3,3% (96,7% des électeurs n’ont pas choisi l’écologie)

législatives 2012
législatives 2012

Au même titre, on rappellera utilement que 64% des Français n’ont pas voté François Hollande au deuxième tour de l’élection présidentielle.

Le désaveu démocratique

Voir les commentaires (53)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (53)
  • Et alors ? Que plus de 40% des français méprisent le droit de vote, c’est leur problème ! Ces derniers ne pourront se plaindre ni de la politique dévastatrice qui va être menée pendant cinq ans si le Parti socialiste obtient la majorité absolue, ni de la politique de l’Etat-Nounou que souhaite la gauche française. Ils paieront (au sens propre, par augmentation d’impôts) le prix de leur indifférence envers un droit pour lequel se sont battus nos prédécesseurs.

  • On Peut jouter à cela le fait que 100% des électeurs n’ont PAS VOTES pour les Libéraux qui donc, ne représentent rien, ni personne !!!!

    • Comme le prouve, par exemple, le lectorat de Contrepoints.

      Je vous rappelle quand même que nous avons eu 150.000 visiteurs uniques en mai et 530.000 pages vues, alors même que nous ne faisons aucune publicité, et que nous ne sommes pas fondés par une célébrité médiatique.

    •  » les Libéraux qui donc, ne représentent rien, ni personne !!!! »

      Les politiques ne représentent qu’eux même, certainement pas la population Française, le choix politique est simple, socialisme ou extrême socialisme , rien d’autre…

  • Il me semble qu’on ne peut pas s’abstenir et ensuite venir se plaindre des conséquences. Si les français étudiaient un peu l’économie et la politique au lieu de n’écouter que ce qui les arrange, ils pourraient certainement voter en leur âme et conscience pour un des multiples candidats. Mais à force de s’en remettre aux médias pour choisir à leur place puis se rendre compte qu’ils se sont fait berner, ils rejettent tout en bloc.

    • Justement c’est le contraire : ceux qui acceptent les règles du jeu de la démocratie en allant voter doivent les assumer jusqu’au bout, i.e. accepter les décisions de celui qui sera élu.

    • Non, les Français ne veulent pas étudier l’économie. C’est trop complexe, c’est une histoire de spécialistes, donc on fait confiance aux politiciens qui promettent plein de trucs.

    •  » Si les français étudiaient un peu l’économie et la politique au lieu de n’écouter que ce qui les arrange, ils pourraient certainement voter en leur âme et conscience pour un des multiples candidats »

      Le problème, c’est que les multiples candidats présentent la même écononomie et les mêmes politiques, dettes, impots, taxes. Il n’y a aucun choix.

    • Mary : « Si les français étudiaient un peu l’économie et la politique au lieu de n’écouter que ce qui les arrange, ils pourraient certainement voter en leur âme et conscience pour un des multiples candidats. »
      ————————
      C’est un voeu pieux qui n’est pas du tout réaliste.
      Il y a un article sur Contrepoints qui explique très bien la réalité, qui est qu’à part les professionnels payés pour étudier la politique, le citoyen de base a autre chose à faire que de 1) étudier le programme de chaque candidat 2) étudier la crédibilité de chaque candidat 3)étudier l’historique des promesses tenues et surtout NON tenues de chaque candidat 4)comparer et voter en connaissance de causes. L’investissement en temps serait exhorbitant par rapport à ce que lui rapporte le vote (à savoir rien), donc l’analyse coût/bénéfice le pousse à faire du vote une procédure classique d’essai-erreur.
      Le problème est qu’après avoir tout essayé et n’avoir que des erreurs, il n’y a plus vraiment d’alternative en terme de choix politique, particulièrement en France, d’où l’abstention.

      D’ailleurs, les politiciens le savent très bien et font tout pour préserver le status quo, sans quoi, ils auraient organisé plus de référendum ou auraient accepté de tenir compte des votes blancs (en comptant le vote blanc, Hollande n’auraient même pas de majorité au 2nd tour). Voter dans ces conditions est cautionner un déni de démocratie.

  • Il faut trouver un point de comparaison pertinent : sachant que l’élection déterminante est la présidentielle (les législatives sont juste une formalité qui vient entériner le résultat de la présidentielle), on a une participation de 80 % (74% en tenant compte des non-inscrits)

    Par comparaison, aux dernières législatives britanniques la participation a été de 65 % (encore moins en tenant compte des non-inscrits) alors que c’est une élection à un seul tour. C’est à peu près pareil aux USA.

    Il faut rajouter le fait que l’électorat est sollicité 4 fois en un mois et demie. Difficile de maintenir un niveau élevé de participation, surtout après des mois de campagne présidentielle.

    Donc, la France reste une démocratie occidentale où on vote beaucoup, d’autant plus qu’elle n’a pas une tradition qui considère le vote comme un acte obligatoire comme en Belgique ou en Italie.

    • Où on vote surtout nettement de moins en moins. La désaffection est claire.

      Puisque vous êtes si amoureux de la présidentielle, aujourd’hui, nous avons un président pour lequel 64% des électeurs n’ont pas voté.

      Ca me fait très plaisir que ça soit Arthur qui décide de ce qui est pertinent.

      • « Où on vote surtout nettement de moins en moins. La désaffection est claire. »

        Ben non, 80 % de participation c’est moins qu’en 2007 qui était très elevé, mais c’est beaucoup plus qu’en 2002 et plus qu’en 1995. Bref, pas de tendance à la désaffection pour la présidentielle.

        « aujourd’hui, nous avons un président pour lequel 64% des électeurs n’ont pas voté. »

        Oui, et alors ? les chiffres étaient-ils si différents pour Chirac en 95, ou Mitterrand auparavant ? encore une fois ça ne montre pas de tendance. C’est comme cela que ça fonctionne en démocratie.

        • Si on ignore le phénomène des non-inscrits …

        • La question n’est pas une de tendance mais de légitimité. Une fois que le citoyen a compris qu’un type arrive président (quel qu’il soit) avec seulement un tiers du peuple derrière lui, on est loin du beau rêve démocratique où la majorité dicte à la minorité. Là, c’est une minorité qui se fait plus grosse que le boeuf. Evidemment, ceux qui aiment tendrement leurs chaînes et, mieux, celles qu’on leur impose, n’auront de cesse de dire « ah bah oui c’est le jeu » sans chercher à voir que le jeu n’en vaut plus la chandelle et qu’il ne profite qu’à une toute, toute petite minorité.

          • Pour résoudre le problème de la minorité plus grosse que le boeuf l’état devrait donc rendre obligatoire le vote ?

  • @GianluigiTRTC ÇA VA PAS LA TÊTE??? Que les socialistes de gauche ET de droite assument SEULS leur échec, non mais sérieux appeler sur un site libertarien à voter pour des gens qui passent leur vie à vomir le libéralisme… Faut vous faire soigner là!!! « TOUTE la droite blablabla » Vous avez entendu parler du diagramme de Nolan? Je ne me reconnais ni dans l’UMP ni dans le PS et encore moins dans le FN. De mon point de vue tous ces partis sont strictement identiques à la clientèle électorale près (de même que certains qui se prétendent libéraux, soit dit en passant : il ne suffit pas de se prétendre libéral pour l’être!) , ce ne sont que des émanations de l’oligarchie, avec tout ce que ça implique.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Cet article doit se lire - j'insiste - comme la suite de "Manuel Valls : com’, ambition et coups de menton", portrait que j'avais écrit en décembre 2016 alors que l'ex-ministre de l'Intérieur puis Premier ministre de François Hollande venait de quitter Matignon pour participer à la primaire de gauche en vue de l'élection présidentielle de 2017.

Depuis son monumental plantage face à Benoît Hamon lors de la primaire de gauche de 2017, on le voit chercher fébrilement le parachutage politique en vue qui rendrait enfin justice à l'immense e... Poursuivre la lecture

Par Pierre Robert.

Imaginez, le temps d’un rêve, que vous ayez toujours 20 ans, un rêve qui dans les circonstances actuelles va vite tourner au cauchemar.

Un temps de privations

Depuis plus d’un an, il vous a en effet été retiré tout ce qui fait le sel de la vie pour ceux de votre âge. Un carcan de mesures restrictives de vos libertés élémentaires vous interdit de sortir, d’avoir une vie amoureuse ou de trouver un boulot saisonnier. Vous êtes privé de cinéma, de théâtre, d’expositions, de musées, de voyages, de piscines, de sall... Poursuivre la lecture

Par Claude Robert.

Tandis que la gauche allemande a fait son Bad Godesberg en 1959 et que l’italienne a fait son aggiornamento quelques décennies plus tard, chez nous, fin 2020, François Hollande se demande s’il ne faut pas renommer le PS.

Le doux confort d’une réalité parallèle

Tout n’est pourtant pas rose pour le socialisme franchouillard. D’une part, la tornade LREM a complètement siphonné un PS qui était déjà mal en point.

D’autre part, de nombreux leaders de la droite républicaine et du centre se sont convertis à son... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles