L’UMP se prépare pour 2017

Prendre la tête de l’UMP semble plus urgent que préparer les législatives. Cette obsession a abouti à provoquer une « cacophonie » dans les rangs du parti qui était naguère celui de la majorité présidentielle. L’effet a été catastrophique chez un grand nombre d’électeurs qui ont soutenu Nicolas Sarkozy.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
imgscan contrepoints 239 UMP

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L’UMP se prépare pour 2017

Publié le 9 juin 2012
- A +

Prendre la tête de l’UMP semble plus urgent que préparer les législatives. Cette obsession a abouti à provoquer une « cacophonie » dans les rangs du parti qui était naguère celui de la majorité présidentielle. L’effet a été catastrophique chez un grand nombre d’électeurs qui ont soutenu Nicolas Sarkozy.

Article publié en collaboration avec l’Aleps.

Les trois grandes figures de l’UMP, François Fillon, Jean François Copé et Alain Juppé semblent avoir aujourd’hui une priorité : qui va prendre la tête de l’UMP après le retrait, qu’il dit définitif, de Nicolas Sarkozy ?

Cette obsession a abouti à provoquer une « cacophonie » dans les rangs du parti qui était naguère celui de la majorité présidentielle. L’effet a été catastrophique chez un grand nombre d’électeurs qui ont soutenu Nicolas Sarkozy jusqu’au dernier souffle, et qui se demandent si le moment est bien choisi pour des ambitions personnelles et des querelles de personnes.

Alain Juppé, il est vrai, s’est immiscé dans la course au nom de son objectivité : il ne sera pas candidat en 2017, ce qui lui donnerait le droit de diriger de façon neutre le parti devenu celui de l’Union de la Minorité Parlementaire. François Fillon et Jean François Copé ont finalement convenu de reporter le choix d’un président de l’UMP à l’Assemblée Annuelle du parti, à l’automne prochain. « On définira alors la ligne politique à adopter. » Comme on l’a remarqué à juste titre, il est curieux que l’UMP présente en juin des candidats dont la ligne politique ne sera définie qu’en octobre. Son seul programme serait-il de barrer la route aux socialistes ?

Fort heureusement pour eux, beaucoup de candidats UMP seront élus ou réélus au vu de leur implantation et de leur réputation locales. C’est sur le terrain que la bataille va se décider, puisqu’il n’y a plus de soutien ni d’élan venu « d’en haut ». Les résultats par circonscriptions seront donc très incertains, surtout quand il y aura les triangulaires qui seront, une fois de plus, des machines à faire gagner la gauche. Quos vult perdere Jupiter dementat : Jupiter rend fous ceux qu’il veut voir perdre.


Sur le web

Voir les commentaires (10)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (10)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Que dit Alain Juppé dans ses Mémoires à propos du renvoi d’Alain Madelin du gouvernement en 1995 ?

Les lecteurs qui ont vécu la présidentielle de 1995 s’en souviendront. Le 26 août de la même année, le ministre libéral du gouvernement Juppé est limogé. Pourquoi ?

Dans Une histoire française paru en septembre 2023 (Paris, Tallandier, 2023), l’ancien maire de Bordeaux écrit :

« Si je me suis séparé d’Alain Madelin au mois d’août 1995 en acceptant sa démission du gouvernement, ce n’est pas à la suite d’un désaccord de fond s... Poursuivre la lecture

Ce mardi 2 mai, six ans après son retrait de la vie politique, et un an après sa condamnation en appel dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse, en même temps que l’ancien ministre Jean-Pierre Chevènement, François Fillon faisait son retour au Palais Bourbon dans le cadre de son audition par la toute jeune Commission parlementaire sur les ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères.

Une opportunité pour le Rassemblement national, à l’origine de cette commission, de tenter de laver des accusations ... Poursuivre la lecture

photo d'Eric Ciotti
0
Sauvegarder cet article

À quelques jours des élections à la présidence des Républicains, le Canard Enchainé cité par Le Figaro accuse « Éric Ciotti [d’avoir] fait travailler la mère de ses enfants dans des conditions penelopesques » et affirme que celle-ci « a occupé jusqu’à trois emplois en même temps. »

 

Des conditions « penelopesques » : Fillon-Ciotti, même combat ?

Dans son édition du mercredi 16 novembre 2022, Le Canard Enchainé, dans un article intitulé « Ciotti a lui aussi sa Pénélope » (en référence à l’affaire Pénélope Fillon qu’il avait... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles