La mort des baleines et le protectionnisme de Montebourg

Montebourg propose le protectionnisme comme solution à la crise. C’est oublier un peu vite tous les contre-exemples flagrants…

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La mort des baleines et le protectionnisme de Montebourg

Publié le 5 juin 2012
- A +

À mesure que les plans sociaux s’amoncellent (Fralib, Petroplus, ArcelorMittal, Peugeot-Aulnay, …), la tâche d’Arnaud Montebourg, le ministre du Dressement Reproductif, ne s’annonce pas simple. Pourtant, il l’a dit clairement dès son arrivée au gouvernement : « Notre objectif est de défendre notre outil industriel ». Et pour cela, il a déjà une petite idée sur la façon dont il faut procéder : le protectionnisme.

Au passage, on pouffera de l’exemple que le gentil Arnaud aura pris pour illustrer les bienfaits du protectionnisme :

Le secrétaire américain au commerce, John Bryson, m’a expliqué sa méthode pour relocaliser les activités. Il utilise le protectionnisme. Il a imposé une taxe de 32 % sur les panneaux photovoltaïques d’importation chinoise pour protéger les filières américaines. Je vous rappelle qu’elles font faillite en Europe. Vous voyez qu’on peut, comme M. Obama, être un protectionniste de pratique et signer des communiqués au G8.

ProtectionnismeOn pourra rappeler au frétillant ministre un peu déconnecté de l’actualité la vibrante réussite d’Obama dans le domaine des panneaux solaires, incarnée de façon exemplaire par l’entreprise Solyndra dans laquelle le gouvernement américain, sous l’impulsion de son président, aura englouti plus de 500 millions de dollars sous forme de prêts, et qui se sera traduite par une faillite retentissante.

On pourrait espérer que Montebourg ne souhaite pas la même vigueur de la part de son ministère, mais c’est déjà mal enquillé : on sent l’histrion prêt à pousser encore et encore sur sa fabuleuse idée de protectionnisme (d’ailleurs aussi en vogue au FN et au FdG) – décidément, c’est l’idée à la mode qu’il faut avoir en politique actuellement si l’on est étatiste, qu’on soit de droite ou de gauche.

Manifestement, le gouvernement Ayrault, taraudé par le besoin de montrer qu’il fait quelque chose de vigoureux, viril et volontaire pour sauver l’emploi en France, aura donc bien du mal à nous épargner un bon protectionnisme des familles, avec de jolies taxes à l’import, des incitations étatiques plus ou moins finement ouvragées destinées à encourager tel ou tel secteur commercial…

Seulement voilà : le protectionnisme, ça ne marche pas. On peut avoir l’illusion que cela protège, on peut croire qu’il s’agit d’une bonne idée, mais les consommateurs sont perdants, les contribuables sont perdants, et, si les mesures durent suffisamment longtemps, tout le monde est perdant ; même si à court terme, bien sûr, le protégé sourit, et ne l’oublions pas, un protégé qui sourit c’est un vote supplémentairequi s’empile.

Pour illustrer, je prendrai le cas très éclairant du Japon.

C’est pratique, parce que c’est un archipel et que, depuis 2005, le gouvernement japonais a décidé, un peu à la Montebourg et sa réindustrialisation – démondialisation française, d’augmenter le niveau d’autosuffisance du pays en augmentant les tarifs douaniers, en posant des contingents tarifaires et en versant des aides aux agriculteurs, à l’instar d’une PAC qui ne dit pas son nom. Le but : produire local, produire davantage, produire de la bonne qualité japonaise. Miam. Et question subventions à l’agriculture, on n’y va pas avec le dos de la cuillère au pays du Soleil Levant : elles atteignent ainsi près de 15 fois celles de l’Union européenne lorsqu’on les rapporte à l’hectare cultivé (676 dollars/ha en UE, 9709 dollars/ha pour le Japon).

Le riz, par exemple, dont une bonne partie partait à l’export, a donc été quelque peu remplacé par des productions locales de fruits et de légumes ; il subit en outre un contrôle étatique des prix de vente, avec un plancher très supérieur aux cours mondiaux, et de très fortes taxes (700 %) à l’import.

Du point de vue d’Arnaud (et de Marine et de Jean-Luc, ne soyons pas sectaires), cette action pour le moins vigoureuse de protection aux frontières permet clairement d’assurer une excellente protection de la production locale. Youpi, donc.

Sauf que, de fil en aiguille, les fruits et légumes sont devenus un produit de luxe au Japon (et on découvre même que certains achètent des lots de melons à 10 000 euros) ; non seulement, les produits locaux sont à des prix prohibitifs, mais les importations sont violemment taxées ce qui les rend, elles aussi, inabordables :

Attention, n’allez pas croire que c’est moins cher si ça vient d’ailleurs. Cette logique, qui s’applique partout, ne fonctionne pas au Japon, car le pays tient avant tout à protéger son marché intérieur. Les taxes sur les fruits importés peuvent atteindre des pourcentages incroyables. C’est notamment le cas des oranges, qui, en saison, sont taxées à hauteur de 32 % de leur prix. Si cela vous intéresse, vous pouvez consulter ces taxes en détails ici, sur le site du ministère des Finances japonais. Ajoutez ensuite la TVA, et boum, vous avez un prix final explosif.

30€ les 10 tomates :)

Et quand les fruits et les légumes coûtent beaucoup plus cher, et qu’à côté de ça, les viandes et les poissons restent abordables, on mange moins des premiers et plus des seconds. Je n’irai pas jusqu’à dire que leur consommation de thon rouge et de baleine a augmenté en proportion de l’augmentation du prix des fruits et des légumes, mais force est de constater qu’à défaut de se remplir le ventre de tomates et de melon, les Japonais n’hésitent pas à le faire avec des espèces réputées en voie de disparition. Ironiquement, une bonne idée pour protéger les baleines et les thons rouges serait peut-être de baisser drastiquement les taxes à l’import et les subventions à la production locale de fruits et de légumes…

Plus sérieusement on pourra s’attarder sur l’exemple diamétralement opposé d’un autre archipel, la Nouvelle-Zélande, qui a choisi une libéralisation assez profonde de son économie et particulièrement de son agriculture dans les années 1990, débouchant sur une forte hausse des revenus agricoles, une augmentation de la production, et (oui oui) une hausse de la population rurale.

On pourra rappeler que ce sont les agriculteurs néo-zélandais eux-mêmes qui s’étaient insurgés contre les subventions, celles-ci bénéficiant à certaines catégories plus qu’à d’autres ; ceci est à comparer avec les agriculteurs français qui se battent au contraire pour que ces subventions touchent le maximum de monde possible, à commencer par eux-mêmes, alors qu’en pratique, ce sont surtout les grosses exploitations qui sortent gagnantes de la distribution d’argent gratuit.

Le résultat est que les Néo-Zélandais disposent, eux, de fruits et de légumes peu chers. On m’objectera que la nature du terrain et la localisation géographique du pays sont très favorables aux productions locales. Mais justement : si le Japon est à ce point défavorisé pour produire localement, autant importer depuis ces pays qui peuvent le faire à moindre coût, et bénéficier ainsi de productions bon marché, au lieu de surtaxer et tenter une concurrence frontale qui se révèle ruineuse pour les producteurs, les consommateur et le gouvernement nippons…

La solution de protectionnisme que préconisent nos socialistes du cru, qu’ils soient à la solde du gouvernement ou se débattent dans de pathétiques campagnes électorales, n’est en réalité qu’une mesure supplémentaire pour accroître l’emprise de l’État, en lui donnant le pouvoir de décider ce qui est bon ou pas à l’import, ce qui doit, finalement, être cher ou bon marché sur les étals des Français. Le protectionnisme, sous couvert de protéger une catégorie bien spécifique de personnes, le fait au détriment direct des autres, qui financent le différentiel de prix observé.

Mais ça, Arnaud n’en a cure. Car si le protectionnisme coûte à tous, il reste très lucratif électoralement parlant.

—-
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  • Question @ H16

    A la télé, il y avait une reportage sur le parquet chinois fait à partir de bois français et qui revenait dans les magasins français moins cher que le parquet français.
    Le parquet chinois ne subit aucune taxe à l’import par contre le parquet français subit une taxe de 30%. Un producteur n’a t’il pas le droit de s’assurer que la concurrence soit loyale et que la parquet chinois soit taxé à hauteur de 30 %. ( ou que les taxes à l’import soient supprimées en Chine, mais je le vois mal faire 10 000 kms pour aller demander au commissaire politique local de faire sauter les taxes qui le font vivre)

    • Voilà ma question, à moi : Comment un parquet français se débrouille-t-il pour subir des taxes à l’importation (alors qu’il n’y a pas de passage de frontière, a priori) tandis que les chinois parvient à passer au travers ?
      C’est à croire qu’il fait exprès, votre producteur français.

      Ou alors on vous raconte des cracks…

    • @Frederic: mais n’est-il pas plus important de protéger l’intérêt du consommateur (d’acheter du parquet moins cher) que de protéger celui du producteur? On pourrait dire que les taxes permettent de financer l’Etat et la sécurité sociale, mais alors pourquoi le consommateur ne choisit-il pas le parquet français qui finance ces services? Peut être parce qu’il juge plus important pour lui d’avoir son parquet moins cher et d’avoir ensuite la liberté de dépenser le surplus comme il l’entend, plutôt que de financer des guerres et des politiques économiques et sociales désastreuses.

      • Mais pourquoi ne dites vous pas plutôt que les chinois doivent immédiatement retirer leurs taxes afin que nous ayons une concurrence libre et non faussée.
        Quel est le moyen de leur faire retirer leurs taxes , mettre les mêmes en face.

        • Ce sont les consommateurs chinois qui en payent le prix fort alors, c’est autant d’argent en moins disponible pour d’autres postes (consommations ou investissements)

          Le protectionnisme non seulement porte atteinte à la nation dont on taxe les produits mais aussi les consommateurs du pays protectionniste qui défend les intérêts de CERTAINS producteurs (au détriments du plus grand nombre).

          • L’objectif de la nation chinoise et du parti unique qui la dirige n’est peut être pas la protection de ses consommateurs mais le déplacement progressif de toutes les productions européennes et américaines vers la Chine. Quitte à pratiquer le dumping commercial. Il est là l’objectif du PC chinois, il a le temps devant lui pour réaliser cela.

          • On se tape de l’objectif du PC chinois. Si son intention est de saboter l’économie chinoise, c’est son problème, et celui des chinois. Ce n’est clairement pas une raison pour faire pareil.
            En augmentant des droits de douane, on crée au moins 2 effets :
            1. Les prix des produits importés augmentent. S’ils étaient importés, c’est qu’il apportaient des produits meilleurs et/ou moins chers que ceux produits localement. En conséquence de quoi, les clients locaux devront payer plus cher pour moins bien. Merci pour eux.
            2. Le but des droits de douane étant de « rééquilibrer » la production locale par rapport à l’étrangère, on incite de cette façon les producteurs locaux à s’appuyer plus sur la force de l’état pour limiter la concurrence étrangère que sur leur savoir-faire et leur inventivité. Voyez ce que Bull est devenu, par exemple.

            L’effet 1 appauvrit le consommateur, tandis que l’effet 2 appauvrit la nation.

            Petites remarques en passant :
            – Les métiers pratiqués par les chinois sont des métiers à faible valeur ajoutée. D’où les salaires associés. La désindustrialisation est un bien pour nos pays. Transformons donc les ouvriers en ingénieurs et spécialistes. Ils seront mieux payés.
            – Les avancées de la robotisation sont telles que se prépare déjà le retour de nos industries. Les robots étant de plus en plus capables de faire mieux et moins chers que les chinois les plus mal payés.

          • @Frederic : ce ne sont pas les barrières douanières qui favorisent les délocalisations (ou les relocalisations) mais les charges sociales faramineuses et les réglementations ubuesques.

            Les importations chinoises représentent moins de 2% de notre PIB (38 milliards en 2010), tandis que les charges franco-franchouillardes, qui n’ont rien à voir avec les Chinois, représentent 50% de notre PIB (environ 1000 milliards).

            2% pour les Chinois contre 50% pour les Enarques : qui est responsable des délocalisations, à votre avis ? Pensez-vous encore que les importations chinoises mettent en danger l’économie française ?

          • Si c’est leur objectif, alors c’est un non sens économique, s’ils veulent tout produire depuis la chine, contre quoi vont-ils échanger leurs biens, puisque les américains et les européens ne produiront rien.

            C’est la loi des débouché de Say, malgré l’argent comme intermédiaire, on finit toujours par échanger des biens contres de biens, des produits contre des produits, si les chinois nous vendent des chemises, ils doivent nous acheter autre chose en échange.

            Ensuite vous affirmer que la nation chinoise ne protège pas les consommateurs, alors à quoi bon se développer, le chinois ne va pas s’appauvrir pour le plaisir d’être compétitif, tout producteur est aussi consommateur.

          • le post était dédié à Frédéric

            *vous affirmez

        • @Frederic

          1/ Dissuader les chinois en augmentant nos taxes à l’import?
          Non cela entrainerait une escalade!
          Le protectionnisme, c’est perdant-perdant.

          2/ D’accord avec la réponse de bubulle

    • @Frederic : Réjouissez vous du fait que les français puissent acheter du parquet meilleur marché et augmenter ainsi leur pouvoir d’achat.

      N’oubliez pas que la protection du fabriquant français de parquet ne représente qu’un intérêt d’une partie infime de la population française au détriment de la majorité.

      Ce n’est pas parce que les Chinois pénalisent leur population pour faire de la concurrence déloyale qu’il faut pénaliser la notre. Ce ne sont pas les produits étrangers qui sont taxé, mais les consommateurs.
      De plus, le protectionnisme en représailles ne permettra pas à l’exportateur qui subit une concurrence déloyale d’exporter de nouveau.

      • C’est marrant mais je n’arrive pas à me réjouir de la fermeture d’une société qui subit une concurrence déloyale de la part d’une industrie subventionnée par le Parti Communiste chinois.
        chacun son plaisir.

    • Vous comparez du bois français à du parquet chinois. Conclusion : si le parquet chinois, même taxé, revient moins cher, c’est que le coût de main d’oeuvre du parquet français à partir de bois français est bien trop élevé. Si on fait la même chose que les autres, pas mieux et plus cher, on ne vend pas.

      • Non je compare les taxes chinoises faites sur le parquet français aux taxes françaises faites sur le parquet chinois. Les 2 parquets étant fait à partir de bois français.

  • Le fait que les chinois pénalisent leurs consommateurs par des taxes ne justifie pas le fait que nous pénalisions les notres par des taxes également. Le but d’une population étant de consommer et non de produire, si nous pouvons consommer moins cher nous sommes gagnants, peu importe ce que les chinois font de leur coté. Le protectionisme est toujours perdant, je vous conseille à ce sujet de lire F. Bastiat !

    • « Le but d’une population étant de consommer et non de produire »

      Ou plutôt « de produire pour consommer »

      • Non, non. De consommer. Peu de gens travailleraient si tout tombait du ciel. La production n’existe que parce qu’il y a un besoin de consommation.

  • Ok je comprends mieux grâce à vos explications.
    Si j’ai une entreprise de parquet , ce n’est pas grave si mon produit est fortement taxé à l’export (30% c’est quand meme assez dissuasif) et qu’en contrepartie le produit chinois ne soit pas taxé voir subventionné.
    Ce qui est important est que le consommateur s’y retrouve.
    C’est une drôle de conception du libre échange.

    Pour ceux qui ont mentionné les charges sociales qui pèsent sur les entreprises, je ne vois pas trop le rapport avec l’exemple de surtaxe sur le parquet. Personnellement , je ne comprends pas qu’il y ait des charges sur le travail pas plus que je n’accepte pas que l’on applique pas la réciprocité avec les taxes chinoises ou japonaises.

    • Si le consommateur qu’il soit Français ou Chinois paye plus à cause d’une taxe :
      – il s’appauvrit car il devra renoncer à d’autres consommations.
      – les entreprises qui lui vendaient ces biens ou services qu’ils n’achètent plus sont alors pénalisées (faillite ou licenciement)
      -ils payent plus cher un bien, dont l’argent va au propriétaire de l’industrie protégé, de l’argent va d’un appauvri à un riche.
      -des emplois sont détruits aux détriments de ceux qui sont « sauvés »

      Le problème se pose dans les même termes pour une entreprise.

      En conclusion un pays qui pratique le protectionnisme détruit plus d’emploi qu’il prétend en sauver.

      Autre exemple

  • Donc si l’on suit ta logique, si le PCC taxait tellement le parquet importé que les chinois ne pouvaient en acheter, les français devrait faire la même chose, et donc finalement personne ne pourrait plus acheter de parquet étranger: quel est l’intérêt pour le producteur? De garder son marché pour lui s’il ne peut aller sur le marché étranger? Mais le marché domestique n’appartient pas aux producteurs, le marché appartient au consommateur, si celui-ci achète le parquet chinois, il sait qu’il tue l’industrie de parquet française, c’est son choix, sa liberté. Un pays ne peut dicter à un autre sa politique fiscale, mais il peut s’assurer que sur son marché intérieur, le consommateur est roi.

  • Comparatifs de la baguette et du SMIC:
    En 1970, le smic est à 593 Fr, la baguette à 0.57 Fr.
    On peut acheter 1040 baguettes.
    En 1980, le smic est à 2392 Fr, la baguette à 1.67 Fr.
    On peut acheter 1432 baguettes.
    En 1990, le smic est à 5286 Fr, la baguette à 3.14 Fr.
    On peut acheter 1683 baguettes.
    En 1997, le smic est à 6664 Fr, la baguette à 3.97 Fr.
    On peut acheter 1678 baguettes.
    En 2008, le smic est à 1309 Є, la baguette à 0.80 Є.
    On peut acheter 1636 baguettes.
    En 2011, le smic est à 1365,03 Є, la baguette à 0.90 Є.
    On peut acheter 1436 baguettes.
    NB: En 2000, on est passé à 151 heures au lieu de 169.
    Comparatifs du temps de travail pour acheter une baguette:
    En 1970, le smic est à 3.27 Fr. Divisé par 60 mn, cela fait 0.0545 Fr
    La baguette est en moyenne à 0.57 Fr.
    0.57 Fr / 0.0545 = 10.45 mn de travail.
    En 1980, il faut 7.26 mn pour acheter une baguette.
    En 1990, 6.28 mn suffisent.

    En 1998, on passe à 6.04 mn.
    En 2010, on passe en dessous des 6 mn avec 5.85 mn pour pouvoir apporter une baguette sur la table.
    NB: En 1970, le smic correspondait à 42 heures de travail par semaine.
    En 2010, on est à 35 heures. Si on calculait au nombre d’heure travaillées, la différence serait encore plus prononcée.
    Depuis le 12 août 1978, les prix du pain sont complètement libres.
    Si le prix de la baguette était encore réglementé, elle serait passée à 1,25Є au 1er janvier 2011.

    http://www.boulangerie.net/forums/bnweb/prixbaguette.php

  • Montebourg, Melanchon, Le Pen, même combat…

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