Diverses non-annonces de la part du Premier ministre

Il apparaît clair que le changement fiscal n’est visiblement pas « pour demain ».

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Diverses non-annonces de la part du Premier ministre

Publié le 3 juin 2012
- A +

Lors d’une récente interview, Jean-Marc Ayrault a fait quelques « non-annonces ». Parmi celles-ci, il apparaît clair que le changement fiscal n’est visiblement pas « pour demain ».

Par Thibault Doidy de Kerguelen.

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a confirmé hier matin sur RMC/BFMTV que les impôts allaient augmenter. C’est le contraire qui eut été une annonce.

« Ils augmenteront pour certains, et moins pour d’autres. » Outre le caractère « précis » de cette annonce, vous remarquerez que nous y apprenons au moins une chose : les impôts augmenteront pour tout le monde, ce qui semble être déjà une rupture par rapport au discours de campagne qui laissait entendre que seuls les riches paieraient.

« Ils augmenteront pour les plus riches, pour ceux qui peuvent contribuer », a indiqué le Premier Ministre, en mettant en avant ses deux priorités : « progressivité de l’impôt sur le revenu » et « justice fiscale ». Nous sommes heureux d’apprendre que le barème de l’IRPP n’est actuellement pas progressif et, bien évidemment, attendons avec intérêt d’en savoir un petit peu plus sur la définition gouvernementale du terme « justice ».

Il a toutefois écarté tout « big bang fiscal ». Nous voilà prévenus, la grande réforme fiscale n’est pas à l’ordre du jour. Le changement fiscal n’est visiblement pas « pour demain ».

Deux mesures ont été évoquées lors de cet entretien : un plafonnement global des niches fiscales fixé à 10 000 euros par an et le plafonnement des parts de quotient familial qui serait abaissé pour les revenus supérieurs à 6 fois le SMIC [1].

Par ailleurs, Jean-Marc Ayrault a confirmé, comme l’avait fait hier Cécile Duflot, le doublement du plafond des dépôts du livret A, sans toutefois, pouvoir en préciser la date [2].

Dernière « information », une vraie, cette fois, le Premier ministre a annoncé prévoir le maintien des heures supplémentaires défiscalisées pour les très petites entreprises, sans pour autant préciser le seuil de salariés. Un ralliement tardif au « travailler plus pour gagner plus » ?

—-
Sur le web.

  1. Nous préparons un article sur les conséquences désastreuses de la suppression de la « niche » Scellier
  2. Nous avons déjà eu l’occasion de commenter cette information le mois dernier.
Voir les commentaires (15)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (15)
  • Si le gouvernement s’obstine à croire qu’il peut faire plier l’Europe du Nord et continuer à bénéficier de l’euro sans faire de réforme, on va se retrouver avec un Franc qui vaudra autant que des roubles !
    Bon, il est temps d’ouvrir un compte bancaire au Luxembourg au cas où…

  • Le doublement du plafond du livret A, n’est-ce pas un dispositif qui sert à prendre de l’épargne fiscalisée (assurance vie, actions, etc.) pour le mettre sur du non-fiscalisé ? Donc des revenus moindre pour l’État mais aussi qui voudrait « placer » 30K€ à 2,25% ? Je fais également partie de ceux qui considèrent qu’il s’agit d’une non-annonce et que cela ne sert pratiquement à rien.

  • C’est quoi pour ce monsieur une très petite entreprise!

    • Cette définition n’est pas subjective, elle concerne simplement les entreprises ayant un statut de TPE ( Très Petite Entreprise ) qui dépend de la richesse qu’elle créée et du nombre d’employés qu’elle contient !

  • « ce qui semble être déjà une rupture par rapport au discours de campagne qui laissait entendre que seuls les riches paieraient »
    –> Non, non , ils avaient annoncé 40 milliards d’augmentation d’impôts. Mais cette annonce avait vite disparue dans le brouhaha de la polémique des « 75 % pour les riches ».

    « en savoir un petit peu plus sur la définition gouvernementale du terme « justice ». »
    –> La Justice pour la gauche c’est de prendre à ceux qui travaillent (et encore plus à ceux qui créent de la richesse) pour le donner à ceux qui ne font rien. Les Socialistes se voient comme des Robin des Bois modernes, alors qu’en fait ils sont le « Prince Jean ». Celui qui spoliait les travailleurs, paysans, artisans de leurs revenus pour ce remplir les poches et ceux de sa cours !!!

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Article disponible en podcast ici.

Jadis, seuls les criminels se retrouvaient sur écoute. La traque du citoyen par les bureaucrates était une exception. Les surveillances de masse étaient réservées aux régimes totalitaires, impensables dans nos démocraties.

Or depuis le 11 septembre, nos gouvernements nous considèrent tous comme des potentiels criminels qu’il faut espionner constamment. Et toute comparaison aux régimes totalitaires fera glousser nos fonctionnaires devant une telle allusion.

J’ai déjà longuement commenté... Poursuivre la lecture

Par Philbert Carbon.

Les Jeunes agriculteurs s’amusent à mettre à l’envers les panneaux de signalisation partout en France pour signifier que la politique agricole « marche sur la tête ». Ils dénoncent, entre autres, des normes trop nombreuses, une surcharge administrative et des rémunérations de misère.

Ils auraient pu aussi s’en prendre à la fiscalité. Une étude de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), que nous avons déjà évoquée au moment de sa sortie, rappelle que l’imposition des terres agricoles, très é... Poursuivre la lecture

Le Parlement examinera le budget de l’Etat jusqu’à Noël. Comme chaque année, à défaut de faire l’inventaire des impôts français et de débattre de leur opportunité, il ajoute, supprime ou modifie de nouvelles niches fiscales, exonérations ou encore exceptions à l’exonération. Ces débats techniques occupent toutes les pensées des parlementaires durant trois mois pendant lesquels il n’est jamais question de débattre de l’essentiel : les conditions du consentement à l’impôt sont-elles réunies ?

 

La France, championne de la pressi... Poursuivre la lecture
Voir plus d'articles