Comment la CGT manipule ses adeptes

Après le Front de Gauche que nous avions déjà commentée, la « CGT Finances » a sorti en janvier une vidéo pour expliquer aux français la dette. « La dette : mythe ou réalité » va bien plus loin que l’empilement d’approximations ou de petites erreurs bien pratiques. Il s’agit d’une opération de manipulation. Décryptage.

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Comment la CGT manipule ses adeptes

Publié le 1 juin 2012
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Après le Front de Gauche que nous avions déjà commentée, la « CGT Finances » a sorti en janvier une vidéo pour expliquer aux français la dette. « La dette : mythe ou réalité » va bien plus loin que l’empilement d’approximations ou de petites erreurs bien pratiques. Il s’agit d’une opération de manipulation.  Décryptage.

Par l’auteur de Libéralisme Expliqué.

Après le Front de Gauche et sa magnifique performance que nous avions déjà commentée, la « CGT Finances » (sic) a sorti en janvier une vidéo pour expliquer aux Français la dette. « La dette : mythe ou réalité » va bien plus loin que l’empilement d’approximations ou de petites erreurs bien pratiques. Il s’agit d’une opération de manipulation.  Décryptage.

La manipulation des chiffres des dépenses et des recettes

Tout d’abord, la vidéo rapporte la croissance de la dette publique, c’est-à-dire la dette de l’ensemble des administrations publiques : Etat + Sécurité sociale + collectivités locales. Jusqu’ici il s’agit de la méthodologie internationale utilisée notamment par l’OCDE et par tous les analystes du monde. La vidéo nous rapporte un chiffre de 1600 milliards d’euros de dette en 2010, ce qui est tout à fait correct.

Le deuxième « chapitre » de la vidéo consiste ensuite à expliquer que le problème ne vient pas d’une augmentation des dépenses, mais d’une diminution des recettes (entendez bien la litanie habituelle : on a fait des cadeaux aux riches, etc…). Et là surprise ! Au lieu d’analyser les dépenses et recettes publiques comprenant Etat + Sécurité sociale + collectivités locales comme ils venaient de le faire plus tôt avec la dette et comme le font tous les analystes et organisations de statistiques du monde, la CGT nous sort les dépenses de l’Etat seulement (en ne comptant même pas les Organismes Divers d’Administration Centrale  traditionnellement rattachés à l’Etat)! Tout en commentant le graphe en bande son : « Si la crise a bien fait monter les dépenses publiques depuis 2009, auparavant, elles avaient tendance à diminuer ». Or le graphe ne présente pas le total des dépenses publiques, il présente le sous-total d’un sous-total de cette grandeur !

Il n’est pas étonnant que les dépenses de l’Etat seul aient légèrement diminué puisqu’il y a eu des transferts de compétences aux collectivités locales dont les dépenses n’ont pas cessé d’augmenter. Par ailleurs, les dépenses de la sécurité sociale ont explosé dans le même temps.

C’est d’autant plus une manipulation de présenter ce graphe car toutes les dépenses participent à la dette et pas seulement celles de l’Etat. Le graphique ci-dessous présente la totalité des dépenses publiques et celles de l’Etat seulement :

Source

D’une part on voit que la CGT est vraiment passée complètement à côté du problème, mais en plus on constate (ci-dessous, copie d’écran de la courbe de la vidéo) qu’ils se sont donné beaucoup de mal pour faire paraître une diminution des dépenses de l’Etat en zoomant laborieusement entre 14% et 24% ! Si on observe depuis le vrai zéro (ci-dessus), on a peine à voir une tendance nette à la diminution des dépenses que ce soit pour l’Etat ou pour toutes les administrations…

De même pour les recettes, si on compare les recettes totales des administrations publiques à celles de l’Etat seulement, on obtient les courbes suivantes :

Si on observe la courbe des recettes publiques, nul doute que la pression fiscale a du augmenter entre 1978 et 2006, mais si on présente une réalité partielle, si comme la CGT on « oublie » malencontreusement de compter la CSG, les charges sociales, la taxe professionnelle, la taxe foncière, la taxe d’habitation… et que l’on ne regarde que les recettes de l’Etat, on a l’impression que la pression fiscale diminue. Et on peut alors affirmer sans sourciller « en revanche, les recettes fiscales qui représentaient 22% des richesses produites par le pays en 1982 ont chuté à 15% du PIB en 2009 », ce qui est tout simplement une contre-vérité.

Le mythe de la bonne dette

Plus tard dans la vidéo, le commentaire tente de redorer son blason à la dette :« Lorsque l’Etat s’endette, c’est pour construire des routes, des écoles, des hôpitaux, pour financer la recherche, et plus globalement  pour développer les services publics. C’est-à-dire pour créer des richesses qui profiteront à tous et aideront au développement de l’économie, assurant ainsi notre avenir »

C’est une affirmation non démontrée. Et pour cause, elle est fausse.

Le rapport de la commission Pébereau énonce, chiffres à l’appui, une vérité contraire : « Cette dette n’est pas le résultat d’un effort structuré pour la croissance et la préparation de l’avenir. Ces 25 dernières années, l’effort en matière de recherche et d’enseignement supérieur a stagné et les investissements publics ont diminué. La dette n’a donc pas financé un effort structuré en faveur des dépenses les plus utiles à la croissance et à la préparation de l’avenir.

Une large partie de l’augmentation de la dette a été utilisée pour financer les dépenses courantes de l’État et pour reporter sur les générations futures une part croissante de nos propres dépenses de santé et d’indemnisation du chômage, alors que ceci devrait être exclu par principe. […] Concrètement, jusqu’en 2020 au moins, les actifs assumeront une dette correspondant à nos dépenses courantes de santé des années 1990 à 2006. Dans le même temps,  ils devront faire face à leurs propres dépenses de santé. Ils paieront donc deux fois.»

On a quasiment l’impression que la CGT nous raconte le contraire mot pour mot de ce qui est dit dans le rapport !

La magie du recours à la Banque centrale

Pour finir, entre autres augmentations d’impôts de toutes sortes, la vidéo préconise une autre solution au problème : « l’autre réponse au problème consiste à permettre aux Etats d’emprunter directement de l’argent à la banque centrale européenne sans passer par les banques, celles-ci ne manquant pas de s’enrichir sur notre dos ».

On voit que pour la CGT, l’endettement n’est vraiment pas un problème et que plutôt que de chercher à équilibrer les comptes, mieux vaut emprunter ailleurs…

Mais ailleurs où ? A la banque centrale. Or, on sait bien que la banque centrale ne crée pas de richesses, elle crée seulement de la monnaie à partir de rien. Elle prêterait donc de la monnaie fraichement créée. Or, la création monétaire à richesses réelles égales entraine une hausse globale des prix et c’est la bonne vieille inflation qui permet à l’Etat et à ses protégés de « s’enrichir sur notre dos » comme ils disent…

 

Encore une fois, l’extrême-gauche ne peut s’empêcher de manipuler les faits quand elle souhaite évoquer ce sujet de la dette. Elle a aussi du mal à échapper à ses caricatures classiques du type « les entreprises = les riches = les banques = des gens avec des gros cigares et un haut de forme du XIXe siècle ». Ni la manipulation, ni la caricature ne sont des méthodes honnêtes d’information et de débat.

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  • à la fin, vous dites qu’emprunter à la BCE ou la BdF entrainerait une inflation. C’est sûrement vrai, mais s’il y a inflation, ça veut aussi dire que les salaires vont augmenter.

    Pouvez-vous faire un article expliquant la/les dynamiques de cette inflation dans ce cas d’emprunt auprès de la BCE ?

    Aussi, je ne comprends pas une chose.
    Commnent ça se fait que ce soit le marché privé qui décide du « coût » de l’argent (le taux d’emprunt) des Etats/collectivités territoriales.
    Il me semble que c’est anti-démocratique.

    Il me semble que si un pays décide, démocratiquement, qu’il souhaite avoir des services publics forts, quel droit a le marché de décider d’un taux % fort et ainsi l’empecher de mettre en oeuvre son programme ?

    D’autant qu’il y a certaines facilités prises par le libéralisme.
    Ainsi « une vie » n’a pas de prix. Du coup les morts, on ne les comptent pas.
    L’hopital, en France, est publique, et nous ne savons pas très bien comment intégrer la richesse (bien-être) dans le calcul d’un PIB par exemple (faites moi savoir si je me trompe, et comment).
    En gros, on n’arrive pas à dire que le bien-être est une richesse, à la quantifier, la pondérer avec le PIB pour en faire un instrument radicalement différent.

    Bref, il me semble que se concentrer sur les petites erreurs ou omissions sur la CGT face à la dette et « petit » par rapport à ces manquements que je viens de citer.
    Mais ce n’est que mon avis 😉

    Merci.

    • Hello Stéphane,

      Je me permet de répondre avant que les purs et durs viennent vous cingler d’une gifle pour non conformisme aux idéaux purs et parfaits des radicaux libéraux.

      Concernant le taux d’emprunt, la réponse est assez simple, le taux est fixé par le marché car l’état empruntent sur le marché, si les taux des obligs sont trop bas, il n’y a pas preneur. Le cas inverse concret est celui du Japon où l’Etat emprunte à sa population et a des taux extrêmement avantageux. Le souci est que le jour où cet état ira sur le marché les taux vont exploser par rapport a actuellement (la dette publique japonaise est énorme).

      Pour ce qui est des indicateurs on touche là leurs éternels problèmes, à savoir faire parler des chiffres pour exprimer des émotions, ressentis ou impondérable. Concernant la dette ou l’économie il faut faire la part des choses entre le factuel pur, ci-dessus, et les autres aspect plus socio qui mérite recherches sur les corrélations. Ainsi pour un malade qui se fait soigner ou dépister précocement, la dépense est moins grande et une personne ira d’autant plus facilement chez le médecin que le coût de ces premiers « dépistage » sera léger pour son portefeuille. Mais globalement je vous suis sur la bêtise de ne prendre en compte que des indicateurs de chiffre économique.

      Enfin je ne prendrais pas autant à la légère ces erreurs car cela dénote soit d’une pure incompétence sur des notions simples, soit de la malhonnêteté intellectuelle. Or faire un débat avec que des gens qui ne sont informés par ce type de vecteur c’est avant même de pouvoir débattre, déconstruire et reconstruire les fondements économique. Et une fois cela fait le débat arrive à sa fin faute de temps ou de patience de l’interlocuteur (si tant est qu’il n’ait pas mis d’autre aspect trollesques ou populiste dans la discussion).

    • @Stéphane
      En ce qui concerne le coût de l’argent c’est plutôt simple, il est constitué de plusieurs choses:
      -le risque de non remboursement qui doit être couvert, donc si une personne sur 100 ne rembourse pas il faut prêter à 1% pour ne pas perdre d’argent.
      – le coût de la gestion de l’argent, les banquiers, les ordinateurs et les bureaux….
      -les revenus que peut générer cet argent s’il est prêté ailleurs.

      Donc personne ne « décide » du prix de l’argent, s’il est rare il est cher et ce pour tout le monde, s’il est abondant alors il est bon marché.

      Le « prix » de l’argent est donc identique pour les collectivités que pour les privés si l’on enlève le facteur risque de défaut.
      La démocratie n’a rien à faire la dedans, c’est comme dire que le prix d’une baguette de pain est anti-démocratique.

      Concernant l’inflation, effectivement le marché va corriger les salaires, mais durant la periode d’ajustement votre salaire est bas et vos dépenses sont hautes, c’est un impôt déguisé. Il touche principalement les gens qui épargnent, car l’argent mis de coté a moins de valeur. Mettons de coté 20 mois de salaire (pouvoir d’achat), après l’inflation, à pouvoir d’achat constant, sur votre compte il n’y a que 17 mois de votre nouveau salaire. Vous avez été spolié de 3 mois.

      Voilà

    • « Commnent ça se fait que ce soit le marché privé qui décide du « coût » de l’argent (le taux d’emprunt) des Etats/collectivités territoriales.
      Il me semble que c’est anti-démocratique. »
      C’est en effet anti-démocratique. Dans les républiques démocratiques (ex RDA) c’était le peuple (enfin les dirigeants du partie unique) qui décidait de tout, il n’existait pas de marché …. ni non plus de liberté de commercer, de voyager, d’avoir une opinion ( d’où le parti unique… vous voyez les choses sont bien faite)

      • Pouvez-vous me dire quel est l’objectif de votre commentaire ?
        Il n’a ni queue ni tête à mon sens.
        Il y a très peu de vraies démocraties et encore moins de pays indépendants économiquement (indépendants des marchés et des banques privées pour les alimenter en argent frais).

    • « C’est sûrement vrai, mais s’il y a inflation, ça veut aussi dire que les salaires vont augmenter. »
      Hmmm comment ? Il est rare (en fait impossible) que les salaires augmentent aussi vite que l’inflation. De tous les acteur du marché ce sont les salariés les plus touchés par une hausse des prix. Si tel était le cas, Mugabe serait prix Nobel d’économie depuis longtemps.
      « Il me semble que si un pays décide, démocratiquement, qu’il souhaite avoir des services publics forts, quel droit a le marché de décider d’un taux % fort et ainsi l’empecher de mettre en oeuvre son programme  »
      Le taux il n’est pas décidé, il correspond au prix que coûte le détournement de cette argent des investissements plus rentables.
      Pourquoi est-il si bas ? Car il correspond à un investissement théoriquement sûr. Les états en bonne santé emprunte à 0%, car leur risque de défaut est considéré par les prêteur comme nul.
      Comme l’état ne peut forcer personne à lui prêter, il est bien obligé de négocier ce prix.

      « D’autant qu’il y a certaines facilités prises par le libéralisme.
      Ainsi « une vie » n’a pas de prix. Du coup les morts, on ne les comptent pas. »
      ????
      J’ai pas compris, c’est malheureusement très confus ce bout là.
      S’il s’agit de dire qu’avec le libéralisme (sans hôpitaux publiques) c’est la mort partout bien au contraire. Typiquement les cliniques privées participent à l’augmentation de l’offre de soins, ce qui en fait ainsi baisser le prix.

    • @Stéphane Erard
      Restons calme… Mais c’est difficile parce que c’est vraiment, vraiment, énervant cette vulgate vote = gouvernement = démocratie qu’on nous rabâche à tire-larigot.
      Va falloir un jour en revenir à la base, à la définition : la démocratie c’est le gouvernement PAR le peuple. Pas le gouvernement élu. pas le vote. le Peuple. En entier. chacun de nous. pas la fraction majoritaire ni même ultra majoritaire, pas 50%+1 ni 65 % ni 95 % ni même 99,99 %. 100 %.
      Ce qui veut dire qu’opposer le marché à la démocratie c’est juste du grand n’importe quoi : le marché est la seule instance qui fonctionne par l’accort de tous les participants (ce qui ne veut pas dire qu’ils sont tous heureux, mais seulement qu’ils repartiront avec plus qu’ils n’ont apporté suite à une transaction qu’il auront approuvée).
      Le marché est l’incarnation la plus pure de la démocratie.

      Le marché a des défauts ? Certes. Ceux de la démocratie, ni plus ni moins. Pas besoin d’en faire la liste, ils sont connus. Si tu n’est pas content, même pas besoin de sortir du cadre, de fuir ou de t’expatrier. Libre à toi par exemple de fonder l’association des gens qui sont d’accord pour prêter à ton Kibboutz préféré à 0% pour qu’il rende tout le monde éternel au prix d’un interminable coma sous respirateur artificiel (car une vie ça n’a pas de prix, n’est-ce pas ?)

      Pour ton info, le PIB mesure une production, une variation de richesse ; pas une richesse et encore moins le bonheur. La satisfaction et le bien-être d’une gratuite soirée en amoureux sur la plage n’a rien a faire dans le PIB. Ni dans aucun instrument de mesure d’ailleurs : imagine un peu ta propre tête si un pauvre type à calculette se pointait pour te dire « Stephane, ta dernière soirée avec Julie a généré 147 point de bonheur pour toi (et 127 pour elle, pas terrible…) ». Surtout que les deux phrases suivantes serait immanquablement
       » vous nous devez 14,7 € au titre de la taxe sur le bonheur ajoutée » et
      « en outre, nous avons reçu 12 plaintes de personnes qui n’ont pas pu, à cause de vos agissements, sortir avec Julie, ce qui a causé une perte cumulée de 1053 point de bonheur national. Vous êtes en conséquence mis à l’amende 1053 € et il vous est interdit de recommencer sous peine de 6 mois d’emprisonnement ; nous sommes néanmoins conscient de la peine que cela vous cause et conséquence une indemnité de 147 € sera déduite de l’amende. Merci « 

      • bonjour P
        « Le marché est l’incarnation la plus pure de la démocratie »

        La démocratie c’est le peuple souverain, on fait tout les X années une élections pour désigner un souverain qui fera les désirs du peuple ( Le PROGRAMME ).
        Le marché ce sont des acteurs LIBRES qui librement font un contrat PONCTUEL.
        d’un coté une délégation de souveraineté révocable au bout de X ans, de l’autre des individus libres et responsables qui contractent ponctuellement.
        « Libre à toi par exemple de fonder l’association des gens qui sont d’accord pour prêter à ton Kibboutz préféré à 0%  »
        Oui oui cent fois oui !!!!
        Dans un système libéral on peut créer un kibboutz.
        Dans un système démocratique tu peux créer un kibboutz si la majorité le veux bien
        .

      • Mi-bullshit, mi-sornette, pas mal P

        🙁

      • « Le marché est l’incarnation la plus pure de la démocratie.  »

        Dans ton raisonnement, tu sembles oublier une chose.
        Qui permet au marché d’exister ? Qui en écrit les « lois » et surtout fait respecter ces lois ?

        Sans parler qu’ici tu ne t’occupes pas du fait que tout un chacun n’a pas le même accès à l’argent. Du coup, ça n’a rien d’une démocratie, mais plutôt d’une oligarchie.
        On prête plus volontiers aux riches qu’aux pauvres, pourtant les riches peuvent déjà vivre dignement, pendant que les pauvres, beaucoup moins.
        C’est un système asymétrique dans l’espace et dans le temps. Bref, une pyramide.

        Et t’appelles ça une démocratie pure ? o_o

        • Ignare.
          Historiquement les marchés préexistent aux lois. Et encore de nos jours il existe toujours un marché parallèle, « illégal » ou « informel », pesant entre 5 et 25 % du PIB officiel des pays développés (Et plus dans des pays en développement).
          Parce que la plupart des gens sont honnêtes et que ceux qui ne le sont pas sont rapidement mis hors marché.

          Par conséquent l’affirmation que les secondes sont nécessaires au premiers c’est juste n’importe quoi.
          Ce qui ne veut pas dire que les lois et les organes de régulations (justice) sont inutiles. Mais ce sont les marchés qui les rendent possibles, et pas le contraire.

          Ignare, bis.
          La démocratie ne repose pas sur l’égalité. Même au sein des citoyens de la démocratie athénienne, il y avait ceux qui était assez riche pour se payer le matériel militaire d’un Hoplite, et ceux qui ne pouvaient se payer qu’un coussin et une rame pour galérer au sens propre. Ils étaient tous citoyens quand même.

        • Ignare.
          Historiquement les marchés préexistent aux lois. Et encore de nos jours il existe toujours un marché parallèle, « illégal » ou « informel », pesant entre 5 et 25 % du PIB officiel des pays développés (Et plus dans des pays en développement) ; auquel il faut ajouter tout le commerce d’état à état, qui n’est régit par aucune loi.
          Parce que la plupart des gens sont honnêtes et que ceux qui ne le sont pas sont rapidement mis hors marché.

          Par conséquent l’affirmation que les secondes sont nécessaires au premiers c’est juste n’importe quoi.
          Ce qui ne veut pas dire que les lois et les organes de régulations (justice) sont inutiles. Mais ce sont les marchés qui les rendent possibles, et pas le contraire.

          La démocratie ne repose pas sur l’égalité. Même au sein des citoyens de la démocratie athénienne, il y avait ceux qui était assez riches pour se payer le matériel militaire d’un Hoplite, et ceux qui ne pouvaient se payer qu’un coussin et une rame pour galérer au sens propre. Ils étaient tous citoyens quand même. Que tu puisse tout acheter sur le marché ou seulement un quignon de pain change évidemment ta situation pratique, mais ça ne change pas tes rapports de pouvoir ni la fondamentale égalité. Je suppose que tu fais partie des ces zozos pour qui le marché c’est la ploutocratie ? Un ploutocrate c’est un type qui a le pouvoir et prend ce qu’il veut (et il importe peu de savoir qu’il a le pouvoir parce qu’il est riche, si il l’avait par héritage ou par force ou parce qu’il est le plus beau parleur ce serait pareil) ; un riche sur un marché c’est un type qui ne prend rien, et devra donner des biens pour une valeur équivalente à ce qu’il souhaite acquérir, et avec l’accord du vendeur. même à la CGT on peut faire la différence entre un rapport de force et un rapport d’échange libre, non ?

      • Ton dernier chapitre est quand même collector.
        Tu parles de démocratie pure dans le marché, mais tu soumets à l’argent le fait que ma potentielle Julie, décidant par elle-même (gageons que je ne l’ai pas obligé à passer la soirée avec moi sinon avec mon charisme universellement reconnu -_-« ) de passer la soirée avec moi, donc, aurait entraîné une chute du % de bonheur.
        Mais il ne s’agit pas de ça, ici.
        Ceci appartenant au domaine privée.

        Par contre, la santé, le fait qu’on ne meurt pas de faim, qu’on puisse habiter dans des logements décents (et donc à prix abordables), font partis des problématiques publics dans notre pays (en tout cas dans notre pays au moins). C’est pour ça qu’il y a les 20% logements, qu’on a fait la sécurité sociale, le chomâge (toutes ces choses qui font parti des « droits sociaux » et que les néo-libéraux, dans leur novlangue, appels « assistanat »).

        Ce que je dis, c’est que la richesse des services publics n’est pas pris en compte dans le PIB (sinon en comptabilisant les dépenses, puisqu’on est incapable de calculer la plus-value dégagée pour la société grâce à ces services publics).
        Si on calcul le coût pour la société (pour les gens) de produits similaires proposés par le privée, ça sera moins cher mais en moindre qualité ou beaucoup plus chers pour une qualité comparable au service public (et encore une fois, l’exemple de l’eau, de l’EDF, entre autres, le prouvent).

        Vous voulez détourner mon propos en immisçant dans notre dialogue des phénomènes purement privées à des problématiques sociales ?
        C’est indécent et hors-propos.

        Pour revenir à un autre sujet abordé dans un autre commentaire, celui de l’accès à l’argent pour l’Etat, c’est exactement la même chose.
        Avant, il y avait un secteur public, la Banque de France, qui financait l’Etat. Ca ne coutait pas grand chose, d’ailleurs la France n’était pas endettée avec 73. Maintenant qu’on a « délégué » ça au service privé « le marché », on se retrouve endetté, on ne peut plus faire société comme on l’entend. C’est l’hégémonie d’une pensée néo-libérale.

        • L’entrée à la CGT, c’est sur concours ?

        • Ce n’est pas moi qui soumet à l’argent ta relation avec une potentielle Julie, je ne fais qu’attirer ton attention sur les inévitable conséquences d’une mesure officiel du bonheur (Cf. récente proposition de loi japonaise de taxe sur la beauté …).
          Nous somme bien d’accord, ce genre de relation est et doit rester du domaine privé. Mon propos est de dire que ça implique de ne pas chercher à mesure le bonheur, parce que sinon on aura le genre de dérive que je décris et dénonce (second point que manifestement tu n’a pas compris).

          Manifestement tu répètes comme un perroquet la vulgate socialo-étatiste ; le seul problème c’est qu’elle est historiquement fausse. La sécu par exemple n’est pas une invention du CNR en 1945 pour lutter contre la pauvreté, c’est une invention de Vichy en 1941 pour détruire ou du moins prendre barre sur les organismes d’origine syndicale ouvrière qui assurait la solidarité entre les membres, ainsi que pour chopper les réserves financières accumulées et contrôler les flux financiers futures correspondant ; et ce à l’exemple de Bismarck, qui crée la même chose en Allemagne non pas par esprit social, mais par esprit politique, pour couper l’herbe sous le pied aux organisations ouvrières.
          Même calembredaines sur la situation avant 73 et les conséquences de la fameuse loi. Là encore vous répétez bêtement sans même chercher à vous informer à la source, à lire les textes avant et après.

          Quand à votre dernière phrase, elle est pas collector, elle signe le niveau de votre pensée. C’est toujours rigolo d’entendre le mantra « hégémonie de la pensée néo-libérale » dans notre pays où la part des prélèvement obligatoires et des dépenses publiques ainsi que des interventions publiques (mangi-bougisme, catastro-climatisme, etc.) ne fait que croitre … On se demande quelle serait la place de l’état si la pensée « néo-libérale » n’était pas si forte … Arf.

    • S’il y a de l’inflation, les salaires vont augmenter.
      Non. Ils n’augmenteront pas. Le Smic est plus ou moins indexé sur l’inflation, ce qui peut entraîner un début de spirale inflationniste, mais il serait dans ce cas désindexé à plus ou long terme. Dans les années 1970, l’inflation a entraîné une hausse des salaires, jusqu’au plan de rigueur de 1983.
      Le coût de l’argent est décidé par ceux qui prêtent. Le citoyen qui bénéficie des services publics, qui critique l’ultra-libéralisme, est le même qui refuserait de payer s’il voyait tout ce qu’il paie en TVA, cotisations, et impôt sur le revenu. Et en rémunération de l’épargne. C’est le problème : chacun veut tout sans payer. Les politiciens promettent la lune en cherchant à faire en sorte que personne ne voit ce qu’il paie.
      Si chacun est conscient de ce su’il paie pour les services publics, l’accepte, et si ce prélèvement ne produit pas d’effet d’éviction qui ralentit l’économie, pas de problème. Mais, aujourd’hui, personne ne voit ce qu’il paie, tout le,monde croit que les autres paient. Et il y a un effet d’éviction.
      Pour le libéralisme, une vie n’a pas de prix. La vie, c’est la liberté. Ce n’est pas monétisable. La santé, c’est la responsabilité de chacun. Le bien être, c’est subjectif : aucun Etat ne peut décider de MON bien être. C’est valable pour chacun d’entre nous.
      Le libéralisme se moque du PIB. Chacun est libre. Si les décisions libres et individuelles de chacun amènent une baisse du PIB car, en moyenne, chacun veut moins consommer et moins produire, cela ne pose aucun problème au libéralisme. Le PIB, et la quête de la croissance, sont des notions keynésiennes. Des promesses keynésiennes : la croissance, coûte que coûte.

    • « à la fin, vous dites qu’emprunter à la BCE ou la BdF entrainerait une inflation. C’est sûrement vrai, mais s’il y a inflation, ça veut aussi dire que les salaires vont augmenter. »

      Pas forcément. Si la création monétaire ne fait que courir après les destructions de valeur de capitalisation (tendance déflationniste), alors nos salaires n’augmenteront pas, tandis que les prix, eux, monteront lentement mais sûrement. C’est ce qui est en train de se produire ces jours-ci: cela s’appelle la stagflation (stagnation – des revenus donc aussi des salaires – et inflation – des prix sauf celui du travail).

  • Et encore plus loin, il s’agit des dépenses en % du PIB. Si on parle en chiffres absolus, celles-ci ont encore plus augmenté.

  • Des marxistes qui truquent les chiffres ? Quelle surprise !

  • « Or, la création monétaire à richesses réelles égales entraine une hausse globale des prix et c’est la bonne vieille inflation qui permet à l’Etat et à ses protégés de « s’enrichir sur notre dos » comme ils disent… »

    Mais ça reste une inflation beaucoup moins importante que le fait d’emprunter via une banque privée. Emprunter via des banques privées augmente l’inflation car ils rajoutent du taux d’intérêt, donc de la masse monétaire augmente. (L’inflation c’est la masse multiplié par la vitesse.)

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Nommé ministre du logement jeudi 8 février, Guillaume Kasbarian avait accordé un entretien à Contrepoints en novembre dernier en tant que député Renaissance de la première circonscription d'Eure-et-Loir et président de la Commission des affaires économiques.

 

Contrepoints : Bonjour Monsieur le Député, merci d’avoir accepté de nous accorder cet entretien. Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent peut-être pas, pourriez-vous nous parler de votre parcours et nous raconter ce qui vous a amené à vous engager en politique et à ... Poursuivre la lecture

La DREES a publié le 14 décembre dernier une étude qui révèle, que pour la septième année consécutive, la France est championne européenne des dépenses sociales. Celles-ci représentent 32,2 % du PIB, alors que la moyenne des pays de l’OCDE se situe à 21 %.

Mais, dans le même temps, le taux de pauvreté augmente dans notre pays : entre 2004 et 2021 le nombre de pauvres (seuil à 50 % du niveau médian) est passé de 4,2 à 5,2 millions de personnes. Pourquoi nos dépenses sociales sont-elles aussi élevées ? Comment continuer à les financer ?<... Poursuivre la lecture

L’Institut économique Molinari a publié une étude inédite visant à comparer le rapport coût/efficacité des différents pays européens en termes d’éducation et de formation. Elle analyse 30 pays européens et effectue trois comparatifs : le premier sur l’éducation primaire et secondaire, le second sur le supérieur, et le troisième sur l’ensemble du système de formation.

 

Un manque d'efficacité global autour de 16 milliards d'euros

La France se situe à la 22e place sur les 30 pays d’Europe étudiés. Au titre du primaire, du sec... Poursuivre la lecture

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