Fonction publique, la grève est à nos frais

En dépit des rodomontades des différents gouvernements, on paie toujours les jours de grèves, sinon en totalité, du moins en grande partie. C’est à nous que la grève coûte cher.

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Fonction publique, la grève est à nos frais

Publié le 24 mai 2012
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En dépit des rodomontades des différents gouvernements, on paie toujours les jours de grèves, sinon en totalité, du moins en grande partie.  C’est à nous que la grève coûte cher.

Par Guirec Le Guen
Article publié en collaboration avec le Cri du Contribuable.

Dans la fonction publique française, la grève est une institution.

C’est même une institution vénérable puisqu’elle constitue l’un des principaux droits nouveaux contenus dans le statut Thorez de 1946. Le remettre un tant soi peu en cause, c’est s’en prendre aux fonctionnaires, c’est-à-dire aux gardiens de l’intérêt national et mieux encore, aux gardiens de la justice sociale. On l’a vu lors de la tentative de mettre en place un service minimum élargi, au début du quinquennat de Nicolas Sarkozy. L’idée même de service minimum résonnait comme un blasphème épouvantable.

Selon l’administration, le nombre de jours perdus pour « fait de grève » a été de 1 851 083 en 2010, uniquement pour les ministères. Entre 1999 et 2010, 1,45 million de jours ont été perdus en moyenne chaque année. Ce chiffre concerne les personnels de l’État, de la Caisse des dépôts, de France Télécom et de La Poste

Il est vrai que fonctionnaires et para-fonctionnaires du secteur public font volontiers la grève. On a vu ainsi, en 2010, les agents des transports en commun (SNCF, RATP)  débrayer contre un texte qui ne les concernait nullement.

Incitation à la grève

Il est vrai que les fonctionnaires grévistes ne risquent pas grand-chose pour leur salaire. Aux termes de la loi, une journée  de grève donne lieu à une retenue d’une journée de salaire sur un mois. C’est ce que l’on appelle le « trentième indivisible ». Dans la réalité, les retenues prévues sont appliquées plus que mollement au point que l’on peut parler d’une véritable incitation à la grève.

En dépit des rodomontades des différents gouvernements, on paie toujours les jours de grèves, sinon en totalité, du moins en grande partie. Mieux encore : plus la grève est longue, plus le paiement des jours de grève fait partie des revendications non négociables, ce qui entraîne trop souvent le durcissement des conflits et un véritable désastre économique puisque l’argent dépensé est le fruit d’un non-travail. C’est à nous que la grève coûte cher.

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