Banqueroute de l’État francais, ça avance

Mais au fait… cela fait un moment qu’on n’a pas parlé de l’avancement de la déroute financière de l’état français, non ? Faisons un bref point.

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Banqueroute de l’État francais, ça avance

Publié le 18 mai 2012
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Mais au fait… cela fait un moment qu’on n’a pas parlé de l’avancement de la déroute financière de l’État français, non ? Faisons un bref point.

Par J. Sedra.

Mais au fait… cela fait un moment qu’on n’a pas parlé de l’avancement de la déroute financière de l’état français, non ? Faisons un bref point.

L’Assistance publique – Hôpitaux de Marseille ne peut plus payer les médecins et les pharmaciens, à commencer par les externes (les fournisseurs indépendants sont, de longue tradition française, la variable d’ajustement si pratique dans les problèmes de trésorerie publique, ce ne sont pas les experts judiciaires indépendants qui me contrediront…). Cela a commencé par un coup de rabot unilatéral sur certaines primes, puis par un arrêt pur et simple du paiement des gardes, et enfin, ce n’est pas encore tout à fait officiel mais presque, le non-paiement des externes en pharmacie (les médecins externes étant les prochains sur la liste). Les difficultés de son bailleur de fonds principal, Dexia, auraient commencé à faire tomber ce domino-là. Je vous laisse deviner quels autres dominos il y a derrière les hôpitaux publics marseillais.

Hmm, une entité croulant sous les dettes, en déficit chronique, irréformable pour cause de rigidité syndicale et de collusions d’intérêts à tous les niveaux (tout le monde essaie de faire porter les économies nécessaires par les autres), qui liquide ses biens immobiliers pour réduire ses pertes sans pouvoir les étancher, qui a tout à coup plus de mal à emprunter, dans de moins bonnes conditions, au point de ne bientôt (d’ici septembre) plus pouvoir faire face à ses dépenses courantes… c’est curieux, ça me rappelle quelque-chose…

Dans un autre domaine qui n’a aucun rapport, mais non mais non je vous dis, l’État français continue d’avoir du mal avec le paiement des soldes de militaires. En mars, c’étaient les soldes de la Marine. En avril, l’Armée de Terre (à nouveau, après octobre 2011). En parallèle, depuis 2009, les fournisseurs du ministère de la Défense (de grosses boîtes comme Dassault, mais aussi beaucoup de PME) trinquent aussi. Il y en aurait pour 2 milliards d’euros, une paille.

Les 30 premiers jours de l’élection présidentielle de François Hollande vont être décisifs pour l’avenir de l’État français : par exemple, pour Nicolas Doze, chroniqueur incisif de BFM-TV, la note de crédit de la France sera certainement dégradée à nouveau avant le mois de juin. Et il y aura des adjudications de France Trésor (des ventes de dettes supplémentaires) chaque jeudi. Avec des taux d’intérêt à l’emprunt flirtant avec les 5%, il sera tout simplement impossible de faire l’économie de faire des économies. L’absence de la dette publique dans la campagne présidentielle et dans les débats, tout comme dans les préparatifs de la campagne législative, montre à quel point les politiciens français préfèrent nier leurs crimes financiers contre le peuple, jusqu’au bout, à tout prix. Aucun d’entre eux n’a signifié le début d’une once de plan de contingence pour parer à l’amplification brutale des chocs de trésorerie, ceux mentionnés plus haut étant simplement tus, balayés sous le tapis médiatique jusqu’au second tour.


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  • A l’heure actuelle la France profite du « encore pire » d’a cote (grece- espagne- portugal-Italie) qui donne a la France et sont legendaire savoir faire fiscal des allures de valeur sure. Mais pour combien de temps? Des que les premeieres difficultes de remboursement apparaitront ce sera la debandade des banques. En somme, tant que l’Etat preferera avoir des difficultes a payer ses fonctionnaires plutot que des difficultes a payer ses interets (on choisit ou on met la difficulte hein…) tut ira « relativement bien » dans le sens ou les banques continueront a croire que le France se saigne pour eux et va continuer a le faire. Mai des que la pression syndicale et la proximite de elections suivants fera privilegier un peu d’electoralisme financier, alors la ca va etre vraiment TRES TRES fort comme choc. C’est bien simple, les banques arreteront de preter et meme si elles veulent preter, personne ne pretera aux banques qui pretent a la France, et la riviere de capitaux sera un oued asseche.

    C’est a ce moment que tout se jouera: Soit on liberalisera, soit on fera un despotisme agrave avec fermeture de frontiere etc…

    • Je ne sais pas si vous avez suivi hier soir notre ministre chargé du gosplan, Sieur de Montebourg. Ce dernier veut un retour au protectionnisme, et une politique industrielle basée sur la planification. Bref, il veut tout ce qui ne marche pas et n’a jamais marché. Vous savez donc à quoi vous attendre pour las années à venir : toujours moins de liberté et toujours plus de restrictions. L’avenir s’annonce radieux ! Ou pas….

    • M’est avis qu’on fera un despotisme aggravé avec fermeture des frontières. Les Français sont tellement allergique au libéralisme qu’ils préfèreront une dictature…. tout en en mettant la faute sur le libéralisme

      • On me parle de temps en temps du problème de la dictature libérale…
        Voyez où nous en sommes… 🙁

        • La faute n’est-elle pas aux libéraux aussi, d’avoir soutenu depuis longtemps la droite qui n’est finalement pas plus libérale que la gauche ? Elle aura permis l’association du mot libéral à la politique économique menée par le PS et l’UMP…

          Quant au qualificatif dictature, les gens vivent tout cela comme imposé de force, contre leur volonté… c’est bien ça une dictature, quand bien même elle serait des libertés 😉

          • La faute aux 1.0% de libéraux que compte la France ?

            C’est plutôt une allergie naturelle de collectivistes à la liberté des autres tout simplement.

        • C’est d’autant plus vrai que le mot « ultra-libéral » est tellement dit et redit par tout le monde que les gens n’ont plus que ce mot en tête pour désigner un bouc emmissaire. Demandez dans votre entourage qui serait pour une abolition de la Sécu pour une assurance ou une mutuelle (dans un libre marché). Le résultat est stupéfiant (dans le mauvais sens).

          • J’ai tenté une fois récemment et bien je ne recommencerait plus en France : « égoïste … individualiste… petit con … tu ne penses qu’à toi et tu ne penses pas au petit diabétique qui doit payer chaque mois ses médicaments , comment il ferait sans nous … moi je suis même prêt à payer plus d’impôts tant que la Sécu reste comme elle est c’est à dire qu’elle soigne pour pas chère tout les Français … » et autres conneries infâmes !

          • @ sheybame

            À celui qui dit « la Sécu soigne pour pas cher », il suffit de lui expliquer combien ça lui coûte, lui expliquer que l’État prend au Français moyen à 1500€ net/mois, 15000€ par an (*) sur son travail pour le donner à la sécu. En général la première réaction c’est la négation, tellement le montant paraît élevé. Il suffit ensuite d’expliquer le calcul du chiffre et de montrer par A+B que ce chiffre est tout à fait exact, et même en dessous de la réalité. Et on termine par « imagine la super assurance/mutuelle que chaque Français pourrait se payer si l’État le laisser l’utiliser comme il l’entend ».
            Si la personne en face rétorque « OK, mais les plus pauvres ne pourront pas se la payer et mourront par milliers dans les rues », on parle du chèque-santé (dégressif en fonction du revenu) pour les plus modestes.

            Et quant à ceux qui disent « le petit diabétique qui doit payer chaque mois ses médicaments , comment il ferait sans nous », il suffit d’expliquer que c’est justement le principe d’une mutuelle que de l’aider, et demander ensuite pourquoi diable l’État devrait nous forcer à choisir la Sécu plutôt que de nous laisser libre de choisir la mutuelle de notre choix (qui, rappelons-le, va aider le petit diabétique qui doit payer chaque mois ses médicaments).

            (*) Le calcul est simple, pour les salaires supérieurs à 1,2 SMIC tout du moins: il suffit en gros de multiplier le salaire net mensuel par 10 pour obtenir une bonne approximation du montant annuel des charges sociales.

  • Dans une situation d’insatisfaction généralisée qui monte, de chômage massif et d’absence de perspectives de la jeunesse, d’instabilité, voire de troubles potentiels, ne pas payer ses soldats.

    Riche idée.

  • Les externes dont ils parlent au début du billet, ce sont les étudiants en médecine en 4ème, 5ème et 6ème année de médecine, déjà payés des clopinettes pour le travail fourni, et non pas des prestataires extérieurs.

    (même s’ils parlent de nouveau des externes plus bas)

  • depuis quand les taux d’intérêt de la France frisent les 5% ??? La semaine dernière ce n’était pas le cas ! Etant en déplacement, je n’ai pas suivi l’actu pour les émissions de mercredi et jeudi … Quel était le taux d’intérêt ? Où en sont les CDS ?

    • On en est encore à 3,5% environ, mais je voulais dire (peut-être maladroitement) que nous allons vers les 5% à l’avenir et donc que les marges de manœuvre, déjà fortement étirées (vu le « crédit fournisseur » que se permet l’état) risquent de claquer.

      • La dernière adjudication à 10 ans s’est faite à 2.85%, ce qui est encore plus bas que la précédente. Néanmoins, il en faudrait peu pour voir cet excellent indicateur remonter. On verra comment il évoluera lorsque le gouvernement mettra en place ses couteuses nouvelles dépenses: retraite à 60 ans et embauche de nouveaux fonctionnaires. A l’heure actuelle, il faut penser que nous vivons encore en état de grâce.

  • Il y a eu un homme qui a parlé économie un seul il en parlait dans tous ses meeting (j’étais à celui d’Angers) il apportait une solution pas couteuse mais qui aurait pu sauver la sécu en attendant mieux. Il a conscience que l’école n’est pas à son niveau dans le pays de Molière et sa suite. Il a conscience que toujours demander plus n’est pas la solution, mais pour sortir de la crise il fallait ne pas faire plaisir et donc supprimer dans un premier temps les niches fiscales pour récupérer dans les plus bref délai 140 milliards en deux ans et voir où les subventions n’étaient pas en adéquation avec le rôle de l’état y compris pour les entreprises. J’arrête il faudrait juste lire son livre pour le savoir.
    A par lui vous avez entièrement raison.
    Il est arrivé 5 ième il n’aurait peut être pas sauvé la France mais il aurait peut être donné le ton pour cela.
    Amicalement votre

  • Les commentaires sont fermés.

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