Hollande, le retour de bâton

En France nous avons un espoir d’échapper à la tornade rouge, ce sont les législatives, qui offrent l’occasion d’un troisième tour. Profitons en pour donner des leçons. Il faut reconnaître cependant, que les candidats ne sont guère favorables à la vérité économique, laquelle conduit à la liberté et donc à la richesse pour tous !

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Hollande, le retour de bâton

Publié le 16 mai 2012
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En France nous avons un espoir d’échapper à la tornade rouge, ce sont les législatives, qui offrent l’occasion d’un troisième tour. Profitons en pour donner des leçons. Il faut reconnaître cependant, que les candidats ne sont guère favorables à la vérité économique, laquelle conduit à la liberté et donc à la richesse pour tous !

Par Michel de Poncins.

Le soir du 6 Mai, la rue à partir de 20 heures offrait un spectacle irréaliste. Des gens très riches à bord de motos surpuissantes et de splendides voitures clamaient leur joie et criaient victoire. À la Bastille ils accouraient pour applaudir le nouveau président sur fond de drapeaux rouges et de poings levés en signe de haine. Quelles étaient leurs motivations ? Il y avait bien sur tout un mélange de diverses tendances. La déception vis-à-vis de Sarko était bien là ; ayant outrageusement favorisé ses ennemis, ce dernier avait perdu ses amis ; et puis le bling-bling et le Fouquets… Le coup par derrière de François Bayrou était déterminant ; dans ce bazar électoral où tout est sans cesse à vendre, ce dernier avait sans doute estimé le prix éventuellement proposé inférieur à ses ambitions !

Par delà toutes les explications possibles et en filigrane, il devait y avoir une dominante : l’espoir de devenir plus riche grâce à la chasse aux riches promise par le nouveau président. Cela vaut la peine de l’analyser.

La chasse aux riches

Remarquons d’abord que le nouveau président doit avoir un problème psy. Il est très riche lui-même par ses multiples fonctions dont les avantages directs ou indirects sont immenses. Dès le soir de son élection, il l’a montré en louant pour 120 000 euros un jet privé spécial pour aller de Tulle à la Bastille sans que personne ne trouve cela anormal. Être très riche et détester les riches le place devant un dilemme psychologique grave !

Chacun légitimement peut espérer devenir plus riche quitte, ensuite, à faire bon usage de sa richesse. La richesse collective ne peut résulter que de l’addition des efforts de chacun dans ses objectifs personnels. Adam Smith écrivait que ce n’était pas de la bienveillance du boucher qu’il attendait son diner mais de son intérêt. Dans l’ordre normal et moral des choses, cela doit arriver par plus de travail, plus d’épargne, plus de talents, plus d’efforts. Un des moyens principaux d’accroître à la fois sa propre richesse et celle de la nation est l’intervention des entrepreneurs ; en combinant sans cesse des capitaux, du travail, de la recherche, et maints autres éléments, ils créent des surplus qui n’existeraient pas sans eux ; ce type d’action est aussi bien valable pour l’entreprise d’un seul que pour celle de milliers de personnes.

Avec Hollande la sagesse immémoriale des nations est renversée. La meilleure façon d’améliorer son diner deviendrait de voler le boucher. En effet, en chassant les riches de toutes les manières l’on entretient l’espoir fou de partager la richesse comme un gâteau dont la dimension est connue et que des enfants turbulents se disputeraient.

Les erreurs de raisonnements sont évidentes et les riches fêtards de la Bastille devraient le savoir.

D’abord, la richesse collective et personnelle varie sans cesse ; tel qui est riche aujourd’hui l’est moins demain et peut-être plus du tout. Ensuite, les super riches étant chassés définitivement ne seront plus là pour irriguer l’économie. Plus grave encore, cette chasse ouverte touche les jeunes entrepreneurs ; à l’heure où la circulation des gens et des capitaux est au maximum, pourquoi fonder son business en France avec la quasi certitude de se voir priver soi-même ou sa famille de ses efforts ? Reste l’espoir déraisonnable et peu charitable de ruiner son voisin de palier dont la voiture est spectaculaire et qui dispose de trois résidences : il faut être obtus pour ne pas comprendre que cet espoir ne donnera rien de plus à l’immense foule des moins riches. Quant aux pauvres ils seront laminés et iront faire le succès des restos du cœur.

Des taxes en cascade

La vérité sur le vrai programme n’a pas tardé et les médias ont révélé le véritable déluge fiscal qui va s’abattre dès juillet et qui atteindra 14 milliards d’impôts. De la taxation à 75% des revenus annuels dépassant 1 000 000 d’euros ; on nous dit que ce n’est pas grave car cela ne touche que 10 000 personnes ; évidement les avocats suisses, belges et britanniques se frottent les mains et attendent les bras ouverts de nouveaux clients. Plusieurs niches fiscales seront rognées avec une agression particulière contre la niche favorisant les aides à la personne qui sont très créatrices d’emplois. S’ajoute un système compliqué de plafond global des niches fixé à 10 000 euros par an et par ménage. Au menu, aussi, une tranche supplémentaire d’impôt sur le revenu à 45% pour les revenus de plus de 150 000 euros par part. L’ISF sera rétabli dans son ancien barème ce qui l’alourdira. Les droits de succession seront aggravés aussi. Les sociétés seront à la fête avec une modulation de l’impôt selon leur taille et les bénéfices redistribués (sic). Une loi de décentralisation à l’automne verra de nouvelles modifications : la perpétuelle bougeotte fiscale et sociale est une des causes majeures de la panne de croissance.

La pensée unique totalitaire

L’explication ultime tient dans certains articles de la Pensée Unique Totalitaire (P.U.T). Le nouveau président y adhère de tout son cœur et le tam-tam médiatique les répand sans vergogne.

L’austérité est un passage obligé pour le peuple, les politiciens n’en souffrant pas, sauf à la marge. Pas de véritables économies mais des dépenses à tout va. La politique publique de croissance doit résoudre tous les problèmes : c’est faux car la croissance ne peut venir que du privé, toute politique publique de croissance étant vouée à l’échec. Enfin, l’Europe et son appendice monétaire, l’euro, sont l’objet de tous les espoirs, alors qu’elle crée, elle-même, la panne de croissance.

La « Reine de Prusse », Angela Merkel, qui est au centre du dispositif, adhère totalement à cette « P.U.T. ».

En France nous avons un espoir d’échapper à la tornade rouge, ce sont les législatives, qui offrent l’occasion d’un troisième tour. Profitons en pour donner de bonnes leçons.

Il faut reconnaître, cependant, que les candidats de toutes sortes ne sont guère favorables à la vérité économique, laquelle conduit à la liberté et donc à la richesse pour tous !

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  • Bonjour,
    Par curiosité, d’où vient cette info : « il l’a montré en louant pour 120 000 euros un jet privé spécial pour aller de Tulle à la Bastille » ?

  • Oui, l’information économique et même l’information tout court des citoyens laisse de plus en plus à désirer. Cet article met le doigt là où ça fait mal : le fonctionnement de la démocratie française, de ses débats politiques et de ses médias : http://www.eradiquons.fr/?p=881

  • imaginer qu’il n’y aura pas une majorité de députés pour soutenir Hollande c’est complètement farfelu
    l ensemble des electeurs n’est pas idiot et n a aucune envie de voir un blocage politique du pays (comme en Grèce)

    • La France n’était pas « bloquée » en 1986 et en 1993, que je sache; La Vème République est conçue pour y faire face.

      • La Ve république a été imaginée de telle sorte que le Président démissionne en cas de défaite aux élections législatives. C’est une erreur de croire que la cohabitation serait neutre pour le pays car elle dilue les responsabilités.

        • Quel serait le pire dans la situation actuelle : tous les pouvoirs à la gauche ou un gouvernement de droite? Au vu de ce que promet Hollande, rappelé ici par M De Poncins, une cohabitation semble être un moindre mal..

          • Qui a dit qu’il y aurait un gouvernement de droite en cas de victoire de l’UMP aux législatives ?
            Le président de la république n’a aucune obligation légale de choisir le 1er ministre dans la majorité parlementaire, il s’agit d’un mythe. Cependant, cela se fait parce que cela facilite l’interaction gouvernement / parlement. D’ici à ce qu’Hollande choisisse de ne pas suivre cette « règle »…

  • Pour les libéraux, une seule solution : s’abstenir aux législatives.
    L’état-providence a fait faillite, mais pour que les Français comprennent bien la leçon, il faut qu’elle leur soit donner par une gauche ayant tous les pouvoirs.
    De cette manière, elle ne pourra pas se défausser.
    Hollande comme liquidateur judiciaire de l’état-providence, me semble une bonne chose.

  • Pas vraiment lu l’article, juste en diagonale, veuillez donc excuser un éventuel hors-sujet. Je crois qu’il est nécessaire, vital même, que la gauche gouvernementale remporte la victoire la plus large possible aux prochaines législatives. Ce faisant, elle contrôlera pour la première fois de l’histoire de la cinquième république, toutes les institutions françaises : seule l’assemblée nationale reste à conquérir à ce jour. La politique victimaire rejetant la responsabilité de l’échec sur quelqu’un d’autre ne fonctionnera pas longtemps, et perdra rapidement toute crédibilité. Les rares français qui en doutent encore verront et, encore plus important vu que les gens votent « avec leurs tripes » plutôt que de façon rationnelle, SENTIRONT ce que l’étatisme signifie réellement. Ainsi que le peu de différence avec la droite classique boboïsée (je revendique le prix de l’euphémisme du mois, saisi!) Ils seront dès lors ouverts à un véritable changement, et c’est là que nous intervenons. En résumé Toute victoire d’un homme de droite lors de ces élections sera contre-productive dans le contexte actuel : la France a manifestement BESOIN d’expérimenter l’étatisme sous toutes ses formes, via le socialisme d’abord cryptique (UMP) , cette fois revendiqué (PS) et peut-être bien nationaliste dans quelques temps (FN) , pour comprendre. Et bien soit, qu’elle expérimente!!! De plus, avec l’apocalypse financière désormais inévitable, le meilleur gouvernement du monde aurait du mal à se faire accepter sur le long terme par un pays dont l’histoire montre sa tendance centralisatrice et collectiviste. Enfin, il y a le fameux principe de désinfection : reconstruire une droite qui y ressemble réellement. Vu le contexte socio-politique de mon secteur (Martinique) il est hautement improbable qu’un candidat de droite l’emporte, mais s’il y a le moindre risque en dépit de la perception de l’homosexualité par mes compatriotes, que les choses soient claires : je voterai pour le candidat de gauche.

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