Les 9 réalités économiques que chaque citoyen devrait connaître avant de voter

La campagne présidentielle étant médiocre et éloignée des réalités, voici un dossier économique pour que les Français puissent se déterminer en connaissance de cause lors des prochaines élections.

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Les 9 réalités économiques que chaque citoyen devrait connaître avant de voter

Publié le 29 mars 2012
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La campagne présidentielle étant médiocre et éloignée des réalités, voici un dossier économique préparé par Charles Gave, Président de l’Institut des Libertés, pour que les Français puissent se déterminer en connaissance de cause lors des prochaines élections.

Par Charles Gave

1. Le poids de l’État dans l’économie française

Tous les trimestres, l’INSEE publie la « valeur ajoutée » créée par chaque secteur de l’économie française. Il est donc très facile de séparer les secteurs étatisés (Administration, Santé, Transports, Éducation) des autres secteurs dont nous supposons qu’ils sont les secteurs libres. Il suffit ensuite de calculer le ratio entre le secteur libre (où quantités et prix sont déterminés par le rapport entre l’offre et la demande) et le secteur administré dans lequel rien de tel ne se produit et où les quantités et les prix sont déterminés par des décisions politiques ou administratives, pour se faire une idée du poids de l’État dans le système économique. Le graphique ci-dessous donne ce ratio depuis 1978.

Deux remarques sur ce graphique :

  1. Il donne une bonne idée des évolutions de l’économie capitaliste ou concurrentielle où les choix s’effectuent librement par rapport à l’économie administrée où le monopole étatique règne en maître.
  2. Il  sous-estime le poids de l’État français dans l’économie dans la mesure où de nombreuses activités sont de fait ou de droit contrôlées par l’État. Ne sont prises en compte ici que les activités totalement étatiques.

Depuis 1978 (date du début des statistiques dans ma banque de données), le poids de l’État n’a cessé de croître, cycle après cycle comme en fait foi la tendance linéaire (droite des moindres carrés). Dire le contraire est un mensonge.

2.  Croissance structurelle de l’économie française

La croissance structurelle de l’économie française, que je définis comme le taux de croissance moyen du PNB en VOLUME sur sept ans ne cesse de baisser depuis 1978, comme en fait foi le graphique suivant.

Depuis 1978, le taux de croissance moyen sur les sept années précédentes est passé de prés de 4%  à un peu plus de 1%, ce qui ne peut s’expliquer ni par la démographie, ni par l’évolution technologique, ni par la globalisation, puisque des pays similaires à la France n’ont pas connu une telle évolution (Suède, Canada etc.)

L’explication est fournie par le graphique suivant qui fait la synthèse des deux premiers.

3. Croissance de l’État et croissance économique

Comme chacun peut le voir, passé un certain point (entre 30 et 40% du PNB), la hausse du poids de l’État dans l’économie déclenche une baisse structurelle du taux de croissance de l’économie sous-jacente. Un poids plus élevé de l’État, partout et toujours, a amené à un ralentissement de la croissance.

J’ai le même graphique sur les USA, la Grande Bretagne, le Japon, le Canada etc., et les résultats sont les mêmes partout. Je ne dis pas que l’État est inutile, je dis que passé un certain point, la croissance de l’État devient nuisible, ce qui n’est pas la même chose. Et ce point a été passé en France il y a longtemps.

La raison en est très simple : dans le secteur de l’économie libre, quand une activité n’a plus de clients solvables, elle disparaît. Rien de tel dans le secteur public qui continue à gaspiller capital et main d’œuvre. Ces gaspillages entraînent une baisse du taux de croissance structurelle. C’est pour cette raison que l’URSS a sauté et que le mur de Berlin est tombé…

Ce graphique illustre parfaitement à quel point toute politique de relance keynésienne est une foutaise, puisqu’elle entraine toujours un accroissement du poids de l’État dans l’économie et donc une baisse de la croissance structurelle. Pour éviter un ralentissement de court terme, ces politiques mettent en danger la croissance future.

La croissance du poids de l’État a, comme je vais essayer de le montrer maintenant, d’autres conséquences négatives qui toutes contribuent au ralentissement de la croissance.

4. Croissance de l’État et Chômage

Plus l’État croît en pourcentage du PNB, plus le chômage augmente, comme le montre fort bien le graphique ci-dessous

Sur ce graphique, pour qu’il soit lisible, j’ai procédé à un petit changement. Le ratio entre le secteur privé et le secteur public est toujours le même, mais j’ai simplement inversé l’échelle de gauche. De ce fait, il peut se lire non comme un graphique illustrant la décroissance du secteur privé, mais comme un graphique illustrant la croissance du secteur public en pourcentage du PNB.

J’ai également avancé d’un an le ratio pour une raison très simple : il faut à peu près un an pour qu’un accroissement du poids de l’État se traduise par une augmentation du chômage, le contraire étant vrai également.

Tout semble indiquer que la France va connaître une forte augmentation du chômage dans les mois qui viennent, ce qui semble avoir bien commencé. Une règle approximative serait que chaque fois que l’État ou les collectivités locales embauchent un fonctionnaire cela « crée » deux chômeurs. Mais l’accroissement du poids de l’État à d’autres conséquences, en particulier sur la dette.

5. Croissance de l’État et endettement public

La différence essentielle entre le secteur public et le secteur privé se trouve dans le mode de financement. Le secteur public, en particulier en France puisque les pouvoirs politiques n’ont pas présenté un seul budget en équilibre ou en surplus depuis 1973, tend à être toujours en déficit. Une augmentation de son poids se traduit donc toujours par un recours accru à l’emprunt et donc par un recours accru à la dette. C’est ce que montre fort bien le graphique suivant.

La dette brute est en train d’atteindre des niveaux qui, par le passé, ont toujours coïncidé avec de graves problèmes financiers (voir les études faites par Reinhardt et Rogoff). Quand la dette se rapproche de 100% du PNB, toujours d’après ces deux auteurs, en général, la croissance économique ralentit sèchement. Il est donc à craindre que notre pays n’entre dans ce que les spécialistes appellent une « trappe à dette ».

6.  Taux d’intérêts, taux de croissance et trappe à dettes

Imaginons que dans un pays le taux de croissance du PNB soit de 3%. Si les taux d’intérêts longs (taux sur les obligations d’État à 10 ans) sont à 4% (hypothèse), alors ce pays empruntera à 4% et investira à 3%. Dans ce cas de figure, la dette se développera plus vite que la richesse créée, et à l’arrivée, ce pays fera inéluctablement faillite, puisque sa dette se développe plus vite que sa capacité à la servir.

On dit donc qu’un pays est dans une trappe à dette quand ses taux d’intérêts sont supérieurs à son taux de croissance nominal. Aujourd’hui, c’est le cas de la Grèce, de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal, de l’Irlande…

La France a passé la majeure partie des trente dernières années dans des trappes à dette comme le montre le graphique ci-dessous.

Comme le lecteur peut le voir, chaque fois que les taux d’intérêts ont été au-dessus du taux de croissance de l’économie (ligne noire au dessus des hachurages gris), la dette s’est envolée (dette en pourcentage du PNB, échelle de droite). Comme il est fort à craindre que l’économie ne ralentisse sèchement en 2012-2013 et qu’il est presque impossible que les taux  baissent, compte tenu de la détérioration constante du bilan de notre pays depuis trente ans, il est donc probable que nous soyons en train de rentrer dans une trappe à dettes. En fait, il serait logique d’attendre une hausse des taux en France, puisque cela s’est déjà produit en Italie, en Espagne ou au Portugal… Et cette fois-ci, cette hausse des taux frappera un pays qui souffre d’un important déficit primaire au niveau de son budget.

7. La France est en déficit primaire

Les spécialistes aiment à calculer les déficits ou les surplus « primaires ». De quoi s’agit-il ? C’est tout simple.

Imaginons que la France décide de faire faillite sur sa dette et refuse de payer les intérêts qu’elle s’est engagée à verser. Dans ce cas, et comme le montre le graphique suivant, le déficit du budget serait encore d’environ 3,5% de son PNB… Le déficit ou le surplus primaire correspond à la situation budgétaire hors paiements des intérêts. Le pays qui est dans une telle situation est de fait en cavalerie puisqu’il emprunte pour payer les intérêts qu’il doit…

Comme on le voit, le déficit primaire français est à un niveau rarement atteint dans notre histoire. Si l’économie française rentre en récession en 2012 (ce qui est très probable) et si les taux d’intérêts montent comme ils ont monté en Espagne ou en Italie, personne ne voulant plus prêter à un pays aussi peu sérieux, alors notre déficit primaire explosera à la hausse (baisse des recettes, hausses dépenses) avec la charge de la dette, et le FMI pourra louer des bureaux à Paris.

La France est à la veille de perdre sa souveraineté financière, comme dans les meilleures années de la IVe République. La situation interne est catastrophique. Hélas, un malheur n’arrivant jamais seul, la situation externe n’est guère meilleure. La France n’est en effet plus compétitive sur les marchés internationaux.

8. La France n’est plus compétitive

Comme chacun le sait, le but de la classe politique française, tous partis politiques confondus, a été de distribuer des avantages non gagnés à l’électorat de notre pays. Malheureusement pour eux, mais surtout pour nous, nous ne sommes pas seuls au monde et tous ces « avantages » représentent des coûts supplémentaires pour notre pays, ce qui l’empêche de rester compétitif.

Le paradoxe extraordinaire est que pendant cette même période, ces mêmes élites ont voulu à tout prix nous coller dans un régime de taux de change fixe avec un pays qui non seulement ne commettait pas les mêmes erreurs mais qui en plus essayait de corriger celles qu’il avait pu commettre, l’Allemagne pour ne pas la nommer. Les entreprises françaises étaient de ce fait littéralement envoyées au « casse pipe », un peu comme les poilus en 1914-1918… De ce fait, ces entreprises n’avaient pas d’autre choix que faire faillite (mort au champ d’honneur) ou se délocaliser (désertion).

C’est bien sûr ce qui explique l’effondrement de la production industrielle française par rapport à la production industrielle allemande depuis l’arrivée de cette sinistre farce qu’est l’Euro… comme le montre l’avant dernier de nos graphiques.

Avant l’Euro, les croissances françaises et allemandes étaient similaires. Depuis l’an 2000 et à cause de l’Euro qui empêchait l’ajustement par le taux de change, la production industrielle française a baissé d’environ 10%, alors que son homologue allemand est monté de plus de 25%. La réalité se venge… toujours.

9. Les déficits extérieurs français explosent

Quand un pays cesse d’être compétitif, d’habitude, sa balance commerciale se détériore. C’est bien ce qui est en train d’arriver à la France depuis l’arrivée de l’Euro.

Sans l’Euro, quelque chose d’aussi stupide que les 35 heures auraient dû être payé « cash » par une solide dévaluation. L’Euro a empêché ces ajustements d’avoir lieu et donc notre déficit extérieur ne cesse de se creuser (d’environ un peu moins de 1% du PNB par an).

Et encore et toujours, nous finançons ces déficits en ayant recours à l’emprunt. Aujourd’hui plus de 60% des dettes émises par l’État français sont détenus par des étrangers, qui donc d’abord nous prêtent de l’argent pour que nous puissions payer nos fonctionnaires et ensuite nous re-prêtent de l’argent pour que ces fonctionnaires puissent acheter des biens produits à l’étranger.

L’Euro est l’outil qui permet aux rentiers français d’avoir un niveau de vie supérieur à celui qui devrait être le leur. Cette prime au rentier est payée par les entrepreneurs et les travailleurs du secteur privé. Mais cela veut dire en termes simples que le niveau de vie français d’aujourd’hui n’est pas un niveau de vie gagné, mais bien un niveau de vie emprunté.

C’est ce que les Grecs ont fait pendant les vingt dernières années, et le moins que l’on puisse dire est que le réveil a été dur…

Conclusion: Une bouteille à la mer

Jamais, et je dis bien jamais, la situation économique de notre pays n’a été aussi critique, sans que nous soyons en guerre. De grands malheurs peuvent venir accabler la France et sa population à échéance relativement rapprochée. J’espérais que l’élection présidentielle serait un moment où la vérité serait dite aux Français, pour qu’ils puissent voter en connaissance de cause.

Il n’en est rien et je n’ai pas le souvenir d’avoir assisté dans aucun pays en quarante ans d’observations à une campagne aussi médiocre et éloignée des réalités, la classe politique et les médias semblant n’avoir qu’un but et un seul : masquer la vérité et ne pas donner au peuple l’information dont il a besoin pour se décider. Il m’a donc paru nécessaire d’informer un public le plus large possible de la réalité de la situation, dans la mesure de mes moyens bien entendu (fort limités, hélas). Je ne suis pas un homme politique, je n’offre pas de solutions. J’ai juste voulu donner à mes concitoyens les informations dont je pense qu’ils ont besoin pour se déterminer en connaissance de cause. À eux d’analyser les solutions que les candidats proposent, mais pour prendre la bonne décision, ils doivent avoir d’abord connaissance des faits et de la réalité.

Si vous jugez cette démarche intéressante, faites circuler cette analyse de la façon la plus large possible. Envoyez-la à 10 de vos amis, en leur disant de l’envoyer à 10 des leurs et ainsi de suite. Parfois l’internet permet de casser la censure comme nous l’avons vu récemment dans un certain nombre de pays comme les USA ou les pays arabes.

—-
Sur le web.

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  • On en conclut donc qu’il faut sortir de l’euro ! et donner plus de libertés économiques..

  • Je ne trouve pas d’informations sur JC Trichet et ses politiques lors de l’unification de l’allemagne, peut-on en trouver ?

  • Charles,

    Je suis entièrement d’accord sur la totalité sauf sur un point de détail : la monnaie. Du moins nous sommes surement d’accord, mais ton texte laisse une ambiguïté qu’il est nécessaire de lever. En effet, la conclusion que certains pourraient en tirer, c’est de revenir au franc… ce qui serait économiquement encore pire que l’euro. Ce n’est en effet pas la monnaie qui fait le dynamisme de l’économie, et même avec une monnaie forte, de bons produits peuvent se vendre. Le problème est intrinsèque à l’économie française, qui veut garder des acquis économiques qui ne peuvent être avec des mécanismes de type Ponzi… dévaluer la monnaie française en maintenant les prix/salaires ou baisser les prix/salaires en maintenant la monnaie donne macroéconomiquement le même résultat. Mais politiquement, c’est moins risqué et aussi beaucoup plus facile de dévaluer la monnaie que de faire baisser les prix/salaires… ou de laisser l’économie s’adapter. En fait, comme au sein de la France, il est accepté que des régions, départements, communes soient moins riches que d’autres, il faut accepter que des Etats soient aussi moins riches que d’autres… Et surtout, ce qu’il est nécessaire enfin d’arriver à faire comprendre de manière définitive, c’est que le politique soit séparé de l’économique… et que l’économique soit séparé du monétaire… et que les trois pouvoirs puissent se contrôler…

    Patrick AUBIN

    • «En fait, comme au sein de la France, il est accepté que des régions, départements, communes soient moins riches que d’autres, il faut accepter que des Etats soient aussi moins riches que d’autres… »

      Si vous pensez qu’on peut mettre en place des politiques de solidarité internationales comme il en existe au niveau national… C’est utopique.

    • Entièrement d’accord avec Patrick.

      La monnaie n’est qu’un instrument (d’échange, de mesure..).
      L’Euro a simplifié les échanges en Europe et il est plus simple d’y voyager et commercer.

      Ce sont les politiques économiques françaises menées depuis sa mise en oeuvre qui ont été désastreuses et qui nous ont conduit à cette situation désastreuse.

    • Il y a une énorme différence entre dévaluer la monnaie et réduire les salaires

      la dévaluation touche avant tout les rentiers ( dont les retraités poids important de l’électorat ) tandis que les salariés voient leur salaire régulièrement réévalués par l’inflation. Au contraire, les jeunes ont largement intérêt à une politique ide monnaie faible malgre le risque nflationniste; non seulement la monnaie faible facilite l’emploi mais encore son risque associé – l’inflation- n’en n’est pas un pour eux puisqu’en fait , celle ci facilite le renouvellement de l’échelle des salaires entre les classes d’age…

      • Non !

        Les salaires ne sont plus indexés sur les prix, sauf le smic, et encore. En cas d’inflation, l’échelle des salaires est écrasée par le bas, alimentant la frustration et le sentiment de déclassement des salariés qui se sentent « smicardisés ». Regardez ce qui se passe actuellement avec le prix du pétrole : il n’y aura pas de hausse des salaires pour compenser, d’autant que le coût du travail est déjà particulièrement élevé sous l’effet des charges. Certains salariés (de la fonction publique) bénéficieront peut-être de hausses de salaires : d’autres (salariés du privé) seront mis au chômage pour compenser.

        Ensuite, ceux que vous appelez les « rentiers » sont les détenteurs de capitaux. S’ils sont touchés par une dévaluation monétaire, ils iront voir ailleurs. S’ils restent, leurs capitaux seront relativement moins productifs. Avec moins de capitaux disponibles par rapport aux concurrents, l’activité et la productivité reculeront et le chômage augmentera.

        Quel que soit l’angle d’analyse, les salariés sont toujours victimes de l’inflation. Le mensonge marxiste consiste à inventer une opposition entre salariés et détenteurs de capitaux. Mais c’est une erreur économique et historique : en vérité, leurs intérêts convergent.

        A propos des rentiers : les rentiers sont des personnes bénéficiant de ressources monétaires données par l’Etat sans contrepartie de travail productif. Hier, les nobles. Aujourd’hui en France, les rentiers sont les retraités des retraites par répartition, les subventionnés sociaux et les fonctionnaires en surnombre (en gros, la moitié).

  • La solution pour la France passe par une victoire de la gauche :

    Phase 1) – victoire de la gauche (Hollande + ministres PS, Front Gauche, Verts)
    Phase 2) – mise en oeuvre du programe de F. Hollande & associés
    Phase 3) – Faillite inévitable et accélérée de la France en conséquence de la phase 2
    Phase 4) – Mise sous tutelle de la France en conséquence de la phase 3 ; nomination d’un gouvernement de techniciens (et pas de politicards) comme en Italie, qui prendra les mesures nécessaires à la libéralisation du pays et à l’assainissement des comptes publiques.

    • l’assainissement des finances publiques par la rigueur actuelle ?

      nous entrerons alors dans une spirale encore plus dépressive.
      Les déficits publics et sociaux ont des raisons structurelles qui ne disparaitront pas sans un choc équivalent à une guerre…Le relèvement de notre économie passe par une monnaie représentative de notre pouvoir d’achat avant tout….Ce choc est nettement préférable à la rigueur qu’on veut nous imposer, une monnaie compétitive est à même de rétablir ou de maintenir l’emploi en France tandis que les solutions actuelles ne favorisent que les rentiers ( et encore à court terme )

    • « Mise sous tutelle de la France »
      Très drôle et en plus vous y croyez vraiment… L’Europe sera sous tutelle de la France avant que la France soit sous tutelle de L’Europe, c’est à dire jamais mon vieux.
      On est pas des grecs, on a la bombe et on est pas assez con pour ce laisser berner par la mère Neuilly. On rendra coup pour coup (et ça peut faire très très mal)

  • « Depuis 1978, le taux de croissance moyen sur les sept années précédentes est passé de prés de 4% à un peu plus de 1%, ce qui ne peut s’expliquer ni par la démographie, ni par l’évolution technologique, ni par la globalisation, puisque des pays similaires à la France n’ont pas connu une telle évolution (Suède, Canada etc.) »

    Woww minute je ne suis pas au courant pour la Suede mais j’habite au Canada et comparer la France et le Canada n’a absolument aucune logique. La France c’est 65 millions d’habitants, le Canada deux fois moins (30 millions). Le Canada c’est le deuxieme pays le plus grand du monde en superficie (9 984 670 km2) la France est 42ieme (640 294 km2) c’est aussi un des pays qui possede le sous-sol le plus abondant en ressource. Woooww alors comparons ce qui est comparable, il est normale que la Croissance structurelle de l’économie canadienne soit beaucoup plus forte…

  • ce sont des ratios, on leur fait dire n’importe quoi, n’importe quand, je suis déçu ,j’avais l’habitude de plus de serieux sur ce site

    • Cher Monsieur,

      Des ratios? vous voulez dire « graphiques ». Que voulez vous, certains pensent qu’un bon croquis vaut mieux qu’un long discours. Votre façon de penser doit exclure les approches chiffrées et détaillées. Vous ne lisez alors que le texte ?

      IDl

  • Article intéressant, mais qui ne prends pas en compte le fait majeur : nous n’aurons plus de croissance démesurée.

    Il faut maintenant changer notre programme et se dire que la croissance sera bon an mal an d’1 pourcent ou moins. Des lors baser des politiques économiques sur une croissance fausse est nul et non avenue.

    Chaque décénie notre croissance à perdue un point, tout comme la courbe démographique, vient un moment où arrive la phase de plateau qui veut juste dire que le pays est arrivé à maturité. Ce n’est ni bon ni mauvais, c’est ainsi et il faut composer avec.

    • « Des lors baser des politiques économiques sur une croissance fausse est nul et non avenue. »

      Voilà qui nous ouvre un boulevard…

    • @Guty « Nous n’aurons plus de croissance démesurée », « le pays est arrivé à maturité »

      Thèse séduisante mais fausse. Les pays tout aussi « matures » mais moins socialisés que la France enregistrent des croissances nettement supérieures.

      Cette crise n’est pas une crise du développement capitaliste mais la crise terminale des collectivismes du XXe siècle, dont l’Etat-providence est le dernier avatar.

      La capacité d’intervention de l’Etat dans l’économie et l’importance des la part des « secteurs communistes » sont les facteurs de nuisance pénalisant la croissance. Le recul de l’Etat providentiel et la libération de l’économie redonnera à la France sa croissance naturelle : 3, 4, 5% ou plus.

  • « Jamais, et je dis bien jamais, la situation économique de notre pays n’a été aussi critique, sans que nous soyons en guerre. »
    C’est ce que Maurice Allais a seriné pendant des années, bien avant que nos déficits prennent un tour tragique.
    Je pense aussi comme certains que l’euro n’a été une erreur que dans la mesure où la France ne s’étant pas réformée s’est vue confrontée au décalage avec l’Allemagne qui, elle, s’est réformée. Contrairement à ce que d’aucun pensent, l’euro n’est pas surévalué, il est même sous évalué du point de vue de l’Allemagne.

  • La manière dont est présentée le graphique 3 me fait hurler ! Les 2 courbes sont corrélées c’est évident, mais comment l’auteur peut-il en tirer la conclusion que l’augmentation du ratio « économie administrée »/ »économie libre » CAUSE un ralentissement de la croissance ???? Si cet effet existe (probable), on imagine bien qu’il n’est pas immédiat et donc qu’il n’explique PAS la corrélation instantanée observée sur ce graphique entre les 2 courbes. En revanche la causalité inverse est évidemment décisive: quand la croissance ralentit, la taille de « l’économie libre » diminue (ou augmente moins vite) alors que celle de l’économie administrée reste stable ou augmente – relativement – plus vite (politiques contra-cycliques volontaires de types relance ou automatique du type indemnisation chômage). Le ratio « libre »/ »administré » diminue donc nécessairement : c’est purement mécanique, et l’incapacité relevée par l’auteur pour le secteur public à entrer dans un processus de renouvellement « Schumpeterien » n’y joue aucun rôle.

    Bref, que peut-on conclure du graphique 3 ? Rien, parce que les deux variables sont liés par une relation mécanique qu’oublie de préciser l’auteur. Plus généralement, que peut-on conclure de la corrélation entre deux courbes A et B ? Rien non plus, il y a toujours 3 possibilités: A cause B, B cause A ou A et B sont toutes deux causées par une autre variable C. Il faut avoir une théorie convaincante pour favoriser l’une des 3 hypothèse…

    • Cher Monsieur
      IL EST TOUT A FAIT EXACT QUE CORRELATION N’EST PAS CAUSATION
      Mais…
      J’ai le meme graphique pour les USA, la GB , la Suede, le Canada etc.. et les resultats ont toujours les memes, les points de retournement de la croissance etant toujours alignes avec les points de retournement du poids de l’Etat
      Dans ce cas precis, il y a causalite
      Je ne fais que dire ce que l’experience de l’Union Sovietique a amplement prouve.
      LE PNB EST CONSTITUE DE DEUX PARTIES
      Une partie qui est la somme des valeurs ajoutees crees par le secteur prive dans des domaines concurrentiels. Chaque societe a une valeur ajoutee positive si la somme des couts et services entrants est INFERIEURE a las somme des produits et services sortants Une societe qui a une valeur ajoutee negative fait baisser le PNB et a terme ne survit pas
      C’est ce que Schumpeter appeleait la creation destructrice
      RIEN DE TEL POUR L’ETAT
      La valeur du PNB etatique est la somme des couts qu’il engendre
      C’est dire que l’Etat fonctionne selon la theorie Marxiste de la Valeur Travail. Plus il depense plus le PNB augmente
      Vous ajoutez en calculant le PNB National un PNB du secteur prive, calcule selon la theorie de la valeur marginale a partir des prix de marche et un PNB marxiste, toujours en deficit et qui ne peut survivre et croitre qu’en allant piquer du fric a l’exterieur, a L’autre paritie du PNB, ce ui ne veut rein dire
      Si la partie sovietique du PNB augmente plus vite que la partie capitaliste, a terme l’economie saute puisque il n;y a JAMAIS de destruction dans le PNB etatique, sa croissance trop rapide (si l’Etat croit a la meme a allure que le PNB marchand, comme en Suisse depusi 40 ans, aucun probleme) entraine automatiquement la baisse du PNB du secteur prive et la hausse du chomage
      Je ne fais que dire ce qu’ont dit dans le passe Bastia, Von Mises, Hayek, Schumper, Milton Friedman et bien d’autres
      Pour moi, mettre en doute une telle realite c’est montrer que l’on ne comprend rien a l’economie
      En France, rassurez vous etes en bonne compagnie avec Fitoussi, Attali, tous les anciens eleves de l’ENA, tous les fonctionnaires et bien sur tous les socialistes
      C’est d’ailleurs pour ca que nous allons faire faillite
      Parce que, comme vous, ils ne pensent pas qu’il y ait causalite entre la hausse du poids de l’Etat et la decroissance economique

      C;est ce que pensait Zapatero, Papandreou, Jimmy Carter, Harold Wilson…
      CG

      • C’est plutôt la baisse du poids du secteur privée (dans la vie du plus grand nombre) qui fait la hausse du poids de l’État. Mais bon on est sur un site déclaré ouvertement pour une idéologie antiétatique et en plus on nous balance des ratio comme vérité absolue. Alors je ne vais pas débattre ici.

        • Certes. Mais comment expliquez-vous cette baisse du poids du secteur privé? En repondant, vous allez retrouver le poids de l’etat….et en generale de toute l’intervention publique. Comme quoi on ne peut pas augmeneter les prelevements ad aeternam sans consequences facheuses sur l’activite economque.

  • Bonjour
    Merci pour votre article très intéressant.
    Dommage que vous ne préconisiez pas plus de solutions.
    Il me semble également qu’à bien des égards, vous même et les auteurs de ce site, ne teniez pas compte dans vos articles de l’effet mondialisation – concurrence des pays de plus en plus forte des BRICS avec la délocalisation , ce qui change considérablement la donne .
    Autrement dit, oui, la politique actuelle du gouvernement est incohérente, la solution est elle pour autant à un libéralisme et au libre échange à tout crin ? cela reste pour moi à démontrer, j’avoue être sensible aux réflexions qui tout rétablissant les conditions économiques saines à l’intérieur de l’europe, permettraient le rétablissement d’un marché commun et donc une préférence communautaire….

  • @jean karl

    Cher Jean Karl, je ne saurais trop vous recommander d’essayer du coté de « des lions menés par des anes » ou le trichus ignoraminus vous y sera amplement devoilé et l’inspectiond es fiance itou

  • Les commentaires sont fermés.

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