Privatiser pour en finir avec le scandale des HLM

L’État, sans vraiment demander son avis aux contribuables, a décidé que la loi de l’offre et de la demande ne devait pas jouer dans le cas du logement, et que certains locataires potentiels devraient être aidés

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Privatiser pour en finir avec le scandale des HLM

Publié le 24 mars 2012
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Sans vraiment demander son avis aux contribuables, l’État a décidé que la loi de l’offre et de la demande ne devait pas jouer dans le cas du logement, et que certains locataires potentiels devraient être aidés.

Par la Parisien libéral.

Il n’y a pas de problème plus aigu pour les Parisiens que celui du logement. En effet, loi de l’offre et de la demande aidant, une forte concentration de ménages sur un petit territoire génère des loyers élevés, et ce d’autant plus qu’on ne construit pas, ou peu, dans la capitale.

Sans vraiment demander son avis aux contribuables, l’État a décidé que la loi de l’offre et de la demande ne devait pas jouer dans tous les cas, et que certains locataires potentiels devraient être aidés. Il existe donc les HLM, ILN et autres logements dont le loyer ne dépend pas du contrat librement signé entre un propriétaire et un locataire.

Est-ce que le principe du HLM est juste ? Non. Pourquoi ? Parce que même si tout le monde était aidé, certains seraient toujours plus aidés que d’autres. D’une part, les HLM ne tombent pas du ciel. La mairie rachète des logements à prix d’or (préemption) ou fait baisser artificiellement les loyers, en ponctionnant certains contribuables pour que des bénéficiaires puissent profiter de ce droit à un logement moins cher. D’autre part, l’égalité devant le logement n’existe pas. Même si toute la ville était en HLM, il serait toujours plus désirable (a priori) d’habiter place des Vosges plutôt qu’en zone 4 du RER, à prix égal. Enfin, le principe d’allocation est par nature injuste. Comme les HLM sont moins nombreuses que les ayants droit potentiels, forcément, leur attribution se fait sur des critères non transparents, puisque non tirés au sort chaque année. De ce fait, sachant que le logement représente un poste important du budget des Français, il est logique que les élus cherchent à tirer parti de cet énorme avantage. Chacun ferait la même chose à leur place, c’est du bon sens.

C’est pour toutes ces raisons, et pour empêcher les élus de gauche et de droite de céder à la tentation, qu’il est urgent de privatiser l’ensemble du parc HLM de France. L’ex-URSS l’a fait, alors pourquoi pas nous ? L’État et ses entités associées ne doivent plus se mêler de distribuer des logements, sinon cela donne Jean-Pierre Chevènement, Delphine Batho, Fadela Amara, Georges Tron et autres élus de la ville de Puteaux (48 % des élus de la majorité bénéficient de logements sociaux, source Le Figaro). Privatiser les HLM sera aussi une mesure favorisant la liberté d’expression et la sécurité des citoyens. Christophe Grébert, bloggeur de Puteaux, est harcelé par les élus de sa ville.

De toute façon, concerne les élus, est-il logique que Georges Tron, élu de l’Essonne, ait un ILN dans le XVe arrondissement ? Est-il cohérent que madame Batho, députée socialiste des Deux-Sèvres, ait un logement à Paris alors qu’elle bénéficie de réductions SNCF et des studios de l’Assemblée nationale ? Quant aux citoyens lambda qui bénéficieront de la priorité sur la vente du HLM qu’ils occupent, ils pourront enfin se constituer un patrimoine.

En ce qui concerne madame Batho, députée socialiste des Deux-Sèvres, copiez-collez et envoyez lui le mail suivant.

Bonjour Madame la Députée.

Je lis dans Le Monde que vous occupez un HLM de 108 m² pour un loyer mensuel de 1524 euros, alors que vous gagnez 5275 euros nets par mois en tant que députée. Allez-vous rendre ce HLM sans délai et appeler vos collègues de gauche comme de droite dans la même situation à en faire autant ? Cordialement,

—-
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  • Tous ces gens se comportent comme des oligarques qui profitent de tout ce que les largesses du pouvoir et de notre argent, peuvent leur procurer. C’est lamentable, ces gens là trahissent le peuple en permanence, j’espère bien qu’ils seront jugés un jour par le peuple.

  • « Pour être un politicien, il faut avoir été opéré de la honte ».
    Bernie Bonvoisin.

  • Que penser du logement aux frais des contribuables des 200 à 400 000 nouveaux arrivants en France chaque année.

    Légaux ou pas, ils sont pris en charge, logés dans des HLM ou hôtels et toujours grâce à la générosité publique puisque par définition ils arrivent sans moyen d’existence autres que ceux que la France leur donnera.

  • Les HLM sont la ruine de tous, parfaitement d’accord pour un libre marché immobilier…

    Néanmoins et c’est là généralement l’erreur des libéraux, ils ne voient la politique qu’au travers du prisme économique :

    Les HLM dans un régime libéral peuvent constituer un formidable outil de management des populations insurgées !

    Si les HLM ne doivent pas être généralisés, pour les 20% de potentiels citoyens à problèmes, ils peuvent être un outil pour parvenir à la assimiler et à les manager…

    Comment manager le vivier des 200 000 Mohamed Merrah que nous avons en France sans zones HLM que nous pourrions boucler avec des check point pour les assimiler ?

    On en revient encore à l’opposition entre libertariens et libéraux-conservateurs…

    La liberté absolu du marché est toujours légitime, sauf lorsque la sécurité des citoyens est menacée…

    Pour manager les populations insurgées des plus basses classes sociales, il faut donc des HLM… et pour sortir ces populations des villes stables, il ne faut donc pas vendre les logements HLM au prix du marché, sans quoi les populations insurgées feraient souche dans toutes les villes (20% de logements sociaux partout…), mais il faut déménager ces populations et les concentrer dans de nouveaux HLM dans des territoires sous contrôle et check point comme en Israel, pour, avec le temps être en capacité de les assimiler tout en évitant que ces derniers ne puissent sortir de ces zones…

    • Exploit mondial ! Record d’âneries en si peu de mots…

    • En d’autres temps, une ville nommée Varsovie a appliqué ce genre de méthode… on appelle ça un Ghetto
      Les USA l’ont fait aussi avec les Indiens… on appelle ça des réserves
      J’ai un autre exemple mais on va dire que j’extrapole et que je préjuge de ce qui est dit ou pourrait etre fait…
      Avant d’exprimer un propos, on en mesure la portée et les conséquences.

  •  » citoyens lambda qui bénéficieront de la priorité sur la vente du HLM qu’ils occupent « .
    Ha bon ? A quel prix ? Et au nom de quoi ?

    • Bonjour,

      Pourriez vous détailler la phrase suivante :  » Comme les HLM sont moins nombreux que les ayant droit potentiels, forcément, leur attribution se fait sur des critères non transparents, puisque non tirés au sort tous les ans.  » ?

      En quoi la situation de pénurie rend forcément l’attribution des logements non objectives ? Il y a forcément des critères de priorité pour l’attribution ( ne serait ce que le temps passé sur liste d’attente ), quel que soit le nombre logements à distribuer.

      En occultant ce problème, je ne vois pas en quoi la libéralisation permettrait de résoudre les problèmes de pénurie. Si le privé était capable de produire des logements pour les personnes éligibles à un tarif compétitif, il l’aurait déjà fait. Vous l’avez vous même dit, il s’agit d’une forme de redistribution, et le HLM ne peut exister sans l’impôt.

      On peut toujours imaginer de redistribuer les sommes actuellement consacrée à ce service aux ayants droits, mais cela créerait un système pervers. Pour assurer le droit au logement opposable, l’état devrait, à moins de réquisitionner des logements, payer le propriétaire à la place du locataire. Vu la situation de pénurie, les propriétaires pourront augmenter à l’infini le loyer.

      C’est pourquoi je pense qu’on peut dire que sans HLM, il n’y a pas de droit au logement opposable. La conséquence logique de cette affirmation, c’est qu’il faut construire plus de HLM. Mais vu les coûts ,on peut légitimement craindre que cela pèsera lourdement sur le contribuable, avec potentiellement une dynamique d’appauvrissement général. ( plus de HLM = plus de taxes = plus de pauvres = plus de HLM ). Même si on peut aussi imaginer l’inverse.( plus de HLM = moins d’énergie perdu pour la satisfaction des besoins fondamentaux = plus de temps pour le travail = plus de création de richesse = moins de pauvres = moins de HLM )

      Dans tous les cas, il me parait simpliste d’affirmer qu’il suffit de privatiser les HLM pour faire disparaitre le problème du mal-logement.

      Quand au problème du parasitage par les élus, c’est un non problème. Vu l’indignation générale que cela suscite, le problème peut être réglé très rapidement.

      J’attends avec impatience vos précisions.
      Cordialement,

      • @ FabriceM

        J’ai pas beaucoup de temps, je peux juste te conseiller fortement le site de « notre » spécialiste du logement, Vincent Bénard, notamment cette page qui regroupe une partie de ses articles sur le logement (mais elle n’a pas l’air à jour, il y a des articles plus récents qui n’y sont pas listés): http://www.objectifliberte.fr/2003/01/objectif-libert.html

        PS: la pénurie pour un bien tel que le logement n’est possible (je veux dire persister sur le long terme) que lorsque l’État s’en mêle, lorsque l’offre est artificiellement restreinte. Nous n’avons pas apprise la leçon des pays communistes, la destruction de l’information-prix empêche l’ajustement de la production à la demande. Un marché libre pour un bien ou un service facilement productible ne pet commaître de pénurie.

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