Crise, la solution est libérale, voilà comment !

Dans un monde socialiste, les politiques d’austérité sont socialistes. La vraie solution libérale est bien différente.

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Crise, la solution est libérale, voilà comment !

Publié le 6 mars 2012
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Dans un monde socialiste, les politiques d’austérité sont socialistes. La vraie solution libérale est bien différente.

Par Pasm, depuis Bruxelles, Belgique.

C’est un miracle de la communication politique d’être parvenu à faire passer l’austérité pour une valeur de droite. La gauche comme la droite trouve un intérêt politique à se distribuer les rôles, aux uns la gentillesse et les cadeaux, aux autres la rigueur et la bonne gestion. Les gogos d’électeurs n’en demandent pas plus.

Pourtant, même quand elle est menée par la droite, un politique d’assainissement des finances publiques n’a jamais qu’un seul but : préserver le système social-démocrate en place en Europe. Qu’on ne vienne pas me dire que ce n’est pas un objectif de la gauche !

D’ailleurs, les partis socialistes ont souvent fait bien plus que les partis de droite pour assainir leurs pays respectifs. En Grèce, Papandréou a imposé l’austérité, là où Karamanlis avait échoué. En Allemagne, c’est Schröder qui a mis en place les réformes qui permettent à Merkel de parader aujourd’hui. En Belgique, Di Rupo a privatisé Belgacom quand Reynders a nationalisé Fortis. Et même en France… non ! En France tout le monde a merdé !

Les libéraux et les libertariens commettent une erreur stratégique monstrueuse en acceptant de se faire les porte-paroles et les thuriféraires de l’austérité. Non seulement, ils se font les alliés objectif de l’État social-démocrate, mais en plus, les politiques d’austérité ne servent plus à rien. Il y a encore 5 ou 10 ans, un assainissement en profondeur des finances publiques avait un sens. Mais, aujourd’hui, c’est trop tard. Depuis le temps que l’on signale qu’une gestion indolente de l’État allait conduire à la catastrophe, et bien, on y est ! La catastrophe a eu lieu ! Le suicidaire n’a pas encore atteint le sol mais il a déjà sauté du toit. Inutile d’encore faire appel aux services d’aide psychologique. Il faut déjà s’activer pour l’après-krach.

La situation actuelle n’est pas comparable aux récessions de ces dernières décennies. D’habitude, un choc extérieur vient ralentir l’activité économique et met du contre-coup les finances publiques en difficulté. Mais aujourd’hui, nous vivons un effondrement de nos systèmes économiques, par l’intérieur, sous le poids du mauvais crédit. L’État et les finances publiques sont à l’épicentre du séisme. Temporairement, il est sans doute possible de colmater la brèche, mais les forces à l’œuvre ne disparaîtront pas pour autant et l’effondrement final est inéluctable. Ni la Grèce, ni l’Allemagne, ni les États-Unis, ni aucun pays occidental ne remboursera jamais sa dette. Défendre aujourd’hui l’austérité, et se ruer dans la spirale grecque, revient à détruire l’économie et la société pour reculer de quelques mois ou quelques années un événement inéluctable. À gauche, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer ce cycle infernal. Mais ils n’ont pas perçu l’ampleur du problème et s’imaginent que leurs vieilles recettes anti-cycliques de deficit spending vont résoudre le problème dont elles sont la cause immédiate. Hélas pour eux, ils ne seront pas suivi par l’establishment keynésiarque qui a bien conscience de jouer sa survie dans la crise actuelle.

Plus que jamais, solution économique et solution politique se rejoignent en ce que la sortie de crise ne peut se faire que par la sortie du système social-démocrate mis en place depuis des décennies.

La solution libérale

Privatisations massives : le problème immédiat de l’État est un problème de liquidité pour faire face aux échéances de remboursement de la dette publique. La stratégie payante jusqu’à présent, qui consistait à faire rouler les échéances d’une année sur l’autre par un recours récurrent à l’emprunt, arrive à son terme et devient intenable dans un contexte de credit crunch. L’augmentation des taux d’intérêt déséquilibre les finances publiques, ce qui dégrade la confiance des investisseurs et augmente encore les taux d’intérêt. L’idée de rétablir l’équilibre des finances publiques par une augmentation des taxes et une diminution des prestations sociales est absurde parce qu’elle ne rencontre pas le vrai problème qui est l’épuisement du crédit au niveau mondial. On peut encore jouir d’une parfaite confiance auprès des investisseurs, si ceux-ci n’ont pas d’argent à investir, la situation ne va pas s’améliorer. Pour s’en sortir, il faut procéder à des privatisations massives. On génère ainsi un flux d’argent liquide qui permet de réduire notre dépendance au marché international du crédit. Si ces liquidités donnent le temps nécessaire à la réalisation des réformes structurelles indispensables, il ne s’agit pas à proprement parler de mesures one-shot, mais d’un investissement. Vendre sa maison de campagne pour partir en vacance est une ineptie, la vendre pour payer les travaux indispensables dans sa résidence principale est un acte de saine gestion.

Réduction drastique de la fiscalité et dérégulation du marché : pour contrer les pressions récessionnistes du credit crunch en court, il faut relancer la croissance, mais une vraie croissance, basée sur l’investissement durable et non plus sur la consommation éphémère. Nous sommes à l’aube d’une phase de destruction créatrice telle que décrite par Schumpeter qui va marquer l’abandon d’une économie basée sur le crédit et le retour à une économie d’épargne et d’investissement. La pire erreur serait de s’arc-bouter pour maintenir le système actuel ou d’essayer de planifier le futur. La période historique que nous allons traverser nécessite de lâcher totalement les rênes aux forces entrepreneuriales. On a besoin de nouveaux barbares qui détruisent le vieux monde et fassent naître le nouveau. Il suffit de 2 à 3 ans pour que le nouveau dynamisme économique fasse ressentir ses effets et qu’une croissance nouvelle voit le jour. D’ici là, nous allons souffrir nécessairement et dans tous les scénario. Mais que préférez-vous ? Souffrir comme un cancéreux en soins palliatifs ou souffrir comme une femme en chambre d’accouchement ?

Annulation ordonnée de la dette publique : ne vous faites aucune illusion, la dette ne sera jamais remboursée. Aucun gouvernement au monde n’est capable de garantir un excédent primaire de 5% pendant 20 ans. Le seul espoir des politiciens réside dans un retour miraculeux de la croissance qui permettrait de réduire le ratio dette/PIB. Mais le montant brut de la dette, personne n’envisage un seul instant de le réduire. Aujourd’hui, on ne parle même pas d’arrêter la croissance de la dette mais de réduire les déficits, c’est-à-dire, in fine, seulement le rythme de croissance de la dette. La dette en elle-même est intouchable et inaccessible. Un jour, peut-être demain, ce système devra disparaître, comme chaque chose en ce bas monde, et nous connaîtrons une faillite de tous les pays occidentaux. Notre alternative est donc de s’organiser en vue que celle-ci soit la moins douloureuse possible ou de nous laisser prendre au dépourvu. Pensez à l’énergie dépensée depuis 3 ans pour “sauver la Grèce”. Et, au final, on a détruit le pays et on court droit vers un défaut désordonné. N’aurait-il pas mieux valu consacré ce temps et cette énergie à mettre au point un plan de sortie qui sauve les meubles ? Oh ! bien sûr, il y aura toujours quelqu’un pour juger immoral de ne pas rembourser ses dettes. Souvent quelqu’un proche du lobby bancaire, d’ailleurs. Mais qu’on ne compte pas sur moi pour verser une larme sur ces malheureux créanciers. Qu’ont-ils fait, sinon de fournir à l’État les moyens de ses politiques dispendieuses et de ses gabegies insensées ? Et sur quoi garantissaient-ils leurs prêts, sinon sur la possibilité de l’État de lever toujours plus d’impôts et de confisquer – en ultime recours – l’épargne de la population ? Ils ont joué le jeu du toujours plus d’État, et bien, ils ont perdu. Tant pis ? Ou bien fait ?

Sur le web

Lire notre dossier spécial sur la crise de la dette.

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  • La phrase qui, à elle seule, fait tomber tout le raisonnement de l’auteur.

    « On peut encore jouir d’une parfaite confiance auprès des investisseurs, si ceux-ci n’ont pas d’argent à investir, la situation ne va pas s’améliorer. « 

    • @bubulle. J’attends un approfondissement de ta remarque. On peut certainement discuter sur la formulation. A la relecture, c’est vrai que ça sonne un peu bizarrement. Mais sur le fond, c’est bien le principe de base d’un credit crunch.

      • Au moins deux incohérences peuvent être notées. L’observation de la réalité montre qu’il est faux de prétendre que les investisseurs n’ont pas d’argent. Le problème est que leur argent est bloqué par la défiance, mais l’argent est là. Sur un plan plus logique, si les investisseurs n’avaient effectivement plus d’argent, il ne servirait à rien de privatiser puisqu’il n’y aurait personne pour investir dans les secteurs libérés.

        Notez que je partage avec vous l’idée de la privatisation. En revanche, je ne partage pas du tout votre idée qu’il faudrait en passer par la case « catastrophe » pour faire reculer la social-démocratie. De nombreux exemples existent qui montrent qu’on peut en sortir sans crise terminale, mais plutôt en douceur.

        Quant au défaut, ordonné ou désordonné, c’est hors de question. Les créanciers n’ont aucune responsabilité dans la crise de la social-démocratie, ce n’est pas à eux d’en payer le prix. L’avenir ne peut se construire sur un « pacte immoral », un vol. Quoi qu’il arrive, les Etats devront rembourser : même si un Etat se déclare unilatéralement en défaut, il reste quand même engagé par ses dettes.

        • Je pense que ta critique n’est pas justifiée. Je réfléchis dans le cadre d’un processus (!) de credit crunch avec une disparition progressive de la liquidité. Dans ce contexte, l’achat d’un bien au cours d’une privatisation est nettement préférable à un prêt à long terme.L’absence d’argent dans le futur (!) ne signifie pas l’absence d’argent actuel. Les privatisations permettent donc pour l’Etat de surmonter l’obstacle de la liquidité à court terme qui est le problème le plus brûlant aujourd’hui. Pour le reste, c’est un choix de stratégie politique.

        • C’est faux, le fait d’entretenir une cavalerie est tout à fait illégale, le créancier ne peut s’en sortir sans y perdre des plumes.

          Lorsqu’il y à une dette de cette ampleur, il faut bien que le débiteur et le créancier ait fauté en même temps.

          Et de surcroit quand on parle de dette publiques, il faut parler de justice fiscale, le qui est remboursé à de l’importance.

          • Le rollover sur les dettes publiques n’est pas illégal. A la limite de la moralité sans doute, mais pas illégal. Les créanciers ont d’autant moins fauté qu’ils étaient contraints par la loi de s’engorger de dettes publiques. Une nouvelle fois, l’influence perverse du socialisme sur les esprits conduit à considérer que les victimes sont les coupables. C’est proprement scandaleux ! Enfin, que vient faire la justice fiscale dans cette affaire ?

  • « dérégulation du marché »—> déréglementation plutôt ?

  • C’est déjà l’épargne des populations qui finance les dettes des états, et non pas des banquiers dans le « cloud ». Si les états font faillite, ce sont les épargnants qui trinqueront, les banques sont essentiellement la passerelle entre débiteurs et créditeurs. S’ils peuvent prendre sur eux un hair cut dans le cas grèce sans impacter les épargnants, grâce à l’aide d’autres pays européens et des rotatives de la BCE, il sera impossible de faire de même sur des défauts plus massifs.

    • C’est toujours de l’épargne qui finit par rembourser la dette! Mais pas forcément celle de l’emprunteur!

  • «Pour s’en sortir, il faut procéder à des privatisations massives.»
    «le vrai problème qui est l’épuisement du crédit au niveau mondial»

    N’y a-t-il pas incohérence ?

    Si les investisseurs n’ont plus assez d’argent pour prêter, c’est qu’ils ne l’ont pas non plus pour acheter !

  • La crise bancaire a été déviée vers une crise de la dette publique. Les difficultés de la sociale-démocratie sont une conséquence de la libéralisation que vous prônez. C’est ce modèle qui a conduit à la faillite des Etats, la libéralisation n’a pas aidé la croissance, ni l’investissement.

    Lorsque vous écrivez un article, analysez la situation plutôt que de prendre quelques éléments favorables à votre propos (et encore c’est discutable).

    Il est limpide que vous essayez de faire du pro-libéralisme en espérant que vous rentrerez un jour dans le club fermé des très riches, pourtant en agissant pour ce libéralisme vous vous en empêchez, la vision sociale veut réduire l’écart de richesse et vous sera plus profitable, sans vous demander un merci.

    Je croyais trouver un contrepoint, vous nivelez vers le bas en vociférant des inepties, vous êtes un cuistre qui affaiblissez une réelle opposition des visions politiques.

    • Gros comique. Les états s’endettent sans vergogne depuis 30 ou 40 ans et célafotolibéralisme ?
      Savez-vous, même très vaguement, de quoi vous parlez ou venez-vous juste troller un petit tour ?

    • « …Il est limpide que vous essayez de faire du pro-libéralisme en espérant que vous rentrerez un jour dans le club fermé des très riches, pourtant en agissant pour ce libéralisme vous vous en empêchez, la vision sociale veut réduire l’écart de richesse et vous sera plus profitable, sans vous demander un merci…. »

      Vous n’avez donc rien compris au libéralisme, puisque ce que vous dénoncez et décrivez est l’oligarchie dominante qui est tout sauf libérale. Dont acte.

      Donc, oui, c’est du troll.

  • Vous prétendez que la crise de la dette publique actuelle n’a aucun lien avec l’état de faillite des banques en 2009?

    Je n’ai jamais dit que, si les Etats empruntaient, c’était à cause du libéralisme…

    Je sais très exactement de quoi je parle, je répond parce qu’on m’a partagé cet article scandaleux, exprimez un point de vue clair si la tolérance d’un contrepoint vous est supportable

    • @Alainlib, je parle de la solution libérale proposée dans le texte: « Privatisations massives » et « Réduction drastique de la fiscalité et dérégulation du marché » qui vont en effet favoriser l’oligarchie dominante.

      Je n’attend qu’une chose c’est qu’on m’explique le contraire, malheureusement votre seule réponse c’est de m’attaquer, est-ce du nivellement par le haut?

      • C’est à vous de nous dire pourquoi ça va favoriser l’oligarchie dominante, pas l’inverse. C’est vous qui contestez, étayez votre point de vue.

      • Disons que, là où en effet, je vous rejoins, c’est que, plutôt que de parler de « privatisations massives », j’aurais plutôt écrit « ouverture des marchés à la concurrence ». C’est vrai.

        La réduction de la fiscalité par ailleurs me parait nécessaire et souhaitable, quant au marché, je ne souhaite pas le déréguler, mais largement le déréglementer, toujours dans l’optique d’une concurrence « saine ».

        Mon attaque à votre encontre ne fait que répondre à votre agressivité (« inepties », « cuistre »).

    • Oui, c’est bien ça : vous débarquez sans savoir que Contrepoints est ouvertement libéral, employez le mot libéralisme sans le comprendre, et êtes tout étonné qu’en plus de ça on vous demande de vous expliquer devant le niagara de poncifs et d’imbécilités que vous alignez sans rougir.

      Et pour le point de vue clair, il est le suivant : la crise est une crise de la sociale-démocratie, du capitalisme de connivence et du socialisme. Le pauvre libéralisme, que tout le monde honnit, dont tout le monde parle sans le connaître ni l’avoir jamais vu (vous en êtes un vibrant exemple) est bien loin d’être responsable. Il est comme la pluie qu’on accuse de sécheresse partout où elle ne tombe pas.

      Sachant qu’on n’a pas arrêté d’empiler le socialisme et l’interventionnisme étatique sur du socialisme et de l’interventionnisme étatique, en voyant qu’à chaque fois, la situation a empiré pour en arriver là où nous en sommes, il paraît assez logique de réclamer qu’on fasse l’inverse plutôt que continuer et s’enferrer dans l’erreur. Mais après tout, c’est à vous de montrer qu’il n’y a pas eu d’interventionnisme massif en faveur des banques, en faveur de la relance, en faveur de ci ou ça. C’est à vous de prouver qu’il n’y a pas eu de socialisation massive des pertes, hein.

      Bon courage.

      • J’avais remarqué que Contrepoints était libéral, est-ce pour ça que vous devez forcément être d’accord avec un article qui se dit libéral? Essayez le libre examen vous verrez ça change la vie!

        Je ne suis pas capable de vous faire un leçon complète sur le libéralisme et c’est justement pour ça que je ne me dis pas libéral. Vous n’avez pas besoin non plus d’une explication sur le libéralisme si vous en êtes.

        Je critique juste l’article et cette « solution libérale », Je vous explique que vous racontez n’importe quoi. La crise de 2009, a été couverte par l’argent publique d’où crise de la dette, c’est mon propos.

        La dérégulation et la privatisation ont provoqué une augmentation sans précédents des écarts de richesse, je dois vont expliquer par un cours d’économie? Aller voir Eurostat, peut être devriez-vous leur dire qu’ils ne savent pas de quoi ils parlent.

        maintenant quelles peuvent être les motivations d’une telle déformation de la réalité dans cet article? C’est juste un avis personnel que je suis prêt à changer mais vu la qualité de votre réponse je suis plutôt conforté dans ce que je pense…

        • La crise bancaire et la crise de la dette sont deux étapes dans un processus unique de credit crunch. Ce n’est pas l’un qui provoque l’autre. C’est le credit crunch qui provoque les deux. Quant au credit crunch, il est la conséquence logique et habituelle d’une bulle du crédit produite par une politique monétaire laxiste et de taux directeurs maintenus excessivement bas pour des raisons politiques. J’explique le processus sur mon blog dans le billet sur le bon et le mauvais crédit. http://tedld.wordpress.com/2012/01/25/le-bon-et-le-mauvais-credit/

        • Merci Alainlib, au plaisir de discuter à nouveau, mon agressivité est légèrement déplacée je l’avoue.

          Je vous rejoint pour la réduction de la fiscalité et la concurrence saine.

          • C’est un plaisir que de pouvoir discuter normalement.

            J’ai une question : vous dites que la crise de 2009 a été couverte par l’argent publique. Soit. En ce cas précis, on peut donc considérer que cette action est anti-libérale et étatique, avec l’argent du contribuable, non ?

          • La crise de 2009 n’a pas été provoquée par un credit-crunch, c’est l’inverse:

            Crise de 2009, credit-crunch, aides des Etats

            , non?

          • La crise de 2008 a été débutée par des défauts de remboursement de prêts hypothécaires aux USA. Crise des sub-prime suite à une bulle immobilière provoquée par un crédit trop facile. Le lien avec le credit-crunch me semble tout-à-fait établi.

          • @AlainLib

            Oui je ne peux pas nier les faits. ou voulez-vous en venir?

          • @pasm

            creditcrunch = difficulté de crédit

            crise des subprimes = crédit trop facile

            il y a une relation oui mais inverse:

            crise des subprimes = faillite de Leman Bros = crise financière = credit crunch = aide des Etats

            • Vous oubliez quelques petits détails ici et là (comme, par exemple, le renflouement avec de l’argent public des banques et des entreprises en difficultés via « bailout »). C’est dommage, le diable est dans les détails : cette socialisation des pertes (intervention massive) est parfaitement antilibérale, et tout à fait contraire à la « privatisation massive ». Et vous réclamez plus de bailouts, donc ?

          • @ P Delvaux Là où je veux en arriver, c’est évidemment de dénoncer la collusion entre un état socialiste et l’oligarchie économique sur notre dos (celui du contribuable). C’est tout.

            Au final, toute forme de monopole, tant publique que privé, me parait néfaste et dangereuse.

        • Citation : « La crise de 2009, a été couverte par l’argent publique d’où crise de la dette, c’est mon propos. »

          ——–

          Delvaux, vous vous fourvoyez gravement. La crise de la dette publique aurait eu lieu de toutes les façons. Elle est inéluctable. Pourquoi ?

          Un Etat est fondamentalement improductif : il est destructeur net de richesses par nature et par destination. L’effet de levier de la dette n’est utile et supportable que par les agents économiques individuels, parce qu’ils créent toutes les richesses servant en partie au remboursement de la dette initiale, dans un cercle économique vertueux. La condition nécessaire (mais non suffisante) d’une bonne dette est d’être privée.

          Un Etat n’a aucune raison valable de s’endetter, sauf dans le cas limite et rare d’une menace extérieure immédiate et avérée mettant en cause sa survie (et à la condition qu’il soit libéral, devrait-on ajouter pour être complet). Hors cette situation extrême, un Etat qui s’endette est un Etat qui triche avec la réalité. La dette, consubstantielle des socialismes, même pseudo-démocratiques, est un dévoiement de la démocratie. Ses conséquences sont l’irresponsabilité puis la perte de la liberté pour sa population.

          Quant aux écarts de richesse, ils sont bons pour l’économie, nécessaires à la croissance et surtout, respectueux de la nature humaine. Loin d’être injustes, les écarts de richesse sont le bien commun des populations et forment l’intérêt général de tous les pays.

          • @bubulle

             » La crise de la dette publique aurait eu lieu de toutes les façons. Elle est inéluctable.  »

            – Drôle de coïncidence.

            « Un Etat est fondamentalement improductif… »
            -d’accord

            « Un Etat n’a aucune raison valable de s’endetter »
            – Je ne comprend pas…En gros, L’Etat a besoin d’argent pour financer des projets, on a « privatisé » l’emprunt d’Etat pour se protéger de l’inflation au niveau européen.

            « Quant aux écarts de richesse, ils sont bons pour l’économie, …. »
            – Il est juste qu’il y aie un écart de richesse, évidemment, par contre que celui-ci s’agrandisse par le capital plutôt que par l’investissement, le financement de PME… pas d’accord

          • « que celui-ci s’agrandisse par le capital plutôt que par l’investissement » ??? Mais le capital (plus les dettes), c’est l’investissement ! Par quelle déformation logique parvenez-vous à distinguer les deux ?

        • « La dérégulation et la privatisation ont provoqué une augmentation sans précédents des écarts de richesse, »
          Justement, c’est à vous de le prouver. D’une part parce que de dérégulation, il n’y a pas eu (du contraire, même), et que de privatisation, non plus.

          Pour le moment, vous avez enfilé péremptoirement votre avis, en disant « mais c’est évident ! », sans m’apporter le moindre début de preuve de ce que vous avancez. Vous me dites d’aller voir sur Eurostat, allez jusqu’au bout de la manoeuvre : donnez moi le lien montrant ce que vous prétendez.

  • @Pasm, une réponse à votre déni chronologique?

    C’est quand même la base du sujet. Votre arrogance n’aide pas à mieux vous considérer…

    @h16
    Je ne vous comprend pas, les Etats empruntent à des banques privées en lieu et place d’un banque centrale nationale, non?

    Mea culpa pour le lien et je devais parler d’inégalité des revenus.
    J’espère que ces chiffres vous parleront mieux

    http://statbel.fgov.be/fr/statistiques/chiffres/travailvie/fisc/inegalite_de_revenu/

    • Ta considération m’indiffère profondément, mais je suis toujours charitable avec les gens qui considèrent que le libre-examen les dispense de réfléchir. Les subprimes participent à la fin d’une bulle du crédit qui explose environ 1 an avant la faillite de Lehman Brother. Lehman Brother n’est pas le déclencheur de la crise mais une des victimes les plus visibles. Toute la crise financière est un crédit crunch, ce n’est pas la cause du credit crunch. Tu vois la différence ? Ceci étant, je t’ai donné un lien pour t’aider à comprendre comment fonctionne le crédit. La suite de tes remarques prouvent que tu ne l’as pas lu. Le revoici http://tedld.wordpress.com/2012/01/25/le-bon-et-le-mauvais-credit/ Notre conversation s’arrêtera ici. Libre à toi de chercher à progresser ou pas. Je n’ai pas vocation de missionnaire.

      • @Pasm

        Pour conclure, les subrprimes sont la cause d’un credit-crunch, bravo l’artiste.

        Deciphering the 2007-2008 Liquidiy and Credit Crunch de K.Brunnermeier pour une chronologie et une analyse des événements. L’article est disponible sur son site personnel.

    • Et les états, ils empruntent le flingue sur la tempe, c’est ça ?
      Et les banques centrales, elles émettent de la monnaie un bras en clef dans le dos, c’est ça ?
      Et les politiciens, ils sont tout désarmés devant les banques, hein, c’est ça ?

      Non, là, franchement, le niveau de comique a dépassé de loin le raisonnable.

  • A P Delvaux

    Votre lien (http://statbel.fgov.be/fr/statistiques/chiffres/travailvie/fisc/inegalite_de_revenu/) ne sert à prouver rien.
    L’indice de Gini est une lubie d’apparatchik ONUsien (comme l’indice de développement humain), inventé pour permettre de justifier les politiques socialistes.

    Allez sur le lien suivant :
    https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/rankorder/2172rank.html?countryName=France&countryCode=fr&regionCode=eur&rank=102#fr)

    Vous pourrez constater que l’indice de Gini du Tajikistan, de Timor-Leste ou de l’Ethiopie sont meilleurs que celui de la France ou de la Suisse ou encore que l’indice de Gini de la France est meilleur que celui de la Suisse ou du Royaume-Uni.

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