Milton Friedman aurait-il eu les bons réflexes face à la crise économique ?

Milton Friedman aurait sans doute appuyé, avec les keynésiens, les programmes de création monétaire des banques centrales

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Milton Friedman aurait-il eu les bons réflexes face à la crise économique ?

Publié le 24 janvier 2012
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Milton Friedman, qui aurait eu 100 ans cette année, s’opposait clairement aux programmes de dépenses budgétaires mais aurait sans doute appuyé, avec les keynésiens, les programmes de création monétaire des banques centrales.

Par Martin Masse, depuis Montréal, Québec
Article publié en collaboration avec l’Institut économique de Montréal

Les répercussions de la crise financière commencée en 2007 continuent de se faire sentir. Aux États-Unis et en Europe, la crise a entraîné le retour en force d’une théorie, le keynésianisme, qui semblait discréditée depuis les années 1970. L’un des principaux opposants à la conception étatiste et interventionniste de l’économie défendue par John Maynard Keynes, Milton Friedman, mort en 2006, aurait eu 100 ans cette année. Friedman était un farouche partisan du libre marché et il est considéré comme l’un des économistes les plus influents du dernier siècle.

Que penserait Friedman des politiques keynésiennes de relance adoptées presque partout à partir de 2008, à savoir les programmes de dépenses des gouvernements et les mesures de création monétaire des banques centrales ? Y aurait-il été systématiquement opposé ? La réponse n’est pas aussi évidente qu’on pourrait le croire.

La logique des plans de relance

Pour les keynésiens, le capitalisme est un système économique foncièrement instable qui se retrouve inévitablement en crise à intervalles réguliers.

Il suffit d’un choc imprévu pour bouleverser le comportement des acteurs et faire dérailler la croissance économique. Les investisseurs, mus non pas par une évaluation rationnelle des risques et des opportunités mais par un « esprit animal », passent soudainement d’un optimisme aveugle à un pessimisme tout aussi arbitraire.

Ce changement d’attitude entraîne un ralentissement de la production, une hausse du chômage et une diminution du revenu des ménages. Les consommateurs perdent confiance à leur tour, épargnent davantage et achètent moins, ce qui fait baisser d’autant la production.

L’économie capitaliste ne possédant pas, selon Keynes, de mécanisme pour s’auto-équilibrer, cette spirale peut se poursuivre sans fin, jusqu’à l’effondrement total de l’économie. Seul l’État, qui a les moyens de se substituer aux acteurs privés en soutenant la demande globale, peut renverser la situation.

En dépensant sur divers programmes et travaux publics, l’État remet en marche les facteurs de production inutilisés. Par ailleurs, en abaissant les taux d’intérêt et en augmentant la quantité de monnaie en circulation, la Banque centrale incite les consommateurs à dépenser et les entreprises à investir. Pour Keynes, l’endettement et l’inflation qui pourraient résulter de ces politiques ne sont pas des menaces préoccupantes.

En ce qui a trait au premier volet des plans de relance, Friedman considérait comme non fondée l’idée que les dépenses publiques puissent accroître la demande globale et stimuler l’économie, une présomption qui se concentre uniquement sur une partie de l’équation.

Il est facile de comprendre que, si le gouvernement augmente les impôts pour dépenser davantage, les dépenses publiques accrues seront contrebalancées par des dépenses privées moindres.

Même lorsque le gouvernement emprunte les fonds, ceux qui les prêtent devront réduire leurs propres dépenses ou prêter moins à d’autres acteurs privés. « Tout ce qui arrive est que les dépenses de l’État augmentent et les dépenses privées diminuent », écrit-il dans Capitalisme et liberté, publié en 1962.

Pour Friedman, cette propension à hausser les dépenses et à multiplier les programmes en période de récession illustre surtout la domination des courants intellectuels et politiques étatistes et n’a servi qu’à alimenter la croissance de l’État tout au long du XXe siècle. La plupart des programmes prétendument créés pour stabiliser l’économie pendant le New Deal et les récessions subséquentes ont d’ailleurs été maintenus par la suite et les gouvernements ont continué d’accuser des déficits même en période de croissance économique.

Friedman n’aurait pas du tout été surpris de constater les résultats mitigés des plans de relance budgétaire mis en œuvre depuis 2008, ni les crises de finances publiques provoquées par l’endettement massif qu’on observe aujourd’hui aux États-Unis et en Europe.

La principale contribution de Milton Friedman à l’analyse des cycles économiques est contenue dans sa monumentale Histoire monétaire des États-Unis — 1867-1960, publiée en 1963 en collaboration avec Anna Schwartz.

C’est dans cet ouvrage qu’il établit les bases de sa théorie monétariste. Celle-ci remplacera le keynésianisme en tant qu’orthodoxie monétaire à partir de la fin des années 1970, quand Paul Volker sera nommé président de la Réserve fédérale. Volker freinera la création monétaire et augmentera de façon draconienne les taux d’intérêt pour mettre un terme à l’inflation galopante des années précédentes, au prix de la récession de 1980-1982.

On a surtout retenu des théories monétaires de Friedman son opposition à une hausse trop rapide des prix. À l’encontre des keynésiens qui l’expliquaient de manière très différente, et en accord avec les économistes classiques, Friedman soutenait qu’elle était inévitablement provoquée par une politique monétaire trop expansionniste.

Selon sa célèbre phrase: « L’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire en ce sens qu’elle est et qu’elle ne peut être générée que par une augmentation de la quantité de monnaie plus rapide que celle de la production. »

Le monétarisme offre également une explication des causes de la Grande Dépression. Selon Friedman et Schwartz, si la crise a duré si longtemps, ce n’est pas à cause de l’instabilité inhérente à l’économie de marché, mais plutôt de l’ineptie de la Fed.

Selon eux, durant les années 1930, la Fed n’a rien fait pour empêcher — et a même parfois délibérément provoqué — une réduction importante de la masse monétaire.

Cette politique a entraîné la faillite de milliers de banques et une chute du revenu national et a tué dans l’œuf tout mouvement de reprise économique.

À première vue, le monétarisme se présente donc comme une théorie qui critique l’action étatique — les banques centrales étant des monopoles sur la création et la gestion de la monnaie établis par les gouvernements — et qui défend le libre marché.

Paradoxalement, cette explication fait toutefois de Friedman un allié de Keynes sur le plan de la politique monétaire, le deuxième volet des plans de relance. Quoique leurs évaluations des dangers de l’inflation divergent considérablement, keynésiens et monétaristes s’entendent en effet sur un point crucial: la banque centrale doit, selon le jargon financier, « injecter des liquidités » dans l’économie en période de crise. C’est-à-dire qu’elle doit créer artificiellement de la monnaie de façon à soutenir l’activité économique, à protéger les banques de la faillite et à éviter qu’un réajustement temporaire se transforme en récession ou en dépression prolongée.

C’est cette politique que le successeur de Volker, Alan Greenspan, mettra en œuvre pendant les 19 années qu’il passera à la tête de la Fed. Chaque fois que l’économie américaine montrait des signes de ralentissement ou que survenait une crise quelconque (krach boursier de 1987, faillite des Savings and Loans, crise mexicaine, crise asiatique, bogue de l’an 2000, attaques du 11 septembre 2001, effondrement de la bulle technologique, etc.), Greenspan appuyait sur l’accélérateur monétaire. Partisan déclaré du libre marché, il s’inspirait non pas de Keynes, mais de Friedman.

Lors d’une conférence à l’occasion du 90e anniversaire de naissance de Friedman en 1992, l’actuel président de la Fed, Ben Bernanke, endossait lui aussi l’analyse de Friedman et Schwartz: « Je voudrais dire à Milton et à Anna: à propos de la Grande Dépression, vous aviez raison, c’était nous les responsables. Nous sommes vraiment désolés. Mais grâce à vous, nous ne recommencerons pas. »

Depuis 2007, Bernanke a mis en œuvre, sans surprise, une série de programmes d’« assouplissement monétaire », autre euphémisme pour désigner la création d’argent à partir de rien. Selon le journaliste américain Penn Bullock, tout laisse croire que Friedman aurait approuvé ces mesures: « Bien qu’il soit vrai que le gouvernement Obama mène une politique de relance fiscale de type keynésien, la Réserve fédérale sous Bernanke a consciemment mis en pratique la leçon de Friedman et Schwartz » sur la nécessité d’accroître la masse monétaire.

C’est d’ailleurs la même politique d’assouplissement quantitatif que Friedman avait suggérée de son vivant au gouvernement japonais, lui-même confronté à une crise économique à la suite de l’éclatement d’une bulle immobilière à partir de 1990: « La voie la plus sûre vers une saine reprise économique est d’augmenter le taux de croissance monétaire », écrivait-il en 1997.

La critique autrichienne

Plus de trois ans après le début de la crise, rien ne semble indiquer que les plans de relance, budgétaire ou monétaire, aient réussi à remettre l’économie sur la voie d’une reprise durable.

Pour des keynésiens comme Paul Krugman, c’est une preuve qu’ils n’ont pas été assez ambitieux. Les monétaristes inspirés de Friedman sont, quant à eux, sur la défensive. C’est une autre théorie beaucoup plus intransigeante envers l’interventionnisme étatique qui gagne en influence, celle de l’École autrichienne d’économie, représentée notamment par les économistes Friedrich A. Hayek et Ludwig von Mises.

Pour les tenants de l’École autrichienne (qui, malgré leur nom, se retrouvent aujourd’hui un peu partout dans le monde), partisans du retour à l’étalon-or et d’une dénationalisation de la monnaie, c’est l’existence même de la monnaie fiduciaire qui est la source du problème. La création monétaire à partir de rien est une fraude perpétrée par l’État envers les détenteurs de monnaie, qui entraîne de surcroît une mauvaise affectation des ressources et mène nécessairement à des récessions.

On ne peut pas, comme le préconise Friedman, régler le problème en ayant recours à ce qui l’a causé en premier lieu. En venant à la rescousse des marchés chaque fois qu’un ralentissement pointait, Greenspan n’a fait que reporter la crise à plus tard et l’aggraver. Ainsi, du point de vue autrichien, les monétaristes sont en fin de compte tout autant responsables de la crise, et de son prolongement, que le sont les keynésiens.

La figure la plus connue du courant de pensée autrichien est sans aucun doute Ron Paul, représentant au Congrès et actuel candidat à l’investiture du Parti républicain pour l’élection présidentielle. Auteur d’un essai intitulé End the Fed (« Abolissons la Fed »), il avait mis les Américains en garde contre la politique monétaire trop expansionniste et contre un krach éventuel des années avant que celui-ci ne survienne, comme d’autres commentateurs inspirés par l’École autrichienne.

Selon Ron Paul, « Friedman est très, très libertarien — sauf sur les questions monétaires ». Presque toute l’œuvre de Friedman visait en effet à défendre la liberté individuelle et le libre marché. Il aurait sans aucun doute dénoncé les plans de relance budgétaire d’inspiration keynésienne mis en œuvre depuis trois ans.

Toutefois, si l’on se fie à son enseignement, il se serait rangé du côté des keynésiens en faveur des plans de relance monétaire. Peut-être la présente crise provoquera-t-elle, sur ce sujet, un changement de paradigme en faveur d’une autre école de pensée…

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Sur le web

À noter : l’Institut économique de Montréal publie cette semaine un livret intitulé Milton Friedman : un économiste qui a changé le monde. Plusieurs organisations dans le monde tiendront des conférences ou lanceront des publications pour souligner l’apport de l’économiste à l’occasion de son centenaire. Voir le site miltonfriedmanscentury.org qui répertorie ces activités.

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  • Très bon article. Certains classent même Friedman comme keynésien, et je pense qu\’ils ont raison.

  • Dire ce qu’un autre aurait fait, décédé qui plus est, dans telle ou telle situation est un exercice en soi très périlleux. A l’appui de la thèse de Martin Masse, il y a ce qu’a écrit Firedman à propos de la crise de 1929. Cependant, peut-on entièrement assimiler 2007 à 1929? Ce que reprochait Friedman aux autorités monétaires de l’époque, c’était d’avoir couper les crédits. Mais il n’a jamais dit à ma connaissance que lors d’une crise de type 2007, il fallait ouvrir en très très grand le robinet à crédits. De mon point de vue, il n’aurait sans doute pas approuver ce que Greenspan a fait et ce que Bernanke est en train de faire. Mais je peux me tromper.

  • « On ne peut pas, comme le préconise Friedman, régler le problème en ayant recours à ce qui l’a causé en premier lieu. En venant à la rescousse des marchés chaque fois qu’un ralentissement pointait, Greenspan n’a fait que reporter la crise à plus tard et l’aggraver.  »

    Greenspan n’a pas appliqué les préconisations de Friedman à la lettre. Car Greenspan aurait du fermer le robinet très tôt, dès la sortie de crise. Il aurait du reaspirer les liquidités (achat de monnaie, taux) lorsqu’il constatait la bulle immobilière. Je sais qu’officiellement il ne l’a pas vu … mais bon, on sait tous qu’il l’a vu. Il est loin d’etre un neuneu. A mon avis il s’est ramoli, a voulu faire plaisir, peut importe, mais il n’a pas agit correctement en 2003-2005.

    A mon avis un peu de souplesse est utile.

    Pour moi, ce qui compte c’est la gestion de la monnaie, pas la monnaie elle-même.

    Une monnaie rigide, comme l’or par exemple, a pour elle la vertu de la quantité finie et évite ainsi l’hyperinflation.

    Mais contrairement à ce qui est dit, une monnaie rigide comme l’or (utilisé directement – je ne parle pas de monnaie étalon ici) n’empeche pas les problemes tels que tricherie sur la pureté, découvertes de matière (inflation) , nombres d’utilisateurs qui varient (inflation ou déflation).
    L’Or peut également etre tésaurisé à l’excès, revendu d’un coup à l’excès. L’or ne prémuni par des big bangs économiques en lui-même.
    Avec une monnaie rigide vous avez forcément des problèmes d’absence de liquidité un jour. Et le contraire reste possible occasionnellement.

    Et je raisonne en quantitativiste quand je dis cela.

    Dans l’esprit de Friedman, a mon avis, l’idée est de raisonner sur une base à peu près stable mais en amortissant les exces (crises de liquidités – excès de liquidité). Il ne s’agit pas d’imprimer sans limite pour se mettre sur la voie de l’hyperinflation.

    C’est ce que j’en comprend en tout cas.

    • L’economie est faite de tésaurisation et de détaurisation, d’emprunt et de désemprunts, de leveleraging et de leveleraging.
      Personne ne peut l’empecher, surtout pas les socialistes.

      Si on laisse faire, les autrichiens ont raison, ça finit toujours par se résoudre tout seul.

      La création de monnaie ne fabriquera jamais du pain en cas de famine (encore que ça peut permettre d’importer à court terme, ce qui est une solution si l’absence de pain est réellement occasionnelle et non structurelle).

      Mais la création de monnaie ou la suppression de monnaie, peuvent corriger les effets de tésaurisation et de détaurisation, d’emprunt et de désemprunts, de leveleraging et de leveleraging lorsqu’ils sont excessifs et bien visibles.

      Il ne s’agit pas de croire que la variation de quantité de monnaie évite les crises (il y en aura toujours) mais juste qu’elle peut les atténuer préventivement et répartir ses effets un peu sur la durée.

      Préventivement : les banques centrales doivent agir lorsque des bulles apparaissent. Avec des taux élevés, les japonais auraient eu du mal à s’endetter sur 100 ans, les américains à s’endetter en escomptant une revente plus chère, les Hollandais à tout capitaliser sur des tulipes (periode où la monnaie était pourtant l’or).

      Postérieurement : quand le mal est fait, la monnaie ne résout rien sur le fond mais elle peut atténuer un peu les effets, sans créer de nouvelle bulle ensuite si on agit en sens inverse en début de fin de crise

      • Cependant, il reste encore le problème de la centralisation du taux d’intérêt par la banque centrale. Une banque centrale n’est pas infaillible.

        • la preuve en image avec la FED !

          On verra comment se comporte la BCE .
          Si elle ne resserre pas l’etau en sortie de crise, elle ne vaudra pas mieux

          • Fed.

            C’est un diminutif et non un sigle.

          • pour moi la réaction de l’Allemagne a été la bonne :
            – pas de monétisation sans réforme de fond.

            La monétisation pour réparer le déséquilibre résultant d’une erreur (avoir laissé créer des bulles immobilières ou de « crédits illimités »), ok

            Mais la monétisation pour accroitre l’erreur, non.

            La question qui importe est donc de savoir si les réformes de fond sont faites. Si oui, la monétisation peut, comme après guerre, permettre de revenir facilement à une situation d’équilibre.
            Si non, la monétisation fait vivre plus longtemps un mauvais virage économique, au point même d’en accroitre possiblement encore les effets.

            Je crois que c’est ce que voulait dire Friedman.
            Et je crois que c’est aussi la façon de penser des Allemands

  • Très bon article.

    Je suis toutefois dubitatif quant au retour à l’étalon-or. Le risque d’absence de liquidités est trop grand.

    Donc, pas de monnaie fiduciaire, pas de monnaie-or. Que faut-il faire ?

    Et bien, en tant que bon libéral, je dirais: laissons le choix aux utilisateurs. Laissons une saine concurrence s’établir entre les monnaies. Cessons les monopoles de création de monnaie.

    Certains choisirons l’étalon-or, d’autres choisiront d’autres monnaies. De nouvelles monnaies seront créées (impossible de prévoir quoi à l’avance). Des monnaies apparaitront, disparaitront. Tout comme n’importe quelle entreprise.

    Un bel exemple de création de monnaie: bitcoin

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