Première fusion d’une région et d’un département en vue?

Le conseil régional d’Alsace et les conseils généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin se sont mis d’accord sur la fusion de ces trois collectivités en une seule

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
imgscan contrepoints306

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Première fusion d’une région et d’un département en vue?

Publié le 18 novembre 2011
- A +

Les présidents du conseil régional d’Alsace et des conseils généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin se sont mis d’accord sur la fusion de ces trois collectivités en une seule, dont la création fera l’objet d’un vote des élus alsaciens le 1er décembre.

Par Aurélien Véron

Conseil régional d'Alsace

Une nouvelle importante est passée absolument inaperçue ce week-end. Avouons, vous et moi, que les sextos de DSK étaient infiniment plus drôles à lire. Les attaques contre « Flanby », appelé « capitaine de pédalo » ou « roi des éléphants Babar » par ses adversaires, ont occupé les couvertures de nos grands médias pendant que ce prélude à une révolution institutionnelle avait lieu. La politique, c’est aussi savoir rire des clowneries des uns et des autres, pour mieux oublier l’essentiel. Donc pendant ce temps, deux présidents de conseil général et un président de conseil régional annonçaient la fusion de leurs assemblées respectives. Nous pourrions assister à une réforme des collectivités territoriales sans injonction de Paris, simplement spontanée. Si l’affaire devait aboutir à la fusion des trois en un seul conseil aux compétences réunies et aux organes inutiles supprimés (ne rêvons pas, déjà réduits ce serait pas mal), l’exemple pourrait montrer la voie aux autres régions, à commencer par la Bretagne et la Normandie qui y ont déjà réfléchi.

Évidemment, tout ne peut être si simple de la part d’apparatchiks qui vivent sur la bête et ont besoin de maintenir leurs armées bureaucratiques. Tout n’est donc pas si clair. Le communiqué officiel évoque la « création d’une nouvelle collectivité: le Conseil d’Alsace ». Tiens, voilà qu’apparait une quatrième entité dans la landernau alsacien, supposée fédérer plutôt que remplacer les actuels conseils. Est-ce vraiment la direction prise par le projet ? Il prévoit la création « pour la première mandature (de) deux conseils de territoires à l’échelle de chacun des deux départements ». Notre nouvelle entité a déjà donné naissance à deux conseils avant de naître. Ils sont trop forts. Ce charabia nous le confirme, nous allons devoir exiger davantage de précisions et de garanties que le nouveau conseil replacera rapidement les trois conseils actuels pour afficher notre satisfaction. La seule ambition légitime, c’est de voir la masse salariale réduite, le pouvoir décisionnel renforcé sans strates dilatoires, sans bureaucraties multiples et redondantes. Des économies et du muscle.

Les élus voteront le 1er décembre, puis un referendum permettra aux habitants de choisir. D’ici-là, espérons que tout ceci prendra une forme plus claire et plus transparente. Question en l’air : l’Alsace en profitera-t-elle pour renforcer ses liens avec son voisin allemand ?

—-
Sur le web

Voir les commentaires (3)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (3)
  • Les paris sont ouverts :
    les élus qui vivent sur la bête ne vont pas se laisser faire, les affidés profitant des largesses de ces derniers, fonction publique territoriale, bénéficiaires de marchés publics, vont exercer des pressions énormes.
    Au final, il y aura une strate supplémentaire.

  • Je serais surpris que disparaisse ces trois entités au profit d’une seule , les membres de ces conseils et les fonctionnaires y travaillant ayant trop à craindre pour leur avenir et leurs sinécures …on aura plutôt une quatrième structure et , ensuite , quatre nouvelles structures pour surveiller les quatre premières ….

  • y aura t il des economies de faites si la fusion s’effectue?sinon juste une petite erreur dans larticle:c’est flamby ,pas flanby.flamby c’était ce flanc mou et sans saveur dont on faisait la pub sur les murs du métro

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
infrastructures écotaxe
0
Sauvegarder cet article

Par Jonathan Frickert.

Votée tard dans la nuit de mardi à mercredi, le Sénat a validé le projet d’une écotaxe frappant les camions circulant sur l’autoroute A35 reliant les deux villes alsaciennes de Saint-Louis au sud à Lauterbourg au nord.

Si le projet doit encore recevoir l’aval de l’Assemblée nationale, le principe semble être acté, d’autant qu’il avait été annoncé en catimini par une ordonnance publiée au printemps et ouvrant la possibilité d’une taxe sur le fret routier en Alsace.

Il faut dire que l’autoroute en que... Poursuivre la lecture

Par Gérard-Michel Thermeau.

Le Traité de Francfort, prévu par les préliminaires de paix, fut signé seulement le 10 mai 1871 en raison des événements de la Commune. Il mettait un terme au conflit entamé en 1870.

Dans le même temps, une de ses clauses allait se révéler très lourde de conséquences. L'annexion de territoires français par l'Empire allemand posait la question des populations vivant sur ces territoires. Des chiffres assez contradictoires concernant le nombre d'Alsaciens o... Poursuivre la lecture

Mannele
0
Sauvegarder cet article

Par Jean-Baptiste Noé.

Dans l’Est de la France comme en Allemagne, c’est Saint Nicolas, patron des lorrains et protecteur des enfants, qui offre des cadeaux. Cet ancêtre du Père Noël est fêté depuis le XIIème siècle en Alsace : le 6 décembre, les enfants mettent leurs bottes devant la porte afin que le Saint leur apporte des friandises, pains d’épices, fruits frais de saison, fruits secs et fruits à coques. Sans oublier les mannele, ces fameux bonshommes briochés, symboles de la fête de Saint Nicolas.

Habillé en évêque, il porte... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles