1 Français sur 2 souhaite que les syndicats vivent uniquement de leurs cotisations

Et 80% des Français estiment que les syndicats ne représentent pas les salariés

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Logo CGT (tous droits réservés)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

1 Français sur 2 souhaite que les syndicats vivent uniquement de leurs cotisations

Publié le 12 novembre 2011
- A +

Seuls 37% des Français souhaitent le maintien des subventions aux syndicats et un Français sur deux souhaite que les syndicats vivent uniquement de leurs cotisations selon un sondage Ifop/Observatoire de la fiscalité et des finances publiques.

L’analyse de Michel Brulé, fondateur de l’institut BVA, pour Le Cri du Contribuable.

CGTL’enquête de l’Ifop pour l’Observatoire de la fiscalité et des finances publiques souligne l’état d’ignorance dans lequel se trouvent les Français en ce qui concerne les ressources des organisations syndicales : 6 sur 10 ignorent que les subsides publics constituent l’essentiel de leur financement.

Question : Les subventions publiques constituent l’essentiel des ressources financières des syndicats français. Vous personnellement, le saviez-vous ?

•   Oui

Ensemble des Français :  40 %
Sympathisants de gauche : 41 %
Sympathisants de droite : 45 %

•    Non

Ensemble des Français : 60 %
Sympathisants de gauche : 59 %
Sympathisants de droite : 55 %

Cette ignorance des sources de leur financement est particulièrement élevée chez les femmes et chez les jeunes. Seuls les électeurs de plus de 60 ans sont en majorité informés de cette spécificité française. Salariés du secteur public et du secteur privé, électeurs de gauche et électeurs de droite affichent la même ignorance de cette dépendance des syndicats à l’égard des subventions publiques.

Quand on les informe de cette réalité, la réaction majoritaire est la désapprobation : la moitié des Français estime que les syndicats devraient vivre exclusivement des cotisations de leurs adhérents ; un tiers considèrent normal que viennent s’y ajouter des aides financées par les contribuables.

Question : Concernant le mode de financement des syndicats français, de laquelle des deux opinions suivantes vous sentez-vous le plus proche ?

•    Les syndicats français doivent être financés uniquement par les cotisations de leurs adhérents

Ensemble des Français :  49 %
Sympathisants de gauche : 33 %
Sympathisants de droite : 71 %

•   Les syndicats français doivent être financés à la fois par les cotisations de leurs adhérents et par des subventions publiques

Ensemble des Français : 37 %
Sympathisants de gauche : 57%
Sympathisants de droite : 24 %

•   Ne se prononcent pas

Ensemble des Français : 14 %
Sympathisants de gauche : 10 %
Sympathisants de droite : 5 %

Si le partage des opinions est sensiblement le même au sein des différentes catégories de salariés, il n’en va plus de même quand on fait intervenir les préférences politiques : le financement par les subventions est plutôt approuvé à gauche, alors qu’il est rejeté majoritairement au centre et massivement à droite. Il s’agit donc là d’un sujet qui oppose  les familles politiques.

Qu’en est-il de la représentativité des syndicats, telle que les Français la perçoivent ? Elle est contestée par une large majorité : les trois quarts des électeurs pensent que nos syndicats ne représentent pas correctement l’ensemble des salariés français.

Question : Selon vous, les syndicats français représentent-ils correctement l’ensemble des salariés ?

•   Oui

Ensemble des Français :  24 %
Sympathisants de gauche : 38 %
Sympathisants de droite : 16 %

•    Non

Ensemble des Français : 76 %
Sympathisants de gauche : 62 %
Sympathisants de droite : 84 %

Même à gauche, on doute à 60 % de cette représentativité. À droite, ce sont 80% des répondants qui la récusent et au Modem 90%. Sans doute bon nombre des répondants ont-ils eu connaissance des chiffres sur la baisse du taux de syndicalisation et sur la faiblesse des pourcentages qu’il atteint désormais parmi les salariés du privé – moins de 5 % – faiblesse qui met en cause leur aptitude à parler au nom de tous.

En résumé, les Français connaissent mal la situation financière des syndicats, estiment en majorité qu’ils devraient vivre de leurs cotisations et pas des aides publiques, et doutent qu’ils représentent bien l’ensemble des salariés.

Le thème de leurs ressources est un thème qui divise politiquement les électeurs, avec un partage global plus favorable à des ressource se limitant à leurs cotisations.  Il y a donc là un thème potentiellement porteur pour les candidats et formations de droite. À condition bien sur que les dirigeants partagent les convictions de leur base.

Sur le web
Synthèse sur le financement des syndicats

Voir les commentaires (6)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (6)
  • Voilà des économies faciles et immédiates sur le budget de l’Etat : interdiction de toute subvention aux syndicats de salariés et syndicats professionnels. Mais n’oublions pas la transparence comptable, mesure indispensable pour retrouver un peu de sérieux dans ce milieu qui est le premier cercle de l’oligarchie de connivence.

  • La grande majorité des salariés du privé ne se syndiquent pas parce qu’ils estiment que ça ne sert à rien. Et c’est tout à fait logique : le taux de syndicalisation en France s’est écroulé au rythme de l’inflation du code du travail. L’Etat a voulu une fois de plus se substituer aux associations privées.

    Je pense qu’un moyen approprié pour rendre électoralement possible le mouvement inverse serait, au moins dans un premier temps, de proposer le concept de « chèque syndical », à la manière du chèque scolaire : les subventions étatiques seraient intégralement remplacées par des allocations forfaitaires directement versées aux salariés et destinées à payer une cotisation syndicale. Transparence accrue et lien réel entre moyens financiers et nombre d’adhérents.

  • Quel est l’intéret pour l’Etat de financer des organismes hostiles à toutes réformes? Il doit exister ,peut etre sous forme occulte,car sinon ,comme le dit Bubulle , voilà une source d’économie facile à réaliser.

    • L’interêt est évident: les réformes iraient dans le sens de diminuer l’influence de l’Etat et ses revenus (qui nous sont pris de force), c’est à dire l’exact opposé de son but, ou plus précisément du but de ceux qui le peuplent, les élus et leur personnel, l’administration, la fonction publique et pas mal de subventionnés (+professions protégées: banques, taxis, notaires, pharmaciens, santé, etc.), groupes qui l’ont, de facto, privatisé pour leur profit personnel.

      Leur intérêt coïncide avec celui des syndicats et c’est pourquoi ils les subventionnent. Idem pour les médias.

      C’est une belle petite mécanique à bain d’huile.

  • Toute façon, un Français sur deux ne sait pas que si on a sur un compte 100 euros placés à 2% pendant un an, on a 102 euros, alors aller leur demander ce qu’ils savent et pensent du financement des syndicats est un peu comme demander à des poules de démontrer le théorème de Fermat.

  • je rigole de l’ignorance des français !!

    Sarkozy vient de décider que les syndicats de la fonction publique allaient recevoir 1 milliard 3 en 2012.: 1,300 milliards !!!! Les merdias ont relayé cette info sans la commenter.

    Je précise que les syndicats ne sont « fort » QUE dans la fonction publique et que les salariés du privé, qui ont les mêmes syndicats !!!, sont les dindons qui financent par exemple, les exhorbitants privilèges de la fonction publique.

    à titre d’exemple comparer les régimes de retraites……

    De bonnes analyses sur le site http://www.lecri.fr

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
5
Sauvegarder cet article

Comme chaque année, les chiffres de la balance commerciale sont minorés et présentés en retirant les frais de transport du montant de nos importations.

Les frais de transport sont pourtant une partie intégrante du coût de revient et sont répercutés sur le prix de vente au consommateur. Mais pourtant, ils sont retraités afin de les comparer aux chiffres des exportations qui, eux, n’intègrent pas les frais de transport. L’opération semble contestable…

Les « vrais » chiffres de la balance commerciale de 2022 avaient ainsi frôlé les... Poursuivre la lecture

Par Dave Birnbaum.

 

Avez-vous entendu parler de l'économie de l'innovation ?

Cette école de pensée relativement nouvelle s'éloigne des théories économiques traditionnelles et met l'accent sur l'esprit d'entreprise, l'innovation technologique et, vous l'avez peut-être déjà deviné, l'intervention de l'État en tant que principaux moteurs de la croissance économique.

Étant donné que l'un des membres du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale souscrit au concept de l'économie de l'innovation, la compréhensi... Poursuivre la lecture

L’Allemagne annonce la construction de presque 24 gigawatts (GW) de centrales « à hydrogène » qu’elle veut faire subventionner par l’Union européenne.

En réalité, ces centrales fonctionneront principalement au gaz « de schiste » importé des États-Unis, puis ensuite au gaz « naturel » de Russie (c’est toujours du méthane) quand les relations politiques avec l’Europe seront meilleures dans quelques années.

 

L’Allemagne gruge les Européens

Le 1er août 2023, le ministre de l’Énergie et la Protection du Climat, Robert Ha... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles