Euro Hold-Up !

Le Mécanisme Européen de Stabilité est un acte de guerre perpétré par les pouvoirs exécutifs de l’eurozone contre leurs propres citoyens

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Euro Hold-Up !

Publié le 26 octobre 2011
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Le Mécanisme Européen de Stabilité n’est rien d’autre qu’un acte de guerre perpétré par les pouvoirs exécutifs de l’eurozone contre leurs propres citoyens.

Par Vincent Bénard

Sans surprise, le sommet européen a confirmé qu’un Hold Up de plus de 100 milliards d’Euros était en préparation. Simplement, cette fois-ci, les rôles sont renversés, ce sont les banques mal gérées qui vont braquer les contribuables, grâce à une « recapitalisation » sur fonds publics, via le FESF, Fonds Européen de Stabilité Financière.

Vous avez aimé le FESF ? Vous allez adorer le MES…

Mais ce n’est rien à côté de ce qui nous attend avec la création du MES (mécanisme européen de stabilité), dès 2013, en succession du FESF.

Je plussoie donc l’article paru sur Objectif Éco et signé « Mister Jones » portant sur la création du « MES », ou Mécanisme Européen de Stabilité, qui n’est rien d’autre qu’un acte de guerre perpétré par les pouvoirs exécutifs de la zone Euro contre leurs propres citoyens. Et je pèse mes mots.

En effet, les textes du projet de traité prévoient :

  • Selon l’article 9.3, « les membres du MES s’engagent de manière irrévocable et inconditionnelle à honorer sur demande tout appel de fonds adressés à eux par le Directeur général en vertu de cet alinéa, et ce dans les sept jours après réception. » Faute de quoi les récalcitrants pourront être poursuivis en justice. Les futurs gouvernements français ou allemands quels qu’ils soient n’auront donc d’autre choix que de payer.
  • L’article 10 permet au Conseil des gouverneurs, composé seulement des ministres des Finances de la zone euro, d’augmenter le plafond du MES sans en rendre compte à aucune autorité. Les articles 27 et 30 précisent également que ce fonds ainsi que ses dirigeants bénéficieront de l’immunité de toute forme d’action en justice et n’auront de compte à rendre à personne.
  • Ils stipulent également que nul n’aura le pouvoir d’enquêter sur les décisions du MES et que toutes ses archives seront inaccessibles à toute forme de justice.

Le MES sera administré par les ministres des finances européens, mais géré au quotidien par un « Board de directeurs », désignés par eux, qui auront donc accès en toute impunité à un pot de miel de plusieurs centaines de milliards d’Euros. Je n’ose imaginer des personnes au profil psychologique d’un politicien standard français, ou grec, ou italien, à la tête de ce magot dans de telles conditions.

Parmi les rares partis politiques à dénoncer cette abomination, le Parti Libéral Démocrate, dont je m’honore en l’occurrence de faire partie.

Tout ça va très mal finir…

Ajoutons à cela que l’annexe 1 du traité prévoit que l’Allemagne amène 27% des fonds, la France 20%, puis, et c’est là que cela devient vraiment « comique », à condition de savoir rire jaune, l’Italie à 18% et l’Espagne à 12%. Sachant que ces deux pays sont eux mêmes au bord de l’asphyxie, et que la France ne vaudra guère mieux sous quelques semaines, on se demande comment de tels éclopés pourront abonder leur part pour s’auto-soutenir. Les Allemands – la population, pas la baderne qui leur sert de chancelière – vont bien finir, un jour, par sortir de leur apathie et refuser cette gabegie (voir « la chute de la maison euro en une image »). Et le jour où le peuple allemand réclamera le retour du Deutsch Mark, plus rien ne pourra freiner la chute des États surendettés de la zone Euro, faute de prêteurs. Nous compris.

Et tant que cette mascadera durera, la France et l’Allemagne comptabiliseront à elles deux 47% des droits de vote au Board du MES. Je doute que tous les petits pays acceptent ad infinitum le diktat franco-allemand sur l’usage de ce fonds… Sans parler du risque de résurgence de mouvements de type « Brigades rouges » contre les intérêts des États français et allemands. J’exagère ? On me l’a déjà dit sur d’autres sujets. Une telle accumulation d’ignominies ne peut pas bien se finir.

Est-il encore temps d’empêcher ce hold-up ? S’il faut s’indigner, c’est maintenant.

—-
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