Qui va sauver l’Europe de la crise de la dette ?

Une économie caractérisée par la croissance faible et la dette lourde a conduit à l’éclatement de la crise de la dette en Europe

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Qui va sauver l’Europe de la crise de la dette ?

Publié le 11 octobre 2011
- A +

Quand le Quotidien du peuple, l’organe de presse officiel du parti communiste chinois, se penche sur la crise de la dette européenne, il arrive que l’on se demande si nous ne sommes pas passés dans une autre dimension.

Depuis un certain temps, la crise de la dette en Europe s’aggrave. La société internationale est dans une inquiétude folle que l’économie mondiale pourrait en souffrir. Les pays hors de la zone euro sentent de plus en plus de pression réelle.

Malgré l’élaboration de projets d’assistance, ceux-ci n’ont pas pu être appliqués de manière efficace à cause des tiraillements politiques entre les pays de la zone euro. La crise de la dette s’est peut-être ainsi transformée en crise politique. Comment faire pour sauver l’Europe ? Qui sera le sauveur de la zone euro ?

Il n’est pas réaliste de dépendre seulement de la Chine.

Il est difficile de résoudre la crise financière dans une courte période. Les Européens espèrent que la Chine sauvera l’euro.

La stabilité de la zone euro correspond aussi aux intérêts de la Chine. L’Union européenne est le deuxième partenaire commercial du pays. Si l’économie de la zone euro entre en difficulté, voire s’effondre, la Chine craint l’instabilité du marché des devises, des changements commerciaux radicaux, ou la montée du protectionnisme. En outre, avec la dépréciation incessante du dollar, un euro fort aiderait la Chine à diffuser son risque de réserves de devises.

Cependant, il n’est pas réaliste de dépendre seulement de la Chine pour sauver l’Europe. Actuellement, les PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce et Espagne) sont endettés à hauteur de €4.000 milliards. Tandis que les réserves de devises de la Chine ne sont que de $3.200 milliards. Même si la Chine achète des devises en grande quantité, elle ne pourra pas sauver l’Europe de la crise de la dette.

L’Europe doit remonter aux sources de la crise

La crise de la dette en Europe n’a pas pu être résolue depuis longtemps et s’est aggravée. C’est à cause d’un manque de fort appui économique et d’abus structurels de longue date dans les pays membres. Depuis quelques années, l’économie européenne est faible, sans point d’appui, ni pôles de croissances. Elle ne peut pas soutenir les lourdes dettes actuelles. Cette économie caractérisée par « la croissance faible et la dette lourde » a conduit à l’éclatement de la crise de la dette en Europe.

L’autre problème est que la zone euro n’a établi qu’un système monétaire unifié. Elle n’a pas de système financier qui corresponde à ce système monétaire. Dans l’union monétaire de la zone euro, le taux de change de l’euro est relativement stable. Les pays de la zone euro peuvent ainsi obtenir facilement un financement de long terme, ce qui a encouragé et a dissimulé le relâchement financier d’un certain nombre de pays.

Le blâme doit être donné à la politique d’État providence suivie depuis longtemps par les pays européens. Les diverses prestations sociales et dépenses publiques n’ont cessé d’augmenter, à un rythme plus élevé que la croissance économique. Ces mesures sont également la cause de la rigidité du marché de l’emploi. L’innovation industrielle est presque en stagnation. Les gouvernements européens sont obligés d’emprunter de l’argent.

Par conséquent, pour résoudre fondamentalement la crise, les pays de l’UE doivent élaborer des mesures de court et de long terme afin de contrôler les sources de la crise.

La prospérité de l’UE remise en question

National Interest a publié un article annonçant le déclin de l’UE si les pays membres n’adoptent pas une volonté politique unifiée. L’Europe se débarrassera peut-être de cette crise de façon rapide ou lente. Cela n’est pas rare dans l’histoire européenne. L’Europe a besoin d’immigrés pour stimuler sa reprise, mais elle doute aujourd’hui du succès de l’immigration. Les perspectives ne sont donc pas optimistes.

Un article paru dans le Quotidien du Peuple.

Voir les commentaires (4)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (4)
  • « La société internationale est dans une inquiétude folle que l’économie mondiale pourrait en souffrir. »

    Il manque un mot « une inquiétude telle » sans doute.

  • Beaucoup d’Européens de souche ne veulent plus travailler, ils veulent être fonctionnaires, bosser le moins possible en étant payé encore plus, donc oui, il faut faire venir des immigrés qui veulent bosser pour payer tout cet assistanat de masse.

    • Les souchiens vont donc payer leur baguette 10 euros.. 😉
      On vous enverra des sacs de riz (mais pas trop, hein, juste de quoi survivre).

  • « Le blâme doit être donné à la politique d’État providence suivie depuis longtemps par les pays européens. Les diverses prestations sociales et dépenses publiques n’ont cessé d’augmenter, à un rythme plus élevé que la croissance économique.  » Si mêmes les communistes le disent…

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

7
Sauvegarder cet article

Les milieux financiers découvrent tardivement les faiblesses du modèle chinois, pourtant perceptibles depuis une décennie. C’était prévisible pour tout observateur de la démographie, des mécanismes de développement et du communisme.

On peut penser notamment aux dettes souscrites en contrepartie de faux actifs, par exemple pour la construction de logements, alors qu’il y a de moins en moins de jeunes pour les occuper ou d’infrastructures redondantes, faisant momentanément la joie des bâtisseurs. Je me doutais bien que ces dettes sortira... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles