États-Unis: l’échec de la « guerre contre la pauvreté »

Le bureau américain des statistiques vient de dévoiler une dramatique hausse du taux de pauvreté pour l’année 2010

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

États-Unis: l’échec de la « guerre contre la pauvreté »

Publié le 19 septembre 2011
- A +

Dramatique hausse du taux de pauvreté aux États-Unis pour l’année 2010  : un petit pas pour Barack Obama, un pas de géant pour la soi-disant « guerre contre la pauvreté ».

Par Daniel J. Mitchell, depuis Washington D.C., États-Unis
Article publié en collaboration avec le Cato Institute

Le Census Bureau [NdT: le bureau américain des statistiques, équivalent de l’INSEE en France] vient tout juste de publier ses chiffres concernant la pauvreté aux États-Unis pour l’année 2010 et les nouvelles statistiques sont affligeantes.

Il y a désormais, un nombre record de personnes pauvres aux États-Unis et le taux de pauvreté vient de dépasser les 15% pour atteindre 15,1%.

Mais je ne souhaite pas blâmer le Président Obama pour la publication de ces sombres et sinistres chiffres. Certes Barack Obama a alourdi le fardeau gouvernemental, ce qui a, sans aucun doute, entravé les performances économiques et aggravé la situation, mais la Maison Blanche peut se justifier, et ce de manière légitime, que la situation dont elle avait héritée, était très mauvaise.

Ce qui est frappant, si l’on s’intéresse de plus près aux statistiques, c’est que le taux de pauvreté aux États-Unis était en constante diminution. Mais une fois que le président Lyndon Johnson (1963-1969) a commencé sa « guerre contre la pauvreté » (en janvier 1964), cette diminution a été stoppée nette.

Comme je l’ai expliqué auparavant, cette soi-disant « guerre contre la pauvreté » a sapé le progrès et l’avancée économique en piégeant les gens, et en les faisant vivre dans la dépendance. Et c’est certainement là que réside l’explication : quand nous observons les statistiques, on constate que le taux de pauvreté ne baisse plus et reste bloqué entre 12 et 15%.

C’est évidemment une mauvaise nouvelle pour les personnes pauvres, mais c’est aussi une mauvaise nouvelle pour le contribuable. Le gouvernement fédéral, dont le rôle devrait être inexistant dans le domaine de la redistribution des revenus, a gaspillé des milliards et des milliards de dollars dans des dizaines de « programmes-tests » qui ont clairement échoué.

À propos, et seulement si vous pensez que je suis trop indulgent sur les politiques menées par Obama, je vous invite à lire cet article sur la manière dont l’Administration est en train de redéfinir la pauvreté, dans le but de justifier d’amples plans de redistribution des revenus.

Certes, je suis entièrement d’accord avec le fait que les politiques du Président Obama ont définitivement fait – et continuent à faire – empirer les choses. Mais le problème fondamental réside dans la politique malavisée du gouvernement fédéral de la « guerre contre la pauvreté », qui dure depuis plus de quarante ans.

—-
Article originellement titré « Dramatic Increase in Poverty Rate: One Small Step for Obama, One Giant Step for the So-Called War on Poverty » et publié sur le site du Cato Institute le 13.09.2011, reproduit avec leur aimable autorisation.
Traduction: Florian H. pour Contrepoints.

 

Voir le commentaire (1)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (1)
  • Les hommes politiques sont des pompiers qui luttent contre un incendie avec un lance-flammes en étant persuadés qu’il s’agit d’un extincteur.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Oliver Faure, premier secrétaire du Parti socialiste a pris la plume car il a un rêve, qu’il estime révolutionnaire et qu’il souhaitait partager avec l’ensemble de la population : réaliser une plus grande égalité réelle entre les Français. Pour atteindre cet objectif impératif, il a une méthode qu’il présente comme originale : distribuer aux citoyens des aides supplémentaires, en euros sonnants et trébuchants, qu’il fera abondamment financer par une augmentation de la fiscalité pesant sur les plus riches et contrôler par une administration pl... Poursuivre la lecture

Par Fabrice Copeau.

En 1951, tournant le dos à son itinéraire l’ayant mené du socialisme national jusqu’à la collaboration idéologique avec Vichy, Bertrand de Jouvenel (1903-1987) publie au Royaume-Uni et en anglais The Ethics of Redistribution.

Dans le prolongement de Du pouvoir (1945) qui lui avait valu une renommée internationale de penseur politique, cet opus, inédit en français, développe avec une sobre alacrité une critique de l’extension du « Minotaure » que représente l’institution naissante de l’État-providence ... Poursuivre la lecture

Le gouvernement prépare à présent une taxe sur les plateformes de streaming. En principe, il compte ensuite utiliser les fonds pour des soutiens aux musiciens en France, sous forme d’événements ou subventions.

Les négociations en ce moment autour de la taxe donnent un aperçu du mode de fonctionnement des autorités. La plupart du temps, les interventions des dirigeants ont pour prétexte la défense d’un secteur ou d’une poignée d’acteurs dans l’économie - contre la concurrence ou le risque de faillite. Les artistes gagnent en général peu... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles