Il faut révisionner tous les 30.000 kilomaîtres…

Quel est le point commun entre les pédophiles, les violeurs et les hommes d’État? Le Maître du monde vous répond

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Il faut révisionner tous les 30.000 kilomaîtres…

Publié le 27 août 2011
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L’humour du samedi est une nouvelle rubrique de Contrepoints. Vous y trouverez des articles amusants, décapants même parfois, mais aussi, nous l’espérons, propices à la réflexion. Parmi nos meilleurs bretteurs délirants, voici le Maître du Monde, un as de la satire et de l’humour décalé. 

Une des formes les plus odieuses de criminalité est celle où le criminel présente son acte comme une réponse à une « demande » de la victime.

Trois types de criminels utilisent principalement ce stratagème pour justifier leurs actes : les pédophiles, les violeurs et les hommes d’État (ou leurs défenseurs).

Je ne compte plus les articles de journaux décrivant des personnes accusées de pédophilie se défendant en argumentant que c’était les enfants eux-mêmes qui étaient venus les trouver et leur faire des avances.

Quant au violeur, c’est bien connu, c’est « cette salope qui en voulait et en redemandait ». N’oublions évidemment pas la Charia, qui en cas de viol, punit la femme (cette chienne), généralement de mise à mort par lapidation… and justice for hole.

L’homme de l’État (ou son défenseur) quant à lui, escamote par un stratagème similaire le coté criminel de son action (qui consiste à soumettre l’individu par la force brutale et directe, lui voler son argent, pour ensuite gouverner par la menace) et justifie son crime comme étant une simple réponse à la demande des individus.

Écoutons à ce propos Jean Ziegler (qui bricole à l’O.N.U, et ne cache pas sa nostalgie pour Marx) qui, dans son livre « Les nouveaux maîtres du monde » (il n’y parle même pas de moi, le con) cite Kant pour légitimer l’État :

D’où vient l’État ? […] Par lucidité, il [l’homme] abdique une partie de sa liberté au bénéfice de la volonté générale et du bien public. Avec ses semblables, il fonde la « règle commune », l’État, la loi. La liberté la plus totale préside à cette fondation.

C’est bien connu, il suffit de regarder l’Histoire pour constater que « la liberté la plus totale » a chaque fois présidé à la création des États.

Pour ne prendre qu’un exemple, Jules César n’était-il pas totalement libre… d’aller écraser la gueule de ses voisins pour agrandir l’Empire Romain. Voisins qui, par lucidité (et une épée dans le cul), abdiquaient leur liberté au bénéfice de la volonté générale (de l’envahisseur).

Je m’excuse mais merde, c’est du révisionnisme pur et simple.

Une fois n’est pas coutume, Albert Jacquard est un peu plus lucide sur le sujet, mais glisse quand même sur la même peau de banane, et ce grâce à un seul mot. Il raconte en effet ceci dans son livre « J’accuse l’économie triomphante » :

Dans les sociétés d’autrefois, les décisions orientant le devenir de la collectivité étaient essentiellement le fait du prince. Celui-ci personnifiait la nation. L’objectif le plus souvent poursuivi était la puissance. Il fallait que l’État affirme son emprise sur un territoire toujours plus étendu. […] L’Histoire que nous avons apprise à l’école est faite surtout d’une série ininterrompue de guerres provoquées par ces appétits de puissance se heurtant les uns aux autres ; elle est l’Histoire des États plus que l’histoire des peuples, ceux-ci ont été plus souvent les victimes consentantes que les bénéficiaires de ces conflits.

Belle preuve que l’ami Jacquard ne raconte pas que des conneries, maiiiiiis y a un mot de trop, un mot qui change absolument tout ! Pourquoi « consentantes » ? Il y a là un terrible glissement de sens : serait consentant(e) celui ou celle qui ne se rebelle pas. Un tyran opprime le peuple : soit le peuple n’est pas d’accord et se rebelle, mais si le peuple ne fait pas la révolution, c’est qu’il est consentant.

Seulement voilà, cette dichotomie simpliste est complètement fausse. Imaginons qu’un voleur pointe une arme sur vous en vous demandant votre portefeuille. Vous lui donnez, jugeant que votre vie vaut plus que le contenu de votre portefeuille, et que le risque est trop grand. Peut-on pour autant en déduire que vous consentez à ce vol ?

Non, bien sûr, ce serait absurde. C’est pourtant cette absurdité que défendent Ziegler et Jacquard.

Voir les commentaires (9)

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  • Cependant les pédophiles et les violeurs n’agressent pas 24h/24 et 7j/7

  • « Jean Ziegler (qui bricole à l’O.N.U, et ne cache pas sa nostalgie pour Marx) »

    Et paraît-il (selon les médias suisses), grand ami de Kadhafi.

  • Bonjour,

    Découvrant les thèses du libéralisme, auxquelles j’ai de plus en plus de plaisir à adhérer, je me demandais, quel était le système politique pouvant se substituer aux notres.
    Plus précisément, peut on tous évoluer dans un systeme ou les hommes de l’Etat auraient disparus, ou les lois n’existeraient plus, et dans lequel les peuples seraient seulement gouvernés par l’ordre spontané.
    N’étais ce pas la voie royale à l’anarchie, et à la domination du plus fort sur le plus faible?

    • Qui as dit qu’il n’y aurais plus de lois? de toute façon il y aurais au moins les trois règles suivante :
      Le respect de la liberté : chacun est libre d’agir à sa guise du moment qu’il n’impose aucune contrainte sur autrui.
      Le respect de la propriétés : Chaque individu est libre de disposer de l’intégralité de ses biens comme il l’entend.
      Le respect de la responsabilité : chacun individu est responsable de ses actes et doit en assumer intégralement les conséquences.
      Si ces trois principes étaient mis en application et défendu par la (ou les) justice(s) nous aurions fait un très grand pas en avant vers une société plus juste et prospère.

  • L’auteur anonyme de ces lignes n’a aucune expérience des enfants ni des pédophiles. Il répète comme un bourricot ce qu’il entend et ce qu’il croit être la réalité. Il faudrait le livrer nu et poings liés au milieu d’une arène où interviennent de très jeunes ados non inhibés. Il réviserait son opinion à 180 degrés. Mais il est peut-être tellement laid qu’il ne se passerait RIEN.

    • Oui c’et vrai, il y a peut être des exception dans les cas des violes et de la pédophilie mais jamais en ce qui concerne les gouvernements…

  • @Capire l’anomie n’est pas l’anarchie. Je suis minarchiste, pour ma part. Mais si tu veux te renseigner sur l’anarcapisme:

    http://classiques.uqac.ca/contemporains/lemieux_pierre/anarcho_capitalisme/anarcho_capitalisme.html
    http://www.librairal.org/wiki/Lysander_Spooner

    Et bien d’autres ouvrages que tu devrais découvrir un peu partout (jette par exemple un oeil à Molinari et Rothbard, plus compliqués à lire mais bien plus pertinents)

  • Jouissif ! L’auteur est un pur talent !

  • Les commentaires sont fermés.

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