La face cachée de SOS Racisme

Dans une interview récente, Omar Djellil, ancien militant de gauche, détaille les coulisses de SOS Racisme, où il a passé de nombreuses années. Ses révélations sont détonantes.

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La face cachée de SOS Racisme

Publié le 10 août 2011
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Omar Djellil

Omar Djellil est une véritable star à Marseille. Président de son association Présence Citoyenne et secrétaire général de la mosquée de la Porte d’Aix, il est à l’initiative d’une démarche de dialogue avec l’élu FN Stéphane Durbec consistant à faire visiter à ce dernier le chantier de la mosquée de Marseille.

Ces deux personnes sont allées encore plus loin récemment en fondant ensemble Alliance Éthique Républicaine, une association dont l’objet est de « défendre l’intérêt commun, l’identité nationale. Aujourd’hui, les partis politiques, comme le monde associatif, sont défaillants. On catégorise les gens et c’est le règne du clientélisme ». En avril dernier, Omar Djellil avait appelé à voter FN. Autant dire que nous sommes en présence d’un individu qui ne rechigne pas à mettre les pieds dans le plat.

Dans une interview récente, entre autres sujets, cet ancien militant de gauche en cours de rapprochement avec l’extrême droite (ou droite nationale) détaille les coulisses de SOS Racisme, où il a passé de nombreuses années à l’antenne girondine de cette association, tout en militant au sein du Mouvement des Jeunes Socialistes et du Parti socialiste. Il a notamment côtoyé de près Harlem Désir et Julien Dray, les deux fondateurs de SOS Racisme. Et ses révélations sont détonantes.

 

Pour SOS Racisme tous les racismes ne se valent pas

Lorsqu’une affaire de racisme portée à l’attention d’une antenne de SOS Racisme implique comme victime un blanc, Omar Djellil affirme qu’alors la direction parisienne imposait de ne surtout pas s’en préoccuper.

Il cite le cas d’un dénommé Jean-Pierre violemment agressé par une « bande de racailles blacks et beurs » qui proféraient des insultes racistes durant leur forfait : SOS Racisme a estimé que cette affaire relevait du droit commun, d’une simple agression sur la voie publique. Ainsi le racisme contre les Blancs n’existerait tout simplement pas pour SOS Racisme. Cette thèse a d’ailleurs été explicitement détaillée par Houria Bouteldja des Indigènes de la République, une autre association dont la question raciale est le fond de commerce, en écrivant :

« Un Noir ou un Arabe qui dit « sale Blanc » exprime au pire un sentiment d’intolérance ou de haine en réaction aux humiliations qu’il subit, un Blanc qui dit « sale Noir » ou sale Arabe » exprime forcément un sentiment raciste. »

Manifestement, selon Omar Djellil, SOS Racisme ne renierait pas cette phrase. Autre fait qui accrédite le témoignage de Omar Djellil sur ce point : le journaliste Jean Robin a récemment rappelé que dans l’affaire Clin (du nom de ce gendarme mort en service en 2006 sur l’île de Saint Martin – des badauds présents sur les lieux se seraient ouvertement félicités de la mort du gendarme blanc), SOS Racisme avait affirmé vouloir porter le volet raciste de cette affaire en se portant partie civile au procès, mais ne l’aurait en réalité jamais fait.

Toujours selon Omar Djellil, un second type de personnes ne peut pas être raciste selon SOS Racisme : les Juifs. En effet, d’après lui, de nombreuses affaires impliquant des Juifs comme coupables présumés n’auraient pas été traitées, ou mal traitées. Il cite en exemple un fait divers confus, où un vigile de magasin d’origine maghrébine, Saïd, aurait été agressé par trois membres d’une même famille qui se trouvent être Juifs. D’après Omar Djellil, cette agression est raciste, et la direction de SOS Racisme n’aurait pas levé le petit doigt pour s’en mêler, comme elle le fait de manière pavlovienne lorsque les victimes sont basanées et les coupables blancs.

 

SOS Racisme ne cherche qu’à faire du bruit, à tout prix

Caricature René Le Honzec/Contrepoints

En plus de cette hiérarchie entre les racismes, SOS Racisme pratique un tri dans les affaires qui l’intéressent.

Par exemple, une affaire impliquant deux badauds, un Noir et un Blanc, n’intéressera pas SOS Racisme ; en revanche si le Blanc est fonctionnaire, l’association se précipitera. Ici, l’intention est clairement de privilégier les affaires permettant de développer un storytelling efficace, le racisme institutionnel dans notre exemple.

Enfin, Omar Djellil explique que le résultat de l’action des associations communautaristes telles que SOS, la LICRA, le CRAN, etc. risque d’être la balkanisation de la société française ; il avoue avoir lui-même participé à tout cela jadis et semble s’en vouloir, en allant sur les lieux d’un incident raciste pour mobiliser les gens, comprendre verser de l’huile sur le feu pour faire un maximum de bruit.

Et parfois, SOS Racisme peut déraper gravement.

Le 16 mai 1999, Mounir Oubajja est abattu par Joël Élie qui a tiré en croyant qu’on était en train de lui voler sa voiture. Ce fait divers tragique est aussitôt présenté comme un meurtre raciste, trois jeunes ayant assisté à la scène affirmant dans leur déposition aux autorités avoir entendu le tireur proférer des injures racistes. Pourtant, en décembre 2000, lors du procès, les trois témoins finissent par reconnaître que leur version des faits leur a plus ou moins été dictée par Samuel Thomas, vice-président de SOS-Racisme, venu « enquêter » dans la cité quelques jours après le meurtre. SOS Racisme n’a pas l’air d’avoir de problème avec la falsification de la vérité.

D’ailleurs, lors de la naissance de cette association, on a pu observer l’imagination des fondateurs, leur légèreté avec la vérité : selon la légende qu’ils entretiennent, SOS Racisme aurait été créée sur la base de deux prêts étudiants de 50 000 francs (alors que l’argent provenait des fonds secrets de l’Élysée), suite à une mauvaise expérience de l’un des fondateurs, Diego, méchamment accusé d’un délit par une vieille dame raciste (anecdote inventée de toutes pièces, du début à la fin). Déjà, la maîtrise du storytelling.

Pour finir, nous insérons la vidéo ci-dessous pour que nos lecteurs puissent en regarder les 20 premières minutes, consacrées à SOS Racisme, la gouaille de Omar Djellil rend le spectacle agréable qui plus est.

 

Pour aller plus loin :

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  • SOS racisme, un classic. Nous sommes allé á l’école ou on avait les ados avec des badges « SOS racisme » et les « lepénistes » avec des badges « touche pas á ma France. » Je me suis toujours demandé, même á 15 ans d’ou c’est conneries parachuté dans notre cours de récré venait. Omar Djellil nous donne ceux qu’on sait déja. Vous pouvez faire le même clip avec les « syndicats d´étudiants » (je mets entre guillements parce que s’en est tout simplement pas). Même principe, des succursales du parti socialiste et de pla propagandes faites par les ètudiants les plus indigents intellectuellement. Et on eu droit au banderolles « Malik Ousekine » sur le campus de la fac de Nice dés ma premiére année: nous demandant de commercer en Octobre! On a touché le fond il y a bien longtemps et ca se voit dans les classifications des universités francaises dans le monde. Le détournement des institutions, c’est un sport national en France. On est plus prés de l’Italie qu’on aime á le penser.

  • Il a une bonne mentalité ce Omar Djellil. Le premier politicien qui supprimera les subventions de ces associations liberticides commencera à avoir un peu de crédibilité à mes yeux.

  • Très très bon article.

  • Merci à toi Tremendo!

  • Les parisiens seront certainement ravis d’apprendre que la Mairie de Paris subventionne l’association bidon SOS Racisme : subvention de 230 000 euros à SOS Racisme pour le concert 14 juillet. En plus de bénéficier gratuitement du Champs-de-Mars, SOS Racisme a reçu 230 000 euros de subventions pour ce concert.
    En 2009, SOS Racisme a bénéficié de 579 000 euros de subventions publiques pour seulement 18 669 euros de cotisations de ses membres

    Voir à ce sujet :
    http://www.observatoiredessubventions.com/2011/subvention-de-230-000-euros-a-sos-racisme-pour-le-14-juillet/

  • Article intéressant.

    « Par exemple, une affaire impliquant deux badauds, un noir et un blanc, n’intéressera pas SOS Racisme »

    Pourquoi ? le coupable est blanc, pourtant.

  • « C’est le racisme qui est naturel, Ècrit Albert Memmi, et l’antiracisme qui ne l’est pas: ce dernier ne peut être qu’une conquête longue et difficile, toujours menacée, comme l’est tout acquis culturel ». Parvenir à ce que tous fassent leur cet acquis culturel est un résultat qui nést pas facile á obtenir partout rapidement et que l’on nóbtiendra certainement pas en traitant de bourreau nazi tout individu dont l´âme recèle encore des relents de préjugés xénophobes ou racistes, et qui n’entretient pas avec son voisin maghrében ou noir des rapports aussi fraternels et courtois qu’il serait souhaitable. En France, l’association SOS Racisme a souvent mené des campagnes dont le message principal était moins l’obligation morale de la compréhension mutuelle entre Francais et Africains que l’excommunication des Francais en tant qu’infâmes racistes tout juste bons á s’inscrire aux sections d’assaut hitlériennes. Il est évident qu’une généralisation aussi injurieuse ne peut que rendre ivres de rage toutes sortes de gens qui ne se sentent nullement racistes et n’ont pas l’intention de le devenir. Elle va tout à fait à l’encontre du but recherché, si toutefois le but recherché est bien d’améliorer les relations entre groupes d’origines différentes et non de les envenimer pour les exploiter politiquement. Jean-Francois Revel dans la Connaissance Inutile (1988: 72).

  • Mwai, Cet Omar Djellil me semble être assez fort pour les histoires de pailles et de poutres.
    Pour dénoncer les propos d’Houria Bouteldja des Indigènes de la République ou de SOS Racisme, qui considère que les blancs sont coupables d’office,et ensuite nous sortir un tonitruant :

    « Saïd, aurait été agressé par trois membres d’une même famille qui se trouvent être juifs. D’après Omar Djellil, cette agression est raciste » .

    Alors que rien dans l’article cité en référence ne permet d’affirmer que la moindre injure raciste n’ait été prononcée.

    C’est un peu le coup du camembert qui dit au roquefort « tu pues ».

  • Dernière affaire en date: un jeune homme tué à coups de couteau et son frère blessé alors qu’ils venaient en aide au gérant d’une boite de Saissac près de Carcassone. Le gérant était pris à parti par une dizaine d’individus apparemment d’origine maghrébine. La rixe fut d’une grande violence.

    Personne n’a en effet entendu parler d’une quelconque réaction de SOS racisme alors qu’une simple insulte sur une personne d’origine étrangère va les faire monter aux créneaux. Ces associations ont donc bien des réactions à deux vitesses ce qui est intolérable pour des cas d’une telle gravité.

    En tout cas respect face au courage de ces deux frères et honte sur ces laches agresseurs. Et surtout respect à la famille.

  • Quel interet peut-on porter a un chef de communaute musulman qui fsit copain copain avec le FN. Je veux bien que l’on ait en France la liberte de parole, mais rien ne force votre journal a publier les « memoires et remors » d’un extremiste-droitiste qui ont pour le moins peu de credibilite. Un peu de travail journalistique, des comptes detailles, des statistiques sur les proces, donc un peu de travail, pourrait eventuellement generer une etude interessante sur laquelle se forger une opinion. … Pas 3 faits divers, 2 chiffres, et une video youtube du nouveau grand-mufti de Jerusalem.

  • Autant de choses facilement trouvables sur Internet à la condition de bien vouloir se sortir les doigts.
    Assisté.
    (Et bien-pensant sur les bords, semblerait-il.)

  • Sa s’appelle la discimination positive. Se qui est genial c’est que sos rascisme va contre son but,elle essaye de rendre le rascisme omnipresent exactement pour l’homophobie pour la gaypride. Cette assos est une honte et c’est nous i payons pour cette abomination car les subvention sont presente. Je prefere donner de l’argent a la soupe populaire, la au moin sa sert a quelque chose. Le SOS rascisme sont contre la liberter dexpression. Vouloir supprimer un mode de penser est une grave erreur…

  • On le savait déjà que SOS racisme se moquait bien du racisme anti-blanc. A Paris et dans les banlieues poulaires, il est trés développé. « sale blanc, toubab, porcs » relèvent du racisme anti-blanc.

  • Article vraiment très intéressant, association démoniaque s’il en est.
    Cependant le gars est passé d’un extrême à un autre donc à voir…

  • Bonjour, Pour plus d’informations sur les comptes de SOS Racisme, qui vit sur le dos des contribuables depuis des années, voir ici : http://www.contribuables.org/2014/05/20/sos-racisme-ou-la-dictature-des-potes/

  • Les commentaires sont fermés.

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