« L’État se crée une trésorerie gratuite sur le dos des citoyens »

Les États profitent d’une trésorerie plus importante sans devoir réaliser d’emprunts sur les marchés financiers.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

« L’État se crée une trésorerie gratuite sur le dos des citoyens »

Publié le 8 août 2011
- A +

Thierry Afschrift, avocat et membre de la Commission des questions fiscales au Barreau de Bruxelles, explique au journal Le Soir comment l’État belge se crée une trésorerie gratuite sur le dos des citoyens.

Extraits de l’article, disponible sur le site du Soir.

En 2010, l’administration des impôts a remboursé plus de contribuables qu’en 2009. Les montants remboursés sont, eux aussi, en hausse. Y a-t-il une explication à ce phénomène ?

« Certainement : l’État se fabrique une trésorerie gratuite sur le dos de ses citoyens. Le mécanisme est en fait assez simple. L’employeur est tenu de prélever une avance sur l’impôt sur le salaire de ses employés. C’est le précompte professionnel. Or l’État surestime systématiquement ce montant et demande à l’employeur de retenir plus que l’estimation de l’impôt. »

« […]Il en profite pour se créer une trésorerie gratuite pour 18 mois. Une trésorerie qui est créée de manière discriminatoire puisqu’elle touche en priorité les salariés. »

[…]

« C’est compréhensible : de cette manière, les États profitent d’une trésorerie plus importante sans devoir réaliser d’emprunts sur les marchés financiers – emprunts qui leur coûteraient beaucoup plus cher, évidemment… »

Y a-t-il un moyen pour les salariés de se prémunir de cette ponction trop importante ?

« Non, c’est impossible pour les salariés. Et c’est un problème pour eux car ils ne peuvent pas profiter de cet argent pour épargner ou investir. »

Mais l’État doit pourtant toujours les rembourser…

« Oui, […] mais avec un effet pervers : l’État se donne une image de Père Noël qui redistribue ses gains, alors que c’est l’inverse, car je suis persuadé que c’est une manœuvre délibérée ! »

« Autre conséquence : s’il veut continuer à profiter de ce système, l’État doit, forcément, surévaluer les montants chaque année. L’augmentation du nombre de remboursements en est la preuve… Se priver de ces revenus gratuits serait une très lourde perte pour l’État. Et vu la situation budgétaire de la Belgique, il y a vraiment peu de chance que cela arrive. »

—-
Propos recueillis par Gil Durand et disponibles en intégralité sur le site du Soir.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Article disponible en podcast ici.

Jadis, seuls les criminels se retrouvaient sur écoute. La traque du citoyen par les bureaucrates était une exception. Les surveillances de masse étaient réservées aux régimes totalitaires, impensables dans nos démocraties.

Or depuis le 11 septembre, nos gouvernements nous considèrent tous comme des potentiels criminels qu’il faut espionner constamment. Et toute comparaison aux régimes totalitaires fera glousser nos fonctionnaires devant une telle allusion.

J’ai déjà longuement commenté... Poursuivre la lecture

Par Philbert Carbon.

Les Jeunes agriculteurs s’amusent à mettre à l’envers les panneaux de signalisation partout en France pour signifier que la politique agricole « marche sur la tête ». Ils dénoncent, entre autres, des normes trop nombreuses, une surcharge administrative et des rémunérations de misère.

Ils auraient pu aussi s’en prendre à la fiscalité. Une étude de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), que nous avons déjà évoquée au moment de sa sortie, rappelle que l’imposition des terres agricoles, très é... Poursuivre la lecture

Le Parlement examinera le budget de l’Etat jusqu’à Noël. Comme chaque année, à défaut de faire l’inventaire des impôts français et de débattre de leur opportunité, il ajoute, supprime ou modifie de nouvelles niches fiscales, exonérations ou encore exceptions à l’exonération. Ces débats techniques occupent toutes les pensées des parlementaires durant trois mois pendant lesquels il n’est jamais question de débattre de l’essentiel : les conditions du consentement à l’impôt sont-elles réunies ?

 

La France, championne de la pressi... Poursuivre la lecture
Voir plus d'articles