Les investisseurs se détournent de l’Italie, de l’Espagne ou de la France

Taux records pour la dette publique de l’Espagne, l’Italie ou la France

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Bourse actions (Crédits SimonQ錫濛譙, licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les investisseurs se détournent de l’Italie, de l’Espagne ou de la France

Publié le 3 août 2011
- A +

Bourse actions (Crédits SimonQ錫濛譙, licence Creative Commons)La situation continue à se détériorer pour l’Italie et l’Espagne, les deux pays dans l’œil du cyclone avec la crise de la dette publique. Les taux des obligations des deux États ont atteint hier de nouveaux plus hauts depuis la mise en place de l’Euro. Les rendements à dix ans pour l’Espagne ont largement dépassé les 6,3%, tandis que l’Italie s’approchait des 6,2%. L’écart avec le taux des obligations allemandes, réputées pour leur sûreté, s’est envolé à plus de 2,4%, là encore un nouveau record. Les CDS, qui mesurent le risque de faillite d’un pays, ont également explosé : +30 points de base à 420 pour l’Espagne, plus 34 pour l’Italie à 367.

Ces évolutions manifestent la défiance croissante des investisseurs envers les États espagnols et italiens, dont la capacité à rembourser leurs dettes énormes est jugée de plus en plus affaiblie. Les investisseurs s’interrogent également, dans l’hypothèse d’un sauvetage nécessaire de ces deux pays, sur la capacité des autres pays européens à les aider. Le premier ministre espagnol a décalé ses vacances pour tenter d’apporter des réponses aux inquiétudes de plus en plus prégnantes des marchés.

Les États-Unis ont également déçu, les coûteux plans de relance de l’administration Obama n’ayant eu aucun impact sur une croissance revue franchement à la baisse, à 0,4% en rythme annuel pour le premier trimestre 2011. En outre, le relèvement du plafond de la dette, signé à l’arrachée, ne garantit en rien que le déficit public du pays sera enfin comblé.

À l’inverse, les investisseurs se sont réfugiés sur les valeurs considérées comme refuge: obligations allemandes (Bund), or, qui a atteint un nouveau record hier. Valeurs refuge dont la dette française ne fait pas partie apparemment : les CDS sur la dette publique de l’État ont cru à des niveaux historiques hier, ce qui signifie que le risque de faillite anticipé par les marchés n’a jamais été aussi élevé.

Sur 5 jours, le CAC40 a perdu près de 6% et le Dow Jones plus de 3,5%.

Voir les commentaires (4)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (4)
  • Bonjour je souhaite savoir où je peux obtenir l’information sur le cout des CDS afin de suivre son évolution au jour le jour ?

  • Le chômage est élevé en Espagne, pourquoi ne mettent ils pas en place les 35 heures à la française.
    Je reverrais de pouvoir poser la question à Zapaterro.

  • la dernière fois que la France à fait défaut , c’était sous le directoire, banqueroute des deux tiers ou tiers consolidé !

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le FMI a publié ses prévisions pour l’année 2024 : 2,9 % pour la croissance mondiale, et 1,2 % pour la zone euro, avec un net recul de l’inflation.

« So far, so good ! »  a commenté, non sans humour, Alfred Kammer, le directeur du Programme Europe de l’organisme international. C’est en effet un peu mieux que ce que l’on pouvait craindre, sachant que la plupart des économies européennes sont fortement affectées par la guerre en Ukraine.

En France, nos dirigeants n’ont pas devant eux une page blanche, loin s’en faut. Des niveaux r... Poursuivre la lecture

Par Alexis Vintray.

Alors que depuis 2000 le CAC 40 évoluait sous son record historique, il bat record sur record et est aujourd'hui 14 décembre pour la première fois au-dessus des 7600 points. Même si l'économie mondiale résiste bien malgré l'inflation, on peut s'interroger sur le fait que la bourse soit ainsi au plus haut dans un contexte qui reste anxiogène.

Alors faut-il prendre ses bénéfices ? Pas si simple...

 

Le CAC 40, un indice sans dividendes

Le premier point à garder à l'esprit est que le rendemen... Poursuivre la lecture

Dans la presse en ce moment, les journalistes et tribunes traitent des hausses de prix, et des mesures des autorités.

Chez Les Échos, Patrick Artus critique par exemple les décisions de la banque centrale.

Le point de vue de l’auteur, un économiste à la Paris School of Economics, porte à confusion. Il reproche aux autorités à la fois la lenteur des hausses de taux, et la restriction de l’octroi de crédits :

« Maintenir une politique monétaire modérément restrictive, comme aujourd'hui, ne changera pas ce bilan négatif [de ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles