L’école du Public Choice

Présentation par Henri Lepage de cette discipline de l’Économie qui critique fortement l’inefficacité publique

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L’école du Public Choice

Publié le 2 août 2011
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Depuis 1978, date de sa parution, cette discipline s’est fait admettre en France, mais dans les seuls milieux universitaires, sans qu’on lui laisse l’occasion de contester la « représentativité » des décideurs publics.

Schéma de Pierre Lemieux

Par exemple Jean-Jacques Rosa, qui l’avait l’enseignée aux étudiants de deuxième année à Sciences-po, en a été empêché l’année suivante, parce que cela remettait en cause le mythe des « élites » exclusivement attachées à l’ « intérêt général ».

Entre-temps, Henri Lepage a développé et propagé sa connaissance de la méthodologie et du Droit, et on le verrait probablement moins raisonner en empiriste et davantage en philosophe qu’il ne le fait dans ce texte. Celui-ci n’en demeure pas moins, pour ceux qui n’en ont jamais entendu parler, le moyen d’une initiation essentielle dont James Buchanan lui-même a reconnu l’intérêt dans sa préface à l’édition américaine.

Quant au programme de recherche que propose la théorie des choix publics, d’autres auteurs ont aussi su le développer à leur manière : Madsen Pirie, Président de l’Adam Smith Institute, a su, sous la dénomination de « Micropolitique », retourner les mécanismes que celle-ci décrit pour rendre aux citoyens le pouvoir de décision, de manière suffisamment ostensible pour que les usurpateurs ordinaires ne puissent pas s’y opposer. Dans L’État, Anthony de Jasay décrit aussi une croissance de l’État déterminée par les institutions, dans une recherche de marges de manœuvre toujours déjouée par les contraintes de la rivalité pour le pouvoir. Il ne restait plus qu’un pas à franchir pour que l’on démontre que cette rivalité doit fatalement, à terme, dissiper l’équivalent des richesses qui font l’objet de la redistribution politique.

—-
L’école du Public Choice
Par Henri Lepage
Chapitre V de Demain le Capitalisme (1978)

Pourquoi l’État croît-il ?

BLACKSBURG, Virginie… à 500 kilomètres au sud-ouest de Washington, une petite ville universitaire typiquement américaine, nichée sur les flancs verdoyants des monts Appalaches. Un peu à l’écart des bâtiments ultra‑modernes du Campus, une vieille maison que l’on croirait directement sortie d’Autant en emporte le vent. Il y a une dizaine d’années, c’était encore la résidence du président de l’Université  ; mais celui‑ci l’a abandonnée pour des lieux plus sûrs aux grands moments de la contestation étudiante. Aujourd’hui, le bâtiment est affecté à l’un des départements autonomes du Virginia Polytechnic Institute and State University : le « Center for the Study of Public Choice » (Centre d’études des choix collectifs). C’est là que professent James Buchanan et Gordon Tullock.

« Public Choice », Buchanan, Tullock… ces noms n’évoquent pas grand‑chose de ce côté‑ci de l’Atlantique, même chez les économistes professionnels. C’est dommage : car James Buchanan et Gordon Tullock, co-animateurs du « Center for Public Choice », figurent en effet parmi les pionniers d’une toute nouvelle discipline scientifique qui a moins de quinze ans d’âge et qui fonde son essor sur l’application des outils et de la méthodologie économiques à l’analyse des phénomènes politiques. En renouvelant l’approche économique traditionnelle des problèmes de « choix collectifs », et en ouvrant de nouvelles voies pour l’exploration des mécanismes dynamiques qui gouvernent l’évolution des sociétés « démocratiques », ils contribuent à jeter les fondements d’une nouvelle vision « libérale » des problèmes d’économie publique.

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Créer un compte Tous les commentaires (1)
  • Marchés, Etat : le moindre des maux : http://www.youtube.com/watch?v=ewK78QMtZro
    le marché a des imperfections mais comparer le marché à une administration parfaite est erroné. l’administration a aussi des imperfections. or si on étudie les imperfections du marché et les imperfections de l’administration on se rend compte que le marché a moins d’imperfections que l’administration. c’est pour cela qu’il faut une administration limité

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