Les sociétés du CAC40 et la mondialisation libérale

Les sociétés du CAC 40 ne sont pas le produit d’une mondialisation libérale, mais celui d’un étatisme établi de longue date

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Les sociétés du CAC40 et la mondialisation libérale

Publié le 26 juillet 2011
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S’il est vrai que les libéraux sont favorables à la possibilité de produire n’importe où, avec n’importe qui, pour vendre à n’importe qui, il est également indéniable que les sociétés du CAC 40 ne sont pas le produit de cette liberté, mais plutôt celui d’un étatisme établi de longue date. Cet article passe en revue les différents mécanismes et privilèges étatiques dont bénéficient les grandes sociétés.

La Bourse à la Défense

L’opinion publique française porte un jugement sévère sur les sociétés du CAC 40. Leurs dirigeants sont perçus comme des affairistes cosmopolites qui délocalisent à tour de bras pour profiter de la main d’œuvre la moins chère tout en s’octroyant des salaires indécents, parfois accompagnés de parachutes dorés. Cette hostilité est seulement tempérée par un sentiment de fierté patriotique lorsqu’Airbus remporte un contrat fabuleux aux émirats ou lorsqu’un pays d’Amérique du sud choisit de faire appel au savoir-faire français dans le domaine de la distribution de l’eau.

Tout en entretenant d’excellents rapports avec les patrons du CAC 40, nos dirigeants politiques, toutes tendances confondues, s’accommodent fort bien de la vulgate populaire à leur sujet. Ils vont même jusqu’à l’entretenir, puisque ce sentiment de méfiance ou de rejet de la population leur permet d’imputer nos difficultés à la fameuse « mondialisation libérale » c’est à dire à des externalités économiques et politiques. Les sociétés du CAC 40 seraient donc le résultat de la mondialisation libérale, c’est-à-dire au fait de produire n’importe où (délocalisation libérale), avec n’importe qui (migration libérale), pour vendre à n’importe qui (marché sans frontière et affranchi des pouvoirs politiques). Dans l’imagerie dirigiste, complaisamment relayée par les médias, le « pouvoir de l’argent » a supplanté celui des États, supposés vertueux mais dépassés par la mondialisation galopante. Cette perception du public permet aux gouvernements de justifier toujours plus d’intervention et de proximité avec ces sociétés que l’État prétend « contrôler » pour mieux préserver les intérêts des français.

Dans le même temps, les vrais libéraux français, ceux qui adhèrent à la philosophie libérale, ne peuvent évidemment pas s’identifier à cette caricature que les dirigistes invoquent pour masquer leurs erreurs et justifier leur interventionnisme. Mais comme les libéraux n’ont que très peu accès aux médias, les acteurs de l’étatisation mondiale peuvent continuer d’utiliser ce libéralisme falsifié, cet ennemi public consensuel qu’ils ont inventé.

Car s’il est vrai que les libéraux sont favorables à la possibilité de produire n’importe où, avec n’importe qui, pour vendre à n’importe qui, il est également indéniable que  les sociétés du CAC 40 ne sont pas le produit de cette liberté, mais plutôt celui d’un étatisme établi de longue date.

Partout dans le monde, les gouvernements protègent ou favorisent leurs grandes entreprises au nom du patriotisme économique. Ils le font généralement discrètement, car être accusés de fausser la concurrence n’y est pas très bien vu. La France, elle, se pose en championne d’un interventionnisme militant. Les aides aux entreprises, sorte de corruption légale, sont un sport national qui essaye même de se parer d’une forme de moralité. Notre pays, majorité présidentielle et opposition réunies, clame par exemple la nécessité d’une plus grande « réglementation » des marchés financiers. La ficelle est énorme, puisque tout le système financier, basé sur la monnaie-signe, est une création artificielle des États-nations et qu’il est piloté d’une main de fer par leurs banques centrales assistées d’une bureaucratie et d’une réglementation pléthoriques.

Comment ces grandes sociétés sont-elles arrivées à croître  ?  De quels privilèges ont-elles bénéficié ? Quelles distorsions à la concurrence les pouvoirs publics ont-ils provoqués ? Nous allons répondre à ces questions en passant en revue les mécanismes  plus ou moins légaux qui le permettent.

– Croissance initiale avec des concessions d’État. Le gouvernement accorde des permis d’exploitation de ressources rares, ou prétendues telles, à un nombre défini d’entreprises. C’est le cas de l’oligopole des télécommunications, des sociétés minières, des concessions autoroutières ou ferroviaires. De nombreuses entreprises importantes ont pu croître grâce à ce type de concession.

– Entreprises résultant de la privatisation de monopoles publics et héritant de ce fait d’une position dominante sur le marché intérieur : ces sociétés sont des purs produits de l’étatisme.

– Attribution directe de marchés. Tous ceux qui connaissent et ont pratiqué les différentes formes d’appels d’offres des marchés publics savent que la neutralité voulue par le code des marchés publics n’existe pas et qu’elle ne peut pas exister. Ce sont les plus influents et ceux qui ont déjà des références qui gagnent la plupart des nouveaux marchés.

– Intervention directe de l’État ou des collectivités publiques dans la création de monopoles ou d’oligopoles nationaux : cas récent du monopole national de GDF-Suez ; regroupements imposés par l’État dans la sidérurgie ou dans l’armement ; à échelle plus réduite, création de monopoles locaux comme le Veli’b (le mal nommé).

– Financement des partis politiques. Croissance par obtention de marchés publics avec surfacturation et versement de commissions. Les quelques affaires qui ont été traitées par la justice laissent entrevoir l’ampleur du phénomène passé. On a aujourd’hui recours à des financements plus complexes via des associations amies ou alliées des partis politiques. Les secteurs les plus concernés par ces pratiques sont les travaux publics et la gestion de l’eau.

– Responsabilité limitée. Mécanique de la faillite et défauts de paiement supportés par les entreprises saines. La responsabilité limitée est un vaste sujet, que nous avons déjà abordé. Il est évident qu’elle est un artefact juridique imposé par l’État et qu’elle n’a rien à voir avec la liberté du commerce et de l’entreprise. Si la gauche libérale s’est prononcée pour cette ingénierie sociale qu’elle considère, dans certaines limites, comme compatible avec la Nature Humaine, elle pense que sa généralisation aux grandes entreprises pose de sérieux problèmes. Outre les obstacles à l’indemnisation des dégâts que nous avons étudiés pour le cas de la centrale nucléaire de Fukushima, se pose le problème des reprises d’entreprises défaillantes, parfois pour un euro symbolique. C’est bien l’État qui permet à une entreprise d’en absorber une autre défaillante en faisant payer une partie de ses dettes par « les autres », c’est-à-dire par ses fournisseurs, banques, et même ses salariés. Cette mécanique étatiste de prime à l’irresponsabilité est absolument contraire aux préceptes libéraux.

– Croissance externe avec suppression de la concurrence. C’est une mécanique privée, l’État n’est pas directement responsable des concentrations d’entreprises, force est toutefois de constater, en France, sa totale passivité pour briser les monopoles. C’est l’administration européenne qui intervient à sa place. À noter d’ailleurs que, si l’Europe intervient pour limiter les monopoles nationaux, elle est beaucoup moins active en ce qui concerne les monopoles européens qui eux sont largement tolérés du moment qu’ils peuvent rivaliser avec leurs homologues américains ou asiatiques.

– Lobbying politique pour favoriser le développement d’une activité, généralement sectorielle. Cette pratique, internationalement répandue, est mal vue en France. En revanche, l’État français se pose souvent en sauveur des industries et services qui périclitent (cinémas, presse, théâtre) avec des résultats souvent exactement contraires aux buts poursuivis, par exemple dans le domaine de la grande distribution. Certaines activités naissent de législations absurdes. L’interdiction de publicité télévisée qui frappait la presse a ainsi fait naître le marché des figurines et objets « accompagnées de leur fascicule » qui permettait de contourner la loi. Le lobbying à la française aboutit également à de multiples normes de qualité ou de sécurité ainsi qu’aux appellations d’origines contrôlées. Ces législations, parfois justifiées, parfois discutables, érigent ce qu’on appelle des « barrières non douanières », forme de protectionnisme discret, très efficace pour éliminer ou retarder l’entrée de produits étrangers.  La promotion du carburant diesel est probablement la plus importante barrière non douanière concédée par les autorités pour protéger l’industrie automobile européenne, au détriment direct de la santé de ses habitants.

– Subventions directes aux entreprises. Très largement répandue, cette pratique profite surtout aux grandes entreprises qui bénéficient des services juridiques et administratifs nécessaires pour les obtenir.
Les collectivités locales financent des implantations d’entreprises dans leur région et s’indignent lorsque les entreprises ferment ou délocalisent. Il y a donc bien un accord tacite, les collectivités publiques « achètent » l’implantation d’une entreprise à vocation nationale ou internationale avec de l’argent public, donc au détriment du commerce et de l’artisanat local qui sont condamnés à supporter cette charge.
On ne peut clore cette rubrique sans un mot sur la Politique Agricole Commune de l’Europe (PAC) qui subventionne massivement l’agriculture européenne, France en tête. Ces subventions sont financées par le reste de l’économie qui en plus de devoir payer cette charge, doit également financer l’administration tentaculaire qui l’accompagne.

– Exemptions fiscales négociées avec le ministère des finances ou les collectivités locales. À noter que dans le domaine des fusions-acquisitions, la loi est tellement complexe que, à un certain niveau, les sociétés négocient avec le ministère des finances pour convenir d’une « enveloppe fiscale ». Ces procédures sont ignorées des petites entreprises ou leur sont inaccessibles.
De nombreuses officines prospèrent en proposant aux entreprises plus modestes de bénéficier par exemple de la formule du « crédit impôt recherche » en s’occupant intégralement du dossier. Les petites entreprises qui font appel à de tels services encourent un fort risque de se faire redresser plusieurs années après l’obtention de « l’aide ».

– Repêchage des sociétés défaillantes par l’État. C’est le syndrome de ce que les américains appellent les « 2big2fail » (trop grosses pour disparaître) Au delà d’une certaine taille, les entreprises, même les plus mal gérées, deviennent intouchables au nom de la préservation de l’emploi. En ces temps de chômage endémique, lui-même provoqué par une législation du travail rigide et désuète sur fond de crise des États-providence, le gouvernement ne laisse pas les grandes entreprises faire faillite, il intervient donc en accordant des prêts ou en exonérant de charges les entreprises les plus mal gérées. À la décharge de celles-ci, leurs mauvais résultats proviennent parfois des interventions précédentes des pouvoirs publics. On se souvient de Renault, obligé dans les années 80 de racheter des canards boiteux sur ordre de l’État.

– Régime fiscal du bénéfice mondial consolidé. Cette législation très particulière autorise certaines sociétés françaises agréées par le ministre de l’économie et des finances à déduire les pertes de leurs filiales étrangères détenues à plus de 50% des résultats de la maison mère pour le calcul de leur impôt.  Pratiquement, des activités déficitaires à l’étranger viendront réduire l’imposition d’activités bénéficiaires en France.

– État VRP.  Intervention directe des plus hautes sphères de l’État pour la signature de contrats privés. Voyage en avion présidentiel, invitations croisées de l’oligarchie  L’État devient voyageur de commerce au service des grandes entreprises. Ces dernières bénéficient des retombées publicitaires gratuites apportées par la couverture médiatique de ces « événements ».

– Cas du secteur bancaire. Les banques, présentées comme les promoteurs de la finance libéralisée sont en fait les sous-traitant de la bureaucratie monétaire. La création de monnaie-signe, monopole d’État, se fait par leur intermédiaire, sous le contrôle étroit des banques centrales nationales ou continentales. Tous les établissements bancaires, quelle que soit leur taille, sont soumis à une réglementation extrême, inversement proportionnelle aux garanties qu’elles peuvent apporter en fonds propres. Dans une vraie logique de marché, les consommateurs placeraient leur argent dans une banque ayant le meilleur taux de couverture, les banques mal gérées ne seraient pas systématiquement renflouées par les pouvoirs publics, les crédits seraient accordés en fonction des possibilités réelles de remboursement. Tout le secteur bancaire, sans exception, fonctionne donc en dehors d’une logique de marché.

Dans un prochain article nous passerons en revue les sociétés du CAC 40 et leurs rapports, présents ou passés avec les pouvoirs publics.

Un article de Gauche Libérale.

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  • Excellent article! A relayer très largement. Bravo.

  • Très bon article!

    Mais il y a plus: en 2007, les subventions aux entreprises ont représenté 65 milliards d’euros! À titre de comparaison, c’est plus que la totalité de l’impôt sur les sociétés la même année (46 milliards d’euros) ou plus du double de la totalité de la taxe professionnelle (28 milliard d’euros).

    Autrement dit, on pourrait ramener l’IS à 11% (soit le taux le plus bas de tous les pays développés) ET supprimer la TP simplement en supprimant les subventions et autres aides aux entreprises. Et avec ça, toutes choses égales par ailleurs, les rentrées fiscales augmenteraient. Et en sachant qu’une telle mesure aurait certainement pour effet d’attirer pas mal d’entreprises en France, on verrait en fait une augmentation sensible des entrées fiscales et une diminution du chômage.

    Source:
    Impôts sur les sociétés (46G€) : http://www.finances.gouv.fr/directions_services/sircom/finances_etat/LF/2007/depliant_budget_etat2007.pdf
    Taxe professionnelle (28G€) : http://www.dgcl.interieur.gouv.fr/sections/les_collectivites_te/finances_locales/recettes_des_collect/fiscalite_locale/la_fiscalite_locale/groupements_de_commu/BIS57-LA_FISCALITE_DIRECTE_LOCALE_EN_2007.pdf/downloadFile/file/BIS57-LA_FISCALITE_DIRECTE_LOCALE_EN_2007.pdf?nocache=1207758644.87
    Subventions (65G€) : http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/074000105/0000.pdf

    • Excellente proposition ! L’article est également très bien sauf le paragraphe sur les banques qui ne colle pas vraiment à la réalité.

      • Rendons à César ce qui lui appartient: l’idée vient de Vincent Bénard, je n’ai fait que réactualiser certains chiffres donnés dans son article (et encore, je n’ai pas trouvé tous les chiffres récents) et de n’évoquer que la TP, l’IS et les subventions.

        Son (excellent, comme toujours) article, va beaucoup plus loin: il démontre, chiffres à l’appui qu’on pourrait transformer la France en « paradis fiscal » sans changer les recettes fiscales toutes choses égales par ailleurs, simplement en simplifiant le maquis fiscal français. On peut arriver ainsi à, je cite, « faire passer le taux d’impôt sur les sociétés de 33 à 17%, […] remplacer l’impôt sur le revenu actuel (tranche maxi 40%) par une flat-tax de 19%, […] supprimer simultanément l’ISF, la taxe professionnelle, la taxe d’habitation, les taxes foncières et les droits de mutation sur les ventes immobilières, sans remettre en cause les grands équilibres budgétaires de la nation ».

        Comment? La réponse ici: http://www.objectifliberte.fr/2007/08/transformer-la-.html

    • Je me suis trompé: ce n’est pas à 11% qu’on pourrait réduire l’IS, mais à 6,5%!

      Mais en relisant l’article de Vincent Bénard, on s’aperçoit que « seulement » 50G€ de subventions sur 65 peuvent être supprimés sans impact majeur, les 15G€ restants étant des réductions de TVA et autres allégements fiscaux pour les clients des entreprises, et les supprimer renchérirait le prix de certains biens pour le consommateur.
      Mais personnellement je ne vois pas de raison particulière à ce que certains biens soient fiscalement avantagés au détriment d’autres, à part peut-être certains biens de « première nécessité ».

      Enfin bref, même en ne supprimant « que » 50G€ de subventions, on pourrait faire passer l’IS à 17,2%

  • Merci pour cet ajout, malheureusement pas facile à placer dans les dîners en ville…

    • Pas si difficile que ça: il suffit juste de dire que les subventions représentent presque l’IS et la TP réunis et qu’il suffirait de les supprimer pour voir plein d’entreprises rappliquer en France et créer de l’emploi grâce à la forte baisse de l’IS que cela permettrait. Le tout sans créer un « trou » dans le budget de l’état.

      Ça prend quelques secondes à expliquer, et c’est à la portée de tous.

      • Ouais, enfin, il faut le lire, cet intéressant document. Il nous dit (page 25-26) que
         »
        Classés par coût budgétaire décroissant, les 10 premiers dispositifs d’aides [35,9 milliards d’€ en 2005, soit 63 % du total des aides publiques financées par l’Etat] ressortaient
        ainsi en 2005 :
        – la réduction des cotisations patronales : près de 17 milliards d’€ ;
        – le taux réduit de TVA à 5,5% pour certains travaux : 4,2 milliards d’€ ;
        – l’avoir fiscal pour un montant de 4 milliards d’€ (dispositif supprimé depuis) ;
        – la prise en compte des charges de retraite de la SNCF, pour 2,5 milliards d’€ ;
        – la taxation réduite des plus-values de long terme, pour 1,8 milliards d’€ ;
        – le taux à 5,5% sur l’hôtellerie : 1,5 milliards d’€ ;
        – la taxation IS réduite, pour 1,4 milliards d’€ ;
        – le taux réduit de TIPP sur le fioul domestique utilisé comme carburant, pour
        1,3 milliards d’€ ;
        – les exonérations de TIPP pour les moteurs d’avion, pour 1,3 milliards d’€ ;
        – les contributions aux charges d’infrastructures ferroviaires, pour 1,2 milliards d’€.
         »
        etc.
        donc, en réalité, le gros des fameux 65 Milliards ne sont pas une dépense (sauf 4 milliards pour la SNCF…), mais un calcul théorique de manques à gagner sous l’hypothèse implicite que les bénéficiaires payeraient plein pot… C’est une grosse escroquerie intellectuelle : vous croyez vraiment par exemple que les entreprises vont payer 17 milliards de plus si on leur supprime les exonérations des charges ? moi je parierai plutôt qu’elle vont effectivement payer quelques milliards de plus en charges (mais pas 17 : plutôt 3 ou 4), et parallèlement virer quelques centaines de milliers d’employés et payer quelques milliards de moins en impôts divers), pour un solde négatif pour les finances publiques (moins de production, chômage,réduction d’activité, etc.).

        • Et toi si tu avais lu l’article de Vincent Bénard, tu saurais que:
          1) il dit clairement que beaucoup de ces subventions sont en fait des réductions de taxes, impôts et charges, sectorielles, catégorielles ou autre
          2) justement ce qui est proposé est la suppression de celles-ci au profit d’une « flat corporate tax », de la même façon que les libéraux proposent la suppression des niches fiscales au profit d’une flat tax

          Alors évidemment que les entreprises privilégiées seraient mises en difficulté à court terme par l’abrogation des subventions et autres privilèges, mais une telle « flat corporate tax » modérée aurait vite fait d’attirer des entreprises étrangères et de donner un grand bol d’air aux entreprises non privilégiées.

          • J’ai lu l’article, et je n’en avais nul besoin vu que c’est le genre de calcul et de réflexions que je fais tout seul, donc je suis d’accord. c’est pas le sujet. Le sujet c’est que ces 65 milliards c’est du vent, de l’esbroufe, du foutage de gueule, des chiffres foireux qu’on sort pour crier haro sur la politique « ultra-libérale » du gouvernement (bouh l’affreux) qui fait rien ka verser du pognon aux entreprises (bouh les méchantes). La réalité est tout autre.

  • Veux-tu prendre le travail des agents de Bercy ? Que feraient-ils si ces subventions disparaissaient ?
    De plus, la fiscalité serait simplifiée : mesure totalement libérale puisqu’un impôt doit être compris et accepté par tous.
    Mais lever l’impôt est le premier des pouvoirs des hommes de l’Etat et ils n’accepteront jamais d’en perdre un petit peu…

  • Merci Mateo pour ces chiffres. Le document sur les aides publiques cite le montant de 65 Md d’euros – En le parcourant rapidement je me demande si les aides de la PAC sont comprises là dedans. Je n’ai pas vu de ventilation par secteur.
    Est-ce que quelqu’un sait ça ?

    • Regarde page 28, le premier tableau.

      Attention tout de même, le rapport a une définition disons « large » de ce qu’est une subvention. Par exemple les allégements des charges sur les bas salaires sont comptés

    • Moi je sais que les aides PAC ça représente plus de 10 milliards, si ces aides y était ça se verrait dans le tableau, ce qui n’est manifestement pas le cas. les aides PAC ne sont pas comprise dedans. Mai, encore une fois (voir plus haut), pour l’essentiel ce ne sont pas des vrais « aides », c’est juste une grosse arnaque intellectuelle de présentation (comme un commerçant qui t’offrirait une réduction et qui présenterait ça comme une dépense dont tu bénéficies… en faisant l’impasse sur le fait que c’est quand même toi qui lui verse de l’argent et pas le contraire).
      Le pire c’est qu’ils finissent pas croire à leur bobards et faire comme si c’était des vraies aides…

  • Vous décrivez le fonctionnement d’un État majoritairement corrompu, organisant un transfère de biens publics vers le secteur privé en dehors de tout contrôle démocratique. C’est un fonctionnement de l’État d’inspiration libérale où il est donc possible de faire n’importe quoi et où, c’est le plus fort qui l’emporte ; donc oui : lobbying, copinage, régime fiscal particulier, privatisations, magouilles,…

    D’autre part, la création de monnaie n’est pas du tout un monopole d’État !! Ah oui, merci aussi pour le « Tout le secteur bancaire, sans exception, fonctionne donc en dehors d’une logique de marché. » Elle est pas mal celle-là ;))

    • « C’est un fonctionnement de l’État d’inspiration libérale où il est donc possible de faire n’importe quoi et où, c’est le plus fort qui l’emporte ; donc oui : lobbying, copinage, régime fiscal particulier, privatisations, magouilles,… »

      N’importe quoi. Si tu tu connaissais la définition des mots « libéral » et « libéralisme » tu n’oserais pas sortir une telle énormité:
      1) l’état français, c’est l’exemple même de l’anti-libéralisme
      2) le lobbying, le copinage, les privilèges (fiscaux ou autre) c’est par DEFINITION de l’anti-libéralisme (mais pour t’en rendre compte il aurait fallu que tu connaisses la définition du mot « libéralisme »). Il ne peut y avoir de lobbying, de copinage, de privilèges quand l’état n’intervient pas dans l’économie, quand il respecte l’égalité en droit (2 principes libéraux)

      « D’autre part, la création de monnaie n’est pas du tout un monopole d’État !!  »

      Ah bon? Tu es donc libre d’utiliser la monnaie de ton choix hein? Le cours légal, ça n’existe pas, n’est-ce pas? L’état n’accorde évidemment pas à la banque centrale le monopole légal de la création monétaire, de la fixation des taux d’intérêts et du rôle de « prêteur de dernier ressort », c’est ça?

      « Ah oui, merci aussi pour le « Tout le secteur bancaire, sans exception, fonctionne donc en dehors d’une logique de marché. » Elle est pas mal celle-là »

      Ben non, puisque c’est la banque centrale, dont le monopole est accordé par l’état, qui fixe arbitrairement les taux directeurs (et le reste, déjà évoqué plus haut) et vers laquelle les banques sont obligatoirement les clientes, légalement. Sans compter les immenses privilèges et autres sauvetages aux frais du contribuable qu’elles se voient attribués par l’état. Tout ceci n’a absolument rien à voir avec un marché libre.

      Conclusion: renseigne toi un minimum sur ce dont tu parles avant de sortir de telles âneries.

      • – « Il ne peut y avoir de lobbying, de copinage, de privilèges quand l’état n’intervient pas dans l’économie, quand il respecte l’égalité en droit (2 principes libéraux) »
        Pour le moment, ce sont les prémisses de la philosophie libérale, un avant-goût. L’affaiblissement de l’Etat par notamment les multiples privatisations est un point de passage obligé pour continuer vers le libéralisme comme tu l’entends. Plus l’Etat est affaibli et plus il y aura de copinage, d’opacité.

        – Tu le dis toi même au sujet de la création de monnaie: « c’est la banque centrale, dont le monopole est accordé par l’état ». Ce n’est pas donc pas l’Etat mais un organe indépendant de l’Etat qui se charge de la monnaie et c’est bien différent !

        – Le marché libre c’est la possibilité de tout faire sans entrave. Les banques ou bien les entreprises du CAC40 sont libres de faire pression, grâce à leurs poids économiques et le lobbying, afin d’obtenir des aides et des sauvetages de la part du contribuable. Elles sont libres de faire ça avec l’aval d’un Etat de plus en plus libéral. Plus le marché est libre et plus tu auras ce genre de phénomènes. Le secteur bancaire à « la possibilité de produire n’importe où, avec n’importe qui, pour vendre à n’importe qui », il a même la possibilité de faire participer les contribuables…

        Ce que tu prônes ne peut exister, car, qui va intervenir pour sanctionner et pour ne pas laisser faire les magouilles ? Qui va faire respecter l’égalité en droit dont tu parles et avec quels moyens ? Tout ça, c’est une illusion fondée sur le fait que la Liberté c’est de pouvoir faire ce que l’on veut sans aucune règle et que si on fait cela, si on laisse tout sans règle, tout va vers le mieux. C’est évidemment faux et dangereux.

        • « Ce n’est pas donc pas l’Etat mais un organe indépendant de l’Etat qui se charge de la monnaie et c’est bien différent ! »
          Ce n’est pas l’existence ni même la taille de l’Etat que critique le libéralisme, c’est l’existence de monopoles contraints en dehors de l’interdiction de la violence. Dans le cas qui nous intéresse, le monopole d’émission de la monnaie a été donné PAR L’ETAT à la Banque Centrale, au moyen de lois contraignantes appliquées PAR L’ETAT (monopole d’émission, obligation d’acceptation…), bafouant de fait la liberté des citoyens d’émettre des monnaies indépendantes ou de refuser d’accepter de la monnaie dévaluée.

          « Les banques ou bien les entreprises du CAC40 sont libres de faire pression, grâce à leurs poids économiques et le lobbying, afin d’obtenir des aides et des sauvetages de la part du contribuable. »
          Et bien justement non. Dans le libéralisme, les banques et les entreprises du CAC40 n’ont pas le droit de toucher d’argent des contribuables sans leur accord, précisément. Ca s’appelle le respect du libre arbitre (décision du contribuable) et du droit de propriété (c’est l’argent des contribuables, pas celui des banques).
          La liberté de la banque s’arrête là où commence celle du contribuable, c’est pas bien compliqué à comprendre.

          Ce que tu n’as pas l’air de réaliser, c’est que « Le marché libre c’est la possibilité de tout faire sans entrave » mais DANS LE RESPECT DE LA LIBERTE DE CHACUN. Quand une banque obtient des aides indues, ça veut dire que l’Etat n’a pas fait son boulot qui était de défendre la liberté du contribuable en appliquant simplement le droit.

          • @ BenFranklin:
            – Je suis d’accord avec toi sur le fait que le monopole d’émission monétaire des banques centrales bafoue la liberté des citoyens.

            – « « Le marché libre c’est la possibilité de tout faire sans entrave » mais DANS LE RESPECT DE LA LIBERTE DE CHACUN », est-ce que tu réalises que ce n’est pas POSSIBLE ? Car le « tout faire sans entrave » des uns induit forcément une restriction de la liberté des autres. Plus certains prendront de liberté et plus cela amenuisera la liberté d’autres personnes. Comment le libéralisme s’assure-t-il que les libertés de chacun sont bien préservées et respectées ?

        • « Qui va faire respecter l’égalité en droit dont tu parles  »
          C’était exactement le genre de chose que pouvait faire Mme Joly quand elle était juge… ça doit donc être possible …
          « et avec quels moyens ?  »
          Avec tes impôts ; enfin, la part qui est consacrée à la justice… qui, comme par hasard, devient de plus en plus faible aussi bien en proportion qu’en valeur absolue au fur et à mesure que l’état prétend intervenir plus…

          « Tout ça, c’est une illusion fondée sur le fait que la Liberté c’est de pouvoir faire ce que l’on veut sans aucune règle et que si on fait cela, si on laisse tout sans règle, tout va vers le mieux. C’est évidemment faux et dangereux. »
          Mais qui donc projette cette stupide illusion ? Il n’y a pas un seul libéral qui soutienne une pareille ânerie. Il n’y a que des anti-libéraux pour soutenir que le laisser-faire et l’application d’un état de droit c’est l’absence de règles, la « jungle »…

          • @P :
            Effectivement, le laisser-faire et l’application d’un état de droit (droit à la vie, à la liberté et à la propriété) c’est l’absence de règles, la « jungle ». Car même si on ne se tue pas (droit à la vie) ma liberté, comme la tienne (droit à la liberté) sera fonction de celle des autres et de leurs propriétés (droit à la propriété).
            Si, sur une plage cet été, que je sais bondée, je décide (droit à la liberté) de me faire un emplacement délimité de 90m² (droit à la propriété), je ne tue personne (droit à la vie), mais je restreins « l’espace plage » et donc la liberté d’autres vacanciers d’y accéder. Ne vont-ils pas être excédés ? Certains n’auront-ils pas envie de me mettre un bon bourre-pif ?
            Ta liberté est fonction de celle des autres, car nous vivons en interactions. Alors, comment le libéralisme assure-t-il la distribution des richesses afin d’obtenir un nivellement par le haut et éviter la « jungle »?

          • @ katerpala

            Bon, renseigne toi sur ce qu’est le libéralisme, parce-que là tu racontes ânerie sur ânerie. On ne peut critiquer que ce que l’on connait un minimum.

            Tu peux commencer ici: http://www.dantou.fr/ (c’est pour les débutants, c’est très bien expliqué et c’est très drôle, pour ne rien gâcher)
            Ou là: http://www.objectifliberte.fr/2003/05/libralisme-dfin.html

          • @katerpala
            Si tu as la flemme de lire les deux liens proposés (ce qui serait assez dommage, ils sont efficaces, didactiques et de grande qualité), on peut résumer la façon dont le libéralisme gère la « jungle » :
            ça s’appelle le contrat souscrit entre parties librement consentantes.
            Et concernant l’histoire de la plage, le libéralisme est basé sur le droit naturel : le droit de propriété ne concerne que les biens « concurrents » (dont on ne peux jouir sans en priver les autres). Les biens « non concurrents » (l’air, les idées, le fait de marcher sans saccager les plates-bandes, etc) sont soumis à la législation de la collectivité copropriétaire qui en a la charge (collectivité qui peut être d’une taille arbitrairement grande ou petite)

          • @Mateo: merci pour les liens interessants. Tu ne sembles cependant pas faire la distinction entre ce qui est définie sur le papier et l’application dans la réalité. Je me pose juste des questions, ce ne sont pas des aneries. Tu crois détenir la vérité en te répétant tes définitions telles des mantras ?

          • Tu n’as rien compris à l’état de droit non plus, manifestement… C’est pourtant pas difficile de consulter wikipedia, pour commencer, mais ça évite déjà quelques grosses énormités.

            Quand à la « distribution des richesses »… au cas où tu n’aura pas remarqué, elle a déjà été faite il y a longtemps (la plage a déjà un propriétaire par exemple — en France, c’est l’état, ailleurs ça dépend). Titeuf et Calimero peuvent toujours se plaindre, ça ne changera rien : on a déjà tout essayé en la matière, on a jamais trouvé mieux que de laisser les gens gérer leurs biens à leur guise, que ces biens soient énormes ou quasi inexistant.
            Le nivellement par le haut, c’est aussi génial comme concept que le mouvement perpétuel… et aussi irréalisable : tout nivellement supprime de la matière et donc ne permet, au mieux, qu’un nivellement vers la moyenne. Pour les être vivants, comme les humains, c’est plus radical : couper les chênes laisse de la place aux noisetiers, mais ça ne les fait pas monter plus haut.

    • Non, je décris le fonctionnement normal et légal d’une social-démocratie dont toutes les décisions (prises par les hommes de l’Etat) sont prétendument justifiées par le « contrat social ».

      • C’est pas trop une social-democratie car le fonctionnement décrie est anti-social (revente au secteur privée…) et anti-democratique (magouilles et autres passe droit).

        • Les magouilles et passe-droit c’est très « démocratique », pourtant. Il faut bien acheter les voix avec quelque chose, et les promesses, c’est bien beau, mais les gens préfèrent du solide bien concret quand c’est possible : un coup de piston par ici, un passe-droit par là, et une petite magouille entre amis pour que tout ça ne se voit pas trop…

          Quant à l’égalité revente au privé = anti-social, c’est juste … trop comique. Parce que « public = social », sans doute ? tiens, un exemple flagrant : http://www.contrepoints.org/2011/06/21/31405-vive-le-logement-social

  • @BenFranklin: mais où classes tu le logement, l’éducation, les soins, l’énergie…qui peuvent réduire ta liberté voir te tuer si tu ne peux pas y avoir accès?

    • « classer », c’est une sale manie sociale, d’où ne sorte que des castes et des intouchables. Arrêtes ça.
      Tu veux quoi, au juste ? que l’état, au motif que TOUT est indispensable (tu as oublié la culture, les vacances la retraite et autres loisirs, la télé, la presse, internet et le téléphone, etc., heureusement l’état y a pensé pour toi, petit négligent), se charge d’aider chacun à y accéder … en taxant tous les autres qui font tout le reste ? seulement à ce compte il n’y a plus que des ayant droit et plus aucune priorité. Piquer une goutte (c’est rien une goutte…) dans chaque gobelet et remplir un gobelet trop vide (en en renversant un peu à coté au passage), et s’apercevoir qu’un autre gobelet est passer sous le niveau limite et re-taxer une goutte à chaque gobelet et ainsi de suite… Sens-tu comme cela devient débile ?

      Tu es responsable de toi même et tes « besoins » ne regardent que toi. Si tu estimes avoir besoin d’énergie ou même de bouffe, c’est ton affaire, mais ne prétend pas que ça te donne le moindre droit d’exiger quoi que ce soit d’autrui ; à toi de t’organiser, seul ou avec des associés.
      A moins que tu soit handicapé ou débile mental ?

      • @P
        Pourquoi dis tu qu’ils n’y a plus que des ayants droits? c’est qui les autres qui font tout le reste? De qui parles tu ?
        Quand tu dis « à toi de t’organiser, seul ou avec des associés » voila bien ce qui donne une société violente, c’est le chacun pour sa gueule, mafieuse où le ou les plus forts raflent la « mise » sur les autres. Comment veux tu obtenir un nivellement par le haut ou vers la moyenne dans ces conditions? Dans un système pareil, seule une minorité progresse et la grande majorité échoue! C’est la société du plus fort, la jungle.
        Tout n’est pas indispensable, mais pour progresser vers le mieux, vers un nivellement vers la moyenne, il est nécessaire de définir un socle minimal en terme d’accès à la santé, à l’éducation, à la retraite, à l’énergie … Ça permet à plus de gens de bénéficier du progrès, ça limite la violence et la misère.
        Tu penses peut être que les personnes qui dorment sous les ponts, ne mangent pas à leur faim ou ne se chauffent pas l’hiver le font par choix ? Qu’ils sont tous « handicapé ou débile mental »? C’est ça?
        Au fait, ce n’est pas toi qui disait qu’il y avait des bien « concurrents » et des biens « non-concurrents »? Tu devrais savoir que : « « classer », c’est une sale manie sociale, d’où ne sorte que des castes et des intouchables. Arrêtes ça. »

    • Et bien, la majeure partie des libéraux (depuis Adam Smith en passant par Hayek) estime qu’il est tout à fait normal qu’un certain nombre de secteurs méritent d’être mutualisés à l’échelle de toute la société, ou en tous cas qu’un minimum commun soit assuré à tous.
      La façon de faire généralement proposée est le « chèque » : l’Etat perçoit par exemple 10% de tous les salaires, fait un pot commun, divise la somme par le nombre d’actifs, et reverse chaque part à chaque actif, avec simple obligation de souscrire à une mutuelle retraite (par exemple) de son choix avec cet argent. La justice sociale est respectée, les coûts de gestion se limitent à une administration fiscale légère, et les citoyens conservent le libre choix de leur mutuelle (de droit privé, à but lucratif OU non lucratif). Et au passage on assure la libre concurrence entre mutuelles.
      C’est exactement ce que fait la Suède (un enfer social comme chacun sait), et c’est considérablement plus efficace qu’une administration obèse qui veut assurer toute seule la sécurité sociale.

      Les libéraux n’ont absolument rien contre la redistribution sociale. Tant que l’argent des impôts est géré par les citoyens eux-mêmes.

      Accessoirement :
      retraites 12% du pib
      santé 10% du pib
      instruction 7% du pib
      chômage 4% du pib
      justice+défense+police 10% du pib
      Chiffres à la louche en France, estimations hautes

      Le taux d’imposition devrait donc normalement déjà être à moins de 45% du pib (uniquement avec la gestion étatique)
      Si on appliquait le principe des « chèques » pour tous les transferts sociaux, on peut s’attendre à des gains de productivité de 30% au moins dans tous les secteurs concernés.
      A 30% de taux d’imposition global (un niveau méchamment ultralibéral à l’heure actuelle), on pourrait normalement préserver voire largement améliorer la justice sociale…

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