Qu’est-ce que le libertarianisme ?

Un petit événement dans l’univers des libertariens francophones : la réédition du texte fondateur de Murray Rothbard : L’Éthique de la liberté

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Qu’est-ce que le libertarianisme ?

Publié le 11 juillet 2011
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Un petit événement dans l’univers des libertariens francophones : la réédition, aux éditions Les Belles Lettres, du texte fondateur de Murray Rothbard : L’Éthique de la liberté, traduit par François Guillaumat et Pierre Lemieux. À la suggestion de notre ami Alain Laurent, le directeur de collection, nous vous présentons ci-dessous l’excellente préface de cette nouvelle édition écrite par Jérémie Rostan, agrégé de Philosophie enseignant aux États-Unis.

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L’Éthique de la liberté, fondement du système libertarien
On présente généralement L’Éthique de la Liberté comme le plus important des très nombreux écrits de Rothbard… après son incomparable traité d’économie politique, L’Homme, l’Économie, et l’État. [1] Dans son champ propre, cette somme frôle effectivement la perfection en déduisant de la logique même de l’action humaine l’ensemble des lois régissant l’échange marchand, ainsi que l’intervention gouvernementale. Cependant, il ne faudrait pas oublier que Rothbard est, comme il le rappelait lui-même, l’auteur d’un système, le libertarianisme, dont L’Homme, L’Économie et l’État concentre certes un pan entier, mais ne constitue ainsi qu’une partie, alors que L’Éthique de la Liberté en procure le fondement :

«Je n’ai jamais cru qu’une analyse neutre, économique, ou utilitariste (la philosophie sociale standard des économistes) puisse suffire à la défense de la liberté. Certes, l’économie fournit nombre de données importantes pour l’argumentaire libertarien ; mais elle ne permet pas encore d’établir cette philosophie politique. Les jugements politiques étant des jugements de valeur, la philosophie politique est nécessairement éthique, de telle sorte qu’un système éthique en bonne et due forme se trouve requis afin d’offrir une défense définitive de la liberté individuelle» (Je traduis)

L’Homme, l’Économie, et l’État exposait l’économie politique à travers l’analyse d’un «pur marché libre» dont il expliquait, comme son titre l’indique, la constitution progressive à partir d’un état de nature robinsonien, le fonctionnement interne, puis le dérèglement par l’intervention gouvernementale. Ce faisant, la Bible de l’École Autrichienne démontrait

– que le prétendu ‘‘système capitaliste’’ est un ordre naturel que vient troubler l’irruption de la violence d’État ;

– que cette prétendue ‘‘jungle’’ est un ordre spontané que l’action gouvernementale ne peut que dérégler ;

– que «laissez faire!» est un ordre aussi simple qu’efficace, permettant la plus grande satisfaction du plus grand nombre possible, alors que l’interventionnisme privilégie toujours l’intérêt de certains aux dépens de celui de tous.

Pour autant, ce chef d’œuvre n’offrait encore aucun argument définitif en faveur de la position libertarienne. Certes, la science économique démontre que, si les membres d’une société s’interdisent le recours à la violence, alors un pur marché libre s’ensuit; mais elle ne démontre pas ceux-ci doivent coordonner leurs actions de manière réciproquement consentie et profitable. Certes, elle établit que, s’ils recherchent la prospérité générale, alors tel est le meilleur moyen de l’atteindre ; mais elle n’établit pas que les membres d’une société doivent chercher à maximiser son taux de croissance, ou bien son revenu par habitant.

Il restait donc à apporter une justification première ou dernière, en tout cas morale, à la défense de la liberté individuelle – y compris dans sa seule dimension économique.

Apparemment, deux voies étaient ouvertes : prouver ou bien que l’initiation de la force est un mal, ou bien que l’utilité sociale constitue une fin en soi.

Un tel utilitarisme est, selon la formule de Rothbard, la «philosophie sociale standard» des économistes. De fait, une telle approche pragmatique, ou plus exactement socio-utilitariste, est rhétoriquement efficace : quoi qu’en dise la théorie du Choix Public, l’interventionnisme compterait certainement moins d’électeurs si ceux-ci en comprenaient les effets de long terme sur la société entière. Elle n’en était pas moins conceptuellement inacceptable pour Rothbard. Comme il ne cesse de le répéter, la satisfaction est une expérience vécue, et ne peut donc être que qualitative et privée, de telle sorte qu’il est dénué de sens de parler d’un ‘‘optimum d’utilité sociale,’’ comme si l’on pouvait quantifier la satisfaction, et cela à l’échelle d’une population.

La justification du libertarianisme passait donc par celle du principe de non-agression, et c’est précisément à cela, ainsi qu’à la déduction de la philosophie du Droit qu’il contient, que s’attache L’Éthique de la Liberté.

La difficulté d’une telle entreprise est bien connue : à moins d’entrer dans une régression infinie, ou bien de supposer ce que l’on entend démontrer, prouver la validité d’une norme demande d’en démontrer le caractère objectif – et donc de surmonter le défi consistant à passer du domaine des faits à celui des valeurs.

Ainsi, s’il se revendique explicitement de la tradition «naturaliste», qu’il fait remonter à St Thomas, Rothbard précise-t-il tout aussi bien que la conviction selon laquelle une norme objective définit les droits et les devoirs des hommes se doit d’être une conclusion philosophique, et non une croyance religieuse.

À la lumière de la praxéologie, les valeurs apparaissent comme des préférences entre des états de fait futurs auxquels mènent différents cours d’action. Or, argumente Rothbard, le fait même de vivre implique un tel choix : celui de ne pas se faire – ni même laisser – mourir, et révèle donc un jugement quant à la valeur de la vie dont la vérité est logiquement irréfutable, étant impossible de l’infirmer sans le confirmer par la même (en continuant de vivre). Sur cette base, un critère objectif permet de fonder une morale factuelle : est mauvais pour l’homme, par nature, tout ce qui contredit ses propres conditions de possibilité.

La découverte de cette implication éthique de la vie-même représente un enrichissement considérable, que Rothbard doit certainement à Ayn Rand, de la pensée de Ludwig von Mises. Aux yeux de l’auteur de Human Action, la science de l’action était en effet d’une absolue neutralité morale :

«Les doctrines éthiques cherchent à établir des échelles de valeur conformément auxquelles les hommes devraient agir, mais n’agissent pas toujours. Elles se donnent pour vocation de distinguer le bien du mal et de conseiller les hommes quant au bien suprême qu’ils devraient poursuivre. Ce sont des disciplines normatives étudiant le domaine de ce qui devrait être. Elles ne sont pas neutres à l’égard des faits, mais portent sur eux un jugement de valeur.

Telle n’est pas l’attitude de la praxéologie et de l’économie. Celles-ci sont pleinement conscientes que les fins ultimes de l’action humaine ne sont pas ouvertes à examen du point de vue de quelque norme absolue que ce soit. Les fins ultimes sont ultimement données : elles sont purement subjectives et diffèrent pour différentes personnes aussi bien que pour un même individu au cours de sa vie. Praxéologie et économie traitent uniquement des moyens par lesquels les acteurs individuels cherchent à atteindre leurs fins… en cherchant uniquement à savoir si ceux-ci y sont propres, ou non.» [2]

Elle offre, en outre, une double assise de droit au système libertarien. Tout comme dans son traité d’économie, Rothbard recourt dans L’Éthique de la Liberté à une Robinsonnade. Dans L’Homme, l’Économie, et l’État, cette méthode permettait de mettre au jour les conditions de possibilité de l’action humaine en général, puis de ce cas particulier qu’est l’interaction marchande. Ici, il s’agit de même d’expliciter les transcendantaux de la vie humaine individuelle aussi bien que sociale.

Dans le premier cas, la propriété de soi apparaît bien vite comme un requisit absolu. N’importe quel Robinson, écrit Rothbard, découvrirait en effet « le fait de nature qu’est le contrôle de son esprit sur son corps et ses actions, donc la possession naturelle qu’il exerce sur lui-même. » L’homme ne peut pas vivre sans agir, ne serait-ce que pour assurer sa subsistanc en « se nourri(ssant) de glands qu’il ramasse sous un chêne, ou de pommes qu’il cueille sur des arbres, dans un bois.» [3] À cette fin, il doit employer certains moyens, dont son propre esprit, lequel planifie l’action, ainsi que son propre corps, lequel en est le premier moteur. Tout comme la valeur de la vie-même, la propriété de chacun sur soi est donc une vérité incontestable : ce serait encore l’affirmer que de la nier – et pour ce faire employer sa propre intelligence, ses propres muscles vocaux… Or, si « chacun a un droit particulier sur sa propre personne, sur laquelle nul autre ne peut avoir aucune prétention » alors « Le travail de son corps et l’ouvrage de ses mains, nous le pouvons dire, sont son bien propre. Tout ce qu’il a tiré de l’état de nature, par sa peine et son industrie, appartient à lui seul : car cette peine et cette industrie étant les siennes propres et seules… » Rejoignant la version lockéenne du droit naturel, Rothbard développe ainsi l’éthique de la propriété de soi en une morale de la propriété privée synonyme de philosophie du Droit justifiant le cadre institutionnel qui était celui du pur Marché libre de L’Homme, l’Économie, et l’État et faisant de la position libertarienne une vérité axiomatiquement démontrable.

Mais L’Éthique de la Liberté atteint cette même fin d’un autre moyen encore. C’est que

«celui qui confisque la propriété d’autrui agit en contradiction fondamentale avec les lois de sa propre nature en tant qu’homme. En effet, l’homme ne peut vivre et prospérer que par sa production propre et l’échange des produits. L’agresseur, pour sa part, n’est pas un producteur mais un prédateur, il vit en parasite sur l’exploitation de l’énergie, du travail et de la production des autres. C’est là une contradiction complète avec toute espèce de norme universelle, puisque l’homme en tant que tel ne peut pas vivre en parasite; les parasites ont besoin de non-parasites… Au sens le plus fondamental, l’agresseur se nuit à lui-même.»

Il n’appartient pas à une préface d’entrer dans le commentaire détaillé de l’œuvre qu’elle présente, ni même dans l’analyse critique de la simple présentation qu’elle en fait. On laissera donc chacun juge de la cohérence avec laquelle Rothbard établit les principes fondamentaux et déduit les conséquences institutionnelles du libertarianisme.

En tout état de cause, l’exigence de rigueur intellectuelle rothbardienne est, elle, remarquable, aussi bien dans la recherche d’un principe premier pour la position qu’il défend que dans l’acceptation de toutes ses conséquences, aussi contraires à l’opinion soient-elles. À elle seule, elle suffit à assurer statut d’œuvre philosophique à L’Éthique de la Liberté.

Pour autant, elle n’en fait pas un simple écrit «théorique» sans portée concrète. Comme y insistait Rothbard, une doctrine du Droit rationnellement fondée et déduite est en effet le seul étalon auquel l’on puisse recourir pour juger les codes de lois existants, ainsi que pour revendiquer une liberté quelconque. Auteur d’une remarquable histoire des États-Unis [4], Rothbard insistait ainsi sur le fait que la Révolution Américaine représente l’un des meilleurs exemples « de l’emploi de la théorie des droits naturels à des fins révolutionnaires. » [5] On ne se lasse de citer le Préambule jeffersonien à la Déclaration d’Indépendance :

«Nous tenons les vérités suivantes pour évidentes en elles-mêmes : que tous les hommes sont créés égaux; qu’ils sont dotés par le Créateur de certains droits inaliénables et que parmi ces droits figurent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Que pour assurer ces droits, les États sont institués parmi les hommes, et que la légitimité de leur pouvoir émane du consentement des gouvernés. Que chaque fois qu’une forme quelconque de gouvernement devient destructrice de ces fins, c’est le droit des gens que de le remplacer ou de l’abolir… »

Mais L’Éthique de la Liberté est susceptible d’applications plus précises encore, comme le démontrait Rothbard l’année même de sa parution dans un article traitant du problème de la pollution. [6]

Précisément, le tour de force rothbardien consiste à réduire l’ensemble des conflits susceptibles d’émerger entre les membres d’une société à la simple question : qui est légitime propriétaire de quoi ? Certainement, l’ouverture de cette voie constitue un apport tout aussi important de L’Éthique de la Liberté au libertariansime que le fondement qu’elle prétend lui fournir. En elle réside en effet une part essentielle de ses possibilités de développement. Bertrand Lemennicier en fit la démonstration lorsqu’il proposa de reformuler la question de l’avortement : le problème n’est pas de savoir si le foetus est une personne à part entière, mais si qui que ce soit dispose d’un quelconque droit de vivre aux dépens d’autrui. [7]

La conséquence en est claire : de même que L’Homme, l’Économie, et l’État expliquait que tous les dérèglements dont souffrent les marchés sont dus à l’intervention publique, de même L’Éthique de la Liberté implique-t-elle que l’existence de conflits non résolus (tels ceux tant débattus ces temps-ci liés à l’environnement) traduit l’incompétence du gouvernement à faire respecter l’état de Droit.

Apport incomparable à la philosophie en général et au libertarianisme en particulier, L’Éthique de la Liberté n’en est pas pour autant sans précédents. Dans la tradition, comme on le rappelait, mais aussi bien dans l’œuvre même de Rothbard, lequel avait publié près de dix ans plus tôt un manifeste intitulé For a New Liberty dans lequel il exposait déjà les grandes lignes du libertarianisme. Contrairement à L’Éthique de la Liberté, cette philosophie y était appliquée aux grandes questions de l’heure, plutôt qu’exposée pour elle-même et rigoureusement établie. Quant au fond, l’essentiel était déjà là, cependant. C’est en effet une caractéristique rare de cet auteur qu’il ne revint jamais sur ses positions – ce qui lui coûta cher. L’année même de la parution de L’Éthique de la Liberté, Rothbard se vit ainsi prié de quitter le Cato Institute dont il était pourtant l’un des fondateurs, en raison de cet extrêmisme dont il se revendiquait.

Mais l’essentiel n’est pas toujours le plus important. Comme le souligne l’un des principaux disciples de Rothbard, l’originalité et la valeur de L’Éthique de la Liberté tiennent finalement moins à son contenu qu’à sa forme. D’après Hans-Hermann Hoppe, celle-ci la place littéralement à part et au-dessus de toute autre œuvre éthique ou politique. C’est que le principe selon lequel chacun est propriétaire de soi n’est pas une simple position parmi d’autres possibles, mais la condition même de toute confrontation d’idées. Débattre, insiste Hoppe, c’est d’ores et déjà tenir autrui pour une personne que l’on se doit de convaincre parce que l’on ne saurait lui imposer nos convictions

Une telle lecture de L’Éthique de la Liberté en dévoile tout d’abord la puissance conceptuelle : toute argumentation impliquant la reconnaissance de la « propriété intérieure », comme l’appelait Molinari, cette dernière est logiquement irréfutable, et constitute donc rien moins qu’un axiome. Plus encore que la richesse, cependant, elle en prouve surtout la fécondité, laquelle se traduisit l’année même de la parution de cette œuvre, en 1982, par la création du Ludwig von Mises Institute, une organisation dont sont Vice-Président sut faire, avec l’aide de tant d’autres, de Llewellyn Rockwell à Jeffrey Tucker, l’un des principaux centres de recherche et de promotion du libertarianisme. En son sein, et à travers des formes aussi diverses que la publication érudite, la rédaction d’articles d’actualité, ou encore la tenue d’universités d’été, coopèrent en effet certains des plus grands noms et des plus jeunes figures de la ‘‘vieille école’’ libérale, de George Reisman à Robert Murphy, en passant par Walter Block, Stephan Kinsella, ou encore Tom DiLorenzo.

Tout comme son œuvre, la postérité de Rothbard est cependant loin d’être purement théorique. Centrée sur l’action humaine, la première se chercha constamment un prolongement pratique et politique qu’elle semble en passe de trouver, par-delà les vicissitudes du Parti Libertarien et les incertitudes du Tea Party, en la personne de Ron Paul, Représentant Texan largement versé dans les écrits de Rohbard dont la candidature de 2008 à l’investiture Républicaine fut l’occasion d’une campagne ravivant l’optimisme historique de cet auteur, une espérance raisonnable synonyme, par-delà le pessimisme de court-terme que commande ce début de millénaire, de confiance en la raison.


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Bio-Chronologie de Rothbard

1926 Naissance de Rothbard le 2 Mars

1956 «Toward a Reconstruction of Utility and Welfare Economics»

Doctorat ès Économie à Columbia University, New York

1962 L’Homme, l’Économie, et l’État

«The Case for a 100% Gold Standard»

1963 America’s Great Depression

Professeur au Polytechnic Institute, Brooklyn

1964 What Has Government Done to Our Money?

1965 Éditeur de la revue Left and Right

1969 Éditeur de la revue The Libertarian Forum

1970 Power and Market

1973 For a New Liberty

1975 Conceived in Liberty, I, The American Colonies in the 17th Century

1976 Conceived in Liberty, II, The American Colonies in the First Half of the 18th Century

1977 Conceived in Liberty, III, Advance to Revolution

Éditeur de la revue Journal of Libertarian Studies

Participe à la création du Cato Institute

1979 Conceived in Liberty, IV, The Revolutionary War

1982 The Ethics of Liberty

«Law, Property Rights, and Air Pollution»

Vice-Président du Ludwig von Mises Institute

1983 The Mystery of Banking

1986 Éditeur de la revue The Review of Austrian Economics

Professeur à University of Nevada, Las Vegas

1992 «The Case for a Genuine Gold Dollar»

1994 The Case against the Fed

1995 Meurt à New York le 7 Janvier

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Notes
[1] Il en est par exemple ainsi de Hans-Hermann Hoppe dans sa Préface à L’Éthique de la Liberté :

«L’éthique, ou plus exactement la philosophie politique, est le second pilier du système rothbardien. Strictement séparée de l’économie, mais également fondée dans la nature agissante de l’homme, elle la complète pour former un système unifié de philosophie sociale rationaliste. L’Éthique de la Liberté, originellement publiée en 1982, est le second magnum opus de Rothbard…» (Je traduis)

[2] Ludwig von Mises, Human Action, IV, 2. (Je traduis)

[3] John Locke, Second Traité du Gouvernement Civil, Chap. 5

[4] Intitulée Conceived in LIberty. Cf. Bio-Chronologie

[5] Murray Rothbard, Préface à l’Éthique de la Liberté

[6] Murray Rothbard, «Law, Property Rights, and Air Pollution.» Cf. Bio-Chronologie

[7] Bertrand Lemennicier, La Morale face à l’économie

Article paru initialement sur le site de l’Institut Turgot

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  • Il vaudrait mieux parler de « libertarisme » plutôt que « libertarianisme ».

  • Certes, mais c’est l’usage courant qui décide, et il semble que cet usage ne confonde pas les deux, mais tranche en faveur du premier…

  • Etre libertarien signifie que l’on se réfère à la philosophie libertarienne. Après chacun choisit le terme qui lui convient le mieux soit libertarianisme soit libertarisme.

    Etre libertarien signifie que l’on se réfère au libéralisme économique et politique.

    Les libertariens sont pour une société où les interactions entre les individus découlent de contrats librement consentis, conformément au Droit naturel et à l’axiome de non-agression.

    Alors que les libertaires sont pour une société gérée en commun.

    Un bon site anglais sur le libertarianisme :
    http://www.libertarianism.com/

  • libertarianisme s’est imposé pour éviter la collusion avec libertaire.

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