Comment croire Greenpeace ?

A partir de cette expérience personnelle, je partirai désormais du principe qu’ils ne sont pas plus fiables sur le nucléaire et sur le réchauffement.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Mensonge

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Comment croire Greenpeace ?

Publié le 26 juin 2011
- A +

Ruth Davis, la conseillère politique senior de Greenpeace Royaume-Uni, est citée par le Guardian au sujet du retard d’un vote au parlement européen pour augmenter les objectifs de réductions d’émissions de CO2 de l’Union Européenne de 20 % à 30 %. Voici ce qu’elle a dit :

Ce vote a été retardé après que le Premier ministre est intervenu personnellement, pour que ceux qui s’opposent à un objectif plus élevé en faveur du climat ne puissent plus compter sur le soutien de son parti. Les politiciens qui soutiennent les industries sales ont réalisé qu’ils perdraient leur pari de saboter le changement en direction d’une Europe plus verte, et ils n’avaient pas d’autre option que de retarder les choses.

Sa déclaration est — il n’y a pas moyen de dire ça en douceur — un mensonge.

La raison pour le report est que l’horaire de la session de vote avait été dépassé, et que certains Euro-députés voulaient aller déjeuner. L’ajournement a été approuvé par un vote libre. De là où j’étais assis, mon impression est que la moitié des Euro-députés conservateurs britanniques a voté pour continuer la séance. Les Euro-députés n’ont pas voté selon une ligne droite/gauche, mais plutôt en fonction du risque de rater leur vol.

MensongeMon point de vue n’a pas vraiment à voir avec le sujet des objectifs d’émissions de CO2. Pour autant que je sache, et contrairement à ce qu’avance Mme Davis, les Euro-députés conservateurs sont toujours opposés à ce changement. Martin Callanan, notre chef, pense que cela délocaliserait des emplois d’Europe vers des pays avec des normes environnementales moins strictes, et serait donc nuisible aussi bien pour l’environnement que pour l’économie. Il y a des personnes décentes et sincères des deux côtés de cette dispute, et nombre d’entre elles ont une connaissance technique bien plus grande que la mienne.

Non, mon point de vue porte sur la tromperie flagrante de Greenpeace. C’est la première fois que je suis en mesure de vérifier par moi même une des affirmations de ce groupe de pression, sur quelque chose dont j’ai une connaissance directe, et sur cette base, leur score est de 100 % de mensonge. En extrapolant à partir de cette expérience personnelle, je partirai désormais du principe qu’ils sont tout aussi peu fiables dans leurs déclarations sur la déforestation, la pollution des océans, l’énergie nucléaire, l’agriculture durable, et le changement climatique.

Plantage mémorable, les mecs.

—-

Sur le web.

Voir les commentaires (6)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (6)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Je viens d'écouter l'audition d'une petite heure de Jean-Marc Jancovici au Sénat, qui a eu lieu le 12 février dernier dans le cadre de la « Commission d’enquête sur les moyens mobilisés et mobilisables par l’État pour assurer la prise en compte et le respect par le groupe TotalEnergies des obligations climatiques et des orientations de la politique étrangère de la France ».

Beaucoup d'informations exactes, qui relèvent d'ailleurs bien souvent du bon sens, mais aussi quelques omissions et approximations sur lesquelles je souhaite reveni... Poursuivre la lecture

La nécessité de décarboner à terme notre économie, qui dépend encore à 58 % des énergies fossiles pour sa consommation d’énergie, est incontestable, pour participer à la lutte contre le réchauffement climatique, et pour des raisons géopolitiques et de souveraineté liées à notre dépendance aux importations de pétrole et de gaz, la consommation de charbon étant devenue marginale en France.

Cependant, la voie à emprunter doit être pragmatique et ne doit pas mettre en danger la politique de réindustrialisation de la France, qui suppose une... Poursuivre la lecture

4
Sauvegarder cet article
1983-2014. Les biotechnologies végétales en Europe, de l’enthousiasme au suicide technologique

Pour comprendre le vote récent du Parlement européen sur ce que l’Union européenne nomme les nouvelles techniques génomiques (NGT), il faut remonter à l’invention de la transgénèse végétale en 1983. C’est-à-dire la possibilité de transférer directement un gène (un fragment d’ADN) d’un organisme quelconque, d’où ce gène a été isolé, vers une plante (c'est aujourd’hui possible pour presque toutes les espèces végétales cultivées). Cette dernière porter... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles