Les Français veulent une maîtrise des dépenses locales

Les collectivités locales ne font pas assez pour réduire leurs dépenses selon les Français.

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Les Français veulent une maîtrise des dépenses locales

Publié le 5 juin 2011
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Nos précédentes enquêtes ont montré l’inquiétude croissante du corps électoral devant la situation des finances de l’État. La montée des déficits et la façon d’y remédier occupent une place majeure dans les préoccupations des Français.

Les collectivités locales, dont les dépenses continuent leur progression rapide, ne sont pas épargnées par cette aspiration à une gestion plus rigoureuse. Le dernier sondage de l’Ifop pour l’Observatoire de la fiscalité et des finances publiques est sans ambiguïté : sept Français sur 10 considèrent que les collectivités territoriales ne font pas les efforts nécessaires à la maîtrise de leurs dépenses et du niveau des impôts locaux.

Il s’agit d’un constat que l’on retrouve dans toutes les strates de la population, groupes d’âge, régions, catégories socioprofessionnelles. Deux critères d’analyse jouent cependant un rôle particulier

  • Les préférences politiques : la gauche est moins sévère pour la gestion des collectivités souvent aux mains de ses représentants. Avec tout de même 58 % pour penser qu’on peut faire mieux. A droite, c’est beaucoup plus tranché : 82 % trouvent les efforts de rigueur insuffisants. A noter que sur ce terrain, les électeurs centristes sont proches des électeurs de droite.
  • Le statut socioprofessionnel : deux agents publics sur trois regrettent ce laxisme, ce qui est le cas de trois salariés du privé sur quatre et de quatre indépendants sur cinq.

Ce sentiment d’une dérive dans les finances locales fournit à l’opinion une nouvelle occasion d’exprimer son aspiration à davantage de démocratie participative. Pour 78 %, toute hausse d’impôts locaux d’un montant de 5 % ou davantage devrait faire l’objet d’une consultation par référendum des intéressés avant de devenir effective.

Rappelons qu’au niveau national, deux Français sur trois se disent favorables à un référendum d’initiative populaire sur la maîtrise des finances publiques.

La volonté d’être consulté avant toute hausse significative des impôts locaux est une aspiration largement majoritaire dans toutes les couches de la population.

On retrouve ces aspirations à plus de rigueur – un mot qui fait peur aux politiciens, mais pas aux électeurs – dans la critique du système des subventions de l’État aux collectivités : plus on dépense, plus on reçoit d’aides. Les Français perçoivent ce qu’il y a de pervers dans le message que l’État envoie ainsi aux gestionnaires locaux, encourageant les plus dépensiers à persévérer dans leur laxisme.

Gageons que sur ces problèmes de gestion des finances publiques à  tous les niveaux, les Français attendront beaucoup de la campagne présidentielle. Le candidat qui saura le mieux leur donner confiance en  son aptitude à y mettre bon ordre disposera d’un avantage incontestable.

Article repris du Cri du Contribuable avec l’aimable autorisation de Roman Bernard

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  • Comme la plupart des départements et régions sont à gauche autant dire de suite que cela parait utopique.
    Les Français sont trop souvent en contradiction entre ce qu’ils pensent et ceux pour qui ils votent.
    La gestions des finances publiques en tant que telles ne peuvent se faire que si l’économie réelles (PME/PMI) emplois, remplis les caisses (vidés).
    Hors, les délocalisations industrielles ont rompu une masse importante de revenus impôts, revenus salariaux, etc … qui maintenaient une certaine croissance.
    Pour compenser les manques, les orientations politiques prises localement conduisent vers une société de services où les localités, comme les départements, et les régions maintiennent artificiellement l’économie par des emprunts au travers de travaux dit d’intérêts publics qui abritent in fine un tas de branleurs bien payés avec 3 voir 4 ou 5 directeurs adjoints, des secrétaires en pagaille, du matériels (véhicules, outils, informatiques etc.. ), et j’en passe.

    Ajoutons à cela tous les organismes locaux qui viennent se substituer les uns aux autres sans jamais savoir vers lesquels il faut se retourner pour connaitre celui qui prend la responsabilité de ce qu’ils se revendiquent être, communauté de commune, services départementaux, SEM, SIVU, SIVOM, SICTOM par le biais de EPCI (Etablissement public de coopération intercommunal) etc … mis en place par la Loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale.
    Ça en jette grave, mais ça coute un bras au contribuables qui voient la décentralisation gonfler ses feuilles d’impositions foncières et d’habitations, pour des services opaques, sans cohésions entre eux, voire en concurrence, ou les responsables sont des casés des copains qui siègent à la région ou au département que j’appelle la caste locale.

    L’administration locale parle sans cesse de simplification pour défendre le droits de ses administrés alors qu’elle ne fait que complexifier les choses.

    Une chose est sure, le maintient artificiel de l’activité de l’emploi sous quelques formes qu’elles soient se fait par des emprunts, et quoique puissent vouloir ou penser les Français, il faudra un jour rembourser.

    Attendons donc notre tour quand il s’agira de prendre par le gouvernements de vraies mesures d’austérités à la mesure des pays touchés (Grèce, Irlande, Portugal etc. …) qui composent l’Europe dirigée par une ploutocratie « d’idiocrates ».
    C’est juste une question de temps.

  • et oui, ils s’insurgent contre les taxes, mais réclament plus d’Etat la seconde d’après . Le système est inréformable à part suite à un armaggedon économique ; trop de gens mangent dans la même gamelle, ils n’oseront jamais y toucher .

    • Yep c’est le défaut de la démocratie représentative: les clients et les acteurs principaux sont partie prenante du pouvoir. Avec la semi-direct comme en suisse le peuple en entier est acteur et ne laisse pas une minorité lui manger le lard sur le dos, mais ça suppose que ceux du premier cas acceptent de lâcher le gigot. C’est mort aussi.

  • Les commentaires sont fermés.

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