Sécurité routière, allocation optimale des ressources

On peut claquer un maximum d’argent pour un résultat très marginalement moins mauvais

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Radars : le grand mensonge (Crédits : Editions Tatamis, tous droits réservés)

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Sécurité routière, allocation optimale des ressources

Publié le 19 mai 2011
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Sécurité routière, allocation optimale des ressources

Si DSK n’était pas tombé pour ses histoires de #bistougate, peut-être se serait-il fait prendre à 200 km/h, au volant d’une Porsche (911, comme dans «call 911!»), par un de ces radars qui poussent en France comme des champignons et qui ne seront bientôt plus annoncés par de pimpants panneaux : pour « renforcer » la sécurité routière, le gouvernement a décidé de passer à l’action. Et ça dépote.

Encore une fois, on ne peut être qu’abasourdi par la bêtise de nos gouvernants.

L’année dernière on s’en souvient, le gouvernement avait décidé de réduire le nombre de points retirés lors de certaines infractions et de permettre aux automobilistes de retrouver plus rapidement les points perdus.

Conséquence ou non, le nombre de morts sur les routes constaté ce mois d’avril aura montré une hausse alarmante et déclenché un réflexe pavlovien chez les décideurs : plutôt que revenir sur la décision initiale et voir ainsi si c’était bien elle qui avait pu déclencher une telle hausse, ils se sont empressés de courir un peu partout les bras en l’air et … de prendre de nouvelles décisions sans lien avec les précédentes.

Ils ont donc choisi de retirer les panneaux avertissant les radars. C’est très malin, puisque l’objectif initial des radars, rapporter des taxes, sera plus facile à remplir ainsi. C’est en revanche très bête pour la sécurité puisque ceux qui verront les radars de loin risquent d’utiliser le frein de façon intempestive.

Ils ont aussi choisi d’interdire l’utilisation des avertisseurs de radars, dispositifs travaillant sur la base de la position géographique de la voiture et celle des équipements policiers (et non sur leur émission électromagnétique, dispositif qui est lui déjà interdit depuis des années). C’est aussi très malin, puisque cela va encore accroître le ratissage d’amendes. Pour la sécurité, c’est toujours aussi nul.

Et sur le plan constitutionnel, on est en droit de se demander si cette lubie est parfaitement en règle : n’importe qui peut, en effet, relever les positions des radars fixes, et en faire mention sur une carte (qu’elle fut électronique ou papier, peu importe). C’est la base de la liberté d’expression et on voit mal quelle règle on peut enfreindre ce faisant. On attend donc le vote au parlement pour expérimenter les aléas du Conseil Constitutionnel que Sarkozy et son gouvernement connaissent maintenant bien (HADOPI, anyone ?).

Maintenant, on est aussi en droit de se demander pourquoi tant d’efforts sont faits pour lutter contre les morts sur la route, alors que le résultat ne semble pas si probant.

En effet, si l’on regarde quelques statistiques, on peut facilement mettre en rapport ces morts-là avec ceux, aussi ballots, des accidents domestiques, des maladies nosocomiales ou des suicides, toutes ces autres causes que de bonnes campagnes de prévention permettraient sans doute de combattre.

Pour rire, j’ai fait un petit graphique, ci-dessous. Afin de bien mettre en rapport le nombre de mort et la médiatisation des campagnes de prévention afférentes, j’ai inclus la mortalité par SIDA.

Mortalite sur les accidents en France

Diable.

Comme on le note, un paquet de fric est largement et gloutonnement dépensé dans la prévention des accidents routiers (ou dans la lutte contre le SIDA) alors qu’en regard, les accidents domestiques, les suicides et les maladies nosocomiales provoquent bien plus de morts et — paradoxalement — bien moins de spots navrants à la télévision.

D’ailleurs, si on veut vraiment être complet, et si l’on additionne toutes ces causes de mortalités les unes aux autres, on peut les comparer aux deux principales : le cancer et les maladies cardio-vasculaires. Le résultat (graphique) est sans appel : c’est la déroute.

Mortalité en France, maladies incluses

Eh oui : en réalité, lutter contre ceux qui clabotent d’une crise cardiaque ou qui se sont malencontreusement passés la tondeuse à gazon sur la nuque, c’est ni glamour ni politiquement bénéfique.

Impossible, en effet, de coller des détecteurs de comportements idiots dans les maisonnées, avec une belle amende à la clef (sinon, croyez-moi, ce serait déjà fait). Trop compliqué et surtout, beaucoup trop impopulaire de limiter certaines consommations et certains régimes, trop peu glamour et médiatique de lancer de grandes études médicales pointues sur la nutrition pour éviter les crises cardiaques.

On préférera toujours les bonnes taxes juteuses d’un radar ! Même s’il y a 40 morts par crises cardiaques et par accidents vasculaires divers pour chaque mort sur les routes, on s’occupera du dernier, visible, plutôt que des quarante autres, disséminés dans la société française.

Si l’on additionne les morts des deux premières causes, cela revient à dire que pour chaque personne qui se tue connement sur une route, près de 80 personnes, soit un car de tourisme plein, passe l’arme à gauche.

En réalité, c’est, pour ces deux dernières causes, aussi bien ainsi : il est déjà difficile d’encaisser les niaiseries mangibougiques du gouvernement que lui donner encore plus de moyens pour nous taper sur les nerfs et réguler notre existence jusque dans ses détails culinaires serait insupportablement frustrant.

En revanche, il n’en va pas de même pour les maladies nosocomiales ou des suicides : l’une et l’autre font partie de cette santé dont l’État prétend s’occuper, à grand frais. L’une et l’autre sont donc, qu’on le veuille ou non (magie de l’impôt citoyen et coercitif) de sa responsabilité. Dès lors, chaque euro dépensé dans la prévention routière et qui a permis de sauver une personne aurait très bien pu, avec un peu de logique, en sauver plusieurs dans ces autres causes. On frémit à l’idée du nombre de personnes qui seront mortes sur l’autel d’une prévention routière bien juteuse pour un État cynique cruellement en manque de fonds.

Comme on peut le voir, l’allocation des ressources est vraiment optimale : non seulement, les gens de l’État savent mieux que vous ce qui est bon pour vous, mais quand ils dépensent sans compter l’argent qu’ils vous prennent dans vos poches, c’est pour les causes qui sont les plus utiles à leur propre intérêt, et les plus néfastes aux vôtres.

Si vous avez cette petite impression de vous faire avoir sur toute la ligne, c’est normal : c’est aussi ça, la magie du dirigisme.
—-
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  • Non seulement on se fait avoir, mais dans le cas des décès suite à infection nosocomiale, les données sont sous-estimées du fait d’un mode de recueil partial.

    Par ailleurs, il manque dans ces statistiques les décès liés à l’iatrogénèse médicamenteuse (peut-être plus de 200000 hospitalisations et 20000 décès par an). Tout médecin ou pharmacien sérieux sait qu’on ne maîtrise plus l’interaction des principes actifs au delà de 3 ou 4 médicaments associés.

    La prochaine fois que vous bénéficierez d’une prescription de médicaments, contrôlez votre ordonnance et mesurez le risque que vous prenez comparativement au risque d’avoir un accident sur la route !

  • Votre propos est intéressant, mais il me semble que l’exemple du Sida n’est pas pertinent. En effet, les campagnes de prévention ne sont pas là pour lutter contre une maldie qui ferait beaucoup de mort mais contre une maladie transmissible, incurable, et dont le traitement est lourd tant pour le patient que pour les caisses de la Sécurité Sociale.

    • Mon propos n’est pas de discuter de l’exemple du SIDA, simplement de montrer que l’effort porté par le gouvernement sur les causes choisies est totalement sans rapport avec les morts correspondants.

      (Notez au passage que le traitement des gens atteints de cancers, de maladies dégénératives liées à des comportements à risques ou produits toxiques, les traitements de handicaps suite à des accidents graves domestiques sont tout à fait comparables aux traitements anti-sida. )

  • Malheureusement pour nous, AUCUN candidat, si ce n’est Mélenchon qui a explicitement dit qu’il annulerait HADOPI, ne reviendra sur cette folie répressive. La liberté individuelle en France est morte et enterrée…

  • En dehors de la facilité et de la cupidité gouvernementale, le matraquage de l’automobiliste concours a la réalisation d’un agenda socialiste: abandon du transport individuel au profit des transports en commun. Cependant on n’ose pas aller trop loin: dès que l’achat de voitures baisse on nous gratifie d’une prime a la casse. L’idéal serait donc que les français achètent une voiture et la laissent au garage pour se déplacer en transports en commun et la changent tous les 5 ans.

  • Votre démonstration serait bien plus percutante si elle mettait effectivement en rapport les sommes consacrées à prévenir les causes de décès que vous mentionnez avec les « résultats ». Sachant, bien évidemment, que mettre sur un même plan le cancer et les accidents de la route est une bêtise.

    Comme vous ne le faites pas, par ignorance ou paresse, il survient que votre propos tombe dans le poujadisme gaulois le plus vulgaire.

    Allez demandez au parents du garçon de 4 ans mort renversé cette semaine à Paris par un chauffard sans permis, si l’Etat a suffisamment dépensé d’argent pour protéger leur enfant.

    • Bien au contraire, mettre sur un même plan accidents de la route et autres causes de mortalité est parfaitement sensé. Faut-il vous rappeler que l’Etat est responsable de favoriser le gasoil en le détaxant, alors que tout montre que le gasoil est à l’origine de nombreuses pathologies respiratoires morbides, contrairement à l’essence sans plomb ?

      Vous citez un fait divers à l’appui de votre démonstration : bel exemple de poujadisme, s’il en est ! Pour aller quand même dans votre sens, on peut considérer que l’Etat est responsable de ce drame, mais ce n’est pas une question d’argent. Souvenez-vous en effet que l’Etat a déresponsabilisé les piétons par de nombreuses lois depuis les années 80, et en a remis une couche avec la livraison la plus récente du code la route. Il faut remettre en cause ces textes en rappelant fermement aux piétons (et aux parents pour les enfants) que la priorité est un devoir, certainement pas un droit, et que les piétons n’ont strictement rien à faire sur la chaussée en dehors des passages signalés. Cet accident malheureux en est la preuve : que faisait un enfant au milieu de la chaussée, sans surveillance des parents ? En l’espèce, les parents sont aussi responsables que le chauffard.

      • C’est inexact: un piéton a parfaitement le droit de traverser en dehors d’un passage protégé s’il n’y en a pas à moins de 50 mètres (après avoir pris les mêmes précautions que s’il y en avait un).

        Et bien entendu tout usager d’un véhicule (auto, moto, vélo, bus, camion et que sais-je encore) doit rester maître de son véhicule en toutes circonstances. Pour ce fait-divers, bon là sans permis …

        • Vous ne m’avez pas bien lu : je parle de survie, tout simplement ! Même si le code vous y autorise, vous mourrez si vous vous jetez sous les roues d’un véhicule, priorité ou pas ! La priorité est un devoir, non un droit. La rédaction actuellement du code de la route est criminelle parce qu’elle nie cette évidence et qu’elle déresponsabilise les piétons.

          • Quand j’écris « après avoir pris les mêmes précautions », c’est regarder à gauche, à droite et re-à gauche pour s’assurer qu’il n’y a aucun véhicule prêt à lui foncer dessus (il s’agit bien de survie). Il y a bien un cas au moins où le piéton a quelque chose à faire sur la chaussée en dehors d’un passage protégé et ce cas c’est traverser à plus de 50m d’un passage protégé. Vous pouvez remplacer « strictement rien » par « peu ».

            À part ça je ne comprend pas ce que voulez dire par « la priorité est un devoir » ? Le devoir de laisser la priorité, c’est équivalent au droit à la priorité donc je suppose que ce n’est pas ce que vous voulez dire.
            On a ou pas la priorité, il n’y a pas de demie-mesure. Sur un passage protégé, l’automobiliste ne l’a pas. C’est parfaitement gérable : anticiper c’est-à-dire ici ralentir et s’attendre à ce qu’un piéton déboule. C’est tellement dur ?

          • Rien à voir avec la vitesse ! Non, le devoir n’est pas équivalent au droit et personne ne « possède » la priorité : de nombreux accidents se produisent parce qu’on « force » la priorité. Si vous ne le comprenez pas, vous froisserez de la tôle ou vous y laisserez la vie si vous êtes piéton. Cette nouvelle mesure du code est simplement scandaleuse. Encore une loi à abroger d’urgence.

          • Le simple fait d’avoir à « forcer » la priorité indique que l’autre véhicule est en tort … Évidemment que l’instinct de survie passe avant le forçage idiot mais la faute primaire reste à celui qui force la priorité (et il y peut y avoir faute secondaire si l’autre partie impliquée a délibérément foncé).

            Un Code ou un règlement ne peut pas dire « vous devriez ». Ça donne des « oh mais le code dit que j’aurais pu laisser la priorité mais aujourd’hui j’avais pas envie alors je l’ai écrasé parce que sa tête me revenait pas ». Il ne peut dire que « vous devez ». Dans tel cas, vous devez appliquer telle règle et pas 2 règles possibles selon qu’on a envie ou pas. Vous vous figurez bien que pour chaque incertitude présente dans le Code, chacune des parties pensera que c’est elle qui va pas laisser la priorité et que l’autre doit la laisser et … boum. Enfin ne vous inquiétez pas, nombre d’automobilistes appliquent déjà les dispositions du code dont vous rêvez, quand je vois comment il est ignoré …

    • « Votre démonstration serait bien plus percutante si elle mettait effectivement en rapport les sommes consacrées à prévenir les causes de décès que vous mentionnez avec les « résultats ». « 

      Mais il n’y a même pas besoin : combien de clips pour prévenir les accidents domestiques ou les maladies nosocomiales avez vous récemment vus à la télé ? Aucun dans les dernières années. Combien de campagnes contre les accidents domestiques ou ces maladies ont été lancées par le gouvernement et que vous avez entendues ? Aucune non plus.

      Le bilan est là, froidement simple : les investissements contre ces fléaux sont à peu près nuls, là où les campagnes contre les automobilistes sont mensuelles. Regardez aussi ce qui est dépensé dans les infrastructures routières. Comparez au délabrement des hôpitaux publics. Bref. Sauf à faire preuve d’une mauvaise foi crasse, on ne peut pas dire sans rire que le gouvernement s’emploie à diminuer les morts des causes sur lesquelles il peut réellement agir. Tout simplement parce que politiquement, ça ne se verrait pas.

      « Allez demandez au parents du garçon de 4 ans mort renversé cette semaine à Paris par un chauffard sans permis, si l’Etat a suffisamment dépensé d’argent pour protéger leur enfant. »

      Ah oui bien sûr parce qu’avec un radar supplémentaire, le gamin aurait été protégé ? Et vous me traitez de poujadiste ! Super, on aurait eu le droit à une jolie photo du crétin écrabouillant l’enfant. C’est efficace, comme solution.

      Vous auriez fait quoi, vous, à la place du gouvernement, avec vos petits muscles et votre petit cerveau ? Vous auriez retiré le permis du conducteur qu’il n’avait déjà plus ? Vous auriez retiré sa voiture qu’il aurait dare-dare remplacé par une jaille à 100€ encore plus dangereuse ? Quelle belle solution opérationnelle vaguement en rapport avec la sécurité routière et cet article vous allez pouvoir proposer pour espérer vous approcher un peu d’un truc vaguement crédible qui vous évite de passer pour un parfait bouffon ?

      Les gens comme cet abruti du volant n’ont *jamais* été stoppés par des artifices routiers débiles et des moulinets oratoires démagogiques. En revanche, ces derniers ont toujours un effet boeuf auprès des gens simplets.

  • Bravo Marc.
    Merci pour votre commentaire, en espérant qu’il ne soit pas supprimé.

    • Oui bravo. Il faut de temps en temps des trolls altercomprenants avec de vrais morceaux de solution opérationnelle dedans, pour faire rire la galerie.

  • Il faut rappeler que si de plus en plus de gens roulent sans permis, c’est bien à cause de la répression étatique de crimes imaginaires.

    Je note au passage que les fonctionnaires sont aussi des utilisateurs de la route. Ils sont traités donc comme des criminels. En revanche, c’est l’absolution totale quand ces mêmes fonctionnaires officient dans une salle d’opérations.

  • Il est faux de croire que l’Etat ne met pas les moyens proportionnels pour luter contre les maladies cardiovasculaires et autres, ils nous ponctionnent aussi avec les taxes sur tabac et alcool

  • il y a une contradiction fondamentale dans votre propos: les radars ne coûtent pas d’argent ils en *rapportent*!
    En mettant des radars l’état gagne de l’argent qui pourrait (notez le conditionnel) servir à prévenir les accidents domestiques.
    C’est une allocation saine des ressources d’un point de vue comptable: c’est la définition même d’un investissement!

    • Heu. Non. Si c’était le cas, on observerait une baisse des accidents domestiques à proportion de l’augmentation des recettes des radars et de la redistribution des bénéfices sur la prévention des accidents domestiques. Or, ce n’est pas le cas. Les radars rapportent des thunes mais … cet argent n’a *jamais* (notez l’absence de conditionnel) été utilisé pour sauver des vies dans un domaine autre que la route (et même pour la route, on peut se poser des questions).

      En outre, l’article se place du point de vue du contribuable (après tout, c’est lui qui paye, hein) : pour lui, il est indispensable de calculer le coût marginal d’un radar supplémentaire sur le coût marginal d’un nouveau mort dans un des domaines non couverts par ces dépenses. Et là, on se rend compte que la nature préventive des radars est insuffisante par rapport aux économies qu’on pourrait réaliser ailleurs (une vie épargné coûte moins cher dans un autre domaine que dans la prévention routière, en gros).

  • Salut,
    Les radars je suis pour!
    Attention, pas les radars-cons.
    Pas ceux qui laissent rouler les automobilistes à 80km/h sur la neige ou par brouillard car c’est limité à 110km/h
    Pas ceux qui ne voient pas que le type roule 20km/h en dessous parce qu’il est plein comme un tonneau
    Pas ceux qui attrapent le type qui plus la route que son compteur par cette belle nuit de pleine lune.
    Je suis pour un bon radar avec un cerveau derrière et 2 yeux pour voir plus loin que le bout du laser…

    Remettez nous des flics.
    Attention, pas du poulet élevé en batterie qu’on recrute à tour de bras pour faire du nombre et qui installe une usine d à PV sur le parking de la gare.
    Des vrais flics qui réfléchissent à la situation et savent faire de la prévention en relaissant partir, après 15min de contrôle tout de même, celui qui voulait gagner du temps en poussant un peu plus sur l’accélérateur.

    Je partage en effet le point de vue de l’article, « l’allocation optimale des ressources » n’est pas encore là.

    Pour ce qui est de comparer un mort par maladie (destin), par accident domestique (bêtise personnelle) ou accident de la route (causé par autrui) à des fins d’analyse, je trouve ça indécent et hors sujet.
    Je rejoins donc ici le commentaire de mon homonyme même si je ne vais pas entrer dans le fait divers (nos élus le font assez pour que je vous l’épargne) ni dans l’adjectif provocateur.

    Marc (un autre)

  • « pour chaque personne qui se tue connement sur une route, près de 80 personnes, soit un car de tourisme plein, passe l’arme à gauche »

    Vous vouliez sans doute dire « pour chaque personne qui *tue* connement *son voisin* sur une route, près de 80 personnes, soit un car de tourisme plein, passe l’arme à gauche », non ?

    C’est juste un tout petit peu ce qui fait la différence entre le cancer et l’excès de vitesse, le cancer n’a jamais entrainé la mort du voisin de chambre, la vitesse excessive, si.

    Ceci dit, concernant le retrait des panneaux annonciateurs de radars, c’est sur, c’est trop injuste. D’ailleurs, je milite personnellement pour la lettre recommandée annonciatrice de contrôle fiscal envoyée 5 ans avant, parce qu’un redressement fiscal, après tout, c’est fait uniquement pour remplir les caisses de l’Etat, et au moins comme ça on saura quand on peut envoyer ses sous en Suisse et quand on ne peut pas.

    Dans votre diatribe, vous oubliez juste un petit détail : ne pas prévenir du radar, c’est faire passer le message que le radar peut être n’importe où, et que vous avez donc intérêt à respecter les limitations de vitesse où que vous soyez.
    Oh, bien sur, on m’objectera que « rouler à 90, c’est pas possible, on peut pas s’empêcher de pousser une petite pointe ».
    Certes.
    Sauf que moi, quand je marche dans la rue, je ne « peux pas » m’empêcher de faire ma petite crotte tous les 10 mètres. Ben oui, sur le trottoir. Oh, non, je ne gène personne, d’abord parce que je maitrise parfaitement ma petite crotte, et parce qu’après tout, celui qui par inadvertance marcherait dans mon étron n’a qu’à s’en prendre à lui même, ce n’est quand même pas ma faute s’il n’est pas capable de regarder où il pose chaque pas.
    Et bien croyez le ou non, je suis martyrisé par cet état rapace qui envoie ses sbires me coller des amendes dès qu’il le peut, sans même me prévenir par les panneaux adéquats qu’un contrôle anti-étron est en cours dans ma rue !
    Croyez donc bien que je vous soutiens de tout mon coeur dans votre lutte contre toute tentative de répression des comportement illégaux et dangereux…

    • C’est juste un tout petit peu ce qui fait la différence entre le cancer et l’excès de vitesse, le cancer n’a jamais entrainé la mort du voisin de chambre, la vitesse excessive, si.

      On ne peut pas en dire autant des maladies nosocomiales dont le bilan est très lourd.

    • Salut,
      « Je milite personnellement pour la lettre recommandée annonciatrice de contrôle fiscal envoyée 5 ans avant »
      Il faut savoir que c’est ce qui est fait. Pas de manière caricaturale comme tu le suggères bien sur mais c’est réel.
      Lorsqu’un contrôle fiscal est réalisé et qu’une erreur (en défaveur de l’état bien entendu) est détectée alors un courrier est envoyé au contribuable.
      Sur ce courrier il est précisé de manière très polie (oui, oui, point de menace) qu’il y a une erreur, qu’elle peut être involontaire, qu’il faudrait convenir d’un rendez-vous et surtout qu’il peut n’y avoir aucune autre conséquence que le remboursement de l’erreur. (c’est du vécu)

      Je trouve personnellement que le retrait des panneaux reste dangereux. En plus d’annoncer le radar ils rappellent (généralement, je ne sais pas si c’est systématique) la vitesse autorisée.
      M.

      • « Il faut savoir que c’est ce qui est fait. Pas de manière caricaturale comme tu le suggères bien sur mais c’est réel.
        Lorsqu’un contrôle fiscal est réalisé et qu’une erreur (en défaveur de l’état bien entendu) est détectée alors un courrier est envoyé au contribuable. »

        Non, ça c’est prévenir qu’on A contrôlé, et qu’une faute a été trouvée.

        Ce qui est très différent de « Attention, on vous préviens à l’avance qu’on contrôlera vos comptes 2016, histoire que vous puissiez vous préparer à ne pas frauder cette année là. Pour 2012, faites ce que vous voulez, ce n’est pas contrôlé puisque vous n’êtes pas prévenu. »

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