Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas

Ce pamphlet, publié en juillet 1850, est le dernier que Bastiat ait écrit

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Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas

Publié le 9 mai 2011
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Ce pamphlet, publié en juillet 1850, est le dernier que Bastiat ait écrit. Télécharger le fichier pdf, epub, mobi

I.    La Vitre cassée
II.    Le Licenciement.
III.    L’impôt.
IV.    Théâtres, Beaux-Arts.
V.    Travaux publics
VI.    Les Intermédiaires
VII.    Restriction.
VIII.    Les Machines.
IX.    Crédit.
X.    L’Algérie
XI.    Epargne et Luxe.
XII.    Droit au Travail, Droit au Profit.

Entre un mauvais et un bon économiste, voici toute la différence : l’un s’en tient à l’effet visible ; l’autre tient compte et de l’effet qu’on voit et de ceux qu’il faut prévoir.

Mais cette différence est énorme, car il arrive presque toujours que lorsque la conséquence immédiate est favorable, les conséquences ultérieures sont funestes, et vice versa ; d’où il suit que le mauvais économiste poursuit un petit bien actuel qui sera suivi d’un grand mal à venir, tandis que le vrai économiste poursuit un grand bien à venir, au risque d’une petit mal actuel.

Du reste, il en est ainsi en hygiène, en morale. Souvent, plus le premier fruit d’une habitude est doux, plus les autres sont amers. Témoin : la débauche, la paresse, la prodigalité. Lors donc qu’un Homme, frappe de l’effet qu’on voit, n’a pas encore appris à discerner ceux qu’on ne voit pas, il s’abandonne à des habitudes funestes, non seulement par penchant, mais par calcul.

Ceci explique l’évolution fatalement douloureuse de l’humanité. L’ignorance entoure son berceau ; donc elle se détermine dans ses actes par leurs premières conséquences, les seules, à son origine, qu’elle puisse voir. Ce n’est qu’à la longue qu’elle apprend à tenir compte des autres [V. le chap. XX du tome VI (Note de l’éditeur de l’édition originale.)]. Deux maîtres, bien divers, lui enseignent cette leçon : l’Expérience et la Prévoyance. L’expérience régente efficacement mais brutalement. Elle nous instruit de tous les effets d’un acte en nous les faisant ressentir, et nous ne pouvons manquer de finir par savoir que le feu brûle, à force de nous brûler. À ce rude docteur, j’en voudrais, autant que possible, substituer un plus doux : la Prévoyance. C’est pourquoi je rechercherai les conséquences de quelques phénomènes économiques, opposant à celles qu’on voit celles qu’on ne voit pas.

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