D’enfants et de bonis

Comme prévu, les promesses de dépenses s’accumulent chaque jour

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

D’enfants et de bonis

Publié le 6 avril 2011
- A +

Nous sommes en élection depuis à peine deux semaines. Et comme prévu, les promesses de dépenses s’accumulent chaque jour.

Mais cette campagne électorale me surprend un peu. La logique voudrait que les partis lancent surtout des promesses aux baby-boomers et aux plus vieux. Après tout, ils sont plus nombreux à voter.

Mais quand je regarde les programmes des partis, j’y trouve beaucoup de promesses qui ciblent les enfants et les familles.

Les libéraux proposent une aide à l’éducation postsecondaire de $980 millions. Et un fonds pour l’apprentissage et les soins de la petite enfance de $700 millions. Michael Ignatieff propose aussi de financer les études postsecondaires des soldats qui ont terminé leur mandat. Coût : $120 millions par année.

Les conservateurs veulent doubler le crédit d’impôt pour l’activité physique (de $500 à $1.000) pendant leur prochain mandat. Ils veulent aussi diminuer les impôts des familles avec enfant de moins de 18 ans, en leur permettant de partager leurs revenus imposables.

Le NPD aussi répète qu’il veut « investir dans les familles ». Jack Layton veut entre autres que les nouveaux parents ayant pris un congé parental soient admissibles aux prestations d’assurance-emploi une fois retournés au travail.

Même le Bloc Québécois, dans sa liste d’exigences, cible les jeunes. Il réclame un crédit d’impôt pour les jeunes diplômés qui iront travailler en région.

Quand moins veut dire plus

Les jeunes, les enfants, les familles… c’est beau. Mais j’ai une question pour tous les partis : si vous voulez aider les enfants et les jeunes familles, ça ne vous tente pas de dépenser… moins ?

Ce serait plus simple. Au moment où vous lisez ces lignes, une dette fédérale de $560 milliards pend au-dessus de nos têtes. C’est $16.340 par citoyen. $16.340 sur la tête de chaque enfant canadien, et sur les prochains.

Nous avons tendance à trouver ces chiffres abstraits. À nous dire : « Pas grave ! C’est normal. On payera plus tard. » Mais nous payons déjà. Toute la TPS que vous payerez cette année ira au paiement des intérêts de la dette. Ça veut dire plus de $31 milliards « dans le vide », juste cette année. Des milliards qu’on pourrait investir ailleurs — dans les familles et les enfants, par exemple…

Vous voulez « investir dans les familles » ? Arrêtez de dépenser. Et de nous endetter.

Un mot sur les bonis

Retour au Québec. On apprenait cette semaine, par le biais de la station Radio X, que les employés, cadres et patrons d’Hydro-Québec se sont partagé $81 millions en primes l’an dernier — alors que les profits de l’entreprise sont à leur plus bas depuis cinq ans. Dans ces pages, on lisait que les dirigeants des commissions scolaires ont touché de gros bonis en 2010, et que les cadres des cégeps ont vu leurs primes augmenter de 26 %.

Comme par hasard, ces bonis gonflés arrivent tout juste après que l’État, dans son « effort » budgétaire, eut décidé de suspendre les bonis pour les deux prochaines années. C’est ce que soulignait lundi mon collègue Sébastien Ménard.

Fallait y penser ! On n’aura pas de bonis pour les deux prochaines années, alors versons-nous des bonis en double et en triple cette année !

L’« effort » du gouvernement dans toute sa splendeur.

Doit-on en rire ou en pleurer ?

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
Montréal ville francophone
1
Sauvegarder cet article

Début 2015, dans La langue française : une arme d’équilibre de la mondialisation je dressais un panorama de la situation du français dans le monde, point d’appui pour les militants de la langue française et avec l’espoir de les multiplier.

Sept années ont passé, voyons comment la situation a évolué.

 

Les Français ont l’impression que leur langue est en recul

Ils constatent l’invasion des mots anglais dans leur environnement et l’usage de l’anglais à Bruxelles malgré le Brexit.

À l’inverse les études de l’OIF ... Poursuivre la lecture

décroissance
3
Sauvegarder cet article

Par Germain Belzile et Alexandre Moreau, depuis le Canada. Un article de l'Institut économique de Montréal

 

Récemment, une série de capsules vidéo sur la « décroissance économique » et ses bienfaits a enflammé la toile québécoise. Cette série, produite par Radio-Canada, suggère que nous vivons sur une planète de moins en moins propre, plus pauvre, mal nourrie et que la santé des humains diminue.

Il n'y aurait qu'une minorité de riches qui tirent profit de la situation actuelle et ceux-ci alimentent une croissance ef... Poursuivre la lecture

Par Oliver Rancourt[1. économiste à l’IEDM], depuis le Canada.

Le chancelier allemand Olaf Scholz vient de visiter le Canada pour parler, entre autres, d’importation de gaz naturel canadien vers l’Europe. À la suite de l’invasion de l’Ukraine et des sanctions qui ont suivi, l’Allemagne, qui importait 55 % de son gaz naturel de la Russie en 2021, a dû rouvrir des centrales au charbon et a commencé à chercher d’autres sources d’approvisionnement en gaz naturel.

Bien que cette situation soit difficile pour le public allemand, ce tr... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles