Les fonctionnaires contre l’État

Invitation au débat qui se tiendra le 31 mars au soir au café de Flore

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Les fonctionnaires contre l’État

Publié le 12 mars 2011
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Agnès Verdier travaille pour l’Ifrap, elle y fait un travail remarquable, et dirige même la fondation Ifrap. Vous la voyez souvent, charmante mais combative, sur les plateaux de LCI, de « Ce soir où jamais », etc. Son dernier livre s’intitule Les fonctionnaires contre l’Etat. Le grand sabotage. Autant dire qu’elle met les pieds dans le plat, et en sautant. Ca promet de l’animation. Son argumentation décrit la nouvelle aristocratie qui paralyse le pays, étouffe ses talents. Pour l’entendre développer ses idées, pour lui poser vos questions et obtenir des réponses, je vous invite à venir nous retrouver le 31 mars au soir au café de Flore (inscription nécessaire).

Elle nous rappelle opportunément les avantages dont ils disposent : retraites bien plus généreuses que dans le secteur privé, garantie de l’emploi à vie, salaires aussi supérieurs  à ceux du secteur privé. Cadres supérieurs  ou directeurs des autorités administratives indépendantes, ils peuvent recevoir un revenu annuel de 180 000 euros (Hadopi) à 300 000 euros (AMF). Pas mal, non ?

130 000 fonctionnaires bénéficient de la garantie individuelle du pouvoir d’achat, les enseignants se font payer les heures de soutien scolaire en heures supplémentaires, 127 000 logements de fonction sont fournis gratuitement à des centaines de milliers d’heureux élus (dont une petite partie seulement  réellement besoin de tels logements pour des questions de disponibilité, les pompiers ou les gendarmes par exemple). En Martinique, c’est ubuesque : 37 % de la population active est fonctionnaire, avec des salaires supérieurs à la métropole et des impôts inférieurs !

Résultat de cette disproportion entre le secteur public et privé : 36 % des Français sont satisfaits de leurs services publics,  contre 48 % au Royaume-Uni. Il faut dire que « l’Education nationale estime que la satisfaction des usagers n’est pas une notion pertinente dans ses missions ». On comprend mieux…

Les fonctionnaires sont bien défendus. D’abord par les grands syndicats, financés à 80 % par les contribuables mais jusqu’ici intouchables malgré leurs pratiques mafieuses. Tous leurs dirigeants, et 56 % des syndiqués, viennent du secteur public (60 % à la CGT). Mais aussi par la politique qu’ils tiennent bien en main : 71 % des directeurs de cabinet de ministre sortent de l’ENA ; 61 % des présidents de région et 48 % des présidents de Conseil général sont issus de la fonction publique. Bref, ces fonctionnaires imposent au pays une culture d’usagers asservis qui n’ont qu’à la fermer. Rendez-vous le 31 mars pour en juger par vous-même…

Lire aussi :

Le livre sur Amazon :

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  • Je partage cette analyse, mais je tiens à l’étayer , au sein même de la fonction publique il y aussi des injustices ; entre ceux qui font 35 heures en 1 mois et ceux qui les font en 3 jours, entre ceux qui ont le statut de fonctionnaire et qui en conséquence ont l’assurance d’un emploi à vie et ceux qui travaillent sous le statut de contractuel à temps déterminé pour la fonction publique, entre fonctionnaires de la fonction d’État, de la fonction hospitalière et des collectivités territoriales ( et je n’ose parler des fonctionnaires européens) etc…et les exemples sont nombreux et effarants !!

    Je ne prends nullement la défense de la fonction publique, mais à y regarder de plus prés, ceux qui aiment à donner des leçons de morale (les syndicats de fonctionnaire) devraient balayer devant leur porte.

    • Les très hauts salaires de la fonction publique sont effectivement choquants pour des gens qui ne créent aucune richesse. Mais la situation des fonctionnaires de base de l’Assemblée nationale ou du Sénat est encore plus choquante. Du jardinier au Secrétaire général (et a fortiori le Président et les questeurs), ces personnes ont de salaires réellement exorbitants (2.500 euros par mois en début de carrière pour un agent portant le courrier, 8.000 euros par mois en fin de carrière pour un chauffeur, 20.000 euros par mois pour le Secrétaire général, etc…)

  • Trois mesures immédiatement opérationnelles et parfaitement gratuites permettraient de rétablir une certaine équité dans le paysage politique et social français, parce qu’elles rétabliraient la nécessaire neutralité des salariés des trois fonctions publiques ou des monopoles d’Etat :
    – interdiction de faire grève
    – interdiction d’accès à toute fonction élective
    – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée.
    En cas de contravention à l’une de ces trois mesures, rupture du contrat de travail pour faute lourde, nullité de l’éventuelle élection et suppression de la totalité des droits à la retraite.

  • Bonjour à tous,

    Hier, dimanche 13 mars, j’ai regardé le film « LA RAFLE » à la télévision ; Vous savez quoi ?
    Hitler tenait le même discours à propos des juifs !!!….
    Au lieu de vouloir exterminer ceux qui gagnent plus que vous (et encore vous, personnellement, vous gagnez peut-être plus qu’un fonctionnaire qui à emploi identique, est mieux payé que dans le privé, seulement en fin de carrière!) vous feriez de mieux vous battre pour que chaque Français, quelqu’il soit et d’où qu’il vienne gagne un salaire décent !!!
    Je vous plaint et je continuerai à vous aider pour essayer de vous sauver ……
    Bien sincèrement.

    • Mon dieu mon dieu mon dieu que c’est con comme commentaire.

    • @Sebire

      Je suis abasourdi qu’une fois encore on « convoque » les juifs, avec des comparaisons douteuses. Tout honnête homme sincère et moderne devrait au contraire s’attacher à les défendre, tout au moins envisager une neutralité bienveillante, alors que cette population a subi 2000 ans de persécutions.

      Qui parle d’exterminer ? Là, vraiment, c’est incompréhensible… Ou plus exactement, ça démontre l’incapacité de certains à entrer dans un quelconque débat sans passion déraisonnable.

      Le seul moyen de faire en sorte que l’ensemble de la population gagne un salaire décent, d’où qu’elle vienne et quelle qu’elle soit, consiste à faire reculer l’Etat tout puissant et providentiel. L’essentiel du chômage dans notre pays est strictement lié à l’augmentation constante des dépenses publiques depuis 30 ou 40 ans et à l’augmentation exponentielle des « tracasseries » administratives : à chaque emploi public créé, on a détruit au bas mot deux emplois privés.

      Pour se limiter à cette proposition, l’interdiction du droit de grève se fonde sur diverses situations de conflits d’intérêts manifestes qu’il est facile de vérifier : est-il normal que tel directeur d’administration centrale soit membre d’ATTAC par exemple ou encore que tel chercheur du CNRS émarge également dans l’association « Sortir du nucléaire », ou que tel professeur supposé enseigner de façon neutre milite dans un parti politique ? La réponse est non, évidemment ! Ces situations relèvent du déni de démocratie dès lors que les activités extra-professionnelles de ces fonctionnaires sont en contradiction évidentes avec les objectifs des élus du peuple.

      Enfin, on peut ajouter que le droit de grève des fonctionnaires est tout simplement interdit en Allemagne, et strictement encadré en Angleterre, afin d’assurer justement une parfaite neutralité des fonctionnaires. Ces pays ont-ils sombré dans un gouffre sans fond d’iniquité ? Bien sûr que non !

      • Cher Monsieur , c’est vous qui êtes dans le déni de démocratie. Si ces activités sont extra professionnelles alors le fonctionnaire redevient citoyen comme un autre. Y aurait-il une liberté de vie privée à deux vitesses: une pour les gens travaillant dans le privé et une pour ceux travaillant dans le public. C’est absurde.

        • Il faut tout de même trouver des moyens de désamorcer les conflits d’intérêts.

        • Ainsi, il n’y aurait pas de conflit d’intérêt pour celui qui agit au nom de l’Etat le jour, et le soir venu, participe à des réunions d’activistes visant à s’opposer à ce même Etat ? Soyons sérieux, un fonctionnaire n’est pas un citoyen comme un autre, ceci étant évidemment relatif au pouvoir qu’il détient. Qu’une partie de l’administration puisse contrarier impunément les choix des électeurs et de leurs représentants constitue la véritable entorse à la démocratie. Ce phénomène est devenu tellement manifeste de nos jours que vous sombrez, justement, dans le déni. Un minimum d’objectivité ne peut nuire à la réflexion.

          • Désolé, même avec un minimum d’objectivité, je ne vois pas en quoi un chercheur CNRS ne pourrait pas militer contre le nucléaire, ni le professeur avoir des opinions politiques tout simplement parce qu’il est fonctionnaire. Mais comme vous le soulignez, cela dépend évidemment du pouvoir qu’il détient, il serait donc plus objectif de se tourner vers ceux qui ont réellement le pouvoir et qui sont au coeur des conflits d’intérêt plutôt que de pointer du doigt les fonctionnaires qui sont à la base. Franchement qu’un professeur ou un chercheur puisse impunément influencer le choix des électeurs et de leur représentants, vous y croyez vous ?? moi pas. Il est vrai qu’avec le livre de cette dame on tombe très vite dans le cliché et la parano. L’introduction du livre vaut le détour. Je cite: « 5 millions de fonctionnaires bien organisés… qui ont conquis de nouveaux avantages avant de paralyser tous les gouvernements ». 5 millions!!! autant dire la majorité des fonctionnaires. Encore une fois c’est absurde.

  • @fg

    Vous ne voyez pas le conflit d’intérêt relatif à ce chercheur… Vous ne comprenez pas qu’un enseignant extrêmement politisé puisse influencer (déformer) gravement des adolescents… Rien ne vous choque dans le fait qu’un directeur d’administration puisse militer au sein d’ATTAC…

    A la lumière de vos interventions, il ne reste plus aucun doute sur l’impérieuse nécessité de rétablir la neutralité des salariés des trois fonctions publiques et des monopoles d’Etat :
    – interdiction de faire grève
    – interdiction d’accès à toute fonction élective
    – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée.

    • Je constate que vous ne m’avez pas répondu sur les gens qui ont réellement le pouvoir et qui sont en plein dans les conflits d’intérêt (l’actualité en parle assez). Vous vous êtes maintenu au niveau du fonctionnaire de base. Choisir comme bouc émissaire l’enseignant, le chercheur etc.. Vous vous trompez de cible et vous dressez des procès d’intention qui n’existent pas . Comment pouvez vous dire que les enseignants influencent les adolescents dans leur choix politiques futurs alors qu’ils n’ont pas le droit de le faire. Pensez vous que tous les enseignants dans ce pays font du prosélytisme politique? Si on suit votre raisonnement il faudrait inclure également l’interdiction du droit de vote aux fonctionnaires. Etant donné les calendriers des différentes échéances électorales , peut-être qu’il voterait contre le parti politique au pouvoir et agirait ainsi contre l’état. Encore une fois, nous sommes dans l’absurdité. A la lumière de votre intervention, force est de constater qu’il est urgent de se battre contre la suppression des libertés d’opinion.

      • Plutôt la suppression du ministère de l’éducation nationale et la liberté de l’instruction. Avec, par exemple, le chèque éducation pour une période de transition pas trop longue. Ensuite, autonomie des écoles (prix, budget, recrutement, internat ou non, programmes, méthodes, etc.) Si vous êtes enseignant, imaginez à quel point un tel monde serait passionnant, vous pourriez monter votre un projet, avec des outils à jours (cf. http://www.khanacademy.org/) sans sans être écrasé par la semelle de plomb de l’académie, du rectorat, du SNES et de toute cette engence.

  • @fg
    Je pense que vous pouvez comprendre qu’il y a un problème
    1) quand le citoyen-fonctionnaire utilise son pouvoir de fonctionnaire pour défendre ses intérêts de citoyen.
    2) quand le fonctionnaire utilise son pouvoir de citoyen pour défendre ses intérêts de fonctionnaires.
    Même le communiste qui a rédigé le statut général des fonctionnaires était conscient du premier point, et en théorie (malheureusement c’est rare en pratique) ça peut vous valoir la révocation
    Quand au second, c’est un délit : corruption passive et du trafic d’influence

    Le pouvoir de M. dupont, contrôleur des impôts de base, est sans doute assez limité. Mais quand ils sont 10 000 regroupé dans un syndicat (qui comme par hasard milite pour toujours plus d’impôts…), quand plus d’une famille sur deux dépend de l’état pour sa pitance, directement parce qu’un de ses membre en est employé ou indirectement via les prestations sociales, quand l’achat de votes est la pratique ordinaire (car comment appeler autrement qu’achat de vote la distribution de promesse de logement, d’emplois , festivités etc. ?), comment la démocratie peut-elle tenir le choc ?

    • Très heureux que vous commenciez pour vos deux points par le mot quand, cela exclut au moins le procès d’intention généralisé. Quand au délit annoncé il est disproportionné par rapport au fait que le chercheur CNRS soit contre le nucléaire ou que l’enseignant ait des opinions politiques. Très franchement, l’état se moque de l’opinion du chercheur CNRS et de l’enseignant. Maintenant que tous ces gens se syndiquent (et il y a en a peu) à l’instar de Mr Dupont où est le problème?? Le syndicalisme a droit d’existence dans une démocratie Non??

      Pour rebondir sur vos deux points on peut trouver les même problèmes dans le privé.

      Quand le secteur privé utilise les fonctionnaires pour défendre les intérêts de l’ entreprise (style marché public) voire même se faire élire non pas pour servir la communauté mais pour ses intérêts professionnels et privés propres, nous sommes dans le même problème. Quand à l’achat de votes, cela me fait bien rire, il y a eu bien des épisodes dans le passé qui ne concernait absolument pas des fonctionnaires mais bien des chefs d’entreprise arrivés aux fonctions d’élus (logements etc…) Je pense que vous pouvez comprendre qu’il y a là aussi un problème. Doit-on les disculper ? si c’est le cas alors nous sommes également dans un déni de démocratie.

      • Saisissez vous bien que la différence entre la fonction publique et le privé est que la première relève du domaine de la coercition et le deuxième, du domaine du contrat ? (Bien sûr, nombre de gens du deuxième essaient de mettre la coercition dans leur camp pour s’enrichir. De se faire un peu fonctionnaires, en fait, concrètement).

  • A mon avis aucune. Il suffit d’aller voir ailleurs pour s’en rendre compte. Le problème est Français. On rejette l’étatisme mais on l’utilise car on besoin de lui. Le jour où nous serons en mesure de rompre ce cordon ombilical qui perdure depuis 65 ans, peut-être envisagerons nous de vivre une autre société qui ne déméritera de celle que nous aurons quittée. Mais pour cela il faut lever les blocages et je ne crois certainement pas que ces blocages se situent au niveau du chercheur du CNRS qui milite contre le nucléaire ou des opinions politiques de l’enseignant. Le vrai problème nous le connaissons tous. Il est au cœur de quelques centaines de personnes et non pas de quelques millions.

    • Et bien réduisons fortement le nombre de gens dont les revenus viennent de la coercition, quelle que soit leur activité, et voilà tout.

      Nous serions bien curieux de savoir de quelles « quelques centaines de personnes » vous parlez, à part ça.

  • Et voilà tout ….comme vous l’écrivez. simplissime

  • Fg, l’aveu de votre « pragmatisme », alimentaire sans doute, a le mérite d’éclairer les discours convenus sur la « motivation », le « don de soi », pour ne pas dire « l’héroïsme légendaire » des fonctionnaires.

    Obsédé par le refus de toute remise en cause, vous cherchez des victimes expiatoires à l’origine de vos maux (quelques centaines de personnes au sein de votre corporation), réaction parfaitement humaine au demeurant. Le chantage à la grève n’est jamais que la forme collective de cette tentative pour échapper à la réalité et aux adaptations que cette dernière impose.

    Sous couvert de pragmatisme, vous légitimez en réalité la prédation comme d’autre justifient le laxisme des fonctionnaires de l’autorité judiciaire par les injustices sociales supposées.

    Alors, merci pour cet échange instructif et n’oublions pas la nécessité de rétablir la neutralité des salariés des trois fonctions publiques et des monopoles d’Etat :
    – interdiction de faire grève
    – interdiction d’accès à toute fonction élective
    – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée

    • Etonnant votre discours. Vous aimez visiblement mettre tous les fonctionnaires dans le même panier. Selon vous, qu’il y ait un chercheur CNRS contre le nucléaire et tous les chercheurs sont anti-nucléaires, qu’un enseignant soit très politisé et tous les enseignants sont politisés. Effectivement c’est très facile comme cela, il faut donc vite légiférer. c’est ce type de jugement hatif, non fondé et injuste que je réprouve. Mais il est vrai que c’est également le discours convenu du moment.Vous avez même réussi à placer des mots comme le chantage à la grève, le corporatisme, la non remise en cause (très tendance mais très cliché), mots sans aucun rapport avec mes propos (et je ne parle pas de ceux que vous avez sciemment déformés). Mes maux, de quels maux voulez vous parler? Il ne me semble pas non plus avoir légitimer quoi que ce soit ni de chercher des victimes expiatoires ni n’être obsédé par le refus de la remise en cause. la remise en cause de quoi??
      Je ne crois pas non plus avoir écrit que j’étais fonctionnaire. A votre place je serais donc plus prudent dans l’utilisation des mots qui sont employés dans votre post et qui de mon point de vue ne sont absolument pas justifiés ou ne se justifient pas. Attention de ne pas tomber dans la paranoïa anti-fonctionnaire.

      • Vous avez parfaitement raison, Fg, et merci pour cette correction. Ne considérez donc pas mon erreur comme une insulte, ce n’était pas l’intention.

        Pour résumer, vous ne remarquez pas, tel un observateur extérieur, neutre, objectif, scientifique quoi, que la caste des fonctionnaires pratique la prédation par pragmatisme alimentaire. Mais vous désignez quelques centaines de membres de cette caste auxquels il ne faudrait pas assimiler les millions d’autres fonctionnaires, centaines qui poseraient le « vrai problème ». Qui sont-ils, quel est le « vrai problème » : aucune précision. Vous niez tout conflit d’intérêt malgré l’évidence, en particulier dans le cas du chercheur du CNRS, pourtant hautement scandaleux compte tenu de l’actualité. Au contraire, vous désignez quelques chefs d’entreprises arrivés aux fonctions d’élus et stigmatisez les « marchés publics » utilisés par le « secteur privé » pour servir ses intérêts.

        Ceci étant corrigé, n’oublions pas la nécessité de rétablir la neutralité des salariés des trois fonctions publiques et des monopoles d’Etat :
        – interdiction de faire grève
        – interdiction d’accès à toute fonction élective
        – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée

        Rappelons que chaque fonctionnaire reste libre de démissionner à tout moment s’il désire exercer pleinement ces libertés, uniquement suspendues le temps de son contrat temporaire au sein de la fonction publique.

        • En tant qu’observateur extérieur, neutre et en essayant d’être objectif, je dirai en premier lieu que j’habite normalement dans un pays où la notion de « caste » pour reprendre vos propos n’existe pas (nous nous ne sommes pas en Inde). Le deuxième point à souligner, c’est que bien qu’ayant conscience de ne pas vivre dans le monde des bisounours, je me refuse de croire qu’il y a d’un côté les bons (privé) et de l’autre les méchants (public) et que les exemples que vous et d’autres citent, peuvent aussi bien être mises en évidence dans le public que dans le privé (d’où mes allusions sur l’utilisation du public par le privé mais bien évidemment l’inverse existe également). Ceci dit en aucun cas ce genre d’exemples n’est GENERALISABLE ou ne devrait être GENERALISE à l’ensemble des fonctionnaires et des personnes du secteur privé comme cela est actuellement et démagogiquement fait d’un côté comme de l’autre.
          Concernant le chercheur CNRS qui milite contre le nucléaire. il est fort peu probable que vous rencontriez quelqu’un de pro-nucléaire si la spécialité de ce chercheur est l’écologie ou l’environnement (mots, je vous le rappelle très à la mode). Je ne vois pas en quoi son attitude est scandaleuse par rapport à l’actualité alors que le message ambiant relayés par les médias français et étrangers concerne surtout la sortie du nucléaire. Je vous rappellerai par ailleurs que l’association « sortir du nucléaire » est agréée par l’état et non subventionnée. Bref, je ne vois vraiment pas où est le conflit d’intérêt. Pensez vous sérieusement que les conflits d’intérêts majeurs dans ce pays sont au niveau du chercheur ou de l’enseignant militant alors que l’actualité fourmille d’exemples (à un niveau bien supérieur) scandaleux ???
          Pour reprendre vos trois points d’interdiction qui reviennent comme un leitmotiv :
          1) Interdiction de faire grève. Complètement d’accord avec vous. Il est insupportable que les grèves nuisent à la vie quotidienne des gens (privé et public) alors que les fonctionnaires ont une mission de service public. Je voudrai simplement rappeler que les grèves passées concernent surtout les transports et l’éducation (Inutile d’avoir beaucoup de grévistes, en particulier pour les transports, pour paralyser le pays). Il faut également noter que ces mouvements sont de moins en moins suivis (changement de mentalité, grèves de plus en plus impopulaires???). Il n’y a donc pas 5 millions de grévistes .
          2) Interdiction d’accès à toute fonction élective. Pas d’accord, cela dépend du type de fonction élective (professionnelle, locale, parlementaire, associative ???) et à condition que cette fonction élective n’entrave pas la mission de fonctionnaire.
          3) interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée, Absolument pas d’accord. Ceci est une atteinte aux libertés individuelles. En vertu de quoi, un fonctionnaire n’aurait pas accès aux associations à vocation culturelle ou humanitaire. Doit-il démissionner pour cela. C’est ridicule. Quand au syndicalisme, il est légitime dans notre pays (il manque probablement de lisibilité c’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle il ya très peu de syndiqués en France). C’est à l’état de limiter leur influence, car ces syndicats ne sont pas toujours représentatifs de l’ensemble des fonctionnaires alors qu’ils exercent parfois des blocages anormaux.Je vous rappelle également que les syndicats de fonctionnaires existent aux USA , pays où on ne peut pas réellement dire qu’il soit pro-fonctionnaire.
          Concernant l’interdiction d’adhésion à un parti politique, je ne vois pas en quoi le fonctionnaire n’aurait pas le droit d’avoir une opinion politique alors qu’il a le droit de vote (Y-a-t-il beaucoup de fonctionnaires d’ailleurs dans les partis politiques, je ne sais pas). Je pense que la grande majorité des fonctionnaires sont capables de faire le distingo entre leur fonction et leur opinion. Inutile donc de les infantiliser par des mesures coercitives.

  • Au lieu d’interdire la grève des fonctionnaires, ne peut-on pas plutôt autoriser l’Etat à sanctionner au niveau du salaire ou par licenciement ceux qui font la grève?

    Pour le reste, je ne crois pas que les droits civils des fonctionnaires soient vraiment un problème, car ils sont une minorité parmi les votants, ce n’est donc pas leur vote qui pose problème, mais bien plus l’emprise globale de l’Etat sur la société.

  • A propos de l’interdiction de la grève dans les fonctions publiques et les monopoles d’Etat, nous sommes au moins deux à partager cette opinion !

    Vous aurez sûrement noté que le risque de conflit d’intérêt des fonctionnaires élus est déjà reconnu. Malheureusement, cette question n’est pas traitée de façon satisfaisante car les fonctionnaires ont la possibilité de réintégrer leur précédente fonction à la fin de leur mandat. Vous n’avez également pas manqué de remarquer la prééminence des fonctionnaires dans la vie publique, tant à droite qu’à gauche. Il n’est pas normal qu’une corporation minoritaire, pour ne pas dire une caste (!), domine à ce point la vie politique. Et il ne s’agit pas simplement de parler de l’ENA, n’est-ce pas !

    Dès lors, persiste au moins le soupçon de voir les fonctionnaires élus voter ou favoriser des textes favorables à leur corporation (statuts, salaires, budgets, missions) afin d’en bénéficier à leur retour en fonction, ou d’instrumentaliser la loi au profit de leur goût du pouvoir. En matière de conflit d’intérêt, il n’y a pas de gradation à retenir : le goût du pouvoir des uns n’est pas moins dangereux que la cupidité des autres. Plus dangereux, pourrait-on même dire, les révoltes récentes dans les pays arabes mettant en lumière le danger du pouvoir sans limite de la caste fonctionnarisée.

    Concernant le syndicalisme, combien de responsables d’EDF, de la Poste, de la Sécu, des hôpitaux, etc., sont syndiqués ? A une époque, tous sans exception ! Et pour cause, on ne pouvait obtenir un poste important sans être syndiqué ! Au niveau des « sans grade », combien de syndiqués ont bénéficié de postes « adaptés » , parfois au détriment de leurs collègues, pour acheter la « paix sociale » ?

    Plus que jamais, il est nécessaire de LIBERER les fonctionnaires de la contrainte du syndicalisme.

    Enfin, il me semble avoir vaguement entendu, ces jours-ci encore, que l’Etat français avait réaffirmé son engagement dans le nucléaire. Comment justifier d’avoir une position (sortir du nucléaire) farouchement opposée à celle de son employeur, tout en tétant goulûment à la mamelle étatique (CNRS) ? Que diable, un peu de cohérence intellectuelle, un peu d’amour propre pour assumer ses opinions privées ! Si on n’est pas d’accord avec son employeur, la seule position acceptable est la démission immédiate.

    Encore merci pour cet échange instructif et n’oublions pas la nécessité de rétablir la neutralité des salariés des trois fonctions publiques et des monopoles d’Etat :
    – interdiction de faire grève
    – interdiction d’accès à toute fonction élective
    – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée

    • Vous accordez trop d’importance à des choses minimes alors que vous évitez d’évoquer les conflits d’intérêts majeurs. la phrases du type « Dès lors persiste le soupçon » souligne encore le procès d’intention. Voulez vous dire par là que c’est une spécificité du fonctionnaire ??. Le conflit d’intérêt des fonctionnaires existent mais de là à citer l’exemple de l’enseignant et du chercheur, vous êtes dans l’exagération et/ou la GENERALISATION du problème . vous prenez en exemple des gens qui après leur mandat ont réintégré la fonction publique lesquels?? de qui parlez-vous ?? du facteur, de l’infirmière, de l’instit qui ont quitté le conseil municipal?? est-ce que tous ces gens dominent la vie politique ???Un peu de bon sens, voyons.Vous leur accordez une importance qui n’existe pas mais vous évitez sciemment de parler de ceux qui ont cette importance. Je constate néanmoins que vous commencez à parler de responsables fonctionnaires, Ouf. On va peut-être passer de 5 millions à 500000, il y a du progrès. Dans votre prochain post, n’oubliez pas les responsables des responsables et ainsi de suite, on arrivera surement à quelques centaines.
      Comment peut-on dire aux gens à travers votre interdiction N°3 que si vous voulez faire partie d’un club de foot,participer à une association d’échange culturel avec la Chine ou au resto du coeur et bien d’autres, vous devez absolument quitter votre emploi de fonctionnaire, c’est RI-DI-CULE. C’est une question de respect des libertés individuelles de chaque citoyen. Si les gens se syndiquent, il en ont parfaitement le DROIT, ce n’est pas une CONTRAINTE (il y aurait seulement 15% de syndiqués dans le secteur public, donc très loin de ce que vous annoncez). Malheureusement, vous généralisez encore à partir de quelques exemples.
      Si l’association « sortir du nucléaire » est agréée par l’état, tout citoyen peut y participer, il en a le droit. Il est bien évident que l’état ne sortira pas du nucléaire dans l’immédiat, ce serait une absurdité, mais cela ne veut pas dire qu’il n’en sortira pas demain comme d’autres pays l’on fait. Est-ce que ce chercheur militant est gênant pour le pouvoir ?? Peut-être est ce également un excellent chercheur? Hubert Reeves chercheur CNRS à la retraite déclarait récemment à une émission de télévision sur le drame japonais, il faut sortir du nucléaire. Faut-il le faire taire alors qu’il a travaillé au CNRS???
      Parenthèse: Etonnant que vous rameniez tout à l’alimentaire, pragmatisme alimentaire, tétée à la mamelle, vous ne mangez pas tous les jours ou quoi???

  • Leur petit club de foot est dûment subventionné, n’ayez pas d’inquiétude à ce sujet, tout la chaîne de décision administrative locale (politiques et fonctionnaires) ayant parfaitement intérêt à se servir une belle et grasse subvention avec l’argent des autres. Merci d’avoir souligné ce conflit d’intérêt parfaitement courant dans notre beau pays.

    N’oublions pas la nécessité de rétablir la neutralité des salariés des trois fonctions publiques et des monopoles d’Etat :
    – interdiction de faire grève
    – interdiction d’accès à toute fonction élective
    – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée

  • Cher monsieur,
    Amusant que vous vous soyez arrêté sur mes exemples du foot plutôt que le reste. Je n’ai pas encore trouvé inscrit sur les maillots des joueurs: éducation nationale, CNRS et SNCF. Je vous renvoie à certaines notions du conflit d’intérêt qui sont sur le web. C’est fou ce que l’on peut trouver sur le web concernant le conflit d’intérêt public/prive. Il y a beaucoup de sites très instructifs. En voici un exemple « Un conflit d’intérêts naît d’une situation dans laquelle une personne employée par un organisme public ou privé possède, à titre privé, des intérêts qui pourraient influer ou paraître influer sur la manière dont elle s’acquitte de ses fonctions et des responsabilités qui lui ont été confiées par cet organisme ». (Service central de prévention de la corruption, Rapport 2004).
    Et donc si on suit votre logique (votre leitmotiv) :
    N’oublions pas la nécessité de rétablir la neutralité des salariés DES SECTEURS PUBLIC ET PRIVE:
    – interdiction de faire grève
    – interdiction d’accès à toute fonction élective
    – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée
    Bref un avant goût du totalitarisme pour les nostalgiques. Ce sera mon dernier post. J’ai été ravi de passer un moment avec vous. J’ai la conviction que cet échange était utile pour nous deux.
    PS : J e suis fonctionnaire (mais vous l’aviez deviné), n’ai jamais fait grève, jamais été en arrêt maladie, n’ai jamais adhérer à un parti politique ou une association, plus proche des 80 heures que des 35 heures, et remet volontiers mon statut entre les mains d’un référendum de notre beau et incroyable pays. Je suis avant tout pour la liberté de nos entrepreneurs mais également de nos fonctionnaires. Je suis probablement naïf mais Je suis sur qu’à force de tâtonnement nous trouverons la solution la plus équitable pour tous. L’interdiction brutale n’est pas ma tasse de thé. Le donnant/donnant , gagnant/gagnant (à l’Allemande) me parait plus juste. A nous de nous creuser la cervelle. Belles perspectives de dialogue. Qu’en pensez-vous ??
    Cordialement et à bientôt peut-être

    • Totalitarisme ? Oui, le totalitarisme corporatiste français se résume à ce taux : 56% du PIB sont directement sous le contrôle du secteur public, au moins 70% sont contrôlés indirectement. Comme vous l’avez implicitement avoué, nombreux sont les fonctionnaires qui tirent avantage de la situation dominante de leur corporation, en termes de pouvoir politique et économique, de captation des subventions, d’abus de pouvoir manifestes, sans parler des salaires et des retraites. Les exemples de conflits d’intérêts (pour ne pas dire de corruption) sont nombreux et surtout leur fréquence en augmentation est particulièrement inquiétante.

      Vous avez eu raison de citer l’Allemagne, qui compte à peine 3 millions de fonctionnaires pour plus de 80 millions d’habitants. La France, avec largement plus de 5 millions de fonctionnaires pour 65 millions d’habitants doit effectivement y trouver matière à réflexion afin d’engager un plan de réduction drastique de la dépense publique. La France peut en tout cas s’en inspirer pour atteindre un premier objectif intermédiaire (une dépense publique réduite à 40% du PIB), avant de rejoindre l’optimum des 30%.

      Ces taux ne pourront devenir effectifs qu’en divisant par deux le nombre de fonctionnaires. Même ainsi, la France ne ferait que rejoindre le niveau allemand, qui n’est pas spécialement idéal. Il est clair que de telles coupes dans les effectifs ne sont pas compatibles avec un certain militantisme politique et on comprend l’acharnement des syndicats à défendre les statuts contre toute raison économique. Car c’est bien de plans sociaux dont on parle ici.

      On observe depuis des décennies la fuite en avant des gouvernements successifs de toutes les couleurs politiques, qui ne peuvent qu’augmenter l’emprise gargantuesque de la dépense publique sur l’économie. L’exemple récent de l’échec profond de la politique du gouvernement (1 fonctionnaire sur 2 non remplacé) démontre qu’un projet gagnant/gagnant est un marché de dupes dans la situation actuelle, tant les oppositions sont puissantes.

      C’est aussi pour tout cela qu’il convient de rétablir la neutralité des salariés des trois fonctions publiques et des monopoles d’Etat :
      – interdiction de faire grève
      – interdiction d’accès à toute fonction élective
      – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée

      • On vous fera rendre gorge de votre monopole illégitime sur l’université avant.

      • Il y a plus simple : privatiser la totalité des universités et supprimer le poste de Pécresse.

        Pour atteindre cet objectif, il convient de rétablir la neutralité des salariés des trois fonctions publiques et des monopoles d’Etat :
        – interdiction de faire grève
        – interdiction d’accès à toute fonction élective
        – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée

      • Il suffit de démissionner pour retrouver instantanément la totalité de ses « droits ». Ouf, vous pourrez continuer à militer !

  • Ahhh, enfin ! La convocation des droits de l’homme correspond généralement à l’assèchement de l’argumentaire. Elle précède de peu le point de Godwin.

    A ce niveau de l’échange, plus aucun doute sur la pertinence de rétablir la neutralité des salariés des trois fonctions publiques et des monopoles d’Etat :
    – interdiction de faire grève
    – interdiction d’accès à toute fonction élective
    – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée

    Précisions utiles : ces interdictions existent d’ores et déjà en partie ou en totalité dans certains pays démocratiques ou dans certains corps de fonctionnaires sans que cela ne mette en cause aucun des droits de l’homme. Les juristes de ce forum pourraient nous en faire la liste, à titre exemplaire.

  • Etrangement, vous semblez avoir le neurone au ralenti ce soir. Aucune confusion n’est possible entre votre convocation ridicule des droits de l’homme (DDHC) et le point godwin que vous atteignez joyeusement, votre phrase (« les syndicats qui vous posent problème ? voire les partis politiques tout court ? ») étant une accusation implicite d’extrémisme, pour ne pas dire de fascisme, n’est-ce pas ? Et vous osez prendre la posture du défenseur des droits civiques !?

    La neutralité des fonctionnaires garantit les droits civiques de tous les citoyens, favorise l’apparition de syndicats hors les intérêts particuliers d’une caste, ainsi que l’émergence de partis politiques dont les programmes ne seront plus aussi dépendants de la dépense publique. D’un point de vue pratique, elle libère les fonctionnaires de l’influence négative des syndicats dans leur quotidien professionnel.

    Personne ne souhaite rien de mauvais aux fonctionnaires, bien au contraire : convaincu de leurs qualités professionnelles pour l’immense majorité d’entre eux, il n’y a aucun doute à avoir à propos de l’efficience de leur investissement au service du secteur productif, le moment venu.

    La neutralité des salariés des trois fonctions publiques et des monopoles d’Etat implique trois mesures simples et gratuites :
    – interdiction de faire grève
    – interdiction d’accès à toute fonction élective
    – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée.

    • Pas d’accord.
      Tous les employés ont le droit de faire pression par la grève, y’a pas de raison d’en priver les employés de l’état.
      Tous les citoyens ont le droit de s’associer à qui ils veulent et de toute façon on ne peut pas l’empêcher en pratique sans mesures liberticides

      Inversement l’inéligibilité ça ne sert à rien, tant que les fonctionnaires ont le droit de vote ils trouveront facilement un pantin pour appliquer leur politique. C’est le droit de vote qui constitue le conflit d’intérêt rédhibitoire, pas dans toutes les élections, mais pour les élections relative à leur employeur.

      Inversement,l’important ce n’est pas l’éligibilité, c’est le droit de vote.

    • le hic, c’est que fondamentalement il y un conflit d’intérêt majeur à être citoyen ET employé de l’état. Le citoyen-fonctionnaire peut, d’une part, utiliser son pouvoir de fonctionnaire pour favoriser son avis de citoyen (ex : freiner ou accélérer des dossier de permis de séjour parce qu’il aime/n’aime pas les immigrés), d’autre part utiliser son pouvoir de citoyen pour favoriser sa position de fonctionnaire (voter pour des gens qui veulent qu’on propose d’augmenter les rémunérations des fonctionnaires ou autres avantages). Dans les deux sens c’est scandaleux.

      Il ne s’agit pas de réduire les fonctionnaire à l’esclavage, il faut simplement que les choses et le choix soient clairs : au moment T, soit vous êtes citoyen, pas neutre, militant, décideur, électeur, libre par rapport à l’état, etc., soit vous êtes fonctionnaire, neutre, discret, exécutant, non électeur, dépendant de l’état etc.

  • Facile. Athènes : tous les fonctionnaires était métèques ou esclaves, donc pas citoyens, donc pas éligibles. A commencer par les flics : des archers scythes.

    (ouais je sais c’est vieux, mais tu as dis « démocratique », pas « démocratique contemporain »)

  • Non ! Tout le monde doit pouvoir voter, ce n’est pas discutable, sauf à rejeter les principes démocratiques et, accessoirement, légitimer les divagations de ARSBT ! Le vote ne porte en lui-même aucun conflit d’intérêt dès lors que ces trois mesures simples :
    – interdiction de faire grève
    – interdiction d’accès à toute fonction élective
    – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée
    garantissent la nécessaire neutralité des fonctionnaires.

  • En fait, si au lieu de flooder inutilement vous essayiez un minimum de comprendre ce que vos interlocuteurs disent, ça irait mieux.

    « Est-ce que cela signifie que les syndicats ont une influence positive sur les non-fonctionnaires ?  »

    Par exmple, ça veut dire que des fonctionnaires finançant un syndicat, c’est du pur conflit d’intérêt. Parce que ce syndicat est à la fois financé sur l’argent public, à la fois a pour but de servir ceux qui sont payés sur l’argent public, et à la fois sert ce qui est payé sur l’argent public.

    Je ne suis pas aussi extrême au point de rejeter l’idée même que des fonctionnaires puissent se syndiquer, mais il faut reconnaître que cette position est tout à fait logique. Et qu’on peut faire quelque chose pour améliorer le bouzin.

    Regardez par exemple les syndicats EDF, complètement corrompus, et vous aurez une idée de ce qu’un syndicat tout puissant et financé par un « service public » peut devenir.

    Donc oui, c’est normal qu’on cherche des solutions dans ce sens. Solutions qui n’ont rien d’anticonstitutionnelles puisqu’elles ressemblent très fortement à celles de l’armée. Ce qui encore une fois est parfaitement logique dans l’optique d’un Etat régulateur plutôt qu’épandeur.

    • on parle pas de la cotisation de l’instit (il faut ce qu’il veut de son salaire, évidemment), on parle de la subvention qu’en tant que citoyen, voire en tant qu’élu, il a fait voter à son syndicat (autant dire : à lui-même).

  • L’Etat n’est JAMAIS un employeur comme un autre et son pouvoir extra-ordinaire (au sens littéral) doit bien être porté par des individus, quels que soient leur nombre et leurs responsabilités. L’Etat de droit n’est rien d’autre que la limitation du pouvoir confié à ces individus, donc la limitation de leurs droits.

    La banalisation du conflit d’intérêt et le recul progressif de l’Etat de droit nous ont fait perdre de vue ce que doivent être les grands équilibres au sein d’une démocratie. En cela, les limitations préconisées, loin d’être extrêmes, apparaissent au contraire indispensables à l’équilibre de la vie démocratique du pays.

    Trois mesures simples garantissent la nécessaire neutralité des fonctionnaires :
    – interdiction de faire grève
    – interdiction d’accès à toute fonction élective
    – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée

  • @ bubulle

    Ces mesures ne vont strictement rien changer:

    -> Quelqu’un qui ne veut pas travailler, même si on lui interdit le droit de grève, cela s’en ressentira d’une manière ou d’une autre dans son travail…
    -> Quelqu’un qui ne peut pas être élu, il s’arrangera pour qu’un ancien fonctionnaire le soit à sa place, et vu que certains partent tôt à la retraite, ce ne sera pas très compliqué…
    -> Quelqu’un qui ne peut adhérer à un parti, rien ne l’empêchera de soutenir quand même financièrement ce parti ou de participer à ses activités sans être officiellement membre…

    Si au contraire, on autorisait les employeurs à licencier ou diminuer les salaires des grévistes, ce serait bien plus efficace, même dans le cas où c’est l’Etat. Un politicien aurait tout intérêt à employer ce genre de mesures contre une grève qui serait jugée illégitime par la majorité de son électorat.

    Enfin, concernant les associations, c’est la base de la liberté individuelle, mettre des interdictions à ce niveau n’est pas acceptable. Par contre, si l’on supprimait les grilles salariales des fonctionnaires, les semaines de 35 heures et moins, les nombreuses vacances, ils n’auraient pas plus le temps que les autres de s’investir dans la politique, ce qui réglerait le problème.

    • « Dialogue ». Ha ha.

    • Ce que propose Aloygah repose sur une logique contractuelle, c’est-à-dire sur des relations pacifiées. C’est effectivement très cool en comparaison des méthodes de « dialogue social » fréquemment adoptées par les syndicalistes : intimidations, menaces, piquets de grèves, sabotages, séquestrations, prise d’otage de la population par des blocages de voies publiques, voire violences physiques…

      • Oui, voilà. Une relation courtoise fondée sur la libre volonté des parties, et non sur la haine et la convoitise.

      • Vous comprendrez aisément, alors, l’intérêt de désserrer l’étau où vous écrasez les gens productifs que vous exploitez actuellement.

      • Un instit est productif, je ne conteste pas ça. Mais l’est-il autant qu’il pourrait l’être ? Eh bien je vais répondre à cela par une question : si vous êtes aussi productif que vous pouvez l’être, pourquoi avez vous besoin qu’on prenne l’argent par la force à votre prochain pour vous rémunérer ?

      • @ AynRandSucksBigTime

        Et vous, avez-vous remarqué que les riches et « cerveaux » fuient la France et plus généralement les enfers fiscaux? Et qu’à chaque amnistie fiscale, l’Etat récupère des sommes énormes?
        Vous croyez vraiment que tout le monde paye ses impôts avec le sourire? Alors oui, il y en a, tout comme il y avait des serfs qui payaient leurs dîmes au clergé et à la noblesse avec le sourire, cela valait bien la peine de faire des révolutions…

        Le problème n’est pas les instituteurs, mais le fait qu’un instituteur qui ne fiche rien, fait de la politique en cours au lieu de sa matière, est maintenu en poste avec un salaire égal et parfois supérieur à l’instituteur assidu et travailleur. Si vos enfants ont eu la chance d’avoir de bons instituteurs, tant mieux pour eux, mais ce n’est malheureusement pas le cas de tout le monde.

    • @ AynRandSucksBigTime

      Je trouve plus humain (et libéral) de licencier des personnes ou de diminuer leurs salaires que de leur envoyer l’armée pour les forcer à travailler.
      Après peut-être que vous pensez que les grévistes ont toujours raison et que c’est très bien qu’il y ait très fréquemment des grèves en France avec pour résultat certains fonctionnaires profitant d’avantages surdimensionnés par rapport aux services qu’ils rendent à la société…

      • Tu parles qu’il trouve que c’est très bien …

      • @ AynRandSucksBigTime

        Non, la grève n’est ni un succès, ni un moyen de négociation, mais un conflit dans lequel tout le monde est perdant: employés, employeurs, clients. D’ailleurs, les émeutes sont souvent la suite logique des grèves.

        En France, l’emprise énorme de la fonction publique sur la société a permis de détourner le droit de grève comme moyen d’extorsion qui spolie toujours plus les privés de la classe moyenne.
        Il serait plus que temps de trouver des moyens pour faire cesser cette situation, et plutôt que de limiter les droits des fonctionnaires, je pense qu’il vaudrait mieux les remettre dans des situations semblables à celles du privé.

      • @ AynRandSucksBigTime

        En général dans le privé, ni les patrons, ni les employés n’ont les moyens de faire la grève, car cela risquerait de faire disparaître l’entreprise, ce qui n’est ni dans l’intérêt des patrons, ni dans celui des employés.
        De plus, dans le privé, lorsque des employés ne sont plus satisfaits de leur condition, ils vont voir ailleurs. Si leur insatisfaction est fondée, ils trouveront mieux et c’est le mauvais comportement du patron qui sera sanctionné, si leur insatisfaction n’est pas fondée, ils trouveront moins bien et leur mauvais comportement sera sanctionné.

        Ce n’est évidemment pas le cas de la majorité des fonctionnaires qui ne trouveront pas d’autres patrons que l’Etat qui puisse leur garantir de telles conditions de travail.

    • @ AynRandSucksBigTime

      Je n’ai pas dit que vous étiez un serf, mais que de tout temps, des personnes se sont soumises sans broncher au système, panem et circenses…

      Les révolutions arrivent d’ailleurs en général lorsque le panem vient à manquer… C’était le cas après que Louis XIV ait vidé les caisses de l’Etat (mais en bon roi-soleil, il a cependant eu le temps de s’éclipser avant la révolution), c’est le cas en Afrique du Nord aujourd’hui…

      Pour ma part, je ne suis pas libéral, parce que je suis un méchant riche égoïste qui veut toujours plus d’argent comme le voudrait le cliché, ni même parce que je trouve la charge fiscale insupportable (je me suis d’ailleurs amusé à faire ma déclaration la St-Valentin), mais seulement parce que je suis bêtement attaché à la notion de justice.

    • Non, 10% c’est un bon début. On voit ce que ça donne, s’il y a des possibilité de réduire plus, soit. Mais ça semble un bon début.

    • Mais, ARSBT, vous pensez qu’ils ont fait « tourner un modèle » pour arriver aux 55% d’aujourd’hui ? Ils mettent juste leurs sales mains sur tout ce qu’ils peuvent dans une véritable orgie fiscale, voilà tout. Ou alors un modèle « à la RCA », non ? Mais vous et moi on sait que ça revient au même.

    • Il y a déjà un gros fusil dans la pièce mais tout le monde ne le voit pas.

  • Concernant les associations, le conflit d’intérêt réside dans les subventions que l’Etat leur verse. Il me semble avoir toujours précisé l’interdiction en ces termes : « association subventionnée ». La liberté reste acquise dès lors qu’aucune subvention n’est versée, naturellement.

    Trois mesures simples garantissent la nécessaire neutralité des fonctionnaires :
    – interdiction de faire grève
    – interdiction d’accès à toute fonction élective
    – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée

    • @ bubulle

      Il n’y a pas beaucoup d’associations qui ne profitent pas d’une manière ou d’une autre de l’Etat. Si vous voulez interdire aux fonctionnaires d’en prendre part, il ne leur restera plus grand chose.

      D’autre part, la main-mise qu’ont les fonctionnaires sur l’éducation scolaire leur donne une influence largement supérieure aux mesures que vous citez, et je pense que cette main-mise est bien plus à l’origine de l’étatisation croissante de la société que les éléments que vous voulez interdire…

  • Vouloir réduire ou supprimer l’influence de l’état et des syndicats, on peut le comprendre et trouver cela légitime . Le faire par des mesures coercitives me parait en revanche malsain. Dans son livre, Agnès Verdier-Moligné et l’IFRAP d’une manière générale posent le problème du Statut du fonctionnaire. Remplacer ce statut par un statut de droit privé me parait une piste un peu plus sérieuse que la suppression pure et simple des droits de 5 millions de personnes. Elle permettrait d’une part de mettre tout le monde sur un même pied d’égalité et peut-être d’éviter les dérives évidentes du système en place par la responsabilisation des individus qui s’y trouvent.

    • suis pas convaincu. La force de l’employé public réside plus dans son nombre et son pouvoir que dans son statut

    • « C’est un peu ce qu’a fait la Suède. »

      Taux de syndicalisation en Suède : 91%, taux de syndicalisation en France : 9,1%.
      Ignorance, quand tu nous tiens…

  • Procès d’intention stupide. Et n’inversez pas les rôles 😉

  • Oui, l’éducation nationale ainsi que les statuts sont des questions importantes mais ni plus ni moins que la question des conflits d’intérêt.

    Il est illusoire d’espérer la modification réelle des statuts, la réforme effective de l’éducation nationale ou des hôpitaux, la maîtrise des subventions, la réduction de la pression fiscale ou encore le désendettement, tant que le pouvoir de nuisance de la caste restera ce qu’il est.

    Certains estiment qu’un choc financier mettra fin aux abus de pouvoir, faute de moyens. Cela paraît également illusoire, car les possibilités de manipulation financière par les Etats sont sans limite : ceux qui vivent par, pour et en l’Etat préféreront toujours la fuite en avant, la ruine collective, à la perte de la moindre parcelle de pouvoir. Au contraire, la crise est pour eux l’occasion de renforcer leur emprise sur le pays.

    Juridiquement réalistes, politiquement légitimes, prérequis indispensables aux réformes, trois mesures simples garantissent la nécessaire neutralité des salariés des trois fonctions publiques ou des monopoles d’Etat :
    – interdiction de faire grève
    – interdiction d’accès à toute fonction élective
    – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée

    • En suède comme le soulignait ARBT, il a plus de salariés du public qu’en France. La grande différence est que les fonctionnaires dans ce pays sont passés sous contrat de droit privé et donc licenciables. En revanche ils ont le droit de se syndiquer, de faire grève, de négocier leur condition d’emploi. Ils peuvent faire connaître publiquement leur opinion même si elle diffère de leur employeur. Leur constitution prévoit en outre la liberté d’expression et d’accès à tous les documents publics pour les citoyens. Contrepartie: aucune garantie d’emploi.
      Les syndicats du secteur public négocient les conventions collectives avec le gouvernement (80% des salariés sont syndiqués, incroyable non ???). Bref la Suède a su s’adapter aux circonstances économiques (cela s’appelle également du pragmatisme) et apparemment cela fonctionne bien. En Suède, le nombre et le pouvoir des salariés du public ne justifient donc pas une interdiction de leur droits et de leur libertés. Nous devrions donc prendre quelques leçons avant d’en donner. Tomber dans le tout interdire ou le tout supprimer est rarement la solution, il y a des solutions intermédiaires à mon avis beaucoup plus raisonnables et beaucoup plus efficaces.

      • On notera le cynisme qui consiste à réclamer un débat dépassionné quand on pollue chacune des interventions avec tout l’affect possible. Vaine tentative pour donner l’illusion de mobiliser son intellect ?

  • @ AynRandSucksBigTime

    Il est vrai que l’Amérique naissante, colonisée souvent par des gens qui étaient persécutés en Europe, correspondait bien à cet idéal de justice.

    Et d’ailleurs, ce sont les principes posés à cette époque qui ont donnés naissance au rêve américain et transformés les USA en première puissance mondiale et un des pays les plus prospère. Un autre pays qui a repris nombreux de ces principes est la Suisse, qui est aussi devenue très prospère… Malheureusement ces deux pays ont suivi le mouvement d’étatisation et sont moins libéraux aujourd’hui, ce qui leur cause d’ailleurs toutes sortes de problèmes qu’ils n’avaient pas auparavant.

    Quant à être armé, de nombreux suisses le sont, arme militaire et/ou arme civile, et on se sent bien plus en sécurité en ville de Zurich à 3 heures du matin, que dans une petite ville française en plein après-midi…

    • Oui c’est vrai les Suisses sont armés mais c’est parce que leur service militaire est long (3 semaines par an jusqu’à l’âge de 35 ans, ils doivent donc entretenir leur arme de service chez eux). Ensuite il n’est pas rare qu’ils gardent cette arme en souvenir. Ayant vécu et travaillé en Suisse (germanique), il est peu probable que vous puissiez faire la Nouba avec des amis chez vous même si vous prévenez vos voisins. Ils se feront de toute façon une joie d’appeler la police. Bref on est en sécurité mais qu’est ce qu’on s’ennuie. Heureusement, il y a la beauté des paysages.

    • @ fg

      Concernant les armes, c’est plutôt parce qu’en Suisse, le militaire, c’est le citoyen…

      Ensuite, c’est une très bonne chose que les voisins puissent compter sur la police pour être au calme, car dans ce cas, l’Etat respecte son mandat de défendre le citoyen (en l’occurence contre une agression sonore).

      Si on veut faire du bruit en Suisse, on va dans un chalet quelque part et je vous garantis qu’on ne s’y ennuie pas…

  • ou de Joseph Djougachvili dans la bouche d’un « koulak ». L’analogie tourne court, parce que c’est l’employé public et Joseph qui sont du côté du manche, et que moi je n’ai ni les moyens ni surtout le souhait de les exterminer. Abolir les privilèges me suffirait (bouh, quel affreux programme ultralibéral…), et encore, suis pas chien, je me contenterais de faire ça pour les nouveaux sans toucher à leur situation présente

  • Bien que n’ayant pas grand chose à faire dans le débat actuel, il semble bien que la détention d’armes ne pose pas de problème à la majorité des Suisses. Attention d’ailleurs à ne pas confondre la détention et le port qui font l’objet de permis spécifiques : cette confusion participe de la désinformation sur le sujet, et leur service militaire n’y change rien.

    Quant à citer la Suède en exemple, il n’est pas sûr que le constructivisme économique de ce pays, encore aujourd’hui influencé par le luthéranisme malgré les réformes des années 2000, soit aisément exportable en France. Or, c’est bien l’influence de la religion officielle qui a permis de légitimer un taux élevé de fonctionnaires (un quart de la population). Savez-vous que chaque suédois était obligatoirement membre de cette église à sa naissance par le droit du sang ?

    Qu’est-ce qui peut bien légitimer que plus d’un cinquième de la population active française soit fonctionnaire ? Une religion qui ne dit pas son nom ? Le droit du sang ? Méfiez-vous donc des comparaisons douteuses, il faut analyser les exemples en profondeur avant de les manipuler avec inconséquence.

    Juridiquement réalistes, politiquement légitimes, prérequis indispensables aux réformes, trois mesures simples garantissent la nécessaire neutralité des salariés des trois fonctions publiques ou des monopoles d’Etat :
    – interdiction de faire grève
    – interdiction d’accès à toute fonction élective
    – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée

    • La Suède qui est d’ailleurs souvent cité par les libéraux comme un exemple à suivre n’est peut-être pas exportable en France. Elle montre au moins (religion ou pas) la preuve du principe qu’on peut avoir beaucoup de salariés du public tout en respectant leur droits fondamentaux. Il existe donc des solutions raisonnables et il est clair (sauf évidemment pour vous) que la suppression pure et simple des droits des fonctionnaires ou des salariés du public est certainement la solution la plus paresseuse et très probablement la moins efficace.

      Quand à la Suisse, la détention d’armes est beaucoup plus importante (en raison effectivement du service militaire) que le port d’armes qui est un permis très difficile à obtenir, la Suisse n’étant pas un bastion de la criminalité.

  • @ AynRandSucksBigTime

    Concernant les Indiens, il y a eu plusieurs cas de figure.

    Tout d’abord des guerres avec les puissances européennes, qui ne correspondent pas au modèle libéral.

    Ensuite, des guerres provoquées par les Indiens, qui n’ont pas attendus les européens pour se faire la guerre entre eux, dans ce cas, il était légitime que les colons se défendent.

    Enfin, des guerres provoquées par les colons, qui étaient autant illégitimes que celles provoquées par les Indiens ou par les puissances européennes.

    Mais à côté de ces guerres, il y a aussi des exemples de colons et d’Indiens qui se sont côtoyés pacifiquement, allant même jusqu’à des échanges culturels, technologiques et des mariages. C’est ce modèle-là, que je défends et qui a été bénéfique tant aux colons qu’aux Indiens.

    • Evidemment dans les livres d’Histoire, on préfère retenir en général les faits militaires, mais en cherchant un peu sur Internet et même sur wikipedia, vous en trouverez…

  • La faiblesse des arguments et leur caractère polémique transparaissent dans les attaques ad hominem. Cette forme de rhétorique était très à la mode du temps du communisme triomphant mais n’est visiblement pas passée de mode dans notre beau pays. Cela démontre que ces propositions font mouche et qu’il est difficile de leur opposer autre chose qu’un affect mal placé.

    Aucun droit fondamental n’est en cause dans cette affaire car ce ne sont certainement pas les personnes qui sont visées mais bien les fonctions. A moins de considérer une parfaite identité entre les deux, comme dans l’ancien régime. Chaque fonctionnaire reste libre de démissionner à tout instant, c’est même un des fondements du droit du travail.

    Juridiquement réalistes, politiquement légitimes, prérequis indispensables aux réformes, trois mesures simples garantissent la nécessaire neutralité des salariés des trois fonctions publiques ou des monopoles d’Etat :
    – interdiction de faire grève
    – interdiction d’accès à toute fonction élective
    – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée

    • Et vous en êtes à la vingtième-et-unième fin de non recevoir sans aucune valeur ajoutée. Mise à part les petites insultes et dévalorisation diverses votre discours est vide d’arguments alors que vos contradicteurs alignent eux les longs posts.

      Est-ce parce qu’en tant que « saint-porteur-de-la-vérité-et-du-bien » vous jugiez inutile d’argumenter avec ceux que l’extrême gauche (succès humanitaire depuis 1917) désigne comme ennemis ou que vous n’avez pas le matériel pour comprendre et contre-argumenter intelligemment !?

      Parce que vos rare arguments genre « il n’y a jamais eu d’échanges pacifique ni de métissage » ça fait quand même un poil CM2, ne manque que quelques bébés phoques pour compléter cette brillante démonstration de supériorité intellectuelle.

      Oui je sais je vais aussi mourir en pauvre type aigri comme vous l’avez dit à bubulle, ne vous donnez pas la peine, mais si vous répondiez plutôt sur le fond pour voir ce que donne le « génie supérieur » en action ?

    • Bla bla bla… je comprend que le modèle suédois ébranle un peu votre crédo pour que vous jugiez nécessaire de botter en touche. Il suffit simplement d’ouvrir des yeux (Encore faut-il le vouloir) pour constater que les pays qui ont modernisé leur fonction public, ont surtout modifié le statut en faisant passer les fonctionnaires sous contrat de droit privé et rarement supprimé le droit de grève, les droits syndicaux et les droits d’opinion politique. On constate également que dans ces pays, le taux de fonctionnaires syndiqués y avoisinent en moyenne les 50%. A moins de penser qu’il existe encore une exception française, je ne vois pas en quoi ce qui est fait ailleurs ne pourrait pas être fait en France.

      • « entendez vous bien :
        – interdiction d’adhésion à un parti politique subventionnée par l’Etat
        … »
        ————————————————
        Décidément, vous parlez toujours aussi mal le libéral (même s’il y a un progrès lent et peu encourageant).

        Comment penser, à part par feinte, qu’un libéral, qui est pour le port d’arme, puisse vouloir interdire quoi que ce soit ?
        Réfléchissez deux secondes au manque de logique élémentaire de vos questions : un parti, un syndicat une association, subventionné ou pas, s’il se voit interdire les adhésions ne peuvent PAS exister par essence. Donc vos questions ne devraient même pas se poser.
        Aucun libéral ne veut entraver la liberté d’association. Ce qu’il dénonce, c’est les subventions publiques aux associations, et ici aux syndicats.

    • @ AynRandSucksBigTime

      Je vous ai renvoyé à chercher sur Internet parce que j’y ai déjà lu des choses de ce genre à droite et à gauche, mais que ne sachant plus où et n’ayant pas du temps à perdre pour retrouver des sources, je préfère vous inviter à le faire vous-même.

      Après si vous faites le décompte des guerres indiennes, vous verrez que ce n’est pas non plus énorme sur un territoire aussi grand que les USA et comparé à ce qu’il y avait en Europe à la même époque.

      • C’est l’essence même de notre message. Sitting Bull et Géronimo étaient fondés à dire don’t thread on me face à la force et à la traitrise de l’État. On progresse.

      • @ AynRandSucksBigTime

        Ma contribution n’avait pas d’autre but que d’être une assertion qui répondait à votre question. Et d’ailleurs l’expérience américaine a été trop courte et trop spécifique pour servir de modèle, pour l’instant le libéralisme classique n’a quasiment jamais été pleinement appliqué, c’est donc un système qui mériterait d’avoir sa chance un jour, même si bien évidemment ce n’est pas dans l’intérêt des puissants de ce monde…

        Ensuite, mon appréciation ne concernait pas le bilan humain des guerres indiennes, mais le nombre de ces guerres à mettre en parallèle avec le nombre de guerres en Europe, afin de mettre en évidence qu’il y a aussi eu de nombreuses situations pacifiques avec les Indiens.
        Les guerres indiennes ont été bien évidemment regrettables et d’ailleurs causées par l’Etat qui est une fois de plus à condamner. L’Etat est l’institution qui a commis le plus grand nombre d’horreurs dans le monde, et ce, depuis qu’il existe. Rien que pour cette raison, il est légitime de se défier de l’Etat et presque choquant de voir que nombreux socialistes le considèrent presque comme un dieu.

      • « Hmmm, voulez vous dire que sans Etat, aucun indien n’aurait péri ? »

        Vous voulez dire que 20 millions de russes et 20 millions de chinois se sont suicidés et puis enterré tout seul dans des fosses communes ?

      • Et? Vous n’avez pas répondu à ma question.

      • @ AynRandSucksBigTime

        Sans Etat, on aurait probablement eu des heurts entre Indiens et colons mais certainement pas des guerres et massacres comme les Etats en ont commis dans le Nouveau Monde.

      • @ AynRandSucksBigTime

        Oui des heurts avec des morts, cela aura malheureusement toujours lieu avec ou sans Etat, comme vous le montrez dans votre exemple.

        D’ailleurs dans le cas de cet exemple, l’Etat a failli à la seule mission qu’il aurait pu mener légitimement, qui aurait été de défendre les Indiens des groupuscules extrémistes de ce genre.

      • @ AynRandSucksBigTime

        Dans le cas où les colons ont usé de force pour s’approprier des terres que les Indiens considéraient comme leurs, oui, il y a eu spoliation et l’attitude des colons n’était en rien libérale et tout-à-fait condamnable.

        Cependant, il y a eu deux autres cas de figure:
        Il y a des colons qui se sont appropriés des terres dont personne n’en revendiquait la propriété, et il y a des colons qui se sont appropriés des terres appartenant aux Indiens, mais avec leur accord. Dans ces deux cas, les colons ont agi légitimement.

    • @ AynRandSucksBigTime

      Voilà c’est cela. Tenez-nous au courant de vos recherches…

    • @ AynRandSucksBigTime

      Vous préférez consacrer votre temps aux écrits de Bastiat? Vous avez bien raison…

    • ça à l’air sympa ton monde, des gentils tous gentils qui vivent au paradis, des méchants très méchant qui font rien que z’embêter, des comportements tous pareils, simple, facile à ce rappeler.

      Donc 40 millions de chinois et de russes ce sont suicidés et enterré tout seul. (probablement qu’ils étaient triste à cause de la pénurie de castors)

  • Malgré diverses tentatives pour sortir du sujet, il n’y a aucune ambiguïté dans la rédaction des préconisations à suivre, la langue étant ce qu’elle est. Notons également que les échanges antérieurs ont permis de développer un certain nombre d’explications auxquelles il n’est pas inutile de se référer, ceci grâce au travail minutieux des contradicteurs.

    Juridiquement réalistes, politiquement légitimes, prérequis indispensables aux réformes, trois mesures simples garantissent la nécessaire neutralité des salariés des trois fonctions publiques ou des monopoles d’Etat :
    – interdiction de faire grève
    – interdiction d’accès à toute fonction élective
    – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée

  • Plusieurs décennies de mainmise sur la vie politique ont profondément altéré l’équilibre des lois de notre pays. Cette situation a permis de développer une stratégie permanente d’obstruction administrative et juridique afin d’interdire toute remise en cause du pouvoir de la caste, l’appel hystérique aux droits de l’homme en constituant l’acmé.

    L’obstruction administrative et juridique fait désormais partie des outils de chantage habituels, au même titre que la grève et l’atteinte à la liberté d’expression. Agnès Verdier a parfaitement raison de parler de « grand sabotage ».

    Quel était ce ministre, qui avait résumé ses relations avec l’administration centrale par cette phrase : « Désolé, Monsieur le Ministre, ce n’est pas possible » ?

    Juridiquement réalistes, politiquement légitimes, prérequis indispensables aux réformes, trois mesures simples garantissent la nécessaire neutralité des salariés des trois fonctions publiques ou des monopoles d’Etat :
    – interdiction de faire grève
    – interdiction d’accès à toute fonction élective
    – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée

    • J’en connais un qui va épuiser son crédit plus rapidement qu’il ne l’imagine…

    • Les pays qui ont modernisé leur fonction public, ont surtout modifié le statut en faisant passer les fonctionnaires sous contrat de droit privé et rarement supprimé le droit de grève, les droits syndicaux et les droits d’opinion politique. On constate également que dans ces pays, le taux de fonctionnaires syndiqués y avoisinent en moyenne les 50%. A moins de penser qu’il existe encore une exception française, je ne vois pas en quoi ce qui est fait ailleurs ne pourrait pas être fait en France.Agnès Verdier-Moligné souligne explicitement que ce contrat de droit privé (et donc la possibilité de licencier les gens) pourrait modérer l’ardeur des gens à faire n’importe quoi sans sanction. Elle n’est pas non plus contre la suppression du droit de grève mais contre la réduction ou la limitation de ce droit pour les agents publics (ce qui est logique) Il est donc tout à fait possible de transformer les fonctionnaires en agents salariés du public, en les mettant à égalité avec les autre salariés sans supprimer pour autant leurs différents droits de grève d’opinion etc…

      • @fg Nulle part la suppression des droits de grève, syndicaux ou d’opinion n’est évoquée ni souhaitée. Où donc avez-vous lu ça, à part dans les divagations d’ARSBT. Par ailleurs, en quoi un statut de type privé limiterait-il la capacité à faire grève ?
        On n’imagine pas une seconde que la modification du statut en une version réellement équivalente au privé soit possible en France. Le blocage est trop profond, le rapport de force est trop déséquilibré, pour que cela se produise. Peut-être y aura-t-il un semblant de réforme. On nous fera croire qu’il n’y a plus de différence, mais ce sera faux. L’exemple des « réformes » du gouvernement actuel (service minimum, retraites, 35h, etc.) devrait servir de leçon à ceux qui y croient naïvement.

        @ARSBT « Décrets aux goût bizarres ». Goût nazi, sans doute ? Indécrottable vous êtes, indécrottable vous resterez ! Vous ne pouvez vous empêcher de rejoindre le point Godwin plus rapidement que votre ombre. Indubitablement, vos propos s’inspirent de la stratégie de l’obstruction systématique et du sabotage.
        Sinon, quelle logorrhée sur l’ensemble du site : c’est exceptionnel ! On tient un champion du monde !

        • Le vert et le rouge, sans doute ?

        • Vous avez des problèmes pour me lire ou quoi?
          Je n’ai pas écrit cela. Cela m’a semblé clair et également à ARBT même s’il n’est pas d’accord (inutile de l’impliquer dans mes propos). Je répète: Les pays qui ont modernisé leur fonction public, ont surtout modifié le statut en faisant passer les fonctionnaires sous contrat de droit privé et rarement supprimé le droit de grève, les droits syndicaux et les droits d’opinion politique. On constate également que dans ces pays, le taux de fonctionnaires syndiqués y avoisinent en moyenne les 50%. Ce qui veut dire que la suppression de l’interdiction du droit de grève etc etc…dans des pays d’Europe du Sud , du Nord, de l’est et de l’Ouest n’a jamais été un prérequis pour modifier le statut des fonctionnaires et que ces droits actuellement sont préservées dans leur grande majorité.
          Dire qu’en France ce n’est pas possible revient à considérer qu’il y a une exception Française. Cet argument ne tient pas la route et reste à démontrer. Dire que le chemin sera long et difficile en revanche est tout à fait plausible.

          • Rassurez-vous, on vous comprend parfaitement. Vous partez d’une hypothèse qu’il a été simple de réfuter dans un précédent échange. La France n’est pas la Suède ou n’importe quel autre pays que vous tenez en modèle. Il a même été précisé qu’il fallait se garder de manipuler des exemples qu’on ne maîtrise pas parfaitement. Il suit que le reste de votre proposition ne tient pas : inutile de la proposer à nouveau, les mêmes causes produisant les mêmes effets.

  • « Disgressé » ? Ca ne va pas mieux, depuis « réthorique » !

    Pour ce qui est de vous répondre, étant donné que vous avez déjà eu les réponses à vos questions, que répondre de plus à quelqu’un qui ne lit pas les messages qui lui sont adressés, ainsi que vous le démontrez dans toutes les files de ce site ? Et ne prétendez pas ne pas les avoir comprises, vous ne seriez pas plus crédible.

    Et n’oubliez pas ce qui suit !

    Juridiquement réalistes, politiquement légitimes, prérequis indispensables aux réformes, trois mesures simples garantissent la nécessaire neutralité des salariés des trois fonctions publiques ou des monopoles d’Etat :
    – interdiction de faire grève
    – interdiction d’accès à toute fonction élective
    – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée

    • @Bubulle: « que répondre de plus à quelqu’un qui ne lit pas les messages qui lui sont adressés »

      Après un très long post ou je prenais entre autre l’exemple d’un boulanger j’ai eu droit à l’indécoiffable et laconique réponse… que le boulanger de son village était mauvais !

      ARSBT est un Troll avec des méthodes de Troll, vous vous fatiguez pour rien à argumenter.

      • Je suis d’accord avec vous qu’il n’y a rien à en attendre. Il va sûrement se retrouver au coin dans pas longtemps.

      • Ne lui répondez plus. C’est effectivement un troll. Sa valeur s’amenuisant, il va, un jour, s’évaporer.

    • Quel vocabulaire impressionnant (merci à internet, mais dommage que vous utilisiez des mots dont vous ne maîtrisez pas le sens, encore moins l’orthographe) ! Impressionnant comme vos certitudes affichées ici et ailleurs. A la réflexion, votre hargne sur toutes les files dissimule probablement une crainte sincère de voir se réaliser ce qui vous fait si peur, tout comme le gamin buté à qui on explique d’abord gentiment et qui finit au coin parce qu’il insiste bêtement.

      Relisez donc la file, plusieurs fois au besoin : vous aurez vos réponses.

      Juridiquement réalistes, politiquement légitimes, prérequis indispensables aux réformes, trois mesures simples garantissent la nécessaire neutralité des salariés des trois fonctions publiques ou des monopoles d’Etat :
      – interdiction de faire grève
      – interdiction d’accès à toute fonction élective
      – interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée

  • Si vous comprenez parfaitement alors inutile d’écrire l’inverse . Encore une fois vous bottez en touche. Je ne vous parles plus uniquement de la Suède mais de l’Italie, des Pays-Bas, de l’Allemagne et du Royaume-Uni. La France n’est pas la Suède mais l’Italie n’est pas non plus la Suède. Vos propos ne tiennent donc pas non plus .
    Il en ressort une évidence:
    On peut réformer la fonction publique sans suppression du droit de grève d’accès à une fonction élective, d’adhésion à un parti politique, une association ou un syndicat..
    et c’est possible en France quoi que vous disiez.

    • Sauf que cette limitation des droits politiques et sociaux risque elle-même d’entraîner des mouvements politiques et sociaux.

  • L’Etat ne peut pas être considéré comme un employeur quelconque. Son pouvoir extra-ordinaire (au sens littéral) doit être porté par des individus, quels que soient leur nombre et leurs responsabilités. L’Etat de droit n’est rien d’autre que la limitation du pouvoir confié à ces individus, donc la limitation de leurs droits. La banalisation du conflit d’intérêt et le recul progressif de l’Etat de droit nous ont fait perdre de vue ce que doivent être les grands équilibres au sein d’une démocratie. Il apparaît indispensable à l’équilibre de la vie démocratique du pays que certains droits des fonctionnaires soient limités afin de s’assurer de leur neutralité. La neutralité des fonctionnaires garantit les droits civiques de tous les citoyens, favorise l’apparition de syndicats hors les intérêts particuliers d’une caste, ainsi que l’émergence de partis politiques dont les programmes ne seront plus aussi dépendants de la dépense publique. D’un point de vue pratique, elle libère les fonctionnaires de l’influence négative des syndicats dans leur quotidien professionnel.

    L’interdiction d’adhésion des fonctionnaires à des organisations qui prétendent influencer la vie politique, sociale et économique du pays (partis, associations, syndicats) se fonde sur diverses situations de conflits d’intérêts manifestes qu’il est facile de vérifier : est-il normal que tel directeur d’administration centrale soit membre d’ATTAC ou encore que tel chercheur du CNRS émarge également dans l’association « Sortir du nucléaire », ou que tel professeur supposé enseigner de façon neutre milite dans un parti politique ? La réponse est non, évidemment ! Ces situations relèvent du déni de démocratie dès lors que les activités extra-professionnelles de ces fonctionnaires sont en contradiction évidentes avec les objectifs des élus du peuple. Mais alors, y aurait-il une liberté de vie privée à deux vitesses : une pour les gens travaillant dans le privé et une pour ceux travaillant dans le public ? Aborder la question sous cet angle est une erreur. Il est illusoire de penser qu’un fonctionnaire est un citoyen comme un autre, si on considère le pouvoir qu’il détient à l’encontre des autres citoyens. Qu’une partie de l’administration française puisse contrarier impunément les choix des électeurs et de leurs représentants constitue une réelle entorse à la démocratie. Comment justifier d’avoir une position personnelle farouchement opposée à celle de son employeur public, tout en tétant goulûment à la mamelle étatique ? Si on n’est pas d’accord avec l’employeur public, la seule position acceptable, intellectuellement honnête, est la démission immédiate.

    L’immense problème de la corruption dans de nombreux pays démontre, sans aucun doute possible, que les fonctionnaires disposent d’un pouvoir qu’il convient d’encadrer fermement. En droit français, le risque de conflit d’intérêt des fonctionnaires élus est déjà reconnu. Malheureusement, cette question n’est pas traitée de façon satisfaisante car les fonctionnaires élus ont la possibilité de réintégrer leurs précédentes fonctions à la fin de leur mandat. La prééminence des fonctionnaires dans la vie politique, tant à droite qu’à gauche, est anormale. Une corporation minoritaire, pour ne pas dire une caste, domine clairement la vie politique française. Et il ne s’agit pas simplement de parler de l’ENA, n’est-ce pas ! Dès lors, persiste au moins le soupçon de voir les fonctionnaires élus voter ou favoriser des textes favorables à leur corporation (statuts, salaires, budgets, missions) afin d’en bénéficier à leur retour en fonction, ou d’instrumentaliser la loi au profit de leur goût du pouvoir. Les révoltes récentes dans les pays arabes mettant en lumière le danger du pouvoir sans limite abandonné à la caste fonctionnarisée. On peut ajouter que le droit de grève des fonctionnaires est tout simplement interdit en Allemagne, et strictement encadré en Angleterre, afin d’assurer justement une parfaite neutralité des fonctionnaires. Ces pays ont-ils sombré dans un gouffre sans fond d’iniquité ? Bien sûr que non !

    Concernant le syndicalisme, combien de responsables d’EDF, de la poste, de la sécu, des hôpitaux, etc., sont syndiqués ? A une époque, tous sans exception ! Et pour cause, on ne pouvait obtenir un poste important sans être syndiqué ! Au niveau des « sans grade », combien de syndiqués ont bénéficié de postes « adaptés » , toujours au détriment de leurs collègues, pour acheter la « paix sociale » ? Au sein de l’université également, le poids des idées et des organisations collectivistes étouffe la recherche publique dans tous les domaines, en obligeant les meilleurs de nos étudiants à adhérer aux dogmes collectivistes s’ils veulent obtenir leurs diplômes et plus tard leurs emplois. Plus que jamais, il est nécessaire de libérer les fonctionnaires (et les étudiants) de la contrainte du syndicalisme.

    Concernant les associations, le conflit d’intérêt réside dans les subventions que l’Etat leur verse. Dès lors qu’une association ne touche aucune subvention de quelque nature qu’elle soit, et qu’elle reste hors du champ politique, la liberté d’adhésion est totale. Mais l’inverse ne doit plus être possible.

    Qu’est-ce qui peut bien légitimer que près d’un tiers de la population active française soit fonctionnaire ou assimilée ? Une religion qui ne dit pas son nom ? Le droit du sang ? La réponse est évidente : en renforçant leurs troupes, les collectivistes de droite ou de gauche espèrent augmenter leur sujétion sur l’ensemble des citoyens du pays, tout en s’assurant une clientèle électorale acquise à leurs idées. Cela dit, personne ne souhaite rien de mauvais aux fonctionnaires, bien au contraire : convaincu de leurs qualités professionnelles pour l’immense majorité d’entre eux, il n’y a aucun doute à avoir à propos de l’efficience de leur investissement au service du secteur productif, le moment venu. Aucun droit fondamental n’est en cause dans cette affaire car ce ne sont certainement pas les personnes qui sont visées mais bien les fonctions, à moins de considérer une parfaite identité entre les deux, comme dans l’ancien régime. Chaque fonctionnaire est libre de démissionner à tout instant, c’est même un des fondements du droit du travail.

    Il est illusoire d’espérer la modification réelle des statuts, la réforme effective de l’éducation nationale ou des hôpitaux, la maîtrise des subventions, la réduction de la pression fiscale ou encore le désendettement, tant que le pouvoir de nuisance de la caste restera ce qu’il est. Certains estiment qu’un choc financier mettra fin aux abus de pouvoir, faute de moyens. Cela paraît également illusoire, car les possibilités de manipulation financière par les Etats sont sans limite : ceux qui vivent par, pour et en l’Etat préféreront toujours la fuite en avant, la ruine collective, à la perte de la moindre parcelle de pouvoir. Au contraire, la crise est pour eux l’occasion de renforcer leur emprise sur le pays.

    Plusieurs décennies de mainmise sur la vie politique ont profondément altéré l’équilibre des lois de notre pays. Cette situation a permis de développer une stratégie permanente d’obstruction administrative et juridique afin d’interdire toute remise en cause du pouvoir de la caste, l’appel hystérique aux droits de l’homme en constituant l’acmé. L’obstruction administrative et juridique fait désormais partie des outils de chantage habituels, au même titre que la grève et l’atteinte à la liberté d’expression. Agnès Verdier a parfaitement raison de parler de « grand sabotage ». Quel était ce ministre, qui avait résumé ses relations avec l’administration centrale par cette phrase systématiquement opposée à ses demandes : « Désolé, Monsieur le Ministre, ce n’est pas possible » ?

    Trois mesures immédiatement opérationnelles permettraient de rétablir une certaine équité dans le paysage politique et social français, parce qu’elles rétabliraient la nécessaire neutralité des salariés des trois fonctions publiques ou des monopoles d’Etat :
    interdiction de faire grève
    interdiction d’accès à toute fonction élective
    interdiction d’adhésion à un parti politique, un syndicat ou une association subventionnée.

    En cas de contravention à l’une de ces trois mesures : rupture du contrat de travail pour faute lourde, nullité de l’éventuelle élection et suppression de la totalité des droits à la retraite.

  • Quelqu’un a proposé ironiquement de retirer le droit de vote aux fonctionnaires… Cela me semblerait pourtant justifié. Ils ne participent pas à l’économie, ils pèsent dessus. Ils ne votent pas pour l’intérêt général, mais dans l’intérêt de leur caste. C’est un véritable lobbying.
    A contrario, je trouverais normal que tout étranger exerçant une activité libérale et payant des impôts en France, puisse exprimer son opinion par le vote.
    Un fonctionnaire à d’autant moins le droit de voter qu’il ne paie pas réellement d’impôts puisque son salaire n’est pas un revenu mais un prélèvement effectué dans la poche des créateurs de richesse. Cette situation est absurde.

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